C'est durant la période de la dernière Vicomté des Trencavels que Guillaume Assalit est viguier du Razes,
Assalit -Assailly branche récente (après 1243) Poitou Pour ce qui concerne Niort le nom Assalit est conservé de cette manière phonétique et c’est vers 1667 qu’il change a l’écrit pour se transformer en Assailly, sans pour autant avoir de particule. La branche directe du Languedoc s'éteint au XVIIème (certains étaient capitoul à Toulouse). Les Assailly sont seigneurs du Laurageais malgré tout (vers Fanjeaux) ainsi que quelques terres en Poitou, notamment Secondigny, Prahecq, Vouillé (Arthenay). Le nouveau blason est adopté en Poitou après avoir quitté le Languedoc, donc après la période de Louis IX.
Assailly (Assalit, Assalhit) D'azur, à trois lis de jardin d'argent, tigés et feuillés de sinople. Supports: deux lions ou deux griffons d'or.
Devise: TERRIS ALTIUS ou TERRA ALTIS voir en lien
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Modification du nom de Assalhit, Assalit vers Assaillit ou Assailly :
Bertram Asalhy states that the king's father gave him the keeping of the castle of Penne-d'Agenais for term of life, as can be seen from his letters patent which he quotes [dated at Berwick-upon-Tweed, 10 March, 4 Edward II (1311)]. He requests confirmation of this gift.
Après la période Cathare, les Assalhy Asalhy Assalit partent du Languedoc pour la branche puînée, ou restent provisoirement notamment durant l'assimilation de certaines parties dans l'empire plantagenet, ainsi on retrouve cette branche au château du Penne d'Agenais sous Edouard II puis Edouard III dans les rôles Gascons. Dans les transcription le nom de Francise pour passer de Assalhy, Assalit vers Assailly, sans particule. On peut notre aussi l'Anglicisation Azeley
Pour compléter la généalogie et procurer un peu plus d'explications. Les Vicomtes de Fenouillet sont Catalans. Les seigneurs de Camélas, Ansemund et Sentill, ancêtres des Vicomtes de Fenouille...
Ansemund descendance vers Fenouillet, Vallespir, Castelnou, Peyrepertuse, Ganges et Brissac.
Pouget.
Popian.
Le Quercorb est engagé en 1201 à Isarn de Fanjeaux (fils de Mirepoix) dont la mère est Aude Assalit pour 13000 sous melgoriens (une fortune à l'époque) vente confirmée en 1227 faisant passer le domaine dont ceux des Aniort dans l'escarcelle des Mirepoix.Documents
Auparavant le Quercorb avait été engagé en 1167 à Miron de Tonenses (ou Miron de Tonneins) certainement le père de Guilheme de Tonneins épouse de Guillaume II Assalit pour 11000 sous melgoriens.Documents
Engagement fait en 1167 par Raymond de Trencavel et son fils Roger de la terre de Cheircorb à Miron de Tonneins
Histoire Générale du Languedoc Dom Dévic Dom Vaissette T VIII Preuves 4 c.271
...Ego R. Trencavellus proconsul Bitterensis & Rogerius de Biterri filus meu, bona fide & intentione impignoramus & jure pignoris traitimus tibi Minori de Tonencs & uxori tua & infantibus tuis & cui verbo scripto dimittere & dare volueris, pro nostre sententia hac in carta descripta & convenentiis, nostrum castrum Balagarium cum omnibus ei pertinenbus, paeter vallem de Vindrano(*) & impignoramus vobis terram tatam quae dicitur Cheircob, excepta valle supradita de Vindrano
Sicut superius est dicitum, sic totam terram illam de Cheircorbes & castrum illod vocatur Balagarium & omnen terram ipsi castro pertinentem praeter vallem de Vindrano praetictam, impignoramus vobis sine vestro inganno, sicut nos hodie tenemus & tenere & habemus debemus, propter XI millia solidos Melgoriensis monetae bono & rectos, metebiles ac percurribiles,
in qua terra de Cheircorb sunt ista villae scilicet Cambels & Cuculenra & Mongardin & Eissalabra & Sancto Columba & Vallis d'Anior & Eisocie & Rivels & Pendels at que Calmeta & Saltes & Villafort & Fonsfrigidus & Auriag
Estas villas omnes antedictas & omnia alia quae in terra Chicorbensi habemus & castrum praenominatum Balagario & omnia quae in omni terra Balagariensi...
(*) Vindrano est orthographié Umbrans dans le testament de Raymond Trencavel (HGL Preuves 599) Il s'agit de la vallée de l'Ambronne
Engagement du Quercorb par Trencavel à Isarn de Fanjeaux (Mirepoix) en 1201(Assalit viguier du Razes et Saissac gouverneur des domaines Trencavel )
HGL (Gallica 2017) TV Page 555 XXXVI Extrait divers actes touchant las vicomtes de Béziers (an 1201)
Ego Raymundus Rogerius per Die gratiam Carcassensis, Biterrensis, Redensis et Albiensis viccommes, perme, …ect
Concedo et recognosco tibi Isarno Bernado,(de Fanjeaux) et cui dimitere veld are aut impignorare pro vestra subdicta substantia, jure pignoris, et convenientiis volueritis, quod vos habetis et tenetis a me per pignus, castrum Balagueiro et Balagaires, Montem_Jordanum et omnen patriam meam de Quercor, vel propter XIX,M,et C sol mulgares
Vente définitive du Quercorb par Trencavel à Isarn de Fanjeaux (Mirepoix) 1227 (période ou Guillaume Assalit est viguier du Razes et Bertrand de Saissac (successeur des terres de Fenouillèdes) est gouverneur des domaines du fils Trancavel. (Fenouillèdes dont sont issus les Assalit) ; la reprise du domaine de la vicomté de Fenouillédes se fait par accord des barons de Ganges (Assalit et Brissac) des Peyrepertuse tous issus des vicomtes pour le mariage entre Ava de Fenouillet (dernière descendante directe des vicomtes de Fenouillet) et Pierre de Saissac.
HGL (Gallica 2017) TV Page 646 CXLII - Charte de Trencavel vicomte de Béziers en faveur du comte de Foix (An 1227) chat Foix caisse 22
Quod nos Ttrencavellus Dei gratias Bitettensis vicecomes, dominus Albiensis, Carcassonae et Redensis, …cedimus etdonamus vobis Rogerio-Bernadob Dei gratia comiti Fuxensi …
Totam terram de Chercobes, cum omnibus pertinentiis ejusdem terrae, silicet cascastrorum et villarum quae ibi sunt vel erunt, et militum, ae faeminarum, et dominationum, et generaliter omnium pertinentium eidem terrae, sicuti melies antecedores nostri vel aliqui pro habuerunt et tenerunt : quam videlicet terram vos de vestro proprio averi, ab Isarno Bernado de Fanojovis, a pignore XV.M melgor…
Ansemund nom d'origine haut germanique, plutôt a orientation gothique (voir lien) Ensuite marié à Quixol fille du comte de Barcelone. " Les Vicomtes de Fenouillet sont Catalans. Les seigneurs de...
Généalogie médiévale d'Assalit, Fanjeaux, Ferrand, L'isle Jourdain, liens familiaux de Foix. Deuxième partie de la généalogie médiévale, alliances des d'Assalit et familles méridionales p...
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De toutes les théories les plus échevelées aux plus sages et solides, il y a celles qu'a tenu a évoquer M. Jimmy Guieu, il y a déjà les fondements de recherches fiables, des indices logiques et imparables.
Pour ma part il y a déjà tous les éléments constitutifs de ce dossier.
Ensuite vous trouverez des analyses, une enquête menée par "l'oeil frontal" assez solide qui reprend certaines théories ; les confirme ou les infirme. Très intéressant.
Vous retrouverez les deux premières vidéos en liens sur le premier des liens à la suite de ces vidéos (après les textes), toujours à voir avec une saine curiosité
Bonne visionnage, un voyage dans les mystères et l'Histoire.
Pour compléter la généalogie et procurer un peu plus d'explications. Les Vicomtes de Fenouillet sont Catalans. Les seigneurs de Camélas, Ansemund et Sentill, ancêtres des Vicomtes de Fenouille...
Pour compléter la généalogie et procurer un peu plus d'explications.
Les Vicomtes de Fenouillet sont Catalans. Les seigneurs de Camélas, Ansemund et Sentill, ancêtres des Vicomtes de Fenouillet à la lueur des travaux des généalogistes catalans, sont des proceres d’origines franques et wisigothiques[60].
L'épouse d'Ansemund, Quixilona, est la fille de Guifré I de Barcelona, Comte de Cerdanya i d’Urgell (870?-897) i de Barcelona, de Girona (Guifré II) i de Besalú (878-897), comme le dit sa pierre tombale. Si nous considérons les noms de leurs enfants, à part Sentill, ils sont tous les noms typiques de la famille des comtes de Barcelone: Sunifred, Miró et Sunyer[61]. Le premier Vicomte de Fenouillet est Pere I (vers 933 - vers 1017), fils de Sentill, senyor de Cameles, très certainement le Sentilles fils de Quixilona et Ansemund[62]. Calixte de la Providence a raison, Jean de Matha ou Mota descend des barons choisis par Charlemagne pour la Marca Hispánica (ou Marca Española).
Les Vicomtes de Fenouillet sont très croyants. On trouve - entre autres en 1067 - et 1073 un Udalger de Fenouillet, vicomte de Fenouillèdes, qui souscrit en 1070, avec son fils Pierre, à l'union du monastère Saint-Martin de Lez-sur-l'Aude, dans le même païs, à celui de Saint-Pons[63]. Mais, la famille maternelle de Jean de Matha ou Mota perd sa vicomté, du fait d'un jugement de l'Inquisition, en 1269, car Pierre de Fenouillet de Barbaira, faydit, prend part à la victoire occitane de Baziège en 1219[64].
