Alasdair Macleod: « Tous ceux qui sont familiers et s’intéressent à la géopolitique sont au courant de l’expansion des intérêts qu’ont en commun chinois et russes à travers l’Asie, et qui se propagent à travers une adhésion croissante aux BRICS, en Afrique, en Afrique centrale ainsi qu’en Amérique du Sud. Ils ont déjà fait de l’Arabie Saoudite un véritable allié, alors que l’alliance occidentale, avec sa politique anti-énergies fossiles est contre productive et elle ne peut que s’en prendre qu’à elle-même.
D’autres membres du Conseil de coopération du Golfe, tout comme la majorité des pays non alignés, restent encore indécis, soit parce qu’ils craignent des représailles américaines, soit parce qu’ils sont endettés en dollars. Mais le fait d’abandonner l’alliance occidentale n’est qu’une question de temps, car l’idée de cette coopération économique est de fournir une aide dérisoire dont une grande partie remplit les poches des politiques.
Cette indécision des pays non alignés pourrait basculer très rapidement. En janvier, la Russie prend la présidence des BRICS. Jusqu’à présent, la Russie n’a pas réussi à inscrire une monnaie de règlement commercial adossée à l’or à l’ordre du jour des BRICS, en raison notamment des réticences de l’Inde et de la Chine. Nous devons supposer que la Russie n’abandonnera pas son objectif de change commercial. Pour l’instant, il existe un large accord entre les membres pour accepter les monnaies des autres, ce qui ne peut être qu’un moyen à quoi on a recours faute de mieux… Nous pouvons nous attendre à ce que la Russie, entre les mains de laquelle ces monnaies ne valent absolument rien, redouble d’efforts pour promouvoir un système de crédit pour des échanges commerciaux adossé à l’or. En outre, il existe de bons arguments en faveur de l’adoption par la Russie d’un étalon-or pour le rouble, ce qui, dans les règles de l’art, entraînerait une baisse substantielle des taux d’intérêt du rouble tout en maintenant son pouvoir d’achat.
Tout cela est une très mauvaise nouvelle pour le dollar…
Personne ne parle du déficit commercial américain pour l’exercice en cours, mais il s’agira probablement d’un nouveau record, entraînant de nouvelles séries de sanctions commerciales et de protectionnisme.
Même si le déficit budgétaire américain a fait l’objet d’une grande attention le mois dernier, très peu a été accordé au déficit commercial probable de ce nouvel exercice budgétaire. C’est une mauvaise omission, car il est évident qu’un déficit budgétaire, avant ajustement des variations de l’épargne, entraîne le déficit commercial. C’est ce qu’on appelle l’hypothèse du double déficit.
Ce phénomène a récemment été mis en doute par certains économistes, ce qui est abordé dans cet article. Non seulement le déficit budgétaire entraîne un déficit commercial plus élevé, mais l’épargne devenant négative, l’attraction exercée par le premier sur la seconde s’accroît. En outre, à l’approche de l’élection présidentielle, le processus de relocalisation des chaînes de production de l’étranger et la promotion de la production nationale américaine avec des subventions et une protection commerciale croissantes devraient s’intensifier. Et si le président Trump est réélu, on peut s’attendre à une évolution vers une autarcie totale. La mesure dans laquelle le phénomène du double déficit sera supprimé par ces mesures entraînera une accélération du taux d’inflation sur les prix des marchandises.
Par conséquent, toute tentative visant à supprimer l’avantage comparatif du commerce extérieur pour le peuple américain réduira le pouvoir d’achat du dollar. Et à l’heure où le monde s’enfonce dans une récession qui s’aggrave, la possession étrangère de dollars deviendra de plus en plus excédentaire par rapport aux besoins nécessaires au règlement des échanges commerciaux. La Banque des règlements internationaux a estimé à la mi-2022 qu’il y avait 85 000 milliards de dollars d’encours de crédits en dollars sous forme de swaps et de contrats de change et de devises. Ces crédits doivent être ajoutés aux estimations TIC du Trésor américain d’un montant supplémentaire de 33 000 milliards de dollars de crédits onshore dans le système financier américain, ainsi qu’à une estimation supplémentaire de 10 000 milliards de dollars en euro-obligations. L’indice pondéré des échanges commerciaux du dollar ayant rebondi depuis la mi-2022, les estimations de la BRI sont presque certainement les mêmes pour aujourd’hui.
Si, comme cela semble très probable, la politique américaine consiste à supprimer les importations, cette montagne de crédit de 128 000 milliards de dollars est vouée à se contracter, ce qui pourrait faire s’effondrer le dollar à court terme. Soit des taux d’intérêt nettement plus élevés, soit la réponse inflationniste de la Fed, ou une combinaison des deux, feront le reste.
Source: kingworldnews
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Sil y a effondrement qu'il soit côté Occidental ou Oriental :
Le projet, «c'est une planète prison», un ex-cadre de BlackRock alerte sur le système de contrôle final qui vient
«Une fois que la monnaie numérique de CBDC est liée à toutes vos cartes de crédit et à vos comptes en banque, alors le contrôle social peut être mis en place» pic.twitter.com/8BOGJEKQ4V
— 1984 (@Dn641608671) December 2, 2023