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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 06:00

Partie II :

Bataille de Vouillé, 507, de nouveaux éléments en faveur de la localisation près de Niort dans les Deux-Sèvres

 

 

Des textes anciens (VII-IXème) concernant la bataille :

Outre Grégoire de Tours il y a les auteurs suivant et leurs textes :

 

- Frédégaire, au VIIIème siècle dans « Fredegarii Scholastia Chronicon » :

« Clodoveus adversus Alaricum arma commovit quem in campania Voglavensem decime ab urbe Pictavâ milliario interfecit »


- Dans « Gesta francorum usque ad regem Theodoricum IV perducta » du VIIIème siècle :

« Clodoveus rex cum Alarico rege gothorum in campo Vogladise super fluvium Clinno, milliaro decimo ab urbe Pictavâ convenit »


- Hincmar dans « Vita Sancti Remigii » du IXème siècle on lit :

« Chlodowicus


- Isidorus Hispalensis dans « Historia de regibus Gothorum, Vandalorum et Suevorum »

.. Cum rege gothorum in campo Mogothensis super fluvium Clinno, milliario decimo ab urbe Pictavis bellum conventit »

 

« Aera DXXI, ann. X imperii Zenonis, Eurico mortuo, Alaricus, filius ejus, apud Tolosanam urbem princeps. Gothorum constituitur, regnans ann. XXIII, adversus quem Fludujus Francorum princeps Galliae regnum affectans, Burgundionibus sibi auxiliantibus, bellum movet, fusisque Gothorum copiis, ipsum postremo regem apud Pictavium superatum interficit. Theudericus autem Italiae rex, dum interitum generi comperisset, confestim ab Italia proficiscitur, Francos proterit, partem regni, quam manus hostium occupaverat, recepit, Gothorum juri restituit. »

 


- « Adonis Viennensis archapiscope chronicon » :

« Clodoveus rex Francorum, milliaro, decime ab urbe Pictavis cum Alarico rege gothorum pugnam imiit, ibi que victor Alaricum occidit 
»

Des distances actuelles en kms entre villes et villages concernés par l’épisode ou la démonstration :


Poitiers est dans le département 86

- Voulon (dans le département 86) - Poitiers : 30 kms,

- Mougon (dans le département 86) - Poitiers : 17,33 kms,

- Vouillé (dans le département 86) - Poitiers : 19,24 kms,

- Saint Maixent (dans le département 79) - Poitiers : 53,55 kms,

- Melle (dans le département 79) - Poitiers : 59 kms,

- Rom (dans le département 79) - Poitiers : 42 kms,

- Vouillé (dans le département 79) - Saint Maixent (dans le département 79) : 19, 32 kms

- Mougon (dans le département 79) - Saint Maixent (dans le département 79) : 17,82 kms

- Vouillé (dans le département 79) - Mougon (dans le département 79) : 7,25 kms

Seul Mougon dans la Vienne est a plus ou moins égale distance en mille romains (17, 33kms pour 14, 8 kms au calcul du mille),

Seul Vouillé dans la Vienne est plus ou moins à distance égale en lieues gauloise (19,24 kms pour 22,22 kms au calcul de la lieue gauloise),

Seul Voulon dans la Vienne est approximativement à distance égale en grandes lieues (30 kms pour 24 à 25 kms au calcul de la grande lieue gauloise).

Cela donne trois solutions approximatives, la notation « superfluvium Clinno » est plus tardive, une donne « 

campo Vogladise super fluvium Clinno » ce qui est faux, car Vouillé de la Vienne est sur l’Auxance.

Puisque les trois se prévalent du lieu, il faut avouer que le principe est intellectuellement intéressant mais il a un désavantage majeur, qui occulte l’épisode du miracle de Saint Maixent, alors tranchons ce nœud Gordien et remettons les éléments en place.

  - Procope - XVIII, l. 155-190


De la stratégie et la localisation :


« Ainsi commencèrent les Goths et les Germains à avoir les uns et les autres, une part dans le territoire de la Gallie. Après cela, les Germains, dont la puissance faisait de tels progrès, se souciant peu de Theuderich et de la crainte qu'il inspirait, menèrent une armée contre Alarich et les Wisigoths.

