Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact : Administrateur@Henrydarthenay.com

  • : Vouillé un peu d'Histoire
  • : Histoire, politique historique comparée, économie, finance, généalogie, techniques Moyen âge,
  • Contact

vous êtes 171 541 visiteurs 276 832 pages lus et je vous en remercie vues , merci de votre visite

contact :henry.arthenay@hotmail.fr
 
Facebook :
 

Youtube 

 
Crowdbunker 

 
 

Recherche

réf.

9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 13:42

On retrouve assez souvent ce carré magique, les premiers notamment à Pompéi dans la Maison Proculus et dans le palestre soit au moins inférieurs à la date de destruction de la ville c’est-à-dire en 79 après J.C. Il est exhumé en 1936 par le professeur Matteo Della Corte

On le retrouve également en Syrie à Doura-Europos au IIIème siècle, mais aussi plus couramment en France à Loches (château XIIème), Saint Laurent de Rochemaure (chapelle XIVème), Valbonais (XVIIème), Jarnac, Bonaguil, Tarascon, mais aussi en Angleterre à Cirencester (IVème), en Italie à Crémone et Vérone, mais aussi en Ethiopie dans les églises monolithiques de la région du Lasta construites au XIIIème par le souverain Lalibèla.

D’abord une grille suggérée comme un damier :

 

 

S

 

A

 

T

 

O

 

R

 

A

 

R

 

E

 

P

 

O

 

T

 

E

 

N

 

E

 

T

 

O

 

P

 

E

 

R

 

A

 

R

 

O

 

T

 

A

 

S

 


Ce carré a donc la propriété de se lire dans le sens horizontal et vertical, de bas en haut, de gauche à droite et inversement, mais non en diagonale.



S

 

A

 

T

 

O

 

R

 

A

 

R

 

E

 

P

 

O

 

T

 

E

 

N

 

E

 

T

 

O

 

P

 

E

 

R

 

A

 

R

 

O

 

T

 

A

 

S

 




En troisième lieu on voit apparaître le mot TENET en croix.

 

 

Donc si l’on pose les cinq mots à la suite on obtient :

Sator, arepo, tenet, opera, rotas, soit :

- « Le semeur tient les œuvres, les roues » - tient dans le sens figuré tendrait vers « régler » ou « diriger »

Ce qui donnerait :

- « Le semeur (Dieu) dirige les œuvres (des Hommes) et les rouages (de l’Univers)

Le mot « arepo » n’étant pas traduisible du latin puisqu’il n’existe pas.

Voyons une autre possibilité :




S

 

A

 

T

 

O

 

R

 

A

 

R

 

E

 

P

 

O

 

T

 

E

 

N

 

E

 

T

 

O

 

P

 

E

 

R

 

A

 

R

 

O

 

T

 

A

 

S

 



Mais on peut inverser le carré en faisant en sorte de commencer par ROTAS, ce qui fait passer d’une pyramide à un genre de Tau, dans les deux cas il reste :

- à gauche : TARSEO et la lettre A

- à droite : PETRO et la lettre O

Soit au final : A TARSEO PETRO A O

« de la part (de l’homme, de celui) de Tarse à Pierre, Alpha et Oméga. »


De plus on peut avec les 25 lettres du carré formé le mot PATERNOSTER à l'horizontale et à la verticale, le N étant le centre de cette croix, qui elle même porte à sa gauche supérieure un A et à sa droite supérieure un O, et l'inverse O, A en dessous du mot pater noster horizontal.


Autres rappels historiques et méthodes antiques :

 



On se rappelle les soldats jouant aux dés, sur le Calvaire, la robe sans couture du Christ - Saint Matthieu, XXVII, 35 ; saint Marc, XV, 24 ; saint Luc, XXIII, 34 ; saint Jean, XIX, 23, 24. Cf. saint Jean Chrysostome, In Joann., XIX, 23 ; saint Cyrille d’Alexandrie, In Joann., XI. -

 

Le jeu avec dès et échiquier romain se nomme « Les XII scripta » ou les douze points.

