Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact : Administrateur@Henrydarthenay.com

  • : Vouillé un peu d'Histoire
  • : Histoire, politique historique comparée, économie, finance, généalogie, techniques Moyen âge,
  • Contact

vous êtes 171 541 visiteurs 276 832 pages lus et je vous en remercie vues , merci de votre visite

contact :henry.arthenay@hotmail.fr
 
Facebook :
 

Youtube 

 
Crowdbunker 

 
 

Recherche

réf.

15 février 2024 4 15 /02 /février /2024 09:43
ATTENTION : réunion d'urgence des 40 représentants du secteur bancaire européen alors que le BCE prévient d'un risque inattendu sur le secteur !
On sait qu'il y a un effondrement des banques régionales aux USA, ou la crainte également d'une propagation systémique est évoquée.
__________________________________________

 

Sommet avec 40 des représentants les plus influents du secteur bancaire européen
 
 
ALERTE – La Crise sans fin des banques régionales américaines

 

La crise bancaire du printemps 2023 fut, avant tout et surtout, marquée par la faillite de trois banques régionales américaines. Ces types de banques, d’autant plus vulnérables aux conditions de marché et n’étant pas systémiques, connaissent encore aujourd’hui des difficultés financières susceptibles de mener à de nouvelles faillites. Le pouvoir gigantesque et singulier donné par les pouvoirs publics américains aux plus grands établissements bancaires et financiers ne peut qu’aggraver cette situation.Les temps à venir risquent d’être troubles pour les banques régionales américaines. Après des faillites en cascade au début de l’année 2023, et la réduction de la note de crédit de plusieurs banques par diverses agences de notation, leurs bénéfices n’ont cessé de se dégrader. Leurs résultats du dernier trimestre 2023 en témoignent. Ainsi notamment de KeyBank qui a connu une baisse de 90% sur un an, de Citizens Financial Group avec une baisse de 70%, et de PNC Financial Services, de plus de 40%. Nombreuses d’entre-elles chutent en bourse. Par exemple, la banque régionale américaine New York Community Bank, qui avait racheté Signature Bank lors de sa faillite au printemps dernier, a vu son titre perdre 40% après la publication de ses résultats. Ces banques, qualifiées de « régionales » par leur poids financier, dont la valeur des actifs est comprise entre 10 et 100 milliards de dollars, sont particulièrement dépendantes de la conjoncture.

La chute de leurs bénéfices est, en premier lieu, la conséquence de l’augmentation des taux d’intérêts par la Réserve fédérale américaine. Ces hausses entraînent, depuis deux ans déjà, une dépréciation des obligations qu’elles détiennent dans leur bilan (notamment des obligations d’états qui demeurent très liquides), et de lourdes pertes qui génèrent des fuites des dépôts au profit des plus grandes banques. Ces mouvements de capitaux sont exacerbés par l’absence de garantie des dépôts situés chez ces banques régionales, mais aussi par les rendements proposés qui restent globalement plus faibles que chez d’autres établissements. De plus, la numérisation des moyens de paiement et l’émergence des systèmes de paiement instantané intensifient ce phénomène, comme l’a montré le cas de la Silicon Valley Bank. Sa faillite a eu lieu en seulement dix heures, après 42 milliards de dollars de retraits de ses déposants, conduisant à des fuites de liquidités vers des banques disposant d’une garantie de soutien quoi qu’il en coûte par le gouvernement américain, telles que JP Morgan ou Bank of America (dont les profits ont atteint, d’ailleurs, des records sur le dernier trimestre 2023).

Pour contrecarrer cette situation, dans un contexte bancaire concurrentiel et une demande accrue des ménages pour des rendements élevés face à l’inflation, les banques régionales sont contraintes d’augmenter les intérêts qu’elles proposent. Cette hausse a un prix, très coûteux, qui impacte leurs bénéfices. D’autant que la composition de leurs revenus, davantage tirés par les dépôts de leurs clients que les banques systémiques, les obligent à accroître continuellement les rendements proposés.

Leur forte exposition à l’immobilier commercial (environ quatre à cinq fois plus importante que les plus grandes banques) aggrave cette situation puisque le secteur est en proie à de grandes difficultés. Aux États-Unis, les prix de l’immobilier commercial ont chuté de 11% depuis mars 2022, soit la baisse la plus importante jamais connue pendant un cycle de resserrement monétaire. Et tout porte à croire que cette situation perdura puisque, d’un côté, le travail à distance séduit de plus en plus de salariés (laissant des bureaux inoccupés), et d’autre part, car 1.200 milliards de dollars de dettes immobilières commerciales arriveront à échéance d’ici 2026 aux États-Unis alors que les taux d’intérêts devraient rester élevés pour plusieurs années et que le taux de défaillance ne cesse d’augmenter.