À cette nouvelle, Alarich pria Theuderich de lui venir en aide au plus vite. Et ce prince vint à son secours avec une nombreuse armée. Sur ce point, les Wisigoths, apprenant que les Germains, campaient devant la ville de Carcasianè, vinrent à leur rencontre et, ayant aussi dressé un camp, s'y établirent. Mais le temps fut long qui se consuma pour eux à ce siège, ils s'y ennuyèrent, et voyant leur propre territoire ravagé par l'ennemi, ils s'en firent une idée effrayante et finirent par de grandes injures contre Alarich, trouvant mauvais qu'il eût peur des ennemis, et lui reprochant les lenteurs de son beau-père. Ils affirmaient qu'ils étaient par eux-mêmes capables de soutenir le combat; et qu'à eux seuls il leur serait facile d'avoir à la guerre l'avantage sur les Germains. Ainsi, même avant l'arrivée des Goths,, Alarich était forcé d'en venir au combat avec les ennemis. Les Germains, ayant le dessus en cette rencontre, tuent la plupart des Wisigoths avec Alarich, leur chef, et, occupant la plus grande partie de la Gallie »

« Histoire des guerres »  - Procope - XVIII, l. 155-190


Ainsi l’on sait que la position d’Alaric est intenable sur Poitiers, il est pressé au combat par ses troupes et peu difficilement compter sur la loyauté de la milice de la ville. Clovis est au loin ne cédant pas à l’envie du combat de siège, car il a un temps restreint. La rébellion gronde dans les rangs d’Alaric et le mieux est de rejoindre au plus vite Saintes ou Bordeaux, dans l’espoir de voir arriver les renforts de son beau père Théodoric, s’ils arrivent!!!

Donc son intérêt vital n’est donc pas d’aller a une dizaine de kilomètres à l’Est c’est-à-dire en direction du territoire armoricain, allié de Clovis, soit en d’autres mots courir au suicide, mais d’aller vers le Sud, voir Sud-Est. S’il hésite à Poitiers c’est qu’il n’est pas sûr de l’emporter hors les murs, comme le souligne Procope, son intérêt donc logiquement est donc de rallier au plus vite l’une des villes suivantes, ou Saintes au pire ou au mieux Bordeaux. En ce sens il emploiera un chemin plus discret, celui qui mène de Poitiers à Saint Maixent.

Il faut souligner que l’hypothèse de Vouillé dans la Vienne est une ineptie stratégique, c’est faire injure aux « antiques », successeurs de l’Empire romain, Empire qui grâce à sa maîtrise de la stratégie pût conquérir le monde connu alors. C’est aussi les ravaler à un rang d’imbéciles et avoir une prétention peu ordinaire d’homme moderne savant, qui fort de son érudition n’est pas capable de sauver sa propre planète et tirer des leçons de sa propre Histoire.


Gageons sur le Sud ou Sud Est, je pencherais pour le Sud Est pour la raison que la via minor qui borde le golfe des Pictons, et rejoint Saintes, sur cette voie on peut également trouver des vivres, des villas, et si possible soit arriver plus vite à Saintes, ou éviter Saintes si elle s’est rendue côté Franc.

Quoiqu’il en soit cela est une hypothèse, mais ce qui ne l’est pas c’est l’épisode de Saint Maixent qui prélude à la bataille.

(Carte H.)


Ce qui signifie que d’une part Clovis et ses troupes sont sur Vouillé, ou du moins « Villa Voclade » du « Vita sancti Maxentii » recueillis par Mabillon a recouper avec celui de Grégoire de Tours. C’est ici qu’interviennent les distances, en kms énumérées au-dessus :


- Vouillé (dans le département 79) - Saint Maixent (dans le département 79) : 19, 32 kms

Vouillé dans les Deux-Sèvres est à courte distance de Saint Maixent, soit environ 20 kms, on sait que sous l’ancien régime, une lieue équivalait à la distance parcourue par un homme en une heure, et sept lieues (d’où le conte des bottes de sept lieues) environ celle d’un cheval en une heure également soit :

Avant l’édit de 1674 : la lieue de Paris valait 3,248 kms (Louis XI fait installer des l’ancêtre des relais de postes toutes les sept lieues environ)

Après l’édit de 1674 : la lieue de Paris vaut 3,898 kms, c’est sous Louis XVI que les relais sont systématisés pour les postes, afin d’avoir des chevaux frais.


