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18 août 2023 5 18 /08 /août /2023 18:59

Du roi wisigoth Witiza à Ansemund : généalogie Assalit –Assailly, Rennes le château (Partie I)

 

Chronologie

 

 

* 711 : Les Arabes débarquent en Espagne près de Gibraltar "djabal-al-Tariq" du nom du chef berbère "Tariq Ibn Ziyad" qui a vaincu le dernier Roi des Wisigoths d'Espagne Rodrigue ou Rodéric Roi de (710) à sa mort en (†711).

 

* 719 : Les Arabes franchissent les Pyrénées.

 

* 720 : Les Arabes prennent Narbonne. Ils prennent le contrôle de la Septimanie, le Languedoc actuel. Narbonne reçoit une colonie Musulmane.

 

* 721 : Echec des Arabes commandés par El-Samh, mettent le siège devant Toulouse. Le 11 Mai 721, El-Samh périt au cours de ce siège. L'armée Arabe n'est sauvée de la déroute et ramenée en bon ordre à Narbonne que grâce à Abd-er-Rahman. Les Arabes ne peuvent prendre le contrôle de l'Aquitaine. Mais en (725), commandés par Ambizah, ils prennent Carcassonne et Nîmes, en (730), Avignon. Ils lancent des raids dans la vallée du Rhône jusqu'à la Bourgogne. Ils pillent Autun, saccagent Beaune, Sens n'est sauvée qu'en payant un tribut. Des incursions en Gévaudan, en Rouergue et dans le Velay ruinent ces pays.

 

* Octobre 732 Bataille de Poitiers (Joué les Tours exactement) entre les troupes Franques commandées par Charles Martel et l'armée arabe commandée par Abd-er-Rahman qui règne à Cordoue. Ce dernier avait envahi l'Aquitaine à la poursuite d'un chef berbère Munuza qui avait signé un accord avec Eudes, duc d'Aquitaine, contre lui.L'armée Franque remporte la bataille.

 

* 741 : Mort de Charles Martel. Ses fils Pépin le Bref vers (715) maire du palais en (741) Roi des Francs en (751)-(768) et Carloman vers (715) maire du palais d'Austrasie en (741)-(754) lui succèdent.

 

* 742 : Pépin le Bref et Carloman soumettent les Aquitains.

 

* 743 : Pépin le Bref et Carloman décident de remettre comme Roi des Francs, Chiléric III Roi des Francs de (743) à (751) mort en (†754), fils de Chilpéric II (670) Roi de Neustrie en (715)-(721).

 

* 747 : Carloman remet à son frère l'Austrasie. Il part alors pour Rome où le pape Zacharie pape en (741)-(752) lui accorde l'habit monastique.

 

* 751 : Pépin le Bref est proclamé Roi des Francs par l'assemblée du peuple à Soissons. Il obtient l'accord du pape Zacharie et reçoit l'onction de St Boniface. Le Roi Childéric III ainsi que son fils Thierry sont exilés dans les abbayes de St Bertin et de St Wandrille. Pour faire disparaître les symboles du pouvoir royal propre aux Rois Mérovingiens, ils sont, au préalable, tondus.

 

* 756 : Un Prince de la dynastie des Omeyyades de Damas renversée par les Abbassides de Bagdad, Abd er-Rahman ben Mouayia, ayant pu fuir dans le Maghreb, puis en Espagne, réussi à prendre le pouvoir à Cordoue. Il pourchasse alors les partisans des Abbassides en Espagne.

 

* 759 : Pépin le Bref prend Narbonne et Carcassonne. Les Arabes sont chassés de Septimanie qui passe sous le contrôle des Francs.

 

* 760-768 : "5" campagnes sont entreprises par Pépin le Bref contre les Aquitains pour réduire leur rébellion.

 

* 768 : Pépin le Bref reçoit une ambassade des Abbassides de Bagdad.