751 Pépin III Le Bref élu roi des Francs : Les mérovingiens , sont écartés du pouvoir par une famille noble d’Austrasie actuel Est de la France et de la future dynastie des carolingiens, pour la raison vraisemblable d'incapacité à enrayer la progression des maures sur le territoire Franc. Il en sera de même avec la destitution des Carolingiens par les Capétiens pour n'avoir pas su enrayer les invasions et incursions Vikings.
752 ou 759 Narbonne* : Pépin le Bref, fils de Charles Martel, appelé à la rescousse par les Goths, soulevés contre les Maures, expulse ces derniers et incorpore la Septimanie dans l’empire Franc. Création de la Marche de Gothie (ex Septimanie) pour se prémunir des sarrasins. A la faveur d’un revirement des Goths qui avaient massacré la garnison ennemie, son fils Charlemagne reprend Narbonne à Abd – Al – Rhaman et semble t-il Carcassonne.
(? comte) goth de Nîmes (Maguelonne, Agde, Béziers), mentionné en 752, tué en (? 753/756)
En 752 [2], le Goth Ansemundus (Misemundus) livre Nîmes, Maguelonne, Agde et Béziers au roi Pépin [3]. Lors d'une attaque de Narbonne conjointe avec l'armée franque, il est tué par l'un de ses hommes, Ermeniardus, devant une porte de la ville [4]. Sa veuve, Cauna, est tuée lors des troubles qui éclatent à Nîmes [5] peut-être en 756 [6].
[1] La Chronique d'Uzès (cf. infra) l'appelle Misemundus. [2]Chronicon Anianense (ms. Paris BN lat. 4886, f. 2v - 49v.: Kettemann, Subsidia, 1999, t. 2, p. 36; HgLg, t. II, 1875, preuves n° 1 c. 25; autres éditions, cf. Kettemann, p. 693-694): Anno DCCLII: Ansemundus gotus nemauso civitatem, magdalonam; Agaten, Biterris. pipino regi franchorum tradidit (manuscrit du XIIe siècle, dérivant d'une source perdue écrite vers le début du IXe siècle, cf. l'étude approfondie de Kettemann, op. cit., t. 1, p. 33-40, 485-528 et son tableau récapitulatif p. 528). La Chronique d'Uzès (chronicon Uticense), Kettemann, op. cit., t. 1, p. 511, place l'événement en 753 (mais il n'y a pas lieu de tenir compte de la chronologie de cette chronique) et nomme le Goth Misemundus (notes marginales d'un manuscrit de Bernard Gui du XIVe siècle, dont la source principale a été l'œuvre perdue de laquelle découlent le Chronicon Moissiacense ainsi que le Chronicon Anianense. Leur valeur historique est jugée très différemment selon les études qui leur ont été consacrées, cf. Kettemann, op. cit., t. 1, p. 505-506 et n. 76; Abadal y de Vinyals, El paso, 1953, p. 43-44 n. 66). [3] Cf. Rouche, L'Aquitaine, 1983, p. 121; Abadal y de Vinyals, El paso, 1953, p. 42-43; Ménard, Histoire, 1874, p. 97. [4] Chronique d'Uzès a. 743: Kettemann, op. cit., t. 1, p. 511; HgLg, t. II, c. 25 a. 754; cf. Ménard, op. cit., p. 98, qui opte pour la date de 753; Cauvet, Etude, 1877, p. 401 n. 1. [5] Cf. Abadal y de Vinyals, op. cit., p. 44; Ménard, op. cit., p. 98. [6] Chronique d'Uzès a. 756: Kettemann, op. cit., t. 1, p. 511; HgLg, t. II, c. 26 a. 756. Sur tous ces évènements, cf. l'interprétation de Cauvet, op. cit., p. 387-388, 400-403 qui rattache le meurtre de Cauna aux troubles qui suivent la nomination à Nîmes d'un comte franc, Radulfus (Chronique d'Uzès a. 754, Kettemann, p. 512; HgLg c. 26 a. 754) après l'assassinat de Misemundus d'après lui en 756.
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A N S E M U N D U S
vicedominus de Marseille (? 2e quart du VIIIe siècle)
Une notice de plaid du 23 février 780 [1], Digne, relate le jugement que les missi de Charlemagne rendent en faveur de Maurontus, évêque de Marseille, au sujet de Chaudol [2] et d'Alpibus[3] dans le pagus d'Embrun [4]. Dans l'historique du domaine de Chaudol qui en est fait, il est dit que les témoins affirment avoir vu Ansemundus, vicedominus[5], per ordinationem Abbonis[6], patricii condam[7], pour le compte de Sainte-Marie et Saint-Victor de Marseille [8], faire la descriptio[9] de ce domaine, qu'il a tenu ce dernier per consensum Abbonis patricii vel cessionem ad partes supradictę ęcclesię et qu'il en a perçu tout le cens.
[1]Grand cartulaire de Saint-Victor de Marseille de la fin du XIe siècle, publié par Guérard, Saint-Victor, I, 1857, n° 31 p. 43-46 (aussi petit Cartulaire du XIIIe siècle); copie du XVIIIe siècle, publiée par la Gallia Christiana novissima, t. II, 1899, n° 42 c. 34-35; Brunterc'h, Archives, 1994, p. 179-181 (+ traduction en français p. 182-184 + avant-propos et notes p. 176-179, 184-186); Geary, Die Provence, 1994, p. 390-392; Nehlsen-von Stryk, Die boni homines, 1981, p. 349-350. Transcription d'une ancienne charte déjà presque totalement effacée (cf. Brunterc'h, op. cit., p. 176-179; Zerner, L'élaboration, 1993, p. 217-218, 245-246; Hübner, Gerichtsurkunden, 1891, n° 112 p. 18; AA. SS. Oct., t. IX, 1858, p. 370-373; Duchesne, Fastes, I, 1907, p. 276 et n. 4). [2]Caladius: Alpes-de-Haute-Provence, arr. Digne, comm. et cant. La Javie. [3] Le texte n'est pas clair: une fois il est question de ipsas villas, une autre fois de la villa Caladius dont l'évêque est réinvesti. [4] Embrun, Hautes-Alpes, arr. Gap, ch.-l. cant. Il n'est pas possible de préciser à quoi se réfère ici le nom d'Alpibus (Alpes? Cf. Ganshof, Les avatars, 1949, p. 57, qui parle d'alpages; Brunterc'h, op. cit., p. 177, 182, propose Aups, sans autre commentaire; il existe bien une commune de ce nom, située dans le Var, arr. Draguignan, ch.-l. cant.). [5] Brunterc'h, op. cit., p. 178, pense que sa fonction n'est pas celle habituelle d'un représentant de l'évêque ou de l'abbaye chargé d'administrer leur temporel, comme le pensent Geary, op. cit., p. 388, Ganshof, op. cit., p. 61 et n. 2, Buchner, Die Provence, p. 100 n. 60, mais celle d'un représentant du patrice de Provence. [6] Cet Abbo est probablement identique au rector de Maurienne et de Suse cité en 726 et 739. [7] D'après le texte de la notice, Abbo pourrait être mort vers 751, puisqu'une personne non nommée y affirme que Chaudol aurait appartenu au roi Charles (Charlemagne) depuis trente ans (cf. Geary, Die Provence, p. 389; du même, Aristocraty, 1985, p. 34 et n. 89; Ganshof, op. cit., p. 62 n. 1). [8] Ce monastère est alors sans doute dirigé par l'évêque de Marseille (cf. AA. SS. Oct., op. cit., p. 365). [9] ou poleticum: polyptique. Cf. Brunterc'h, op. cit., p. 186 n. 24 qui expose les deux interprétations actuelles de la descriptio: l'interprétation classique, l'inventaire détaillé d'un domaine, ou l'interprétation fiscaliste, l'opération par laquelle on révise ou on établit les registres d'impôts (aussi Niermeyer, lexicon, 1993 p. 324; Geary, Die Provence, p. 388).
Pour ce qui concerne l'interprétation : elle est simple Ansemund est avec son fils Sentill, noté Sentilde, et ils sont là a titre honorifiques, car ils descendent de l'ancien Ansemund comte Goth de Nîmes ayant servit Pépin le Bref assassiné ainsi que sa femme par des détracteurs Goths. Donc ce document prouve la succession entre Ansemund l'ancien et le nouveau. D'ailleurs on retrouve dans les premiers Consuls de Nice Assalit des documents sur les îles des Lérins, qui est l'un des descendants d'Ansemund.
1 : Saint Martin Lys 2 : Quillan 3 : Axat 4 : Coustaussa 5 : Rennes les Bains 6 : Alet 7 : Cournarel 8 : Formiguères 9 : St Polycarpe 10 : Veraza 11 : Arques 12 : Bugarach 13 : Rennes le Château 14 : Caudiès 15 : Sabarda (Fenouillet) 16 : St Paul
Territoires des Faydits (Chevaliers en rebellion contre les croisés)
Perdants titres, terres du fait de leur rebellion.
Termes - Termènes
Niort : à la famille des vicomtes d'Aniort
Fenolhet : à la famille des vicomtes de Fenouillèdes (Peyre) cousins Assalit baron de Ganges puis seigneurs du Lauragais, coseigneurs de Mirepoix.
