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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 14:58

LIVRE PREMIER



LES SEIGNEURS D'AUMELAS AVANT L'EPOQUE

DES ROIS DE MAJORQUE



CHAPITRE PREMIER




Les Abbés du Monastère d'Aniane


Dès que la Septimanie se fût livrée aux Francs qui venaient de la débarrasser du joug et de la présence des Maures, Pépin-le-Bref et, après lui Charlemagne et Louis le Débonnaire y rétablirent, ou y fondèrent un nombre considérable d'abbayes. On vit alors s'élever, sur les rives de l'Hérault, les monastères d'Aniane, de Saint-Guilhem-le-Désert, de Saint-Thibéry. Les rois, qui leur avaient procuré leur concours gracieux pour se former, leur donnèrent aussi leur appui pour se maintenir : en effet, presque tous les villages de la vallée leur furent accordés en fief. "Ces princes, dit l'Histoire du Languedoc, favorisèrent d'autant plus ces établissements, qu'outre qu'ils étaient des asyles sûrs pour la piété et la religion, l'Etat trouvait son avantage par les écoles publiques qu'on tenait dans les principales abbayes, où l'on apprenait aux peuples l'obéissance qu'ils doivent à Dieu et celle de qu'ils sont obligés de rendre à leur souverain ". ( H. G. L. T. II p. 124 Ed. du Mège.)

Vitiza, le fils d'Aigulfe, comte de Maguelone et l'un des premiers il reconnaître l'autorité de Pépin, avait abandonné la Cour et sa carrière des armes pour se retirer dans la solitude. Il avait choisi, dans le domaine de son père, les bords de l'Aniane et y avait jeté les fondements d'un monastère ; Charlemagne lui était venu en aide, 782. Ce monastère devait être la fameuse abbaye d'Aniane, et Vitiza devait être Saint Benoit, le grand réformateur des moines d'Occident.

En 799, l'Empereur confirma les donations qu'il avait déjà faites à l' Abbaye. Un diplôme de cette année parle de plusieurs lieux à elle donnés, entre autres, de ceux de Cumajacas et Caucinum, sur l'Hérault, auprès des Salices, et des terres incultes de Juvignac. près Celleneuve (H. G. L. T. II, p, 597). Louis-le-Débonnaire, ayant succédé à Charlemagne, 814, approuva la. charte de son père (H. G. L. T. II, p. 604), et, en 822, il donna à. l'abbaye, " dans le territoire de Béziers, le village et l'église de Saint-Pargoire ; et, dans le territoire de Maguelone, le château dit Mont- Calm, situé auprès du fleuve de l'Hérault, ainsi que l'église de Saint-Hilaire, avec leurs bornes et confronts s'étendant au-delà des rives du fleuve, selon les dispositions prises déjà par son auguste père de bonne mémoire". (H. G. L. T. II, p. 617.)

Une Consultation juridique de 1313 porte clairement que le château d'Aumelas et plusieurs autres, sur les deux côtés du fleuve susdit, furent donnés en fief au monastère par Charlemagne ou par son fils, à charge de reconnaissance et d'hommage. C'était évidemment un corps de baronnie ou de vicomté, ayant pour chef-lieu Aumelas. Nous connaissons deux villages qui ont relevé de l'abbaye jusqu'au moment de la Révolution, Aspiran et Saint-Ferréol.

Si les Abbés d'Aniane étaient soumis à l'égard du Prince aux charges des Seigneurs vassaux de la Couronne, ils en avaient aussi les privilèges. La juridiction des lieux leur appartenait; ils rendaient eux-mêmes la justice, ou la faisaient rendre en leur nom; ils prélevaient les usages,

fruits, dîmes, censives; ils avaient doit au serment de fidélité de la part des Hornes du pays et pouvaient les forcer à s'armer pour l'intérêt commun,, comme aussi pour l'intérêt de leur seigneur, quand ce dernier était attaqué. Le monastère ne s'occupait pas seulement que du temporel ; le service religieux lui incombait, et ce service était fait par des moines ou obédientiels, ou bien par des prêtres obédientiels et séculiers que l'on formait dans l'abbaye ; toutefois les prêtres obédientiels et séculiers avaient été présentés à l'Evêque, pour qu'il leur conférât la juridiction spirituelle. Ils portaient le titre de vicaires, et le monastère demeurait le curé primitif et perpétuel. Quelquefois l'abbé envoyait dans les localités plusieurs moines sous la direction d'un prieur. Ces petites communautés prirent le nom de prieuré au XIème siècle.