 

* 24 Septembre 768 : Mort de Pépin le Bref. Ses "2" fils, Charles, le futur Charlemagne, et Carloman lui succèdent.

 

* 777 : Le wali Gouverneur de Barcelone, Sulaymân al-Arabi, et de Huesca viennent rencontrer Charles à Paderborn pour solliciter son appui dans leur révolte contre l'émir de Cordoue.

 

* Mai 778 : Charles décide de réunir une importante armée composée de Francs, de Bourguignons, de Provençaux, de Lombards, de Bavarois et de Septimaniens. L'armée est divisée en "2": un corps commandé par Charles franchit les Pyrénées en pays Gascon par le col d'Ibaneta, l'autre passe par le col du Perthus. Charles s'empare de Pampelune.

 

* Août 778 : Les "2" corps d'armée se rejoignent devant les murs de Saragosse. Les habitants de la ville et le wali, Hosein ben Yahia, résistent. Les négociations échouant, après "2" à "3" semaines, Charles renonce et fait demi tour. Sur son chemin il fait raser les murailles de Pampelune.

 

* 15 Août 778 : Au col de Roncevaux, l'arrière-garde de l'armée est attaquée par des montagnards Gascons, les Vascons, que l'on peut traduire par Basques. Un des lieutenants de Charles, le Comte Roland, est tué et les Francs sont massacrés.

 

* 781 : Louis, fils cadet de Charlemagne, futur Louis 1er le Pieux, devient Roi d'Aquitaine à (3) ans. Il représente le Roi des Francs sur un territoire où son autorité est contestée et il permet de lui accorder une certaine autonomie.

 

* 785 : Les habitants de Gérone livrent leur ville à Charles.

 

 

* 789 : Les habitants d'Urgel et de Cerdagne livrent leur région à Charles.

 

* 793 : L'émir de Cordoue Hicham Ier attaque Narbonne et arrive aux portes de Carcassonne, mais il échoue.

 

* 8 juin 793 : Le "1er" raid connu des Vikings s'abat sur le monastère de Lindisfarne au nord de l'Angleterre. Mise à sac de l'abbaye et meurtre de nombreux moines. Cette attaque a un retentissement important dans l'Europe Chrétienne.

 

* 797 : Borrel, Comte d'Urgel Cerdagne, s'empare de plusieurs localités au delà des Pyrénées.

 

* 4 avril 801 : Louis Ier, dernier fils de Charlemagne et Roi d'Aquitaine, s'empare de Barcelone. Il en laisse la garde à Béra, Comte de Razès et de Conflent. La marche d'Espagne "Marca Hispanica" peut alors être constituée. Elle comprend "5" comtés.

 

* 804 : Fondation de l'abbaye de Gellone à St Guilhem le Désert par Guillaume de Gellone.

 

* 809-811 : Plusieurs offensives contre Tortosa. Echec des Francs pour atteindre l'Ebre. La marche d'Espagne reste délimitée par le cours du Llobregat.

 

* 813 : L'ermite Pelayo a en rêve une vision du tombeau de St Jacques. Il est guidé par une étoile vers un champ, le champ de l'étoile, soit "campus stellae" en latin, qui deviendra Compostelle. *

 

* 820 : Le Roi de Galice Alphonse II le Chaste fait construire une "1ère" basilique sur les lieux de la sépulture à St-Jacques de Compostelle. L'évêque d'Iria Flavia, Théodomir, décide alors de transférer l'évêché sur le site de la tombe de St Jacques, évangélisateur de l'Espagne.

 

* 826 : L'émir de Cordoue Abd al-Rahman II assiège Barcelone défendue par Bernard de Septimanie.

 

 

* 838 : 13 Décembre Mort de Pépin 1er d'Aquitaine. Louis 1er le Pieux donne le royaume d'Aquitaine à son fils cadet, Charles le Chauve au lieu du fils de Pépin 1er, Pépin II (824) Roi est déposé en (852)-(865). Ce dernier est cependant choisi comme Roi par la noblesse d'Aquitaine, en particulier Bernard de Septimanie, fils de Guillaume, fondateur de l'abbaye de Gellone.