En moyenne les armées antiques à pieds progressaient de 20 à 25 kms par jour, donc si un détachement

« Cuius monachi cum unum hostium cuneum » qui souligne une formation militaire constituée H. F. (épisode du miracle de Saint Maixent) est à Saint Maixent c’est soit qu’il est en queue de train d’armée et que la tête est à « Villa Voclade », ou qu’il s’est déplacé de « Villa Voclade » à Saint Maixent, mais je pencherais pour la première solution, par déduction. Ce qui fait que Clovis remonte son convoi militaire jusqu’à Saint Maixent pour y remettre de l’ordre qui plus est à cheval, soit en tout deux heures aller retour. Le déplacement moyen par jour d’un escadron est de 30 à 50 kms par jours.

Allez donc!!! par je ne sais quel tour de prestidigitation faire que Saint Maixent soit à cette distance de Poitiers (un écart possible de déplacement de troupes à pieds et à cheval en aller retour dans un même temps «Interea » ) ou bien Clovis et son armée avaient ils le don d’ubiquité, mais de cela Grégoire de Tours qui ne manque pas d’encenser le fondateur de la dynastie n’y a pas songé, quelle étourderie!!!

 


Calculons, aller-retour en moyenne (Saint Maixent-Poitiers soit : 53 kms X 2 = 106 kms et comptons ce rayonnement pour base de valeur sur la circonscription de Poitiers sans escompter les rajouts de distances entre voies mineures et majeures.

 


Ce qui donne donc, une distance cette distance minimum de 106 kms, tout en sachant que la distance maximale à cheval parcourue par un escadron est de 50 kms. Autrement dit, il faudrait des chevaux frais de rechange, notamment sur Saint Maixent, ce dont je doute, et de plus avec l’hypothèse de ces fameux chevaux réservés, ils faudrait qu’après 50 autres kms, ils soient capables, et notamment celui du monarque d’aller à la charge dans le même journée.
 

Autre point Hincmar souligne bien le nom de « Mogothosensis », il existe bien un Mougon :


- Vouillé (dans le département 79) - Mougon (dans le département 79) : 7,25 kms

- Mougon (dans le département 79) - Saint Maixent (dans le département 79) : 17,82 kms


Et l’on redonne la distance :


- Vouillé (dans le département 79) - Saint Maixent (dans le département 79) : 19, 32 kms

Soit à 2 kms environ des distances égales entre Vouillé-Saint Maixent d’une part et Mougon-Saint Maixent.
 

Ensuite il est bien dit :


« Villa Voclade » du « Vita sancti Maxentii » recueillis par Mabillon, le mot villa n’est pas employé au hasard. J’ai dis que de grandes propriétés existaient en bas Poitou et je l’ai voulu souligner par une carte. Mais Il y existe bien un site gallo-romain sur Vouillé dans les Deux-Sèvres puisque je l’ai déclaré, il y a 20 ans, à la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Poitou-Charentes. Il s’étend en particulier sur la vallée du Lambon, sur les villages de Vouillé, Arthenay, Villeneuve, Voumoreau. Il comporte un moulin à aubes, avec bief et digue de retenu des eaux, (un autre déclaré par M. Jacques Jarry sur Voumoreau indépendamment) avec un scellement typique de la période romaine, un pont à deux arches en pierres, trois puits et un bassin alimentés par un aqueduc souterrain, auprès duquel des tessons de poteries ont été récupérés et datés au carbone 14, qui donnent mi Ivème- début Vième et un amphithéatre.

Sur cette commune se trouve également un autre site, une nécropole mérovingienne d’un demi-hectare, déclaré mais non fouillé.

Donc une villa, une villa romaine sur le lieu Vouillé. Qui curieusement semble abandonnée depuis le début du VIème.


Donc par deux fois Vouillé est nommé sur le territoire de Voclade, par Grégoire de Tours, dans H.F. et en second par Mabillon sur des textes anciens, certainement la « Vita Sancti Maxentii » de ce même Grégoire aujourd’hui perdu.


Par une autre fois le lieu du combat est cité comme étant celui de Mogothensis, et de ce fait par une quatrième fois lie Vouillé et Mougon, dans un même territoire.


