Les principaux dépôts pétroliers bretons ont à nouveau été bloqués, mercredi. Le mouvement, entamé mardi à Brest et Lorient, s’est étendu à celui de Vern-sur-Seiche, près de Rennes. Le mouvement devrait même se durcir.
À Lorient, les professionnels du BTP ont mal accueilli les annonces de Jean Castex sur le plan de résilience. « Le gouvernement se fout de notre gueule. Il n’a rien annoncé. On poursuit le blocage. On va même le renforcer », a lancé Norbert Guillou, patron d’une entreprise de travaux publics, à Caudan, et porte-parole du mouvement. « Reporter les charges, on le fait tous les jours. On veut 1,30 € pour le gazole et 0,80 € pour le non routier. Être là ou travailler pour perdre de l’argent, c’est la même chose. On continue le blocage », a-t-il insisté.
« On va se barricader, on ne bougera pas »
À Brest, le dépôt était bloqué par une cinquantaine de manifestants et une soixantaine de véhicules et d’engins. « On est très loin de ce qu’on demandait. On est très loin de la réalité. Aujourd’hui le prix à la pompe diminue un peu mais on ne sait pas demain à combien il sera. On n’a pas de vision sur l’avenir », a expliqué Cyrille Petton, entrepreneur de travaux publics. « Donc les mesures qui ont été annoncées, pour nous, ce n’est pas suffisant. On ne lève pas le blocage, on va se barricader, on ne bougera pas », a-t-il ajouté.
Les pêcheurs, qui ont obtenu un rabais de 35 centimes le litre, à compter du 16 mars et jusqu’à fin juillet, et une participation complémentaire des collectivités estimée à 10 centimes, s’estiment en revanche satisfaits et vont reprendre la mer après une journée à quai, mercredi.