Aux faveurs des Princes s'ajoutèrent les dons particuliers de plusieurs seigneurs ou propriétaires, qui entraient souvent dans l'abbaye (H. .G. L., T. II, p.124, 662), et le avantages que celle-ci retira d'une foule de transactions faites avec les personnages importants de diverses localités (H. G. L., T. II, p. 608). C'est ce qui explique comment la maison d'Aniane pouvait nourrir trois cents religieux qu'elle compta après les premières années de sa fondation.

Mais les bénédictins, on le sait, joignaient le travail des mains à l'étude et à la prière ; aussi, à même de se suffire, ils purent encore, en un jour de calamité publique, se montrer la Providence des pauvres. " En 793, la famine, qui désolait le pays de la Septimanie, attira autour de Saint Benoît une foule de malheureux, qui vinrent à lui de toute part, dans l'espérance de trouver en lui une ressource dans leur misère, et qui se logèrent dans des cabanes qu'ils construisirent autour du monastère" ' H. G. L., T. II, p. 491)

La jolie petite ville d'Aniane se forma et grandit à l'ombre de l'abbaye. Son territoire, qui n'avait été jusque là qu'un lieu couvert de forêts et le repaire de bêtes sauvages, ne tarda pas, grâce aux travaux des moines, à offrir le spectacle d'une splendide végétation. Il en fût de même pour la contrée d'Aumelas.

A cette époque, la plupart des domaines étaient des alleux ou des terres indépendantes de tout suzerain. Pour obtenir protection des seigneurs de distinction, les propriétaires leur faisaient don de leurs possessions, et les reprenaient ensuite en fief. Ces sortes de transaction rendues nécessaires par les luttes continuelles des seigneurs entr'eux, obligeaient les suzerains à défendre leurs vassaux, lorsqu’on portait atteinte à leurs terres , et les vassaux à suivre leurs suzerains, lorsqu'ils se mettaient en guerre. Le crédit dont jouissaient les abbés auprès du roi et la haute réputation de leur vertu, non moins que la prospérité de leur monastère et leur titre de seigneurs d'Aumelas, décidèrent une quantité prodigieuse de vassaux à se regrouper autour d'eux, comme en témoigne leur cartulaire.

 

LESTANG DU POUGET : - La localité dont il est fait la plus ancienne mention, après le lieu d'Aumelas, est celle de Lestang du Pouget, désignée sous le nom de Villa Franconique, ou parce qu'elle aura eu pour maître quelque seigneur appelé Francon, ou peut-être par ce que la villa aura été bâtie par un Français lorsque les Francs, sous la conduite de Théodebert, s'emparèrent sur les Visigoths, en 530 de Lodève et Cabrières.

Nous inclinerons à admettre la première hypothèse, parce qu'au IXème siècle un Francon était vicomte de Narbonne, et que ses successeurs ont eu des fiefs dans la contrée. La villa avait porté précédemment. le nom de l'Estang de Piperel. Un seigneur, nommé Teutberg, possédait une partie de Lestang au commencement du IXème siècle. Il la laissa par testament, en 841, à un certain Amalbert, avec l'église da Notre-Dame-de-Rouvîèges.

Entre 838 et 840, Aliard et sa femme Rengradis donnèrent à Elie, abbé d'Aniane, les terres, maisons, prés, vignes qu'ils avaient au village Franconique, et leur donation fut approuvée par Louis-le-Débonnaire (France Pontificale, abbaye d'Aniane, p.347). Le tout fut repris en fief par les propriétaires, à la charge de fournir tous les ans, à l'Abbé un muid de blé et un muid de vin, payables le jour de la dédicace de Saint-Sauveur d'Aniane ;ils ne pouvaient rien aliéner pendant leur vie, et le monastère devait entrer en pleine possession de leurs biens, la jour de leur décès. Le monastère acquit aussi l'alleu de Salomon.


ROUVIEGES : - Teudéric, l'un des exécuteurs testamentaires de Teutberg, fit don, en 890, à l'abbé Gilmond des champs de vignes et prés dont il jouissait au terroir de Rouvièges (Cart. d'Aniane, Archives de Lestang).