Dans le même temps, la situation économique américaine, marquée par une croissance économique qui ralentit malgré tout avec une hausse de 3.3% sur le dernier trimestre 2023, affecte aussi lourdement les résultats des banques régionales. La hausse de plus de 30% des faillites aux États-Unis entre 2022 et 2023 et la multiplication des défauts de paiement les incitent à épargner davantage qu’auparavant. Et l’apparition de nouvelles réglementations accentue ce phénomène, puisque la FDIC (organisme qui gère le fonds de garantie des dépôts dans le pays) demande aux banques d’augmenter leurs réserves afin de payer des frais visant à indemniser les déposants non assurés. Ces nouvelles réglementations, liées à la modification du modèle de perte de crédit, prennent désormais en compte le contexte bouleversant des taux d’intérêts élevés et les incertitudes futures basées sur des prévisions. Pour éviter le même scénario qu’en mars 2023, jugé avec recul comme l’une des pires crises bancaires de l’histoire moderne américaine, avec en termes d’actifs, trois faillites puis importantes que les vingt-cinq qui ont eu lieu en 2007-2008, les organismes de surveillance américains cherchent à prendre les précautions nécessaires. Mais ces mesures font toutefois fi des mouvements longs qui ont rendu ces banques, aujourd’hui comme hier, plus que jamais vulnérables.

La dévitalisation des banques régionales est avant tout liée aux politiques monétaires qui se sont succédé ces dernières décennies, favorisant toujours le plus riche (peu importe son activité et utilité), tant d’un point des ménages, que des entreprises, banques en premier lieu. Les baisses successives de taux d’intérêts et les liquidités abondantes ont accentué la conséquence principale du système-dette : la concentration des richesses. Par extension, le pouvoir s’est concentré dans les mains d’une minorité d’acteurs, permettant à ces derniers de prendre toujours plus de risque au détriment des autres. Cette inégalité structurelle n’a cessé de permettre aux plus grandes banques de racheter dans des montants symboliques des banques de moindre taille et très fragiles, comme l’a montré le rachat de First Republic Bank par JP Morgan, et de la Silicon Valley Bank par First Citizens Bank. Depuis 2008, le nombre de banques a ainsi diminué d’environ 40% aux États-Unis, et de plus de 80% depuis 1980.

La monnaie n’étant autre chose que de la confiance qui se concentre, et s’échange, elle se déplace dès lors vers les plus grandes banques (qui seraient d’ailleurs les premières à utiliser le dollar numérique de banque centrale lors de son instauration dans les années à venir)

Dans ce contexte, le risque de faillite s’accroît pour de nombreuses banques régionales. La chute de leurs bénéfices lors du dernier trimestre 2023 laisse craindre, à tout moment, l’irruption d’un épisode semblable voir plus tragique que celui de mars dernier. D’autant que si la demande de prêt diminue davantage sous l’effet de la hausse des taux d’intérêts, leurs bénéfices baisseront en conséquence. La dégradation de l’activité économique et la menace d’une récession aux États-Unis au cours de l’année à venir incitent, de plus, les banques à sélectionner et à restreindre leurs clients pour éviter de subir des défauts de paiement en cascade qui les fragiliseraient davantage. Malgré d’éventuelles baisses de taux par la Fed, les pressions auxquelles elles font aujourd’hui face ne vont pas disparaître mais, au contraire, s’accentuer dans un environnement global incertain.

Face à cette situation, les autorités publiques auraient tout intérêt, pour assurer la stabilité et la durabilité nécessaires, à décentraliser le système bancaire. Dans un premier temps, ils devraient accorder plus de pouvoir aux banques régionales, mais aussi aux plus petites banques, dont l’apport total pour l’économie réelle est majeur puisqu’elles distribuent, au total, près de 40% des prêts dans le pays. Cela doit non seulement passer par un soutien financier, mais aussi par la création et la multiplication de nouvelles banques intermédiaires ainsi que des caisses d’épargne, dans tous les états américains. Parallèlement, cette transition doit s’accompagner de mesures politiques visant à contraindre les plus grandes banques à financer des activités réellement utiles et productives, et à pénaliser les investissements destructifs. Enfin et surtout, cette décentralisation ne pourra perdurer que par un changement profond de la politique monétaire, libérée progressivement du système-dette et des maux qu’il génère, et par un retour à une création monétaire limitée qui stimule continuellement les échanges.

