Alors que les Assises des Finances Publiques, à Bercy, doivent permettre d’annoncer d’importantes réductions de dépenses publiques, la presse subventionnée oublie opportunément de rappeler l’arrière-fond de ce dossier : les recommandations de la Commission Européenne sur la politique budgétaire française ! Habilement passées sous silence, elles expliquent pourtant, pas à pas, les positions de Bruno Le Maire et leur évolution. On retiendra, en particulier, que la Commission demande à la France de faire des économies sur les aides à l’énergie à destination des particuliers, trop coûteuses… tout en poussant à développer les énergies renouvelables. Bruno Le Maire est-il devenu le simple exécuteur des décisions bruxelloises ? Incontestablement, cela y ressemble de plus en plus.
Assez curieusement, la Commission Européenne n’a pas publié ses recommandations à destination de la France en même temps que les recommandations pour les autres pays. Voilà une marque de discrétion qui l’honore… et qui souligne que des arbitrages impopulaires sont susceptibles d’être rendus ce lundi 19 juin à l’occasion des Assises qui se tiennent à Bercy.
Il faut donc un peu fouiller pour retrouver trace des recommandations préparées le 24 mai, qui seront officiellement adoptées par le Conseil de la fin juin.
Diminuer les dépenses publiques
L’essentiel des recommandations est axé sur un premier pilier : il faut diminuer les dépenses publiques !
On le voit, l’essentiel de la stratégie européenne, qui vise à coordonner les politiques budgétaires pour les faire converger dans une zone monétaire optimale, consiste bien aujourd’hui à faire entrer la France dans une logique de diminution de son déficit public, et de son endettement public. De ce point de vue, la Commission constate que la France “joue le jeu” de ses annonces précédentes et délivre un “satisfecit” à Bruno Le Maire.
On relèvera néanmoins cette recommandation ferme, qui en dit long sur la stratégie économique de la Commission :
C’est dit clairement : les aides à l’énergie, faut arrêter ! et s’il fallait vraiment les recommencer, il faut les limiter, quoiqu’il arrive, à ceux qui en ont vraiment besoin.
Bien entendu la Commission ne dit pas un mot sur les origines réelles de la crise énergétique ni de la fluctuation des prix. Pas un mot sur le suivisme européen aveugle vis-à-vis des Etats-Unis qui a conduit à bannir le gaz russe et a fait monter les cours de l’électricité du fait du marché unique de l’énergie…
Le suicide du renouvelable
Mais la Commission Européenne ne limite pas ses recommandations à une remise en ordre des aides sociales en France. Elle les élargit à la stratégie énergétique en général.
Qu’on en juge par ces lignes :
Il faut donc un peu fouiller pour retrouver trace des recommandations préparées le 24 mai, qui seront officiellement adoptées par le Conseil de la fin juin.
Diminuer les dépenses publiques
L’essentiel des recommandations est axé sur un premier pilier : il faut diminuer les dépenses publiques !
On le voit, l’essentiel de la stratégie européenne, qui vise à coordonner les politiques budgétaires pour les faire converger dans une zone monétaire optimale, consiste bien aujourd’hui à faire entrer la France dans une logique de diminution de son déficit public, et de son endettement public. De ce point de vue, la Commission constate que la France “joue le jeu” de ses annonces précédentes et délivre un “satisfecit” à Bruno Le Maire.
On relèvera néanmoins cette recommandation ferme, qui en dit long sur la stratégie économique de la Commission :
C’est dit clairement : les aides à l’énergie, faut arrêter ! et s’il fallait vraiment les recommencer, il faut les limiter, quoiqu’il arrive, à ceux qui en ont vraiment besoin.
Bien entendu la Commission ne dit pas un mot sur les origines réelles de la crise énergétique ni de la fluctuation des prix. Pas un mot sur le suivisme européen aveugle vis-à-vis des Etats-Unis qui a conduit à bannir le gaz russe et a fait monter les cours de l’électricité du fait du marché unique de l’énergie…
Le suicide du renouvelable
Mais la Commission Européenne ne limite pas ses recommandations à une remise en ordre des aides sociales en France. Elle les élargit à la stratégie énergétique en général.
Qu’on en juge par ces lignes :
Bref, abandonnons le nucléaire et passons à l’éolien… Si nous n’avons pas de projet pour la Commission Européenne, la Commission Européenne en a un pour nous ! Et ce projet consiste à oublier l’énergie nucléaire qui a fait notre prospérité pour passer aux énergies renouvelables dont nous savons qu’elles sont chères et insuffisantes pour assurer notre indépendance.
Mais le propos n’est-il pas là, précisément ? L’objectif de la Commission dirigée par une Allemande n’est-il pas de servir les intérêts de l’industrie allemande, en dégradant coûte-que-coûte les termes de la compétitivité française ?