Par quatre fois, l’expression ressort, sans argument contradictoire et s’y rajoute le fait de la précision du mot « Villa ». Aucun des sites proposés sur la Vienne, Vouillé, Mougon et Voulon ne cumulent autant de probabilités, et les font d’emblée être écartés par le fait même de l’impossibilité physique du parcours « Saint Maixent-Poitiers » aller retour tel qu’il est signifié.


De la bataille proprement dite :


Pour ce qui est de l’évolution du train des armées vers Saint Maixent, il est probable que Clovis poursuit Alaric, que sa colonne le rejoint au lieu dit « Villa Voclade » et qu’ils conviennent d’un combat sur terre appropriée, c’est-à-dire la plaine afin de déployer leur cavaleries respectives, comme il était d’usage de convenir de ce genre de rencontre.

Cette rencontre pourrait être forcée par l’emploi d’une autre partie l’armée qui aurait put être envoyée par Clovis sur la Via Major de Poitiers-Saintes à Rom puis Melle et tenter de fixer Alaric et ses troupes avant que Clovis n’arrive pour faire la jonction, par cette opération Alaric ne peut s’échapper et est pris en étau. Il n’a d’autre choix que d’accepter le combat sur un terrain que les belligérants décideront ; soit Vouillé.

Usage de la fancique : hache de jet ; la jeter « dans l’immensité du vide, mesurer du regard l’endroit ou ils sont sûrs de frapper, faire tourner leur bouclier, c’est un jeu pour eux que de bondir plus vite que les piques décochées, et d’atteindre l’ennemi avant elle » « Carmina » - Sidoine Apollinaire- vers 245-256


Le tranchant de cette hache est plus recourbé vers le manche, de manière à fixer un point de rotation lors du jet, donc l’équilibre par ce point permet l’accélération par le jet et la par la combinaison avec le tournoiement, l’effet est redoutable sur les cuirasses.


« Pour les Germains, ils ont beaucoup de raisonnement et d’habileté : ils restent dans les rangs, diffèrent leurs attaques quand il faut, enfin ils attendent du chef plus que de l’armée, ce qui est rare et n’a été accordé qu’a la discipline romaine » (sur les Chattes, ancêtres des Francs) « Germanie » - Tacite- 30


Les Francs ont une excellente réputation de guerriers, mais à pieds.

Ces derniers se sont vus accordée la Toxandrie par Julien L’Apostat en 358-359 puis plus tardivement une partie Rhénane, en tant que fédérés de l’Empire. Très tôt, intégrés au sein de l’armée romaine, ils sont habitués aux commandements en latin « Strategicon » de l’Empereur Maurice rédigé en 579.


Si bien que l’usage romain voulait qu’en face de la cavalerie des Alamans on employait cette tactique :

« Qu’un de leur guerriers à cheval, si habile fût-il, tenant sa bride est son bouclier, brandissant sa lance en une seule main, est dans l’impossibilité de nuire en combat singulier à l’un de nos clibanaires bardés de fer. Du plus fort des combats, même quand on se garde en général que du danger immédiat, un fantassin peut ramper à terre sans être vu, il perce le flanc du cheval, il jette à terre inopinément son cavalier pour le tuer sans grand peine » « Histoires » -Ammien Marcellin - XVI, 12


On sait qu’a cet effet pour contrer les charges frontales de cavalerie les Francs employaient pour briser la ligne de choc, la formation en coins (tactique et formation inventée par Epaminondas). Cette tactique fût répétée inlassablement contre la cavalerie des Alamans par les Francs avec le plus grand résultat.

Elle le sera sans doute sur les Wisigoths avec l’appui de la cavalerie lourde des Alains, bardée de métal, et celle très maniable des Armoricains.


Les Goths, eux privilégient la cavalerie, sur un front en plusieurs vagues successives.

Il leur faut dont un terrain relativement plat pour se déployer et partir de loin « eminus » H.F. pour augmenter l’impact du choc, la lance tenue à deux mains ; puis se replier alors que les fantassins interviennent.

C’est donc au cours d’un de ces replis, que les Wisigoths se débandèrent et que Clovis semblable à Alexandre à Gaugamèles, cherche à atteindre Alaric, le combat se termine en duel singulier.

Car il semble bien que non seulement le terrain ait été choisit selon la tradition de l’époque par les belligérants, mais aussi que ce combat final prennent la tournure d’une « Ordalie », un duel à mort «un jugement de Dieu » .