Si rien n’est fait en ce sens, alors le statu quo continuera à concentrer naturellement les richesses et le pouvoir dans les mains d’une minorité de banques, qui ne finira par distribuer des crédits qu’aux gagnants de ce même système. En 2023, par exemple, la banque systémique Goldman Sachs n’a cessé de renoncer à prêter aux consommateurs dits « ordinaires » pour augmenter les prêts (+12% sur un an) à ses clients privés qui détiennent en moyenne 60 millions de dollars auprès de la banque. Ainsi, les inégalités ne cesseront de s’accentuer jusqu’à mener, comme l’histoire l’a toujours montré, à des désordres des plus tragiques.

Source: or.fr

 

____________________________

 

Les banques canadiennes tombent
 
Partager cet article
Repost0
15 février 2024 4 15 /02 /février /2024 08:02
L’étrange piratage de 33 millions de numéros de sécurité sociale
 
 
On commence par les faits, résumés par France 3 Régions :

Les pirates ont attaqué deux sociétés chargées du tiers-payant, Viamedis et Almerys. Ce sont elles qui font le lien entre la sécurité sociale et les mutuelles. Ces entreprises ont informé la Commission nationale informatique et liberté (Cnil) d’une attaque informatique fin janvier. Les données de plus de 33 millions de personnes sont compromises : des informations comme l’état civil, la date de naissance, le numéro de sécurité sociale, le nom de l’assureur santé et les garanties du contrat.
Mais les données les plus sensibles telles que les informations bancaires, médicales, les remboursements santé, les coordonnées postales, les numéros de téléphone et les courriels « ne seraient pas concernées par la violation », selon la Cnil.

 

Vu le degré d’honnêteté et d’efficacité de la CNIL, qui est à l’image du médiateur de l’énergie ou des banques radicalement inutile, on peut commencer à se faire du souci. Si vous avez un numéro de sécu et une mutuelle, alors il est probable que vos données sont « dans la nature ». La question, c’est quel genre de nature... Et ce ne sont pas les médias mainstream qui vous le diront !

Ce genre de piratage n’est pas anodin, et il n’est pas sûr qu’il provienne des Russes ou des Chinois, nos deux grands ennemis selon Biden, Leyen et Macron. Notre petit doigt nous dit, en vertu du cui bono, que ce genre de données, votre historique de soins, de pathologies, votre carte sanitaire en un mot, intéresse prodigieusement le Big Pharma – mais aussi le Big Tech (les GAFAM) –, qui investit énormément dans le secteur de la santé.

C’est le marché non seulement du siècle, mais de l’avenir. Car aujourd’hui, on l’a vu avec le sida dans les années 80, le H1N1 dans les années 2010 et le covid dans les années 2020 (une pandémie bidon tous les 10 ans maintenant), on fabrique de nouvelles maladies pour agrandir le marché. Le capitalisme, dont le profit est victime de l’entropie, a besoin de nouveaux marchés, et dans le domaine de la santé, y a pas mieux qu’une petite maladie inventée, mentale ou physique, virale ou autre.

Alors, pour savoir de quoi les gens souffrent, par exemple les Français, il suffit de payer une bonne petite équipe de hackers qui vont fournir un fichier gigantesque qui vaudra des milliards, des dizaines ou des centaines de milliards d’euros. On accuse le Big Parma, mais il faut des complicités, soit dans l’administration de la Sécu ou des sociétés de tiers-payant, soit au ministère. Depuis quatre ans, on a vu à quel point le politique était lié au Big Parma, on imagine alors une coprod, un braquage en interne...
Bien sûr, tout ceci n’est que supputations, mais on ne voit pas à qui d’autre peut profiter ce vol. Un petit génie de la Camorra ? Allons...

Dans la même veine, il y a 16 ans très exactement, le 25 février 2008, le groupe Lagardère rachetait le site soi-disant féminin Doctissimo pour 138 millions d’euros. Mais ce n’était pas le côté féminin qui intéressait Lagardère, c’était le superfichier de dizaines de millions de Français qui avaient laissé leur trace, c’est-à-dire leurs questions, leurs angoisses et leur CV de « malades », sur le site.

