Jean Castex, qui a quitté Matignon le 16 mai, n’est pas à la rue. Avant d’être Premier ministre, à force de cumuler les emplois, il était un des fonctionnaires les mieux payés de France : 200 000 € en 2019. Il a donc repris ses bonnes vieilles habitudes.
Le 27 juillet 2022, il est nommé président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion. Il succède au très macronien Jean-Marc Borello, président du Groupe SOS depuis le 10 mai 2022. Le poste est bénévole, mais… Alain Roumilhac (Groupe Manpower France) et François-Marie Geslin (AG2R La Mondiale) qui l’ont précédé en tant que président et vice-président n’ont pas donné l’exemple du désintéressement et n’ont pas réussi à en convaincre la Cour des comptes. Il faut dire que les partenaires ne sont pas réputés pour être particulièrement philanthropes. Ce sont : Accenture, Adecco, AG2R La Mondiale, Axa, Barilla, BNP Paribas, Carrefour, Casino, Fondation Korian, IBM International, L’Oréal, ManpowerGroup France, Michelin, Publicis, Thalès, Veolia, et tant d’autres…
Toujours le 27 juillet 2022, Jean Castex devient président du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (indemnité annuelle de 42 000 euros, pour une présence au conseil d’administration tous les deux mois).
Audition de Jean Castex ce matin à l’#AssembleeNationale. L’ancien Premier ministre s’est vu proposer le poste de président de l’Afitf, une agence reliée au ministère des Transports. Problème: la Cour des Comptes nous dit qu’elle ne sert strictement à rien. pic.twitter.com/wmhUS6okMl
— Aymeric Caron (@CaronAymericoff) July 27, 2022
Le 26 juillet 2022, Jean Castex a aussi reçu un avis favorable de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour « réaliser des prestations de conseil à Olivier Brousse, directeur général de la société Idverde ». Selon l’entourage de l’ancien Premier ministre, il s’agit d’accompagner « de manière très ponctuelle » (pour 1 500 euros/mois) ce « leader français et européen des entreprises du paysage, sur un projet innovant de végétalisation des espaces urbains ». Heureusement que Jean Castex est arrivé pour leur donner un coup de main !
Fin août, Jean Castex va également réintégrer fin août la Cour des Comptes, son corps d’origine, où il sera chargé de « missions spécifiques » à la définition non précisée. Il était conseiller maître en 2008 (9 250 €/mois en fin de carrière), quel échelon lui reste-t-il à gravir ? Premier président ? Procureur général ? C’est de l’ordre de 14 500 euros/mois. Président de chambre ? 12 500 euros/mois.
Les habitants de Prades ne reverront pas leur maire à 22 000 €/an. Jean Castex prend un nouveau départ avec en poche : une prime de 44 730 euros.
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.
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L’ex-ministre Emmanuelle Wargon recasée à la Commission de régulation de l'énergie, alors que 48 parlementaires (contre 43) avaient voté contre !
Le copinage macroniste continue, et c’est l’horreur ! Ça doit cesser ! https://t.co/EOzbwGjJYy— Florian Philippot (@f_philippot) August 3, 2022
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« Agnès Buzyn, ancienne ministre, professeur d’université-praticien hospitalier, est nommée conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes, à compter du 1er septembre 2022 », a annoncé l’Élysée ce vendredi 29 juillet.
Agnès Buzyn, hématologue de profession, avait notamment dirigé l’Institut national du cancer, avant d’être nommée en 2017 ministre de la Santé après l’élection d’Emmanuel Macron.
L’ancienne ministre est mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui »
Son passage au ministère a été marqué par un mouvement social dans les hôpitaux ainsi que la polémique sur la fin du remboursement de l’homéopathie par l’Assurance maladie, une mesure en faveur de laquelle Agnès Buzyn a pesé.
Elle a quitté le ministère début 2020 pour se porter candidate à la mairie de Paris en remplaçant au dernier moment le précédent candidat de la majorité, Benjamin Griveaux.
Le choix de Agnès Buzyn, qui a finalement perdu contre la maire socialiste sortante Anne Hidalgo, avait fait l’objet de vives critiques en raison du contexte marqué par le début de la pandémie de Covid en France.
L’ancienne ministre, qui a par la suite dirigé l’Académie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a été mise en examen fin 2021 pour « mise en danger de la vie d’autrui » dans sa gestion de l’épidémie, une décision critiquée par une partie du monde politique qui craint une judiciarisation excessive de l’action publique.