Clovis ainsi tue de ses mains Alaric, mais deux cavaliers wisigoths arrivent de chaque côtés afin de lui transpercer les flancs avec leur javelots, la cuirasse résiste, la rapidité de sa monture et son habileté à conduire son cheval le sauvèrent.

Apollinaire meurt avec une partie des premiers des sénateurs, qu’il avait en ses troupes.

Fortunat parle « des collines de cadavres ».

Ainsi se termine cette bataille pour le moins épique, sans nul doute, ou là vie et la mort se côtoient et ou la « divine Providence » intervient à condition que l’on y aide beaucoup par sa pugnacité et sa patience.

 

Cependant un indice très important n'a pas été notifié ç'est celui d'un lieu-dit à Saint Maixent l'Ecole (exactement à Saint Martin de Saint Maixent : Hort Poitiers, ce qui nous rapproche du fameux orb Pictava ç'est à à peine un kilomètre de la première église de Saint Maixent là ou se trouvait l'hermitage de ce dernier et je crois bien que la solution est là.


De la Paix des Francs :


IX Clovis dans sa lettre aux évêques «  Capitulara Merogingica

« Dominis sanctis et apostolica sede dignissimis épiscopes Chlothovechus  rex »

« Clovis » - Michel Rouche - Fayard - 2005 P. 440 à 446.op. Cit. pp. 1-2


Dans cette lettre unique restant de Clovis, il est fait clairement allusion aux promesses d’avant la compagne de 507. Il rassure les évêques sur ce que celles-ci (les promesses) seront tenues et qu’aucune spoliation de biens ecclésiastiques ne sera tolérée, qu’il confirme à renoncer au butin sur les populations gallo-romaines majoritaires et catholiques, lui et ses troupes, ses alliés.

Car il était d’usage de butins lors des campagnes, ce qui souligne le caractère libérateur de cette campagne et rompt avec la tradition de pillages germaniques.

« La source de la munificence est dans la guerre et le pillage, et on les persuaderait moins aisément de labourer la terre et d’attendre la saison, que de provoquer un ennemi et gagner des blessures. Mieux même, ils tiennent pour paresse et lâcheté par le sueur, ce que l’on peut obtenir par le sang » « Germanie » -Tacite 20 et 21

En ce sens Clovis apporte une Paix des Francs, similaire à la Pax romana et se hisse par le geste au moins au socle de la dignité sinon impériale, mais à celle de « Princeps »

 

 

 

Il confirme les privilèges ecclésiastiques mais cette lettre évoque les erreurs qui purent être consécutives à cette campagne de 507 ou seul le pillage et l’expulsion des Wisigoths étaient autorisés, les hommes mis en servage ; aussi compte t il sur la miséricorde et le sens politique des évêques pour pacifier les esprits, informer les services administratifs de Clovis sur les erreurs commises pour faire libérer ceux qui étaient « hors la paix » et tenter de réparer les méfaits opérés durant cette opération. Que ces requêtes soient faites sous serment.

C’est donc œuvre de justice et de pacification des esprits, mais également la preuve d’une existence d’un fonctionnement de gouvernement similaires aux pratiques romaines dans la gestion des litiges.

Les Francs s’installent de manière conséquente en Aquitaine et plus particulièrement en Poitou, de nombreuses nécropoles mérovingiennes ont été trouvées en Poitou et aux alentours de Niort.

Les mines d’argent de Melle, sont exploitées du VI au Xème siècle (recensement de 10 000 oboles et deniers au nom de l’atelier de Melle et 244 pour celui de Paris)

Il naîtra a Melle un comté monétaire attribué aux Maingaud (Maingot), seigneur de Mesle, puis plus tard, Gasgougnolles et Mougon, puis Surgères.

C’est Eble Menzer de la dynastie des Ramnulfides et premier comte de Poitou qui réforme son territoire et accorde la vicomté de Mesle au Maingaud, mais supprime la vicomté de Poitou à la mort de son détenteur : Maingaud.

L’atelier d’Ardin Ardunum produit des triens d’or (VI au VIIème) La villa Ardunum est habitée par les Goar, princes Alains qui fourniront un saint sur les rives droite du Rhin à Saint Goarshaussen.