Pons et Aifrède avaient au XIème siècle. un honneur (propriété) près de l'église de N.-D.-de-Rouvièges. Leur fils, Engelin. leur succéda, et mit plus tard à sa place Raymond Sicard et sa famille. Les Sicard se dessaisirent de leurs droits pour en investir, après 1068, Rostaing et ses enfants, auxquels ils transmirent en même temps tout l'honneur qu'ils possédaient entre Saint-Paul et la rivière d'Hérault, et les droits qu'i1s avaient sur les habitants. hommes et femmes, du pays, Or, le 4 des ides de février 1076, Rostaing et sa femme, Galbon, avec le consentement de Guillaume Pons. descendant de Pons et d'Aifrède, vendirent au monastère et à l'abbé Emmenon tous leurs droits sur le lieu et l'église de Rouvièges pour le prix de 800 sols melgoirés.

Le monastère dégagea ces biens d'une hypothèque établie en faveur de Raymond Sicard, en remettant à ce dernier une mule et 60 sols melg. Mais la sœur de Raymond ayant fait opposition à la vente, comme héritière d'Engelin, l'abbé la rendit taisante en lui accordant un alleu. Il fut aussi obligé de donner 160 sols melg. et trois muids de froment pour se débarrasser des revendications de Bringuier, Aymeric, Bernard et Dieudonné, autres parents d'Engelin (notes prises du Cartulaire). L'église, les bois, les terres cultes et incultes, le moulin, les ribeyrats, les hommes et les femmes du terroir de Rouvièges semblaient assurés à l'abbaye, quand de nouvelles contestations surgirent : Guillaume Assalid ou Assalty, avec Adalaïs sa femme, et leurs enfants, soi-disant héritiers d'Engelin et de Rostaing, intentèrent un procès au monastère. Pons, obtint, en 1118 qu'ils déguerpissent tout l'honneur du terroir de Rouvièges et aussi l'alleu qu'Emmenon avait cédé, et qu'ils approuvassent la vente qui avait été faite tout d'abord. L'acte d'accord fut passé sur "l'aire où se vanne le bled". Ainsi le terroir de Rouvièges, avec l'église de N.-D., se trouva définitivement en la possession de l'abbaye, et cela à titre de fief : c'est pourquoi Pons et ses moines firent serment de fidélité à Guillaume Assalty (not. du Cartulaire d'Aniane)
 

(La mère de Guillaume d'Assalit est Vierne de Popian (sur Lestang), son épouse Adalaïs et lui sont coseigneurs du castrum du Pouget (aux deux tiers – Guillem d’Ermengarde reçoit en 1114 des reconnaissances pour les parties du château du Pouget (en 1111 il recevait plusieurs hommages sur d’autres terres) :


1° de la part de Géronde,

2° de la part d’Adalaïs, fille d’Hugun Peyrun, et de son fils Pierre Sicard

de la part d’Assalyd ou Assalty, fils de Vierne de Popian


L’assignat de la succession de Guillem d’Ermengarde en faveur de son fils puiné donna lieu à ce dernier d’exiger deux serments de fidélité, en 1127, pour le château du Pouget, l’un de la part d’Adalaïs, fille d’Hugun Peyrun, et de l’autre de la part de Guillaume Assalty, fils de Vierne, et celui de Pierre Sicard, fils d’Adalaïs, pour le quart ou trois mois de jouissance du château du Pouget (d’Aigref., p. 15).

Un acte d’avril 1132, concernant le don fait à Guillem de Montpellier du quart du Pouget et sa reprise en fief par Adalaïs du Pouget, montre que Guillem d’Aumelas n’avait pas hérité du château en entier, avant ces actes la propriété du Pouget est sous la seule autorité et propriété des ascendants.

A partir de ce moment ces actes formèrent la baronnie de Montpellier ; en 1059 Guillem de Béliarde seigneur de Montpellier à déjà des possessions au Pouget.(1)
 

La confirmation de possession pour l’abbaye d’Aniane vaut pour les droits acquis sur :


1° N-D de Rouvièges, en 841,

2° une partie de Lestang, en 850,

3° l’église paroissiale de N-D de Rouvièges en 1076,

4° enfin la propriété d’Engelin et l’alleu de Salomon.