Il procède comme suit il faut dessiner un plateau avec 36 positions, disposées en 3 rangées et 12 colonnes et se munir de 15 pions, noirs ou blancs, par joueur, ainsi que de 2 dés classiques à six faces (soit 12 points, d’où le nom du jeu). Les Romains utilisaient un godet pour dissuader les tricheurs

Ce qui nous ramène d’une part aux dès décris dans le Nouveau Testament mais aussi à une sorte d’échiquier, échiquier que l’on retrouve gravé dans le pavement du sol dans le bâtiment accueillant aujourd’hui le couvent des sœurs de Sion à Jérusalem dit « Ecce Homo » , c’est la tradition qui associe ce pavage et cette gravure au calvaire.

D’après des notes de Lucius Albinus il est fait allusion à la kabbale, apparue en Europe au XIIème siècle, mais pratiquée vraisemblablement depuis l’époque du Second Temple. C’est une méthode de lecture ésotérique de la Torah ; les trois piliers de cette herméneutique mystique sont : la guematria, le notarikon et la temourah.




Guematria

À cet effet et vu sa complexité, vous trouverez ce lien dont l’auteur adopte une démarche rationnelle.

Le principe de base est d’associer un nombre à une lettre, dans un premier lieu, mais c’est évidemment plus complexe.

: c’est méthode d'exégèse biblique établissant une correspondance entre les lettres, mots et versets de la Torah d'une part, et des nombres d'autre part ; cette dernière ouvre de nouveaux horizons dans la compréhension du texte.

  http://www.geocities.com/chalom_leubmen/

 

Ce qui donnerait par exemple pour le nom de Néron : Nerôn Kaïsar (ou Néron César)

  Tétradrachme Syro-phénicien :
 

En hébreux pour la somme des lettres de ces deux mots le nombre 666



Notarikon

Si l’on prend l’expression grecque :

Iêsous Christos theou uios sôter  : (I : ΙΗΣΟΥΣ (Iēsous), X : ΧΡΙΣΤΟΣ (Khristos), Θ : ΘΕΟΥ (Théou) Υ : ΥΙΟΣ (Uios), Σ : ΣΩΤΗΡ (Sōtēr) soit : Jésus Chrit fils de Dieu sauveur)

Et donne le mot grec Ichthus ou poisson, soit l’un des premiers symboles chrétiens


 

 

Témourah

: est l’’art de permuter les lettres comme dans l’anagramme du grec (notarius (lat.) srcibe) : science de l’acrostiche qui permet de coder ou décoder une expression à partir des initiales des mots constituant l’expression :

ανά, « en arrière », et γράμμα, « lettre », anagramma : "renversement de lettres"

C’est donc à cette dernière que l’on peut résoudre le mot intraduisible AREPO qui donne PAREO (j’obéis, ou je me soumets)


Puis de l’anagramme on peut passer au palindrome du grec palin ("en arrière") et dromos ("course") et plus particulièrement a la technique du boustrophédon qui est le tracé d'un système d'écriture qui change alternativement de sens ligne après ligne, à la manière du bœuf marquant les sillons dans les champs, de droite à gauche puis de gauche à droite. Souvent, le ductus des lettres est inversé en changeant de sens ; par exemple, la lettre

Є tracée de gauche à droite deviendrait Э de droite à gauche. Ce mot vient du

Є tracée de gauche à droite deviendrait Э de droite à gauche. Ce mot vient du

grec βουστροφηδόν boustrophêdón, de βοῦς bous « bœuf » et στροφή strophế « action de tourner », il existe le boustrophédon inversé : on lit la première ligne de la gauche vers la droite, puis on fait tourner la tablette de 180°, on lit également la deuxième ligne de la gauche vers la droite, et ainsi de suite.


Le Boustrophédon est donc indiqué par un renversement de la lettre centrale ici le N,

N inversé comme cette photo du carré Sator d’Oppède le vieux





Technique du boustrophédon qui s’applique donc au carré Sator :

1ere ligne

de droite à gauche :

S A T O R

Soit « Le semeur »

2ème ligne

de gauche à droite :

A R E P O

Soit Opera « oeuvres »

3ème ligne

de droite à gauche

T E N E T

Soit « tient, règle ou dirige »

Répétition de la 3ème ligne

car doublement vertical, lecture de gauche à droite

T E N E T

4ème ligne

de droite à gauche

O P E R A

5ème ligne

de gauche à droite

R O T A S



Soit deux phrases identiques : SATOR OPERA TENET ; TENET OPERA SATOR.

