ASSAILLY. Auvergne, Languedoc, Poitou.
D'azur à trois lis au naturel, posés 2 et 1 (1). Couronne : de comte. Supports : deux lions. - ( Saint-Allais, tome XX.)
Devise : Vise plus haut que terre.
La maison d'Assailly, dont le nom se trouve écrit dans les anciens titres : Assalit, d'Assallit, de l'Assaily, Assaillit, est originaire des confins de l'Auvergne et du Languedoc.
Seigneurs de la Salmondière, du Peux, de Lorageay, de Géranson, de Laubonnerie, de la Rivière d'Arthenay, etc., les d'Assailly se fixèrent aussi en Guyenne et en Poitou, où
ils existent encore de notre temps.
Les preuves de cette maison sont nombreuses. En voici les principales :
Baluze, rôles gascons, conservés à la tour de Londres;
Inventaire du Trésor des Chartres, Biblioth. impér.,
Registres des hommages
, aux Arch, impér., maintenues de noblesse;
Armor. général manuscrit; Bauchet-Filleau ; Saint-Allais.
Le premier des membres dont l'histoire nous ait conservé le souvenir est Guillaume Assaillit, qui signa comme témoin le testament de Roger, vicomte de Béziers, mari d'Adelaide de Toulouse, en 1113. (Voir Baluze, Preuves de l'histoire d'Auvergne, tome II, pages 500 et 501.)
Guillaume Assaillit ou d'Assaillit, assista, en 1119, comme témoin, à un plaid tenu en Bas-Languedoc, rapporté dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Guillaume.
Un des rejetons de cette maison prit part aux premières croisades et s'établit en Palestine. On voit en effet Gilbert ou Gerbert d'Assalit, né à Tyr, succéder en 1167 à Arnaud de Comps, comme grand-maître de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, et accompagner, en 1168, Amaury, roi de Jérusalem, au siège de Belbéis, en Egypte.
Guillaume Assailly ou Assalit est nommé viguier ou vicomte de Razes, dans le testament de Roger II, vicomte de Béziers et de Carcassonne, fait en 1194. En la même année, il intervint comme témoin à la donation faite par Raynaud Roger, vicomte de Béziers, et Raynaud Roger, vicomte de Foix.
Bertrand-Robert d'Assailly est cité, comme témoin, avec Raymond-Etienne de Clermont et Guiraud Engilbert, viguier de Toulouse, lors d'une donation faite par Alphonse, comte de Toulouse, à l'abbaye de Lezat, en 1127.
Guillaume d'Assailly prête serment de fidélité au roi, en 1243.
Le seigneur d'Assaillit de Tynerie, et son fils, Etienne Assaillit, sont nommés dans un dénombrement de tenants fief et devant hommage à Robert V, comte d'Auvergne et de Boulogne, en 1249. (Baluze, Preuves de l'histoire d'Auvergne, tome II, liv. Ier, page 108.)
Audebert d'Assalit laissa une fille, mariée à Constantin de Châteauneuf, et vivant en 1270. (Cartulaire de l'abbaye de Charroux.)
Bertrand d'Assalhit , damoiseau, coseigneur de Pelleporc, signa, en cette qualité, la charte de 1275, accordant des coutumes et franchises aux habitants de la dite commune. (Généalogie de La Fite-Pelleporc.)
Bertrand Assalit et son père sont cités dans une ordonnance du roi d'Angleterre. (Teste rege apud Eborum, 10 julii 1349. — Rôles gascons conservés à la Tour de Londres.)
Bertrand Assalit, probablement le même que Bertrand ci-dessus, obtint en 1329 la garde du château de Penné. (Teste rege apud Dunstaple, 20 octobre 1329. — Rôles gascons de la Tour de Londres.)
Marguerite Assaillide, veuve de Guillaume de Montviannays, rend hommage, en 1338, de la maison de Montviannays, et d'une autre maison appelée du Four, ensemble une rente de cent sols. (Thers. — Registre des hommages, aux Archives impériales.)
Gilbert Dassalit, écuyer, est cité dans une ordonnance du roi d'Angleterre. (Teste rege apud Westminster, 10 mars 1340. — Rôles gascons.)
Bernard Assaillit vivait en 1355. (Inv. de Trésor des Chartes. Bibliothèque impériale.)
Etienne Assaillit, dit Tredat. archer de la retenue du roi, vivait en 1470. (Loc. cit.)
Jean Assailly. dit Angalin, et Jean Angelin, son fils, sont cités dans des chartes de 1478 à 1480. (Loc. cit.)