Cette confirmation accrédite la légitimité successorale sur les domaines de :
 

1° la villa franconique soit Teutberg avant 841,mais les autres éléments confirment la possession :

 

2°du castrum du Pouget construit par Engelin (descendant de Teutberg),

3°de Popian, car Guillaume Assalty est fils de Vierne de Popian,

4° de Brissac - Guillaume d’Assalit son fils est seigneur de Brissac, il se trouve également que ce castrum suit ensuite aux Ganges, qui dès lors deviennent maîtres à moitié du domaine de Popian, tandis que l’autre moitié est à la seigneurie de Montpellier. Donc les domaines de Popian, Brissac, le Pouget et la villa Franconique appartenaient à l’origine à une même famille dont Teutberg est noté pour la villa franconie en toute propriété et autorité sans tutelle ; dont Assalit est issu car il en possède les droits et actes (notes d’Henry - voir liens utiles ci-dessus). Il faut remarquer également que les domaines de Brissac et du Pouget suivront plus tard aux Roquefeuil, branche d’Aniort.


Saint-Amans-de-Teulet : - Sous le règne de Louis-le-Débonnaire, entre 814 et 840, Déodat Descayrel donna au monastère tout l'honneur qu'il avait à Saint-Amans-de-Teulet, avec les hommes et les femmes qui en dépendaient. - Vers 990, Guillaume et Guillelme Bernard lui cédèrent en alleu des mas ou des métairies, des maisons, des jardins et la dîme de l'église. - Après 1060, Major Dixemas et ses fils remirent à Raymond de Pignan, obédientiel de Saint-Amans-de-Teulet, et à l'abbé Emmenon, pour 20 sols melg., les serfs Pierre, Etienne, Gérald, Etienne, Gaufred et leurs sœurs Lausseloane et Sadie. - L'abbé Pierre Ier de Sauve, après 1094, accorda la moitié de la viguerie ou des droits de Justice à Géraud Durand et à sa famille, avec le conseil et le consentement de Pierre Bringuier ; le père de Durand avait possédé ce fief pendant sa vie. - Pons de Cournon et son épouse Bonnefoy abandonnèrent à Pierre Ier de Sauve la dîme du territoire de Saint-Amans, en 1114 (France Pontificale, p. 332). - Il est fait mention d'un échange qui eut lieu, en 1117, entre Pierre Bringuier d'Aniane et Pierre Ricard de Montpeyroux, à l'occasion de certaines terres, dont "l'une attenante au jardin du moine ou obédientiel qui dessert l'église au nom du monastère". - En 1120, Pierre Phisols et Delmas, son frère, du lieu de Montpeyroux, se substituent à l'abbé et les religieux pour tous leurs biens de Saint-Amans, au cas où ils mourront sans enfants. Leurs enfants, s'ils en ont, ne pourront en rien aliéner sans l'agrément de l'abbé. - La même année, l'abbé Pierre II reçoit de Raymond Bernard, du Pouget, un champ complanté d'oliviers, et lui donne en fief divers mas et les terres qui en dépendent (Cart. d'Aniane).

L'abbaye possédait donc, à Saint-Amans-de-Teulet, l'église et ses appartenances, la Justice et la plupart des terres, qu'elle donna en fief à des particuliers. Nous ne serons pas étonnés de voir donner au prieur de à l'abbé, dont il tiendra la place, le titre de seigneurs directs de Saint-Amans.
 

Popian. - Bernard Géraud, évêque de Béziers (956-978) qui, comme Manassès Jully, métropolitain d'Arles, avait envahi le monastère, acquit par échange, le 1er mai 960, l'alleu du domaine de Popian, qu'il tint d'Ary ou Henry, de sa femme Richilde et de Geoffroy, leur fils (Fr. P., p. 348).


Sainte-Eulalie. - Un certain Godoin donna, en 962, à l'abbaye, en sa personne, une ferme sise à Sainte-Eulalie, lieu dépendant de Popian (Fr. P., p. 348). L'abbé reçut la maison de Pons, prêtre, en 991 (Fr. P.) Ragon investit l'abbaye de l'église fondée dans la viguerie de Popian en l'honneur de Saint-Amand de Pouzols, et des ses dîmes et prémices, et lui céda tout l'honneur qu'il possédait dans Popian, trois métairies exceptées, 24 avril 978 (Cart. d'Aniane).
 

Plaissan. - L'abbé Ermenaud accepta, en 830, de la part d'une dame Berthilde, les biens qu'elle possédait à la Plaissan, diocèse de Béziers (Fr. P., p. 346).
 

Saint-Bauzille-de-la-Silve. - Fulcrand de Mélian rendit Pierre 1er de Sauve la dîme de l'alleu de Saint-Bauzille, 1109 (Fr. P., p. 351). - En 1123, Eléazard de Castries et Engelrade, sa femme, confirmèrent à Pierre II de Cals la concession de l'église de Saint-Bauzille, qui avait été faite au monastère par Gaucelin d'Arnaud, aïeul d'Engelrade (Fr. P., p. 352).