L’idée du Boustrophèdon avant tout est de donner une dimension reglieuse, elle était employée en Egypte, en Grèce à Rome, ce qui indique un détail, l’inversion des mots

Tenet est pris dans le sens intransitif , donc durer, persister, et lire dans Opera non l’accusatif pluriel d’opus mais l’ablatif singulier d’opera donc travail, action. Ce qui donne :

« Le semeur (Dieu) perdure (persiste dans la durée) dans son action »

Ce qui donne finalement ceci :

- « Le semeur (Dieu) dirige les œuvres (des Hommes) et les rouages (de l’Univers) ; « Le semeur (Dieu) perdure (persiste dans la durée) dans son action » ,  «  je me soumets (j’obéis) ».


Dans l'ordre cela donne :
 "Le Semeur (Dieu) dirige (règle) les oeuvres (des hommes), j'obéis (je me soumets, ou je m'y soumets) et les rouages (de l'univers) ; Le Semeur (Dieu) perdure (persiste dans la durée) dans son action"

"je me soumets" à Dieu qui  règle  cette mécanique (rouages) universelle!!!" et de ce fait j'obéis à cette règle, qui perdure dans son action, ou qui est éternelle."

Le Semeur est en opposition avec le Faucheur ou celui qui récolte de sa faux.

Chronos  était fréquemment représenté en portant un globe surmonté d'une faux. Chronos est le père des dieux de l'Olympe, dont Zeus. Cependant, pour échapper au cycle infernal du temps qui le condamne à vieillir, (le préfixe chrono- signifie le temps en grec) il décide de dévorer ses enfants. Au sixième enfant, son épouse Rhéa, lassée de ces infanticides lui donne une pierre à manger. Chronos "vomit" ses enfants, qui le renverseront plus tard. Exilé sur Terre, en qualité de simple mortel, il fonde une communauté agricole, désignée par les Anciens sous le nom d'Âge d'Or. De là viendrait l'attribut de la faux, outil qui symbolise les récoltes, et de cette manière les saisons qui rythment l'existence, que Cronos a cru pouvoir maîtriser.  (Commelin, Pierre Maréchaux, Mythologie grecque et romaine, Paris, éd. Nathan, coll. Lettres Sup, 2002. )

Il y a notion de cycles, de semailles et sous entendu de récoltes, comme le Jour et  la Nuit sont complémentaires et indissociables.

Autre interprération ou interprétation complémentaire :



Si à chaque lettre correspond un chiffre, par exemple en latin classique (pour la guematria), car les lettres latines seront plus parlantes dans cet exemple :
A = 1
B = 2
D = 3
E = 4
F = 5
etc... jusqu'a la neuvième lettre, les neuf suivantes de 10 à 90 et les quatre dernières par centaine.

Mais cela ne correspond en rien à notre alphabet actuel puisqu'il y manque des lettres. Donc cette méthode s'applique à l'hébreux pour la guemantria, mais il peut y avoir différents types de codages de lettres de 5 en 5 ou en suite de 1 à 22 ou par un rythme particulier dont il faut avoir  la clé, ou bien qu'il faut décrypter. - Mystères de la Kabbale - Marc Alain Ouaknin - édition Assouline 2000.

Une interprétation récente d'un jeune chercheur clermontois, Nicolas Vinel, donne une lecture plus juive que chrétienne, rapportée dans le n° 173 de la Revue de l'histoire des religions. (Le judaïsme caché du carré SATOR de Pompéi", Revue de l'histoire des religions, tome 223, volume 2, 2006, pp. 173-194 ) En voici l'essentiel :

Il a eu l’intuition qu'un lien existait entre le célèbre carré de lettres et les carrés de chiffres, dits « magiques », dont il avait par ailleurs mis en évidence l’origine pythagoricienne à partir d'un passage du philosophe syrien Jamblique (IIIe-IVe siècle de notre ère). La pratique de ces carrés magiques n'était jusque-là attestée en Occident qu’à partir du XIVe siècle de notre ère. À cette date, un traité byzantin leur est consacré, qui donne un exemple de carré magique de 5. Nicolas Vinel a soupçonné que l'exemple du traité byzantin, s'il était bien une émanation pythagoricienne, pouvait avoir servi à coder le carré Sator de Pompéi. Le berceau du pythagoricisme étant précisément l'Italie du Sud, l'hypothèse n'était pas absurde. Restait à encoder celui-ci {ROTAS - 12345, OPERA = 678910...) et à le convertir en lui appliquant le chiffre transmis par les Byzantins.