Peyrepertuse : à la famille des Peyrepertuse (un des plus gros châteaux cathares) de la même famille que les vicomtes de Fenouillèdes. (Fenolhet, Peyrpertuse, Assalit, mais aussi Castelnou sont issus d'Ansemund de Castelnou ou de Vallespir)
Ceci est une liste des comtes de Razès, qui ont gouverné le comté de Razès, un des comtés méridionaux du Haut Moyen Âge, entre la fin du VIIIe siècle et le début du XIe siècle, puis des vicomtes de Razès, qui en ont assumé la direction jusqu'en 1247 :
Raimond Ier de Toulouse (? - 863), frère du précédent, comte de Quercy, de Limoges (vers 849 - 863), de Toulouse, de Rouergue, de Carcassonne, de Razès, de Pallars et de Ribagorce (852 - 863) ;
Unifred(? - 864), comte de Barcelone, de Gérone, d'Ampurias, de Roussillon, de Narbonne (858 - 864), de Toulouse, de Carcassonne et de Razès (863 - 864).
usurpation deBernard II de Toulouse (? - 864), fils de Raimond Ier de Toulouse, comte de Toulouse (865 - 872), de Carcassonne et de Razès (872) ;
Olibia II de Carcassonne (? - 879), comte de Razès et de Conflent (872 - 877) ; A partir des années 872-874, le comté de Razès est amputé du Capcir, Fenouillèdes et Perapertusès au profit du comte de Cerdagne Miron le Vieux.
Acfred Ier de Carcassonne (? - 906), frère du précédent, comte de Carcassonne et de Razès (877 - 906) ;
Bencion de Carcassonne (? - 908), fils d'Olibia II de Carcassonne et neveu du précédent, comte de Carcassonne et de Razès (906 - 908) ;
Acfred II de Carcassonne (? - 933), fils d'Olibia II de Carcassonne, neveu d'Acfred Ier et frère du précédent, comte de Carcassonne et de Razès (908 - 933) ;
Arsinde de Carcassonne (? - ?), fille d'Olibia II de Carcassonne, nièce d'Acfred Ier et sœur des précédents, comtesse de Carcassonne et de Razès (934).
Raimond-Bérenger Ier de Barcelone (vers 1023 - 1076), comte de Barcelone et de Gérone (1035 - 1076), d'Osona (1054 - 1076), de Carcassonne et de Razès, vicomte de Béziers et d'Agde (1069 - 1076) ;
Raimond-Bérenger II de Barcelone (1053 - 1082), fils du précédent, comte de Barcelone, de Gérone, d'Osona, de Carcassonne et de Razès (1076 - 1082), conjointement à :
Bérenger-Raimond II de Barcelone (1053 - 1097), fils de Raimond-Bérenger Ier de Barcelone et frère du précédent, comte de Barcelone, de Gérone, d'Osona (1076 - 1097), de Carcassonne et de Razès (1076 - 1082).
Raimond-Bernard Trencavel, qui n'a pas accepté la vente des droits de son épouse mène plusieurs guerres contre les comtes de Barcelone. En 1082, il profite du discrédit jeté sur Bérenger-Raimond II de Barcelone, à la suite du meurtre de son frère, pour prendre définitivement le pouvoir à Carcassonne et dans le Razès. Finalement, les comtes de Barcelone doivent accepter l'état de fait : ils continuent à porter le titre de « comte de Razès », complètement vidé de sa substance, tandis que les Trencavel portent celui de « vicomte de Razès ».
Bernard Aton IV Trencavel (? - 1129) fils d'Ermengarde de Carcassonne et de Raimond-Bernard Trencavel, vicomte d’Albi, de Nîmes (1074 - 1129), de Carcassonne, de Razès, de Béziers et d’Agde (1099 - 1129) ;
Roger Ier Trencavel (? - 1150), fils du précédent, vicomte d'Albi et de Carcassonne (1129 - 1150) ;
Raimond Ier Trencavel (? - 1167), fils de Bernard-Aton IV Trencavel et frère du précédent, vicomte de Béziers (1129 - 1167), d'Albi, de Carcassonne et de Razès (1150 - 1167) ;
Roger II Trencavel (1149 - 1194), fils du précédent, vicomte d'Albi, de Béziers, de Carcassonne et de Razès (1167 - 1194) ;
Raimond-Roger Trencavel (1185 - 1209), fils du précédent, vicomte d'Albi, de Béziers, de Carcassonne et de Razès (1194 - 1209).
En 1209, Raimond-Roger Trencavel est vaincu par les forces de la croisade des Albigeois et ses domaines sont attribués à un des croisés, Simon de Montfort.
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Par leurs ascendants, les Assalit, sont liés aux premiers comtes de Barcelone, mais aussi aux vicomtes de Fenouillédes entre autres ainsi que le Peyrapertuse.
Le Fenouillèdes tombe dans l'escarcelle de la maison de SAISSAC, par mariage, avec l'accord de la maison de Ganges ç'est à dire celle des Assalit,
Bertrand de Saissac sur la période qui nous intéresse est le tuteur de Raymond Roger Trencavel vicomte du Razes et régent des vicomtés.
Le véritable suzerain de la vicomté Trencavel est alors Pierre II d'Aragon, comme il l'est pour les terres de Fenouillèdes. Mais il est assassiné durant la bataille de Muret le 10 septembre 1213.
Du côté Catalan Pierre II avait nommé Assalit de Gudal viguier de la région. (certainement issu de la famille d'Ansemund)
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L'histoire des Trencavel vicomte du Razes
Roger II modifie son testament et meurt 3 jours après
17 mars 1193
les dernières volontées détaillées de Roger II, où l'on peut admirer l'application de Dom Vaissete à expliquer les détails et les anecdotes, mais surtout l'énonciation des participants...
Roger ordonna, au mois de décembre de l'an 1193, que les juifs de Limoux et d'Alet contribueraient à l'avenir, avec ceux de Carcassonne, aux tailles et aux questes qu'il imposait sur eux, ainsi que cela avait été pratiqué du temps de ses prédécesseurs. Il donna des lettres de sauvegarde, au mois de janvier suivant, en faveur de Pons de Bram, abbé de Saint-Hilaire, et des domaines de cette abbaye situés dans le Carcassès et le Razès, et termina ensuite, le 3 du mois de mars, par l'arbitrage de Sicard, vicomte de Lautrec, de Frotard-Pierre de Bérens, de Bernard de Boissezon et de Doat d'Alaman, les différends qu'il avait avec l'évêque d'Albi touchant la seigneurie de cette ville et de ses dépendances.
Roger ne survécut pas longtemps à ce jugement ; il fit un codicille, le jeudi 17 de mars de l'an 1193 de la nativité de Jésus-Christ, qu'on doit compter cependant de l'Incarnation ; ainsi le codicille appartient à l'an 1194. Il confirme par cet acte le testament qu'il avait fait quelques années auparavant entre les mains de Bernard, archevêque de Narbonne, et de Gaufred, évâque de Béziers. Il choisit sa sépulture dans le monastère de Notre-Dame de Cassan, au diocèse de Béziers, auquel il lègue sa table d'or ornée de pierres précieuses, cinq mille sols melgoriens, etc. Il fait d'autres legs pieux en faveur des abbayes de Villelongue, de Caunes et de Saint-Hilaire ; il supprime le droit qu'il faisait lever sur le pont de Carcassonne, et ordonne à ses héritiers de réparer le tort qu'il avait fait à la cathédrale de Saint-Nazaire et à l'église de Sainte-Marie de cette ville ; il fait quelques libéralités à plusieurs de ses domestiques, entre autres à Bernard, son notaire ou secrétaire ; il veut que Raimond-Trencavel, son frère, soit entretenu pouèr la nourriture, le vêtement et les équipages, tant qu'il demeurera à la cour de son héritier, et il confirme le legs qu'il lui avait fait dans son testament. Il institue pour son héritier universel, ainsi qu'il l'avait fait dans cet acte, Raimond-Roger, son fils, qu'il avait d'Adélaïde, sa femme légitime, fille du seigneur Raimond, comte de Toulouse, et confirme les substitutions qu'il avait faites dans ce testament. Il établit Bertrand de Saissac, à la foi, à la protection et au conseil duquel il avait déjà remis la personne et les biens de ce fils, pour son tuteur et baile (bjulum) pendant cinq ans, à compter depuis la prochaine fête de Pâques. Il le charge de régir les domaines des diocèses de Béziers et d'Agde pour l'utilité de cet enfant, avec le conseil de l'évêque de Béziers, d'Étienne de Servian, d'Elzéar de Castries et Déodat de Boussagues. Il le charge aussi d'administrer ses domaines d'Albigeois, de Rouergue et du Toulousain, avec le conseil de l'évêque d'Albi, de Guillaume de Vassal, de Bérenger de Bonfils de Lavaur et de Guilhaume de Saint-Paul. Quant au Carcassès, au Razès, au Lauragais et au Termenès, Roger chargea Bertrand de Saissac de gouverner ces pays par l'avis de ses viguiers, savoir : Arnaud de Raimond, viguier de Carcassonne, et Guillaume d'Assalit, viguier de Razès.
Il nomma pour ses exécuteurs testamentaires le même Bertrand de Saissac, les évêques et les les chevaliers dont on vient de parler, et il leur ordonna de payer toutes ses dettes, suivant la décision d'Othon, évêque de Carcassonne, de l'archidiacre Bérenger, de Guillaume Amelii et de maître Bertrand. Il laissa Raimond-Roger, son fils et son héritier, avec ses tuteurs, viguiers, conseillers, bailes, et tous ses domaines à la garde et sous la protection et administration de Raimond, fils du comte de Toulouse. Il révoque l'ancien comte de cette ville (comitem Tolosanum majorem) et tous ceux, de quelque sexe qu'ils fussent, qu'il avait nommés dans son testament pour gérer la tutelle et être bailes de son fils, excepté ceux qu'il établit dans son codicille, parce qu'il tient les autres pour suspects. Enfin, ce vicomte déclare, par serment prêté sur les saints évangiles, qu'il avait ordonné toutes ces choses pour plus grande sûreté, et qu'il faisait sceller ce codicille de son sceau et de celui de l'évêque de Carcassonne. Ce prélat, les viguiers de Carcassonne et de Razès, et quelques autres y souscrivirent ; Bernard de Canet, notaire de Roger, l'écrivit et le scella, et trente-cinq des principaux vassaux de ce vicomte s'engagèrent en même temps, par serment, de tenir la main à l'observation de tous ces articles. Bertrand de Saissac, les deux viguier de Carcassonne et de Razès, Guillaume-Hugues, sous-viguier, Amblard et Guillaume de Pelapoul, Guillaume du Puy, Pierre-Roger et Jourdain de Cabaret, Pierre-Roger de Mirepoix, Guillaume et Jourdain de Saint-Félix, Raimond-Trencavel Guillaume de Roquefort, Bernard, Pons, Roger et Guillaume Ferrol, Pierre de la Tour, Pierre de Penautier, Guillaume de Gordon, Arnaud de Morlane, etc, furent de ce nombre.
