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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 17:52

Les départs et les difficultés de recrutement atteignent des niveaux records dans la police et la gendarmerie depuis 2020. Selon un rapport de la Cour des comptes publiée le 13 avril 2023, le problème va en s’accentuant. Les magistrats décrivent même « un phénomène de fond ».

Une session de formation interne pour les policiers sur le recueil de plaintes pour violences sexuelles et sexistes, a la préfecture de police de Paris, rue Albert dans le 13e arrondissement, en janvier 2023. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE

Ouest-France Valentin BECHU. Publié le 21/04/2023 à 1

Coincée au milieu d’une note d’analyse de l’exécution budgétaire issue d’un copieux rapport de la Cour des comptes pour 2022, l’information n’a pas été relevée tout de suite dans la presse.

Publié le 13 avril dernier, les chiffres sont relayés depuis le jeudi 20 avril 2023 seulement. Pourtant, ils sont accablants pour l’attractivité de la police et de la gendarmerie : « Le record du nombre de départs au sein de la police et de la gendarmerie a été battu en 2021, puis de nouveau dépassé en 2022, témoignant d’un phénomène de fond installé depuis la fin de la crise sanitaire, introduisent les magistrats, avant de lâcher des chiffres éloquents. «En 2021, la police nationale a connu 10 840 départs (+33 % en quatre ans) et la gendarmerie nationale 15 078 départs (+25 %). »

Une concurrence avec la police municipale

Mais comment expliquer ce phénomène ? Pas par les départs en retraite en tout cas, globalement stables sur la période, soulignent les auteurs du rapport. Plusieurs motifs sont avancés : la concurrence avec les polices municipales qui attirent de plus en plus de policiers et gendarmes grâce à des rémunérations et des conditions de travail attrayantes, la hausse des démissions en école et l’augmentation des détachements dans d’autres administrations.

Pour les magistrats, les primes et indemnités ne sont pas une réponse suffisante. Malgré « les revalorisations importantes dont ont bénéficié les forces de l’ordre depuis 2016 (+730 M€ de 2016 à 2022 ; +1 473 M€ de 2023 à 2027) », les objectifs ne sont pas atteints. « Il apparaît nécessaire de déployer une politique de fidélisation différente, axée sur l’amélioration des conditions de travail et la gestion dynamique des ressources humaines », plaident les magistrats.

Lire aussi : Retraites : 59 enquêtes de l’IGPN, des sanctions proposées contre des membres de la Brav-M

Des objectifs tenus, mais à quel prix ?

Des données qui percutent l’objectif politique d’un « recrutement massif de policiers et de gendarmes » défini par le ministère de l’Intérieur dans sa loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur.

Pour répondre coûte que coûte à cette demande du gouvernement, les responsables n’ont d’autres choix que de « dégrader la qualité des recrutements ». Ce qu’attestent les taux d’admission, celui du concours de gardien de la paix est passé de 2 % en 2014 à 18 % en 2020, et pour le concours la gendarmerie nationale pour devenir sous-officier sur le terrain s’élevait à 20 % en mars 2023. Dans le même temps, ces formations de gardien de la paix et d’officier ont été raccourcies.

Source : Ouest-France

 

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La police et la gendarmerie confrontés à des départs massifs : La qualité du recrutement dégradée
©️ Facebook Spannagel Maxime Photographie

D’après un rapport de la Cour des comptes, la police et la gendarmerie rencontrent des difficultés croissantes pour retenir leurs agents, phénomène qui s’est intensifié depuis 2020, période durant laquelle ces institutions ont du mal à recruter.

« Le record du nombre de départs au sein de la police et de la gendarmerie a été battu en 2021, puis de nouveau dépassé en 2022. » Comme le relate Le Monde, dans un rapport sur l’exécution budgétaire de la mission « Sécurités » pour l’année 2022, communiqué au gouvernement le 13 avril, la Cour des comptes s’inquiète d’un niveau sans équivalent de départs, « un phénomène de fond installé depuis la fin de la crise sanitaire ».

Ce mouvement de fond, qui a déjà atteint des niveaux records en 2021 et qui s’est intensifié en 2022, s’explique moins par les départs à la retraite qui sont restés relativement stables, que par la concurrence avec les polices municipales. Ces dernières attirent de plus en plus de policiers et de gendarmes en raison de conditions de travail et de rémunération plus attractives. Cette tendance est également alimentée par une augmentation des démissions d’élèves en cours de formation et une hausse des détachements dans d’autres administrations. Par exemple, les détachements dans la police ont augmenté de 50 %.

Les pouvoirs publics sont contraints de dégrader la qualité des recrutements, comme en témoigne la forte augmentation du taux d’admission au concours de gardien de la paix, qui est passé de 2% en 2014 à 18% en 2020, et qui atteint même 20% chez les sous-officiers de gendarmerie.

L’analyse de la Cour des comptes souligne également les limites de la politique d’incitation indemnitaire et indiciaire généreuse menée par les gouvernements successifs depuis 2016. Selon la Cour, plus de 730 millions d’euros ont été alloués à ces mesures suite à la signature de protocoles antérieurs, et entre 2023 et 2027, 1,5 milliard d’euros sont prévus. La Cour note que la hausse de rémunération dont ont bénéficié les forces de l’ordre est l’une des plus fortes et rapides dans la sphère de l’État. Cependant, la Cour invite le ministère de l’Intérieur à promouvoir une “politique globale différente” en mettant l’accent sur l’amélioration des conditions de travail des personnels et la gestion dynamique des ressources humaines.

Source : Actu Forces de l’ordre

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