Carcarès. - Pons de la Motte donna à Pierre II de Cals un alleu dans la paroisse de Saint-Martin de Carcarès, 1121 (Fr. P., p. 465).


Centon. - La villa de Centon fut concédée ou plutôt restituée à l'abbaye par Guillaume, vicomte de Béziers, 990 (H. G. L. T. III, p. 465).


Le Pouget et Tressan. - Nous verrons dans la suite de cette histoire que l'abbaye d'Aniane possédait encore deux fiefs importants dans la Vicomté d'Aumelas : celui du sacristain et celui du conrazier ; ils consistaient l'un et l'autre en censives, usages, lods et ventes et autres droits seigneuriaux. Le premier de ces fiefs était établi dans les lieux du Pouget, de Saint-Amans et de Rouvièges ; le second dans ceux de Saint-Bauzille et de Tressan. leur origine était si ancienne que pour la retrouver il fallait remonter aux commencement de l'abbaye (Arch. de Lestang).


On pourrait, en consultant à fond le Cartulaire d'Aniane, se donner la satisfaction de voir une foule d'autres transactions faites dans la Vicomté ou dans les pays limitrophes. Nous nous bornerons à celles que nous avons rapportées ; elles suffisent pour établir que, seigneurs d'Aumelas, les abbés d'Aniane surent faire accepter leur autorité et leur direction dans les lieux que protégeait le château-fort placé entre leurs mains.

Nous offrirons à notre lecteur, en suivant la France Pontificale, la nomenclature des Abbés d'Aniane qui se sont succédé depuis 780 jusqu'à 1200, c'est-à-dire, pendant le temps que l'abbaye a conservé des droits sur le château d'Aumelas.


- Denoit, 780 ;

- Sénégilde, 815 ;

- Georges, 819 ;

- Tructesinde, 822 ;

- Emmenaud, 830 ;

- Elie, 838 ;

- Arnoul, 853 ;

- Gilmond, 882 ;

- Rostaing, 890 ;

- Manassès de Jully, 913 ;

- Bernard Géraud, 960 ;

- Leufroy, 971 ;

- Renaud, 972 ;

- Hugues Ier..... ;

- Sauveur....... ;

- Pons Ier avant 1036 ;

- Emmenon, 1066 ;

- Pierre Ier de Sauve, 1094 ;

- Pons II, 1115 ;

- Pierre Raymond de Cals, 1120 ;

- Guillaume, fils de Béliarde, 1146 ;

- Pierre III, 1154 ;

- Gaucelin de Raymond de Montpeyroux, 1161 ;

Raymond Guillaume de Montpellier, 1187.


* Histoire de la Vicomté d'Aumelas et la Baronnie du Pouget - Abbé A. Delouvrier. p. 10 à 17.
Montpellier, imprimerie Grollier père 1896 In-8°, XI 350 p.
 

(1) En 1155, une partie des châteaux du Pouget et de Popian sont légués par Guillem d’Aumelas à son fils puîné Raimbaud d’Orange, ainsi nommé à cause du nom de sa mère Tiburge d’Orange. Le seigneur d’Aumelas mourut, vers 1173, sans enfants à Courteson, dans la principauté d’Orange, après avoir partagé ses possessions à ses deux sœurs. La portion d’Orange, qui lui appartenait fut donnée à Tiburge, veuve de Mornas et épouse en seconde noce de Bernard de Baux, dont les descendants trouvèrent le moyen de réunir à leur domaine toute la principauté et se qualifièrent de princes d’Orange par la concession des empereurs d’Allemagne, rois de Provence. Quand au Pouget il est donné en héritage au cinquième fils de Guillem VI d’Ermessinde Guy Guerrejat, qui le légua à son tour à son neveu Burgondion.Raymond-Aton réunit les domaines grâce à la succession de la sœur aînée de Raimbaud Tiburge, épouse d’Aymard de Murviel. Tiburge sa fille n’accepte pas le mariage avec Guillem VIII de Montpellier pour cause de parenté, mais lui vend, ainsi que sa sœur en 1197 la totalité de ses domaines pour la somme de 77000 sols melg. Le domaine passe dès lors à Guillem VIII (suite voir Histoire des Guillem de Montpellier).

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