Telle est la dernière disposition de ce vicomte ; mais nous n'avons plus le testament dont il y fait mention. Il mourut trois jours après et fut inhumé comme il l'avait ordonné au monastère des chanoines réguliers de Cassan, au diocèse de Béziers, dans le nécrologe duquel on lit les paroles suivantes : le 20 de mars mourut Roger, vicomte de Béziers, notre frère. Il avait changé de disposition par rapport à sa sépulture, car dans un codicille qu'il avait fait en 1179 il l'avait choisie dans la chapelle de Saint-Martin de l'abbaye de Valmagne, au diocèse d'Agde, fondée par Trencavel, son père, et il fit par le même acte des biens considérables à ce monastère.
Ainsi finit ses jours Roger II, vicomte de Béziers, de Carcassonne, de Razès et d'Albi, à l'âge d'environ cinquante ans, après avoir possédé pendant vingt-sept ans, ces quatre vicomtés, avec les pays de Lauragais, de Minervois, de Termnès et plusieurs autres domaines que Raimond-Trencavel, son père, lui avait transmis, et avoir passé une grande partie de sa vie à faire la guerre à Raimond V, comte de Toulouse, son beau-père et son seigneur, de concert avec le roi d'Aragon avec lequel il se ligua contre lui. Du reste, nous trouvons ici une nouvelle preuve que ce vicomte avait fait sa paix avec Raimond dès l'an 1191, car il révoque dans ce codicille la tutelle de son fils qu'il avait confiée à ce prince par son testament. Or cet acte est du moins de l'an 1191 puisqu'il déclare qu'il l'avait fait entre les mains de Bernard, archevêque de Narbonne, qui mourut cette même année. Roger était donc alors en paix avec le comte de Toulouse, son beau-père. Il paraît qu'il y eut depuis quelque refroidissement entre eux, puisqu'il le regardait comme suspect dans le temps de son codicille ; mais ayant laissé par le même acte le jeune comte de Toulouse, son beau-frère, pour tuteur de son fils, c'est une preuve que cette nouvelle brouillerie n'eût point de suites.
Roger II est encore plus connu dans l'histoire de l'Église par son attachement à la secte des albigeois que dans celle de la Province par ses exploits militaires. On a parlé ailleurs de l'accusation qu'on forme contre lui d'avoir embrassé les erreurs de ces sectaires ; mais supposé qu'il ait eu le malheur de les suivre pendant quelque temps, il est du moins certain qu'il les avait abandonnées sur la fin de ses jours et qu'il mourut catholique. Outre le serment et les legs pieux qu'il fait dans son codicille, on voit par cet acte qu'il était alors très-uni avec tous les évêques de ses domaines ; et on a déjà remarqué que les chanoines réguliers du monastère de Cassan, où il fut inhumé, le qualifient leur frère.
Blason de Guillaume Assalit, Assailly
Blason de Rennes le Château
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Les Assalit ou du moins Guillaume sont alliés par mariage à la famille de Mirepoix, l'originelle, ils sont co seigneurs du château et de la ville de Mirepoix.
Les droits exercés par Peire-Rotgier de Mirapeis sur Montségur à l’époque du siège de 1243-1244 étaient d’acquisition récente, et lui venaient de son mariage avec Philippa, qui se place entre 1231 et 1234. Depuis sa reconstruction vers 1204 jusqu’à ce mariage, Montségur n’eut qu’un seigneur en titre et en fait, Raymond de Péreille, si l’on excepte, évidemment, la seigneurie purement théorique que le Français Guy de Lévis avait acquise en 1209 par droit de conquête.
De la reconstruction jusqu’à la reddition de mars 1244, parfaits et parfaites cathares résidant de façon permanente ou temporaire à Montségur y vécurent à l’ombre et sous la protection d’une communauté laïque dont le noyau était constitué par le vaste clan familial des deux coseigneurs…
- Pierre d'Assalit fut le neveu de Pierre Amiel. Il est né à Limoux, fut d'abord un religieux de l'ordre de StAugustin, puis prieur à Bordeaux, abbé commendataire de Plane-Sauve, mais il bénéficia de l'aura protectrice de son oncle et le neveu suivra ses pas, devenant comme lui, le bibliothécaire apostolique, secrétaire et confesseur du pape, ce que l'on voit dans une transaction passée à Rome avec l'archevêque de Narbonne. Elevé au poste d'évêque d'Oléron, il sera ensuite transféré à Condom et enfin promu à Alet par Martin V au début du XIVème S. alors que s'éteint son oncle à Rome; un diocèse qu'il régira très longtemps, de 1419 à 1442 au moins puisque l'on sait qu'il assista aux Etats d'Occitanie convoqués par Charles VII en 1442. C'est dans ce vaste mais pauvre diocèse de la Haute Vallée de l'Aude, son pays d'origine et celui de son oncle, celui de Limoux et Brénac, que se trouvent aussi les deux Rennes des mystères religieux et trésoraires; décidément il semble bien qu'il y eut là si ce n'est des connaissances à cacher du moins des choses à surveiller de près !
(=> "Recherches historiques sur le diocèse d'Alet ..." J. T. Lasserre, Parer, 1877; "Biographies Limouxins" A. Buzaries, Limoux, Boute, 1865; Dict. Encyclop. de l'Aude s/s la dir. de Gérard Jean, Lacour, 2005).
Guillelme de Tonneins Les informations deviennent plus nombreuses et plus précises dès qu'on aborde les dernières années du XIIesiècle. «Il y a cinquante ans, déclare en 1246 un habitant, Pierre d`En Terren, j'ai vu les hérétiques publiquement installés à Fanjeaux. J`avais alors huit ans. Je les ai aidés une fois à préparer des peaux d'agneaux». 10En 1181 et 1182 : HGL VIII, 353. 364. 11En 1184 : HGL VIII, 376,378, 380. 12ArchivesNationales, JJ 19, 177. 13J. RAMIEREde FORTANIER,Chartes de franchises du Lauragais(Paris, 1939), p. 418-421. La châtellenie de Fanjeaux s’étendait notamment sur Laurac, Villasavary, Villesiscle, Cailhavel, Cailhau, Cambieure, Belvèze-du- Razès, Gramazie, Mazerolles, Plaigne, Gaja-la-Selve, soit plus de 30 km d'est en ouest sur 13 du nord au sud. 14Bibliothèque municipale de Toulouse, Ms
5 Deux figures se détachent d'emblée au sein de l`église catharede Fanjeaux. D'abord, dès les environs de 1193, celle de la parfaite Guillelme de Tonneins, dite aussi Guillelme de Fonters, sans doute Fonters par sa naissance, et Tonneins par son mariage, Tonneins étant uncastrumdisparu sur la commune de Lasserre de Prouille. Sa petite-fille Hélis de Mazerolles en parle abondamment : «Feue ma grand-mère Guillelme de Tonneins fut hérétique revêtue, et alors qu'elle tenait la secte, je l'ai vue tenir sa propre maison à Fanjeaux avec d'autres femmes hérétiques. Et moi, qui étais alors petite-fille (puella), je suis allée maintes fois la voir. Elle me donna plusieurs fois du pain, du vin, des noix et autres fruits»15. Attestée jusqu'à la croisade de 1209, Guillelme de Tonneins appartient à la plus ancienne génération de parfaites nommément connues, celle de Blanche de Laurac ou de la dame de Roquefort dans la Montagne Noire. C'est la génération des grandes directrices de conscience des lignages nobiliaires, qui transmettront le flambeau à la génération suivante, celle de Garsende du Mas-Saintes-Puelles, de Marquésia Hunaud de Lanta, de Fournière de Péreille, et d`Aude de Fanjeaux, la propre fille-l'une des filles-de Guillelme de Tonneins. Les deux filles de Guillelme ont fait des mariages assez prestigieux. L'une, Marquésia, a épousé Pierre-Roger de Mirepoix le Vieux, principal co-seigneur de Mirepoix, et père du Pierre-Roger qui sera le défenseur de Montségur16. L’autre, Aude, est devenue une «de Fanjeaux» par son mariage avec Isarn-Bernard, le grand officier du vicomte de Carcassonne dont on a déjà parlé. Personnage qui nous oblige à nuancer l'idée si souvent avancée selon laquelle le catharisme n'aurait touché qu’une noblesse désargentée, sans assises économiques solides. En 1201, en effet, le vicomte de Carcassonne engage le Balaguèrès et le Quercorb à Isarn-Bernard de Fanjeaux pour 13100 sous de Melgueil. Indiquons à titre de comparaison qu'en 1236 la dot d'Esclarmonde, princesse de Foix, sera de 10000 sous... L'histoire de la descendance de Guillelme de Tonneinspourrait occuper un livre entier. On se bornera à noter qu'en plus de ses deux filles, Guillelme a plusieurs fils, dont l'un, Guillaume-Assalit, sera viguier du Razès en 1201 et 1217et mourrafaiditet exhérédé avant la croisade royale de 1218; sa veuve Esclarmonde réfugiée à Toulouse chez des patriciens de haut rang, tous croyants cathares, mourra de maladie vers 1236-38 en recevant leconsolament19. La fille d'Esclarmonde et de Guillaume Assalit, Lombarde, avait été ordonnée parfaite avant 1209 20. Pour achever ce très rapide tableau de ce qui paraît être la plus importante famille cathare de Fanjeaux, on notera qu`Aude et Isarn-Bernard eurent au moins cinq enfants: 15Bibliothèque Nationale, Ms du Fonds DOAT, t. XXIII, f° 163 v°. 16Cf. M. ROQUEBERT, «Pierre-Roger de Mirepoix, seigneur de Montségur, et sa famille» dansMontségur, 13 ansderecherchearchéologique(GroupedeRecherchesarchéologiquesdeMontséguretsesenvirons, Carcassonne, 1981), p. 55-69. 17HGL, VII, 468, 473. 18HGL, VII,Enquêteurs, 354. 19DOATXXIII, 14 v°, 16 r°-v°, 17 r°, 46 v° ; Ms 609, 202 v°. 213 v°. 20DOATXXIII, 9
Gaia et Braida, qui se feront parfaites avant la croisade de 1209. Braida avait épousé Hugues de Roumegoux, viguier du Razès en 1189, charge dans laquelle il a donc succédé à son beau-père (je suppose une erreur, il lui succède mais pas à cette date là !): on ne sort pas de la haute noblesse de la vicomté. Une autre fille, Hélis, épousera Raines de Mazerolles, seigneur de Gaja, et l'un de leurs trois fils, Pierre, sera un agent actif de l'église cathare, à Gaja même, dont il fera avec Queille le plus important relais de la clandestinité entre le Lauragais et Montségur. Un fils d'Aude et d'Isarn-Bernard, Roger-Isarn, mourra à Fanjeaux en 1225 en demandant leconsolament, mais il ne le recevra pas, car les parfaits arriveront trop tard. Un autre fils, Isarn-Bernard junior, épousera Véziade, fille de Turca, ordonnée parfaite avant la croisade, et de Raymond Ferrand qui, lui, se fera ordonner parfait à Montségur même vers 1214. Encore un personnage de haut rang, ce Raymond Ferrand, témoin de diverses chartes de Trencavel entre 1189 et 1202. Quant à Isarn-Bernard de Fanjeaux junior, on peut le suivre presque année par année pendant un demi-siècle, jusqu’à sa condamnation par l`Inquisition en 1244, et même au-delà
Détails sur la Famille de Mirepoix, celle Assalit, Fanjeaux
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JE VOUS PROPOSE PLUSIEURS VIDEOS sur ce qui concerne le RAZES et ses mystères, vous y trouverez des informations intéressantes ou pas ! A vous de voir !