 

* 841 : Les Arabes commandés par Al-Iskandaruni franchissent les Pyrénées.

 

* 25 juin 841 : Bataille de Fontenoy en Puisaye entre Lothaire, fils aîné de Louis l'empereur Louis le Pieux, allié à Pépin II d'Aquitaine et Charles le Chauve allié à Louis de Germanie. Charles le Chauve emporte la bataille.

 

* 14 février 842 : Serment de Strasbourg prononcé par Louis le Germanique et Charles le Chauve devant leurs troupes pour confirmer leur alliance contre Lothaire. Ce serment est le plus ancien témoin qui nous soit parvenu d'un texte en langue Française et en langue Allemande.

 

* 843 : Les "3"trois fils de Louis le Pieux signent le traité de Verdun partageant l'Empire Carolingien. Il met la Provence dans le royaume de Lothaire, nouvel empereur d'Occident (840)-(855). Pépin II d'Aquitaine peut gouverner l'Aquitaine après le traité de Verdun.

 

* 844 : Les Vikings remontent la Garonne jusqu'à Toulouse, puis la Dordogne. Bernard de Septimanie, Comte de Barcelone et Duc de Septimanie, fils de Guillaume de Gellone et petit cousin de Charlemagne, est exécuté pour avoir soutenu Pépin II contre Charles le Chauve. Charles le Chauve nomme à sa place Sunifred Marquis de Gothie. Bataille de Clavijo. St Jacques serait apparu, monté sur un cheval blanc, pendant la bataille au côté des Chrétiens contre les Maures. Cela donnera à St Jacques son surnom de Matamore – "tueur de Maure".

 

* 848 : Guillaume de Septimanie, fils de Bernard, s'empare de Barcelone. Il est exécuté l'année suivante.

 

 

* 862 : Siège de Toulouse par les Vikings.

 

* 864 : Raid Viking en Aquitaine.

 

* 6 juillet 985 : Barcelone est mise à sac par les troupes du Calife de Cordoue, Al-Mansûr. La ville est incendier et ses habitants sont tués ou emmenés en captivités.

 

* 997 : Les Sarrasins d' Al-Mansûr s'emparent de St Jacques de Compostelle. Ils détruisent le sanctuaire. La cathédrale Romane est rapidement reconstruite (1078)-(1125).

 

 

* 1020 : Attaque navale de Narbonne par les Sarrasins.

 

Source

 

 

Witiza : Roi des Wisigoths d'Espagne (702-710).

 

Associé au trône depuis 700 par son père Égica, il ne régna qu'à la mort de celui-ci (702). Il convoqua aussitôt le XVIIIe concile de Tolède qui aggrava les mesures contre les juifs et fit ajouter de nouvelles dispositions au Liber iudiciorum. Il associa son fils Akhila au trône en Septimanie et en Tarraconaise.

Witiza n’est pas élu par la noblesse wisigothe bien qu’il fût couronné et oint comme il se doit, ç’est ce que lui reprochèrent les factions goths lors de l’élection de Roderic (fils du duc de Cordoue)

 

Wittiza a laissé au moins trois fils en bas âge selon un historien andalou du Xe siècle, Ibn al-Qūṭiyya : Agila (Agila II), Ardabast (peut-être Ardo), et Olmund (ou Ansemund), qui seront évincés par Rodéric. Flavio Ataúlfo, magnat galicien, serait un petit-fils de Wittiza

 

 

 

Agila II Roi des Wisigoths (710/711 – 713/714)

 

Une partie de la noblesse wisigothique, en particulier celles qui avaient bénéficié du roi Witiza, s'opposèrent à l'élection de Rodrigo comme roi. Cette opposition semble avoir choisi Agila II comme roi et aurait le soutien de la famille Witiza. Son domaine semble s'être limité à Tarragone et à la Narbonnaise, c'est-à-dire à la vallée de l'Èbre et au nord jusqu'à la Septimanie .