Saint Maixent recevra les reliques de Saint Léger ami du premier prince d’Aquitaine, Loup, aux côtés duquel il avait combattu

Fors est érigée en Viguerie Mérovingienne.


Donc on voit l’intérêt particulier qui est porté au verrou Niortais (voir les guerres de religions) par les mérovingiens. Le profit qu’ils en tirent et l’accroissement des dons qui sont fait à Saint Maixent, ainsi que des reliques.

Mais cela changera sous les Carolingiens après que les frontières au Sud soient consolidées et que le nouveau pouvoir aura mis en place ses hommes, écartant le mieux possible l’ancienne dynastie.

Quant à notre histoire, bien, Clovis s’empara d’Angoulème, Bordeaux, mis le siège devant Carcassonne puis remonta Tours, Clovis reçut de l'empereur d'Orient Zénon les titres de consul et de patrice. Il parut dans l'église de Saint-Martin revêtu d'une tunique de pourpre et de la chlamyde, la couronne sur la tête.
Ensuite il se montra à cheval dans les rues, et jeta au peuple des poignées d'or et d'argent. De Tours, il se rendit à Paris, et y habita le palais des Thermes, ancienne résidence des gouverneurs romains. Le résultat de cette expédition fut là destruction du royaume wisigoth de Toulouse et l'extinction de l'arianisme en Aquitaine. Les Wisigoths passèrent les Pyrénées, et occupèrent toute l'Espagne. Ils ne conservèrent en Gaule que la Septimanie, entre les Cévennes, le Rhône et la Méditerranée. Les Ostrogoths gardèrent la Provence. L'Aquitaine et la Gascogne, jusqu'aux Pyrénées, restèrent aux Francs.

 

C’était donc une nouvelle ère qui s’était ouverte, Clovis souhaitait en terminer avec les invasions, la guerre civile et religieuse, réunir les Gaules pour cet objectif, un rêve qui n’avait été possible qu’avec plusieurs batailles dont une décisive. Celle de Vouillé. Le royaume Franc apparaîtra comme le seul successeur capable de porter la tradition politique, religieuse et culturelle de la Rome antique. Clovis s’était distingué durant plusieurs batailles comme stratège mais également comme fin politique et diplomate. Par cette victoire l’arianisme et les monarchies « despotiques » seront écartés, il aurait pu en être autrement!!

La France à dès ce jour pris le relais des commandes de l’Empire d’Occident et changé la nature du Christianisme par choix, elle a orienté la destinée de l’Europe. Mais le rêve de Clovis ne fera pas long feu, ses fils se déchireront pour récupérer son royaume.




Aboutir à des recherches fécondes en brisant les barrières entre spécialités, l'érudition ou la compartimentation entasse les dogmes, conforte inlassablement le conformisme et la la soumission aux préjugés. Hors cela, seul l'esprit de synthèse en général construit. C'est un risque et une audace, mais plus que tout c'est un devoir, car c'est ce genre de démarche qui abolit les frontières de l'impossible et qui fait que la sphère de notre visibilité de l'Univers s'accroît constamment. Ouvrez les yeux!!! et réagissez!!! Cette histoire démontre "aide toi!!!, le ciel t'aidera!!!"


Pour l’instant en ce jour du dimanche 4 janvier 2009 je vous souhaites à tous, une heureuse année 2009 à vous et tous les vôtres.

 


HENRY

 

Fin de la deuxième partie, le 4 janvier 2009

PS : Aprés études M. Clifford Rogers, Professeur de stratégie et tactique Médiévale de l'Académie Militaire des Etats Unis de West Point à jugé la théorie viable et correcte, tout en émettant des réserves pour l'étude par des spécialistes de texte d'origine complémentaire. Selon lui la seule solution possible demeure la pratique de fouilles archéologiques sur les lieux. J'ai donc demandé l'avis d'un des plus grands spécialistes mondiaux dans le domaine militaire ancien, qui de ce point de vue étaye donc cette hypothèse.
Ces conclusions rejoignent donc les études militaires françaises faites au XIXème siècle à partir des textes d'originaux, notamment "études géodésiques" par le capitaine Loupiot en 1832, aux archives militaires de l'armée de terre.
Puisque jusqu'ici il n'a jamais été prouvé matériellement que la bataille de Vouillé ait eu lieu près de Poitiers.

contact : henry.arthenay@hotmail.fr

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