Le mystère de Rennes le château serait-il lié à la question d'une cité fantôme ? Existerait-il un site archéologique perdu dans cette région ?La découverte d...
Ansemund nom d'origine haut germanique, plutôt a orientation gothique (voir lien)
Ensuite marié à Quixol fille du comte de Barcelone.
"
Les Vicomtes de Fenouillet sont Catalans. Les seigneurs de Camélas, Ansemund et Sentill, ancêtres des Vicomtes de Fenouillet à la lueur des travaux des généalogistes catalans, sont des proceres d’origines franques et wisigothiques[60].
L'épouse d'Ansemund, Quixilona, est la fille de Guifré I de Barcelona, Comte de Cerdanya i d’Urgell (870?-897) i de Barcelona, de Girona (Guifré II) i de Besalú (878-897), comme le dit sa pierre tombale. Si nous considérons les noms de leurs enfants, à part Sentill, ils sont tous les noms typiques de la famille des comtes de Barcelone: Sunifred, Miró et Sunyer[61]. Le premier Vicomte de Fenouillet est Pere I (vers 933 - vers 1017), fils de Sentill, senyor de Cameles, très certainement le Sentilles fils de Quixilona et Ansemund[62]. Calixte de la Providence a raison, Jean de Matha ou Mota descend des barons choisis par Charlemagne pour la Marca Hispánica (ou Marca Española).
Les Vicomtes de Fenouillet sont très croyants. On trouve - entre autres en 1067 - et 1073 un Udalger de Fenouillet, vicomte de Fenouillèdes, qui souscrit en 1070, avec son fils Pierre, à l'union du monastère Saint-Martin de Lez-sur-l'Aude, dans le même païs, à celui de Saint-Pons[63]. Mais, la famille maternelle de Jean de Matha ou Mota perd sa vicomté, du fait d'un jugement de l'Inquisition, en 1269, car Pierre de Fenouillet de Barbaira, faydit, prend part à la victoire occitane de Baziège en 1219[64].
Pour les mariages successifs je ne suis pas remonté plus haut pour l'instant, les généalogies ont été complétées en partie avec les recherches de Settipani (pour Bertarde de Prum et Thierry III roi des Francs) Thierry et Hélène Bianco pour ce qui concerne Guillemette d'Aquitaine.
Sunière du Roussilon est comte du Roussillon et d'Empuries dont l'origine est Bello de Carcassonne.
donc on se retrouve dans la trame originelle Goth-Franque tissée par les carolingiens et notamment par Guillaume de Gellone, mais cela était déjà préfiguré, avec des alliances plus antiques.
Une des branches de Ganges donne les de Pierre de Bernis, dans la description Guillaume Assalit est nommé de Poupian ou Popian, mais on retrouve par document un serment prêté par lui et sa mère pour Brissac, château des Ganges alors. Mais Vierne n'est pas une Anduze comme il est précisé (travaux de Thierry et Hélène Bianco) mais bien une Popian, dont l'ascendance Sunyer du Roussillon.
Pour ce qui concerne la suite, les alliances se contractent sur les familles méridionales dont les ascendants tournent autour de la lignée mérovingo-carolingienne (par Guillaume de Gellone) les branches de Barcelone, de Carcassonne plus ancienne. (Bello) issu peut être de la branche des Girardides premier comtes de Paris carolingiens. Notamment les Mirepoix - Bellisen (nom peut invoquant le comte Bello). Quoiqu'il en soit tout ce beau monde se retrouve à Montségur assiégé par le roi de France et bon nombre des noms cités dans la généalogie sont décédés dans le buché, notamment les femmes et enfants, les hommes d'armes ne sont pas considérés comme cathare mais comme combattants défenseurs du puig, même s'ils en partageaient la foi.
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Guillem I (mort després del 1028), fill de Sentill i d'Adelaida, encara figura com a vescomte de Vallespir en l'acta de fundació i dotació de l'efímer bisbat de Besalú el 1017. Fou un dels fid...
brouillon . . . . . Les Mottet du XIe au XXIe siècle . . . . . En parlant d' Agathe Mottet-de Rambaud, Georges Bordonove, le biographe de nos rois, m'écrivait : Tant de calomnies ont occulté la ...
Ceci est une liste des comtes de Roussillon . ? - 812 : Bello de Carcassonne, également comte de Carcassonne, d'Ausona, d'Urgell, de Cerdagne, de Besalú, de Conflent et marquis des Marches d'Espagne
Selon François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, la famille de Pierre tiendrait ses origines des seigneurs de Ganges, en Languedoc. En 1748, les preuves de noblesse offertes au chapitre de ...
Les Girardides sont un lignage de la noblesse franque qui descend de Gérard Ier de Paris, comte de Paris. Les Girardides ont donné de nombreux comtes de Paris et de Metz. Si le comte de Metz Richard
Quelques modifications seront apportées, car ç'est assez complexe, et je rajouterais la ou étaient les difficultés, voire les différences d'interprétations si possible. ça permettra de voir les liens familiaux de ceux qui se retrouvèrent assiègés à Montségur jusqu'au 16 mars 1244
Les Fenouillèdes (Fenolhedes) ainsi que Peyrepertuse (Peyrapertuses) sont des anciens pagus de l'antique Comté du Razes, on les retrouve donc en vicomtés. " Avant le morcellement territorial consécutif aux guerres de la période féodale (Xe et XIe siècles), le Razès englobait les pays de Perapertusès correspondant au district du château de Peyrepertuse, (dans l’actuel dép. de l'Aude), de Fenolhedès (à cheval sur l'Aude et les Pyrénées-Orientales), de Capcir (département des Pyrénées-Orientales), de Donezan (département de l'Ariège) et du Pays de Sault (département de l'Aude). Ce vaste territoire pyrénéen correspondant aux bassins supérieurs de l'Aude, de l'Agly et du Verdouble, constitua la partie occidentale du diocèse de Narbonne jusqu'à la création du diocèse d'Alet en 1318. On distingua alors le Haut-Razès ou Razès d'Amont (au Sud de la Corneilla et de Limoux), du Bas Razès ou Razès d'Aval qui demeura rattaché au diocèse de Narbonne (wikipédia) "
Le premier comte du Razes (ntre autres) est Guillaume de Gellone, compagnon et cousin de Charlemagne, il passe a Béra de la dynastie des Bellonides. Par la suite par jeu de successions le terres se morcellent en vicomtés, ou en comtés pour les enfants hommes ou femmes, les femmes épouses souvent des hommes d'origines wisigothes (donc le fameux Ansemud, qui veut dire fils des Ases en gothique), celui ci fonde les domaines de Fenolhet, Peyrapertuses, et aussi Vallespir puis Castelnou.
Les vicomtes de Fenolhet avaient des domaines à Ganges dans l'Hérault, certainement par mariage et l'un des fils en reprends la baronnie, ensuite les successions continuent.