Et c’est pas fini : Doctissimo était la création de Laurent Alexandre, le transhumaniste fou, et de Claude Malhuret, l’ancien ministre des Droits de l’homme (on ne rit pas) qui a injurié les résistants à la tyrannie sanitaire, les antipass et les antivax, pendant 3 ans.
Malhuret est aujourd’hui sénateur, on le revoit en janvier 2022 défendre le menteur pathologique Olivier Véran, alors en poste à la Santé. La Santé du Big Pharma, entendons-nous.

La violence et la bêtise des propos de Malhuret sont à mettre en face des révélations actuelles sur l’inefficacité – voire la dangerosité – des pseudo-vaccins, ce que les antivax clamaient depuis 2021 et qui est aujourd’hui prouvé.

Cet ex-gauchiste devenu ultralibéral, proche de BHL, a été pendant 11 ans le directeur du développement éthique de Korian, la chaîne d’Ehpad qui a défrayé la chronique avec le scandale de la maltraitance sur des personnes âgées. Et ça donne des leçons...

Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:43

Hier soir, je regardais pour la nième fois "Le loup de Wall Street" vous savez ce courtier licencié de chez LF ROTSCHILD, qui monte sa propre boite et pille,  ç'est un euphémisme, américains moyens puis riches pour engranger des commissions phénoménales, le tout dans univers d' excès de drogues en tout genre, impliquant évidemment sexe à profusion et malversations, comptes offshore et compagnie et au final ennuis avec le fisc etc...

Et ce fût comme une évidence, Jordan Belfort est au pouvoir et se gave à ne plus savoir quoi avaler, avec sa bande de joyeux drilles, tout aussi délurée que lui.... et vraiment la comparaison m'a parue assez juste, ça collait pile poil au personnage et vous qu'en pensez vous !

Et à la fin comme disait le père de Belfort "tout se paie un jour, car ç'est obscène !"

Henry

Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:43

Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:40

Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:35
Nouvelle crise bancaire en vue !
 

 

 

Cette semaine, dans ce nouveau JT du Grenier Normand, je voulais revenir sur cette nouvelle crise bancaire que l’on sent monter et venir et qui risque de secouer les marchés financiers ces prochaines semaines.

Si l’on peut tous échapper à une crise boursière en n’ayant pas d’action, si nous pouvons tous échapper à une crise obligataire en n’ayant pas d’obligation, il est très difficile d’échapper aux inquiétudes liées à une crise bancaire puisque nous avons tous… un compte en banque !

 

Pourquoi y-a-t-il des crises bancaires ?

Simple et les raisons ne sont pas si nombreuses que cela pour tout vous dire !

Soit :

Les clients de la banque n’arrivent plus à rembourser leurs crédits (coût du risque).

La banque spécule pour son compte propre, se trompe, et accumule des pertes importantes.

Les fonds propres de la banque diminuent soit en raison des pertes, soit parce que les fonds propres sont placés dans des actifs qui perdent eux-mêmes de la valeur.

Nous avons ces trois conditions qui sont réunies simultanément. Nous sommes donc à peu près certains qu’une nouvelle crise bancaire va avoir lieu.

La seule question sera son niveau de gravité et les modalités d’intervention des banques centrales et des autorités politiques et économiques pour maîtriser, endiguer ou atténuer les effets de cette nouvelle crise bancaire.

 

Charles SANNAT

ALERTE – La Crise sans fin des banques régionales américaines

 

La crise bancaire du printemps 2023 fut, avant tout et surtout, marquée par la faillite de trois banques régionales américaines. Ces types de banques, d’autant plus vulnérables aux conditions de marché et n’étant pas systémiques, connaissent encore aujourd’hui des difficultés financières susceptibles de mener à de nouvelles faillites. Le pouvoir gigantesque et singulier donné par les pouvoirs publics américains aux plus grands établissements bancaires et financiers ne peut qu’aggraver cette situation.Les temps à venir risquent d’être troubles pour les banques régionales américaines. Après des faillites en cascade au début de l’année 2023, et la réduction de la note de crédit de plusieurs banques par diverses agences de notation, leurs bénéfices n’ont cessé de se dégrader. Leurs résultats du dernier trimestre 2023 en témoignent. Ainsi notamment de KeyBank qui a connu une baisse de 90% sur un an, de Citizens Financial Group avec une baisse de 70%, et de PNC Financial Services, de plus de 40%. Nombreuses d’entre-elles chutent en bourse. Par exemple, la banque régionale américaine New York Community Bank, qui avait racheté Signature Bank lors de sa faillite au printemps dernier, a vu son titre perdre 40% après la publication de ses résultats. Ces banques, qualifiées de « régionales » par leur poids financier, dont la valeur des actifs est comprise entre 10 et 100 milliards de dollars, sont particulièrement dépendantes de la conjoncture.