  • 11 24 07 20 03   T O P O T
  • 4 12 25 08 16     A E R E A
  • 17 05 13 21 09   R S N S R
  • 10 18 01 14 22   A E R E A
  • 23 06 19 02 15   T O P O T


Le résultat est frappant. La parfaite symétrie de toutes les lettres autour du N central saute d'abord aux yeux. En scrutant davantage, l'observateur repérera le double mot AEREA que relient de chaque cote deux ARA, pour former un rectangle de 3 sur 5 cases. Dans le latin du Ier siècle, la locution signifie « autel de bronze ». Un familier de l'Ancien Testament pensera alors aux descriptions de l'autel de bronze, dont le livre de Josué fait le symbole de la présence de YHWH pour le peuple en exil (Ex 27,1-2; 2 Ch 6; Jos 22,28-29). Il verra peut-être sinuer les lettres de SERPENS au-dessus et au-dessous d'AEREA, comme le « serpent de bronze » que brandit Moise au désert pour sauver ses compatriotes d'une mort certaine (Nb 21,6-9).
Le TENET pointant en diagonale vers les angles lui rappellera l’immunité assurée à celui qui saisissait l'autel par une corne (1R 1,50). Et si notre examinateur n'est pas encore convaincu que le carré désigne explicitement la présence et le salut divins, Nicolas Vinel passera du latin... à l'hébreu, comme le font volontiers les inscriptions juives antiques. Il expliquera alors que les quatre OT qui enserrent le tableau sont précisément la transcription du mot « signe » et que le Taw hébraïque, coincé dans les angles, est aussi le signe que YHWH ordonna d'écrire sur le front des justes (Ez 9,4). Dans le cas particulier du Sator de la palestre de Pompéi, une épigraphe, SAUTRAN VALE, a été ajoutée sous le SATOR de la ligne inférieure. Un hébraïsant ne manquera pas leur racine commune STR, qui renvoie a l'idée de « cacher, protéger ». Ce que fait en somme le carré!


Le carré Sator semble bien être au carrefour de trois cultures, l'hébreux, le grec et le latin et il est fort probable qu'il se lise à plusieurs niveaux de langue avec des grilles de translation, et de chiffrement, en somme des cercles dans les cercles. Ce qui prouve aussi l'imbrication culturelle des civilisations antiques, le mélange des religions et des symboliques au travers des "idéogrammes" complexes et plus particulièrement des carrés magiques.

 
Une étude parallèle très interessante à voir absolument  :
Par Thierry Garnier "Sortes de Sanctorum du Codex Bezae et carré rotas"

Une étude incontournable!!!



Sources


L'Enigme du carré magique "SATOR", Alain Le Ninèze - Acte Sud - mai 2008
- Mystères de la Kabbale, Marc Alain Ouaknin - édition Assouline 2000
- Revue de l'histoire des religions, Nicolas Vinel tome 223, volume 2, 2006, pp. 173-194
- Les fouilles de Saint Pierre et la tradition. Le christianisme secret du carré magique, Jérôme Carcopino - Albin Michel, Paris 1963 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
PHIM vous donne le décryptage du carré sur son site www.phim-sculpture.com rubrique recherche artistique/phim apocalypsis 2012
Répondre
H
<br /> <br /> merci pour le lien... je trouve ça excellent...<br /> <br /> <br /> même très bon !!!<br /> <br /> <br /> un peu de retard pour la réponse, ne vais plus trop sur mon site en ce moment...<br /> <br /> <br /> merci<br /> <br /> <br /> à bientôt !!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
L
J'ai écrit il y a quelques temps, un article sur le carré Sator. Il est plus simple que le votre car il se voulait une approche rapide.<br /> Depuis sa création plusieurs "mystiques" m'ont écrit pour m'expliquer qu'il donnait la date de la fin du monde, ou le nom du futur sauveur ou..... <br /> Je suis si cartésien que je pense plus à un jeu d'intellectuels qu'à une vraie vérité de l'histoire.<br /> Connaissez vous le carré DATUR ?.... Je l'ai vu 2 fois dans des châteaux.
Répondre

Pages