Pour ce qui concerne le catharisme on voit que les domaines les plus touchés sont ceux des Trencavels, la vicomté de Carcassonne, Fenouillèdes, Peyrepertuse, Pays de Sault (domaine des Aniort) Fanjeaux, Mirepoix, Foix soit une grande partie de l'ancien comté du Razes. Donc dans cette histoire il n'y a que resserrements des liens entre ces régions au fur et a mesure que la croisade avance. Les terres des chevaliers occitans sont saisies et redistribuées aux féodaux du roy de France. Monfort, Levis, Voisins, etc...
les chevaliers sont dits faydits, ç'est a dire sans droits, sans terres, et sans titre, beaucoup après la défaite se soumettent mais s'ils gardent un titre ce n'est plus qu'honorifique, les domaines sont distribués, ainsi les Mirepoix et les Fenolhet vont jusqu'au XIV ème intenter des procès pour récupèrer leurs terres en vain évidemment. Les chevaliers qui ne se sont pas soumis ont été obligés de fuir dans d'autres pays qui n'étaient pas sous domination capétienne. Outre le côté religieux, il y a le fait de domination considérée comme étrangère (à montségur les hommes d'armes dont la plupart des membres familiaux étaient cathares ne sont pas cathares, ils défendent leurs familles, ils ne seront pas brulés et pourront partir sans dommage, la négociation se fait avec Blanche de Castille, ceux qui ne renoncent pas à la foi cathare sont brulés (220))
les domaines de Fenouilledes et de Peyrepertuse sont les domaines qui possèdent les plus grandes forteresses, les vicomtes en sont vassaux auprès d'un plus puissant qui change souvent car c'est une région qui partage la France et l'Espagne. S'ils perdent leurs terre ç'en est aussi la cause, car il y avait trop de liens entre les deux régions, les nouveaux vassaux sont issus du Nord et n'ont aucun liens régionaux sinon leur vassalité directe avec le roy de France.
je rajouterais d'autres éléments au fur et a mesure
Vous pourrez trouver en ligne un arbre généalogique plus complet et plus compréhensible indiquant les sources sur les noms cités ci dessus entre 750 et 1250
sur une base de travail sources :
Mme Duhamel Amado, Laurent Schneider, Michel Roquebert, cartulaires abbayes et enquêtes inquisitoriales
Le numéro 14 de la revue Le Monde, Histoire et civilisations est dans les kiosques ; Parmi des articles très variés, sur la Conquête de l'Ouest, notamment, Franck Ferrand a relevé un texte...
Une très intéressante vidéo sur « Les cathares et leurs héritiers » sur Europe 1
Emission « Au cœur de l’Histoire » de Franck Ferrand
Avec la participation de Julien Théry-Astruc, Professeur d’Histoire de l’Occident médièval au Centre d'Études Médiévales de Montpellier (Professeur en Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, univ. Lyon 2)
Un échange détaillé sur la montée du catharisme en Languedoc, son appellation exacte, et le combat entre les féodaux, le pouvoir intemporel (la papauté) et le pouvoir temporel (le roi)
Franck Ferrand fait un bon résumé de l’hérésie albigeoise en Languedoc, assez pour évoquer rapidement les intérêts en jeu.
Le débat qui suit évoque notamment au vue des recherches récentes de Julien Théry-Astruc les raisons de l’hérésie.
Mark G. Pegg « essai historiographique ». Professeur-assistant à l’Université
Washington de Saint-Louis aux États-unis (Missouri)
Raisons de l’hérésie qui tiennent plus d’un mouvement contestataire lié a la montée en puissance de l’église, ou du moins l’interprétation du régime théocratique qu’en fait Innocent III.
Si déjà et depuis longtemps l’église ou plutôt les représentants ecclésiastiques se conduisent de façon de moins en moins cléricales et ceci même sur propos même du fameux pape Innocent III (1198-1216) qui fustigeaient les évêchés de Narbonne et Beziers pour différentes raisons toutes aussi valables les unes que les autres. Malversations, abus de pouvoir, détournements, simonie, concubinage, corruption. Dès lors qu’il avait abandonné la manière cistercienne de gérer l’affaire « cathare » plus proche disons de l’architecture aristocratique et de l’approche diplomatique.
La nouvelle vision est une appréhension plus pragmatique pour s’attirer la faveur des foules, un mode opératoire plus proche de celle des premiers chrétiens un peu à l’image de vie des bons hommes, simplicité, chasteté et pauvreté, incarné à cet effet par Saint Dominique.
Il destitue donc les évêques de Narbonne Beziers et Toulouse.
Tout le développement de la croisade albigeoise tient plus de la personnalité d’Innocent III que quiconque, lui qui se fait le parangon de l’église théocratique
extrait d'une lettre écrite
quelques jours après le sacre triomphal d’Innocent III :
« Qui suis-je, moi, ou qu'était la maison de
mon père, pour que je sois admis à siéger au-dessus des rois, à posséder le trône
de gloire ? car c'est à moi que s'applique la parole du prophète : « Je t'ai établi au-dessus
des peuples et des royaumes pour que tu arraches et que tu détruises, et
aussi pour que tu bâtisses et que tu plantes. » C'est à moi qu'il a été dit : « Je te
donnerai les clefs du royaume des cieux, et tout ce que tu lieras sur la terra sera lié
dans le ciel. »
et il ne s’en privera pas !
Il jette l'interdit sur le royaume de France pour contraindre Philippe II à répudier Agnès de Méranie et rendre à son épouse Ingeburge de Danemark sa place de reine
Il excommunie et dépose Jean sans Terre roi d’Angleterre
1208 : il jette l'interdit sur le royaume d'Angleterre après son conflit avec Jean sans Terre sur la nomination de l'archevêque de Cantorbéry
1210 : il excommunie Otton IV du Saint-Empire tout en soutenant Frédéric II de Hohenstaufen.
1211 : il demande à l'évêque de Metz de s'opposer à ceux qui possèdent des Bibles en français ; des abbés missionnaires prêchent contre les traductions françaises et brûlent les Bibles en français.
C’est-à-dire le maintien total de la bible entre la main des clercs, l’interprétation et la diffusion, contrairement aux cathares qui eux ont l’évangile de Jean en langue vulgaire (courante)
1213 : il obtient la soumission de Jean sans Terre.
D’autre part il assimile l’hérésie ou les hérésies a un crime de lèse majesté, (droit romain)
bulle pontificale Vergentis in senium (25 mars 1199), il assimile l’« aberration dans la foi » à un crime de lèse-majesté, concept romain redécouvert à cette époque par les autorités laïques30. En 1205, dans sa bulle Si adversus vos, il condamne ceux qui viennent à la défense des hérétiques, leur interdisant de fait le secours d'un avocat, voire de témoins à décharge. La procédure inquisitoire, destinée à la répression de tous les méfaits (et pas seulement des hérésies) est complétée et codifiée par une série de décrétales, en particulier Licet Heli (1199) et Qualiter et quando (1206). Toutes les dispositions relatives à la procédure inquisitoriale seront reprises et mises en ordre par le même Innocent III en novembre 1215 à l'occasion du IVe concile du Latran, au 8e canon, lui aussi nommé Qualiter et quando31.
Ce qui évidemment est souligné dans les procédures inquisitoriales ou parfois, dans le cas de d’Helis de Fanjeaux il est évoqué des liens familiaux qui sont absolument faux et invérifiés. Donc il est évoqué des liens familiaux factices à charge.
Et l’on s’aperçoit que ces procédures la plupart du temps sont uniquement à charge, car il n’y a pas de défense, ç’est un mode accusatoire, mais aussi diffamatoire.
Cela relève plus d’un procédé de propagande pour justifier de la main-mise du pape sur les territoires investigués. Il faut une hérésie constituée, hiérarchisée, ordonnée, codifiée.
Mais quel est le but, Innocent qui portait mal son nom a eut certainement l’ambition de pouvoir asseoir ses pleins pouvoirs intemporels et temporels sur les domaines infectés par l’hérésie.
N’oublions par une chose le domaine des Trencavels, puis le royaume d’Aragon.
Le Royaume d’Aragon est inféodé aux rois de France sur la Marche d’Espagne (Marquisat de Gothie) ce depuis les carolingiens du moins en théorie, puis qu’a son tour l’Aragon est inféodé depuis 1068 au pape (vassaux du pape) sur sa partie espagnole. De l’autre les Trencavels autrefois inféodés au Comte de Toulouse le quittent pour s’inféoder au roi d’Aragon, donc ils ne dépendent plus directement du Comte de Toulouse et par là si l’on veut du roi de France, puisque le comte de Toulouse est son vassal.
De ce fait, on peut penser qu’Innocent III par le biais du roi d’Aragon jette un œil sur ce qui en principe lui appartient, notamment sur les terres des Trencavels. Et ce sont biens ceux-ci qui sont les premiers attaqués lors de la croisade, attaqués et annexés. Enfin destitués, comme hérétiques, et leurs biens saisis et remis a Simon de Montfort.
Quant à Philippe Auguste, il ne tient pas a s’investir dans une croisade sur ses féodaux, d’autant plus que le comté de Toulouse est aussi un apanage théorique revendiqué par les Plantagenêts avec lesquels il est en conflit. Donc se serait ouvrir deux fronts.
Lettre de Philippe auguste au Pape Innocent III 1208
« Quant au fait que vous livrez la terre du comte à ceux qui voudront s'en emparer, nous avons appris d'hommes émi- nents et instruits que vous n'avez pas le droit d'agir ainsi, tant que vous ne l'aurez pas condamné comme hérétique. Quand bien même il serait vous devriez nous en avertir et nous demander d'exposer sa terre, car c'est de nous qu'il la tient » Histoire générale de Languedoc (HGL), VII, 558
Cependant la tournure des évènements va le forcer par intermédiaire à agir. C’est Simon de Montfort chargé des basses œuvres, lui-même vassal des Plantagenêts ( pour ce qui concerne le baronnage anglo normand de Leceister tenu en moitié par sa mère Amicie de Beaumont)
La mort de Pierre II d’Aragon règle ce qui aurait pu s’avérer (en cas de victoire à Muret (1213)) une possibilité de reconstitution de la Septimanie, via l’ancien royaume Wisigoth. Et affaiblit le pouvoir papale puisqu’ils en sont les vassaux, mais dès lors libère le champs pour un temps pour reconstituer la vassalité à la couronne via Simon de Montfort (reconstitution de la Marche d’Espagne)
De ce fait sur l’échiquier manque un roi, un cavalier, et nombre de pions, reste les autres pièces, Simon à son tour tombe tué lors du siège de Toulouse en 1218. Ici tout est chambouler retour à zéro.