La chute de leurs bénéfices est, en premier lieu, la conséquence de l’augmentation des taux d’intérêts par la Réserve fédérale américaine. Ces hausses entraînent, depuis deux ans déjà, une dépréciation des obligations qu’elles détiennent dans leur bilan (notamment des obligations d’états qui demeurent très liquides), et de lourdes pertes qui génèrent des fuites des dépôts au profit des plus grandes banques. Ces mouvements de capitaux sont exacerbés par l’absence de garantie des dépôts situés chez ces banques régionales, mais aussi par les rendements proposés qui restent globalement plus faibles que chez d’autres établissements. De plus, la numérisation des moyens de paiement et l’émergence des systèmes de paiement instantané intensifient ce phénomène, comme l’a montré le cas de la Silicon Valley Bank. Sa faillite a eu lieu en seulement dix heures, après 42 milliards de dollars de retraits de ses déposants, conduisant à des fuites de liquidités vers des banques disposant d’une garantie de soutien quoi qu’il en coûte par le gouvernement américain, telles que JP Morgan ou Bank of America (dont les profits ont atteint, d’ailleurs, des records sur le dernier trimestre 2023).

Pour contrecarrer cette situation, dans un contexte bancaire concurrentiel et une demande accrue des ménages pour des rendements élevés face à l’inflation, les banques régionales sont contraintes d’augmenter les intérêts qu’elles proposent. Cette hausse a un prix, très coûteux, qui impacte leurs bénéfices. D’autant que la composition de leurs revenus, davantage tirés par les dépôts de leurs clients que les banques systémiques, les obligent à accroître continuellement les rendements proposés.

Leur forte exposition à l’immobilier commercial (environ quatre à cinq fois plus importante que les plus grandes banques) aggrave cette situation puisque le secteur est en proie à de grandes difficultés. Aux États-Unis, les prix de l’immobilier commercial ont chuté de 11% depuis mars 2022, soit la baisse la plus importante jamais connue pendant un cycle de resserrement monétaire. Et tout porte à croire que cette situation perdura puisque, d’un côté, le travail à distance séduit de plus en plus de salariés (laissant des bureaux inoccupés), et d’autre part, car 1.200 milliards de dollars de dettes immobilières commerciales arriveront à échéance d’ici 2026 aux États-Unis alors que les taux d’intérêts devraient rester élevés pour plusieurs années et que le taux de défaillance ne cesse d’augmenter.

Dans le même temps, la situation économique américaine, marquée par une croissance économique qui ralentit malgré tout avec une hausse de 3.3% sur le dernier trimestre 2023, affecte aussi lourdement les résultats des banques régionales. La hausse de plus de 30% des faillites aux États-Unis entre 2022 et 2023 et la multiplication des défauts de paiement les incitent à épargner davantage qu’auparavant. Et l’apparition de nouvelles réglementations accentue ce phénomène, puisque la FDIC (organisme qui gère le fonds de garantie des dépôts dans le pays) demande aux banques d’augmenter leurs réserves afin de payer des frais visant à indemniser les déposants non assurés. Ces nouvelles réglementations, liées à la modification du modèle de perte de crédit, prennent désormais en compte le contexte bouleversant des taux d’intérêts élevés et les incertitudes futures basées sur des prévisions. Pour éviter le même scénario qu’en mars 2023, jugé avec recul comme l’une des pires crises bancaires de l’histoire moderne américaine, avec en termes d’actifs, trois faillites puis importantes que les vingt-cinq qui ont eu lieu en 2007-2008, les organismes de surveillance américains cherchent à prendre les précautions nécessaires. Mais ces mesures font toutefois fi des mouvements longs qui ont rendu ces banques, aujourd’hui comme hier, plus que jamais vulnérables.