Pierre Assailly, commissaire extraordinaire au Châtelet de Paris, obtient des lettres de confirmation dans les dites fonctions en 1484. (Loc. cit.)
Une branche de cette famille paraît s'être perpétuée en Languedoc jusque vers le commencement du XVIIe siècle, puisqu'on voit à cette époque Marie d'Assalhit de la Tour épouser Bertrand de Clarac, baron de Roqueservière, seigneur de Mirepoix, dont elle eut une fille, Anne de Clarac, mariée en 1641 à Pierre de Gout.
La branche établie en Poitou, et dont la postérité s'est continuée jusqu'à nos jours, commence sa filiation suivie par :
Sébastien, qui suit, I.
I. Sébastien Assailly ou d'Assailly, vivant en 1570, eut un fils, François, qui suit, II.
II. François d'Assailly, seigneur du Peux, cité avec ses fils dans le Catalogue original des nobles de la généralité de Poitiers, en 1594 et 1597, eut deux enfants, savoir :
A. François, qui suit, III.
B. Sébastien d'Assailly.
III. François d'Assailly épousa noble demoiselle Chargé, dont il eut quatre enfants, savoir :
A. François d'Assailly, seigneur de Peux, qui servit à l'arrière-ban de Poitou, en 1689, fit enregistrer ses armes dans l' Armorial général, en 1697, et fut maintenu dans sa noblesse avec ses frères par M. de Maupeou, en 1699. Il épousa Gabrielle de Barazan, dont il n'eut pas d'enfants.
B. Pierre d'Assailly, seigneur de Lorageay, qui servit au ban de 1691, dans les gentilhommes de l'escadron de Grand-champs, était, en 1706, officier dans les troupes du roi, au service d'Espagne; mort sans alliance.
C. Alexis, qui suit, IV.
D. Madelaine.
IV. Alexis d'Assailly, seigneur de Laubonnerie, servit au ban de 1690, et commanda, en 1703, le 3° escadron des nobles du haut Poitou. Il fit enregistrer ses armes en 1697, et fut maintenu dans sa noblesse avec ses frères et soeurs par arrêt de M. de Maupeou, du 10 janvier 1699. Il avait épousé, le 7 juin 1673, noble demoiselle Marguerite Thibaut, fille de Thibaut, seigneur de Colombier, dont un fils, Sébastien-Guillaume-Alexandre, qui suit, V
V. Sébastien-Guillaume-Alexandre d'Assailly, chevalier, seigneur de la Salmondière et de la Rivière-d'Artenay, fonda à Vouillé, près Niort, avec le duc de Béthune-Charost, une communauté de soeurs de la Providence. Il épousa, vers 1740, Charlotte-Rose-Cécile Grellier de Concize, d'une des familles les plus distinguées du bas Poitou, élevée dans la maison noble de Saint-Cyr, dont deux fils émigrés avec elle pendant la Révolution, savoir :
A. Alexandre-Charles d'Assailly, qui servit dans l'armée des princes et entra, en 1814, dans la maison militaire du roi Louis XVIII.
B. Philippe-Antoine, qui suit, VI.
VI. Philippe-Antoine d'Assailly épousa, le 13 juin 1803, Elisabeth-Louise d'Amarzit d'Espagnac, fille du comte d'Espagnac, officier aux gardes françaises, petite-fille du lieutenant-général d'Espagnac. frère d'armes et historien du maréchal de Saxe, mort gouverneur des Invalides. Il eut de ce mariage deux enfants, savoir :
A. Charles-Philippe-Alfred, qui suit, VII.
B. Ursule.
VII. Charles-Philippe-Alfred d'Assailly, ministre plénipotentiaire, a épousé, le 30 janvier 1837, Adrienne-Octavie de Lasteyrie du Saillant, fille du marquis de Lasteyrie, et, par sa mère, Virginie du Motier de Lafayette, petite-fille du maréchal Louis de Noailles, dont cinq enfants, savoir :
A. Octave-Charles-Ursule d'Assailly.
B. Valentine-Adrienne a épousé, le 14 mai 1860, le marquis Marc de Pindray d'Ambelle.
C Marie-Charlotte-Camille a épousé, le 26 juillet 1864, le baron Maurice Pérignon.
D. Frédéric-Arthur d'Assailly.
E. Oscar-Alexandre d'Assailly.
Source : La France héraldique, Tome 1 - Poplimont Charles - Paris- 1870-1874.