Colère du Pape, soutien du roi de France, il faut en finir. La saignée dans les troupes méridionales a considérablement affaiblit les languedociens.
Louis VIII affaiblira les Montfort, mais rattachera à la couronne leurs terres les vicomtés de Béziers, d’Albi et de Carcassonne, le comté de Toulouse en 1249 en apanage par mariage du frère de saint Louis à la fille du comte de Toulouse et rattaché à la couronne en 1271.
Les soulèvements contre l’autorité royale sont loins d’être locaux, Hugues de Lusignan seigneur de la Marche du Poitou dans le même temps renie son inféodation au roi de France Louis IX :
« J’avais été déçu et circonvenu quand je me proposais de te faire hommage ; aujourd’hui j’ai changé d’avis et je viens te jurer et t affirmer que jamais je ne me tiendrai pour ton homme. » dit il à Alphonse comte de Poitiers et frère de saint Louis, en parlant de son futur suzerain Henri III d’Angleterre.
Les Lusignan famille illustre (dont Guy de Lusignan roi de Jérusalem (hélàs !) jouie d’un lustre immense auprès de la grande aristocratie médiévale, elle soulève par alliance le comté de Provence et s’accorde le soutien des rois d’Aragon, d’Angleterre et de Navarre.
Mais on sait bien que les Lusignan s’ils furent bien des grands féodaux n’étaient pas très avisés en stratégie. Hugues de Lusignan perd Saintes puis est défait à Taillebourg. Henri III n’ayant pu intervenir avec ses barons, lui-même en quête d’autorité sur son royaume. C’était tenté le coup, Louis IX semblait novice, mais pas temps que ça.
De ces faits on voit s’effondrer en peu de temps sur une période courte, toute contestation féodale vis-à-vis de la couronne. Sur une période de quarante ans, les rois successifs de France se débarrassent des grands féodaux et de la papauté.
Pour ce qui concerne le Midi, on voit les méfaits qu’ont pu engendrer les abus ecclésiastique et monastiques. Déjà vers 1100 les conflits étaient ouverts entre les anciens alleutiers (propriétaires en pleins droits de terres libres) et les nouveaux suzerains proclamés ou autoproclamés.
Le serment vassalique de guillaume assalit toujours nommé comme modèle :
Ainsi, en 1114, Adalaïs du Pouget fait-elle serment à l’abbé de Gellone mais demande
à son époux, Guilhem Assalit, de prêter lui aussi un serment qui sera accompagné d’un
hommage ; en 1170, Vierne de Brissac fait serment et hommage pour son fief, mais engage
son fils à prêter serment dès qu’il sera armé chevalier5
mais aussi :
En 1122, l’abbé de Gellone est en
litige avec Guilhem Assalit à cause du fief du château de Brissac. Guilhem reconnaissait
devoir l’hommage pour le château mais refusait de prêter serment. L’abbé
l’y contraint après avoir entendu des témoins, dont le propre frère de Guilhem. La
définition énonce que « Guilhem Assalit, reconnaissant alors la vérité, jura de sa propre
main fi délité audit abbé Guilhem » (ALAUS, CASSAN et MEYNIAL, Cartulaires des abbayes,
p. 297, n° 364 ; trad. DÉBAX, La féodalité languedocienne, p. 141).
Ce serment ou ces serments dénotent deux choses si l’on voit la suite des évènements, le catharisme ou l’hérésie renie totalement tout serment, et de ce fait tout lien de vassalité.
On sait donc que ç’est l’une des pierres d’achoppement de ce principe, le second ç’est sur document que les dons aux abbayes notamment ceux de Narbonne à la même période diminuent à un point que les biens tenus en vassalité sont remis définitivement a leur propriétaire ce qui est le cas pour le domaine de Popian. Donc l’aristocratie ne donne plus à certains monastères ou abbayes et notamment dans la Narbonnaise. D’autre part, ce ne sont pas des familles issus de noblesse campagnardes qui intègre le mouvement contestataire, se sont bien des familles soit issus d’une aristocratie plus ancienne, notamment installée par les carolingiens, (carolingiens déposés par le pape d’alors) et l’on sait le sentiment légitimiste que saint Fulcran à vis-à-vis des carolingiens.
Mais ce sont et je tiens bien à le souligner des familles aux revenus monétaires importants, soit par l’entremise du commerce, mais aussi par la propriété de mines, notamment les mines de la montagne Noire non loin du Lauragais, puis des mines du Razes. N’oublions pas la dernière mine d’or de France Salsigne. C’est donc bien des revenus importants et conséquents qui alimentent cette contestation, même si le l’âme duelliste entre locaux est toujours présente, elle vient à s’effacer dans l’adversité.
D'autre part le Lauragais se trouve être a une limite entre le comté de Toulouse et les vicomtés des Trencavel, donc une sorte notamment à Fanjeaux de ville (castrum) fortifiée frontière, un lieu de passage entre les domaines.
On peut donc retenir deux choses, la contestation, par abus féodal ou accaparement de revenus, via l’entremise d’abbayes qui pour certaines sont liées à des familles montantes. Et de l’autre la mise en forme de la contestation d'une manière théologique ceci dans des territoires plus cosmopolites et souples dans la diversité, par exemple, les mêmes hérésies ou prétendues telles au Nord sont immédiatement interrompues par la fureur publique, une mise au bucher systématique, le plus souvent sans l’accord du pouvoir temporel ou intemporel.
On parle de propagande, outil récent du XXème siècle inventé avant –guerre. Ici on a la démonstration d’une propagande, d’un mise en scène, d’une politique systématique de procédés diffamatoires simplement dans le seul but d’avidité, de cupidité, d’hégémonie et bien sûr de renflouement des caisses… justifiés par ces moyens uniquement à charge.
Je propose un autre lien sur une enquête ou une contre enquête menée par Anne Brenon Historienne de l'école des Chartes, donc sur les documents de l'époque, notamment inquisitoriaux, les codex cathares sur leur religion, les différentes recherches concernant le sujet. Le livre n'est pas récent 2008 mais il a le mérite de s'appuyer sur recherches très étayées, qui mettent en valeur plutôt la structuration d'une église cathare, notamment par le document de saint félix en Lauragais. Les autres documents corroborent ce texte. C'est une approche primordiale si l'on veut s'intéresser à cette période :
Ce point de vue est un point de vue qui ne tend pas à minimiser ce mouvement mais a en évoquer la structuration et la hierarchisation. Il y a l'autre point de vue qui est celui de la minimisation du mouvement pour des raisons pas très claires.
plusieurs noms vont apparaitre choisissez l'arbre fait par henrydass
donc les éléments sont plus clairs, plus nets, mais l'arbre est très complexe,
il recoupe beaucoup d'informations dont des recherches récentes sur les lignées méridionales au Moyen Age, notamment par Helene Debax, Claudie Duhamel Amado (CNRS), Laurent Schneider (CNRS), et quelques autres, complété par les cartulaires de Gellone et Aniane
Mais aussi quelques relevé d'interrogatoires de l'inquisition durant la croisade Albigeoise
donc on y retrouvera les assailly évidemment, les Mirepoix, Les l'Isles Jourdain, les Roumengoux,
les Laurac, les Mazerolles, les Fanjeaux, les Hunaud de Lanta (seigneur de Montségur) les Pereilhe,
sur des périodes plus anciennes les Pouget, et les Popians, issus de pour les uns de Blitgarde de Melgueil, des Montpellier, de guillemette d'Aquitaine; de Guillaume duc d'aquitaine et de Pépin le Bref, Pour l'autre part d'Ermengarde du Poitou, et de Roussillon
Une histoire qui commence assez bien au moment des carolingiens pour se terminer en partie dans un bain de sang le 16 mars 1244 à Montségur sous les capétiens
PS : consultez les arbres ascendants pour les conjoints voir leurs parents
ces recoupements et informations montrent le tissage des liens familiaux au Moyen Age, qui étaient courants dans toutes les classes de la société.
Pour ce qui concerne la période Cathare il y a une contraction aristocratique des grandes familles issues des carolingiens et des wisigoths. Je pense a une contraction face aux capétiens, la région étant restée assez légitimiste vis à vis des carolingiens (Saint Fulcran).
Les liens avec les pépinides sont la plupart du temps familiaux, les fondations d'abbayes conséquentes. C'est une région riche héritière des anciennes colonies romaines, voies et lieux de commerce qui contrôlent tout une partie du sud de la France, mais aussi le passage vers la Catalogne.
cette structure constituée avant l'an 800 s'est faite avec quelques heurts (grande guerre méridionale), mais tout s'équilibrait au final.
Les duc d'aquitaine et de Poitou avaient des légitimités aussi sur ces terres, les Méridionaux aussi mais on en était resté là.
le choc de la croisade albigeoise fait voler en éclat toute la structure, mais aussi le modèle de gestion communal.
La reprise en main des capétiens est brutale est sanglante,
C'est une éradication totale de la structure, via la religion, les biens et titres sont spoliés.
Plusieurs familles s'éteindront définitivement les Trencavels, les Mirepoix, les comtes de Toulouse entre autre.