La dévitalisation des banques régionales est avant tout liée aux politiques monétaires qui se sont succédé ces dernières décennies, favorisant toujours le plus riche (peu importe son activité et utilité), tant d’un point des ménages, que des entreprises, banques en premier lieu. Les baisses successives de taux d’intérêts et les liquidités abondantes ont accentué la conséquence principale du système-dette : la concentration des richesses. Par extension, le pouvoir s’est concentré dans les mains d’une minorité d’acteurs, permettant à ces derniers de prendre toujours plus de risque au détriment des autres. Cette inégalité structurelle n’a cessé de permettre aux plus grandes banques de racheter dans des montants symboliques des banques de moindre taille et très fragiles, comme l’a montré le rachat de First Republic Bank par JP Morgan, et de la Silicon Valley Bank par First Citizens Bank. Depuis 2008, le nombre de banques a ainsi diminué d’environ 40% aux États-Unis, et de plus de 80% depuis 1980.

La monnaie n’étant autre chose que de la confiance qui se concentre, et s’échange, elle se déplace dès lors vers les plus grandes banques (qui seraient d’ailleurs les premières à utiliser le dollar numérique de banque centrale lors de son instauration dans les années à venir)

Dans ce contexte, le risque de faillite s’accroît pour de nombreuses banques régionales. La chute de leurs bénéfices lors du dernier trimestre 2023 laisse craindre, à tout moment, l’irruption d’un épisode semblable voir plus tragique que celui de mars dernier. D’autant que si la demande de prêt diminue davantage sous l’effet de la hausse des taux d’intérêts, leurs bénéfices baisseront en conséquence. La dégradation de l’activité économique et la menace d’une récession aux États-Unis au cours de l’année à venir incitent, de plus, les banques à sélectionner et à restreindre leurs clients pour éviter de subir des défauts de paiement en cascade qui les fragiliseraient davantage. Malgré d’éventuelles baisses de taux par la Fed, les pressions auxquelles elles font aujourd’hui face ne vont pas disparaître mais, au contraire, s’accentuer dans un environnement global incertain.

Face à cette situation, les autorités publiques auraient tout intérêt, pour assurer la stabilité et la durabilité nécessaires, à décentraliser le système bancaire. Dans un premier temps, ils devraient accorder plus de pouvoir aux banques régionales, mais aussi aux plus petites banques, dont l’apport total pour l’économie réelle est majeur puisqu’elles distribuent, au total, près de 40% des prêts dans le pays. Cela doit non seulement passer par un soutien financier, mais aussi par la création et la multiplication de nouvelles banques intermédiaires ainsi que des caisses d’épargne, dans tous les états américains. Parallèlement, cette transition doit s’accompagner de mesures politiques visant à contraindre les plus grandes banques à financer des activités réellement utiles et productives, et à pénaliser les investissements destructifs. Enfin et surtout, cette décentralisation ne pourra perdurer que par un changement profond de la politique monétaire, libérée progressivement du système-dette et des maux qu’il génère, et par un retour à une création monétaire limitée qui stimule continuellement les échanges.

Si rien n’est fait en ce sens, alors le statu quo continuera à concentrer naturellement les richesses et le pouvoir dans les mains d’une minorité de banques, qui ne finira par distribuer des crédits qu’aux gagnants de ce même système. En 2023, par exemple, la banque systémique Goldman Sachs n’a cessé de renoncer à prêter aux consommateurs dits « ordinaires » pour augmenter les prêts (+12% sur un an) à ses clients privés qui détiennent en moyenne 60 millions de dollars auprès de la banque. Ainsi, les inégalités ne cesseront de s’accentuer jusqu’à mener, comme l’histoire l’a toujours montré, à des désordres des plus tragiques.

Source: or.fr

Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:32

Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:30
Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:29
Les géants du pétrole accumulent des milliards de bénéfice
 
 
Partager cet article
Repost0
12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 19:25

Insécurité, délinquance, prise en compte des victimes, ou sauvegarde d'une caste politique déconnectée du peuple ? Des Gilets jaunes à la colère des agriculteurs, l'institution policière se retrouve manipulée, son obligatoire statut de loyauté envers l'Etat la déconnectant de la population. Les récentes réorganisations structurelles, comme la disparition de la Police Judiciaire et la prolifération des polices municipales ou des sociétés de sécurité privées semblent démontrer que l'État se désengage de sa mission régalienne de sécurité, façonnant une police d'ordre et non de sécurité. Un criminologue et deux anciens commissaires divisionnaires apportent leur éclairage.

Partager cet article
Repost0

Pages