En 1240 déjà tout est consommé, le comté de Toulouse tombe via Alphonse de Poitiers dans l'escarcelle royale, le Poitou en 1271 a la mort d'Alphonse frère de saint Louis,
le contrat de mariage avec la fille du comte du Toulouse et Alphonse de Poitiers stipulait que sans enfants les biens retourneraient à la couronne. Ce qui pris cette tournure
Guilhemus Assalitus (tel noté dans les texte) est l'un des fils du baron de Ganges marié avec Vierne de Popian. Les Ganges sont issus de la famille de Pierre (Peyre) vicomtes de Fenouillèdes, . Les vicomtes de Fenouillet (Fenouillèdes, Fenolhet) sont issus de Sentill de Camelès fils d'Ansemund vicomte de Vallespir marié à Quixol d'Ampuries ( fille du comte de Barcelone, d'Urgel, du Conflent, de Gérone, d'Ausonne, de Cerdagne) son autre fils est vicomte de Castellnou.
Le prénom laisse présager une origine wisigothique, ce qui semble tout à fait logique sur les marges de la Catalogne (Goth alugne)
Les premiers mariages confirmes des alliances avec les familles aristocratiques princières franques mérovingiennes et puis carolingiennes (Barcelone, Guillemette d'Aquitaine (fille de Guillaume d'Aquitaine, issu de Pépin le Bref, Charles Martel et de Bertrade de Prum de l'autre princesse mérovingienne fille de Thierry III de Neustrie), ce qui explique les nombreux domaines par successions. Pour la suite des évènements l'orientation cathares marque une contraction des alliances avec les anciennes familles le plus souvent d'origine locale de même nature (wisigoth - mérovingien -carolingien) les capétiens étant les agresseurs !
Une des premières notations du surnom Assalit (Assalitus) se fait lors d’un litige ayant lieu en 1119 pour ce qui concerne la donation faite par Engelin à l’abbaye d’Aniane d’un honneur sur Lestang (sur une partie du domaine de la villa franconie)
Le litige est réglé en faveur de l’abbaye d’Aniane, tout en reconnaissant Guillaume Assalit (de castro Breisach - de Brissac dans l‘Hérault), son épouse Adalaïs du Pouget (héritière de la succession d’Engelin) et leur cinq enfants, Pierre Sicar, Guillaume Assalit (Ier fils de guillaume Assalit de Brissac - Wilhem Assalitus), Pons - Dagon, (Poncius Dagon (ou d’Agones), Frédol, Bertrand (Bertrannus) et Ricarde (Ricardis)
Les Brissac ont les domaines de Brissac et d’Agones d’où le nom Brissac Dagon.
Il existe un Brizach sur le Rhin, et la Franconie est aussi une région proche du Rhin.
Cette notification fait que les Assalit via Adalaïs du Pouget (de castro Pojeto sont détenteurs en tiers du château du Pouget, (les Guilhem de Montpellier ont des parts sur les dépendances) ils sont les descendants des seigneurs du domaine de la villa Franconie et Rouvièges (certainement issue du premier vidame (vicomte amovible) de Narbonne Francon. Le Pouget est un castrum bâtit par Engelin aïeul d’Adalaïs. Il faut savoir que les successions en Languedoc se font en partage entre tous les enfants, ils deviennent copropriétaires des biens ( ce que l’on nomme aujourd’hui l’indivision successorale), d’autres obtiennent un des domaine, ou en obtiennent un par alliance matrimoniale. La notation de l’exécution testamentaire de la villa Franconie se fait en 842 Teutberg lègue ses biens à son fils Alliard . Sous le règne de l’empereur carolingien Louis le débonnaire fils de Charlemagne, prouve que le domaine est au moins attribué déjà sous Charlemagne, certainement à l'issu de la mise en place de la nouvelle administration carolingienne.Donc la filiation de 842 à 1119 (rubrique documents médiévaux) (cartulaires d'Aniane, et Gellone) est établie pour ce qui concerne le domaine de Lestang (Lestagno), la villa Franconie, le castrum du Poujet.
La mère de Guillaume Assalit de castro Breixach est Vierne de Popian, de l’ancienne viguerie de Popian, issue également d’ancienne famille carolingienne plusieurs fois également mis en place pour l'administration carolingienne. Notamment les Guirau de Popian. (Popian étant proche également de la Villa Franconie, du domaine de Lestagno et du castrum du Pouget, de l'abbaye d'Aniane, Brissac et Agones eux plus proche de l'abbaye de Gellone).
Pierre Assalit de castro Breixach père de Guillaume Assalit lui aussi est issue de plusieurs familles carolingiennes, dont l'une d'un palatin (nommé au Palais par Charlemagne), d'autres Missi.
La baronnie du Pouget, l’ancienne viguerie de Popian et celle de Brissac, les domaines de Lestang (dont la villa Franconie) et Rouvièges forment avant le XIème siècle une enclave assez importante voir les études de Laurent Schneider (CNRS-Université Aix-Marseille) notamment la carte N° 2 Le maintien de ces domaines par alliances se fait jusqu'a la montée des nouveaux féodaux, et montre une stratégie de conservation et d'agrandissement des domaines sur ce territoire (Nord de l'Hérault)
Au XIIème siècle Mme Claudie Duhamel Amado chercheuse au Cnrs à Montpellier (Genèse des lignages méridionaux Tome I, L'aristocratie languedocienne du Xe au XIIe siècle) note une absence des Assalit dans les cartulaires de Gellone, Aniane, et Guilhem de Montpellier de 40 ans, mais on retrouve ceux-ci sur le cartulaire de Notre Dame de Prouilles près Fanjeaux.
En effet de nombreux conflits opposent les anciens propriétaires de ces domaines en terres libres aux abbayes de Gellone, Aniane et à la famille des Montpelliers. Les terres libres doivent être remise à des seigneurs plus puissants qui les restituent en fiefs, les mettant ainsi sous leur protection militaire. Hors ceci devient source de conflits. Le réseau familial des domaines précités, semble très imbriqué par plusieurs mariages hors de l’influence auparavant des abbayes et des nouveaux vassaux (en ce cas les Montpellier). L’agrandissement de la sphère d’influence des abbayes et nouveaux féodaux montre plusieurs litiges, cet ensemble étant particulièrement lui aussi imbriqué (liens entre les féodaux en cours d’ascension et les abbayes).
Même si un temps les Guilhem de Montpellier et les Assalit entre autre obtiennent le podestat (consul) conjointement de la ville de Nice.
Au final on voit un détricotage des terres des différents domaines en faveur des féodaux en ascension et des abbayes. Les Assalit (d’origine cévenoles) quittent ces domaines pour ceux de Fanjeaux, (cartulaire de Notre Dame de Prouilles) où l’arrière petit fils de Guillaume Assalit de Breixach devient viguier du Razes. Dès lors, car on ne sait finalement si l’origine des conflits passés est consécutive au catharisme ou les conflits ont été le ferment de ce dernier, on assiste dès lors a des alliances matrimoniales sur la sphère d’influence des Mirepoix Bellisen, ou les Assalit font près de 4 mariages avec ces derniers et de ce fait sont copropriétaires du castrum de Mirepoix, mais aussi avec toute l’aristocratie Languedocienne impliquée dans le catharisme. Les Laurac - Mazerolles, les Villeneuve (sénéchal de Toulouse, les L’isle Jourdain, les Ferrand, les Hunaut de Lanta…. (seigneur du castrum de Montségur). Les Assalit sont aussi très proche de la famille de Foix.
On assiste donc a une contraction matrimoniale entre les anciennes familles languedociennes carolingiennes, mais aussi wisigothes (parfois de haut lignage) car on touche à l'ancienne Septimanie Wisigothe, les alliances matrimoniales s‘étaient déjà opérées assez tôt notamment entre les nouvelles familles franques notamment carolingiennes et les anciennes wisigothes(prénom des ascendants à la fois germanique et wisigoths).
Il se pose donc la question de cette contraction à la fois autour du thème religieux, mais plus certainement culturel ! Par la suite les Mirepoix Bellisen (qui sont deux familles apparentées mais que je nomme ainsi pour les différencier des Levis de Mirepoix) sont abaissés, leurs terres remises aux Levis lieutenant de Montfort, les terres du vicomte de Trencavels sont confisquées au profit des Montfort… La plupart des familles restantes font allégeance à la couronne de France en 1249 lors du traité de Paris pour subsister tout en consolidant leurs assises avec les nouveaux occupants par des alliances matrimoniales. Les domaines des grands féodaux du Languedoc ayant été saisis et transférés aux nouveaux grands féodaux, il faut reconstituer la politique de réseaux familiaux.
La branche aînée des Assalit reste en Languedoc ou elle subsiste jusqu’au XVIIIème… la branche cadette part en Poitou sous la protection de l’empire anglo-angevin-normand des plantagenêts et successeurs. Les Mazerolles - Laurac en font autant.
Ils sont d'ailleurs notés dans les "rôles gascons" archives britanniquespar la suite.
Donc quelques éléments, il n’en reste pas moins que la fréquence des Assalit et ascendants avant la montée des liens de vassalité est très significative par sa multiple présence dans les cartulaires, chartes et donations anciens du Languedoc…
Pour ce qui concerne Niort le nom Assalit est conservé de cette manière phonétique et c’est vers 1667 qu’il change a l’écrit pour se transformer en Assailly, sans pour autant avoir de particule. Ils demeurent toujours seigneurs du Laurageais (domaine près de Fanjeaux), tout en étant seigneurs de nombreux domaines en Poitou, ce qui prouve le lien entre les Assalit languedociens et ceux du Poitou.
Echevinage de Niort :
Assâlhy François et François Assailly son fils :
Catalogue alphabétique des nobles de la généralité de Poitiers, après la réformation de la noblesse en 1667.
Poitiers chez Antoine Menibus, imprimeur, et libraire du roy et de l’université 1667
Pour ce qui concerne la protogénéalogie des Assalit on peut sans se tromper dire que le père du premier Assalit ainsi nommé est un cadet de la famille de Ganges dont le père est marié à Vier...