Au début, il a probablement aidé les musulmans – et peut-être même leur a-t-il demandé leur aide – pour vaincre Rodrigo, avec qui il avait un conflit sur la succession au trône de Witiza. Mais ses vœux furent coupés court par la décision de Mūsà , gouverneur de l'Afrique du Nord, d'incorporer la péninsule ibérique au califat. Mūsà lui-même a mené une incursion à travers la vallée de l'Èbre (713) obtenant la soumission de Fortún Casio , ce qui réduirait le soutien à Agila II. Et il se peut même qu'Agila soit décédée à ce moment-là et que certains nobles de la région aient décidé de signer un pacte avec les musulmans.

Agila II n'est mentionnée que dans la Continuatio codicis C Parisini , une version qui continue la Chronica regum Visigothorum  qui est consignée dans un manuscrit du XIIe siècle. Cette liste ne mentionne pas Rodrigo et indique que Witiza a été remplacé par Agila et après trois ans par Ardo . Agila n'apparaît pas dans la Chronique mozarabe de 754 ni dans les chroniques asturiennes ultérieures. Cependant, son existence est corroborée par des découvertes numismatiques portant son nom dans les ateliers de Saragosse, Gérone, Tarragone et Narbonne.

 

 

 

Olemund (Ansemund) – Séville ?, v. 742] Fils du  roi wisigoth Witiza

 

Comme ses frères Ardabasto et Agila, Olemundo a conclu un pacte avec les envahisseurs musulmans à l'époque du calife  al-Walīd I. De cette manière, les descendants de Witiza ont pu conserver d'immenses propriétés foncières.

Selon le chroniqueur Ibn al-Qutiyya¹, l'arrière-petit-fils d'Olemundo, Olemundo et ses frères ont participé à l'invasion musulmane ultra-rapide, se positionnant contre le roi Rodrigo

Lorsque Ṭāriq ben Ziyād entra en al-Andalus, au temps d'al-Walīd ben ʿAbd al-Malik, Rodrigo écrivit aux fils du roi [Witiza], qui étaient déjà jeunes et montaient à cheval, leur demandant leur aide et que leurs mains se joignent front contre l'ennemi. Ils ont mobilisé des troupes à la frontière [de Tolède], ont avancé et ont campé à Secunda, car ils ne faisaient pas confiance à Rodrigo pour entrer à Cordoue. Et [Rodrigo] sortit vers eux. Ils ont ensuite marché pour rencontrer Ṭāriq. Lorsque les deux camps se firent face, Olmundo et ses frères s'accordèrent pour trahir Rodrigo, et cette nuit-là ils envoyèrent des messagers à Ṭāriq, pour l'informer que Rodrigo avait été l'un des chiens de son père, de son entourage, et ils lui demandèrent pour l' homme, s'ils partaient le lendemain avec lui, et qu'il leur attribuât les terres de son père, qui étaient de trois mille terres, après ce qu'on appelait « la part choisie des rois ». Quand le matin se leva, eux et ceux qui étaient avec eux rejoignirent Ṭāriq, et ils furent la cause de la victoire.

Lorsqu'ils arrivèrent à lui, ils lui dirent : « Es-tu toi-même un émir ou y a-t-il un émir au-dessus de toi ? » ben Nuṣayren Ifriqiya pour consolider [leur lien avec lui]. Ils lui ont demandé d'écrire à [Mūsà] au sujet de leur liaison avec lui et de l'engagement qu'il [Ṭāriq] leur avait donné. Il l'a fait, et ils sont allés à Mūsà, et l'ont trouvé dans sa marche [vers al-Andalus], près du territoire des Berbères, avec l'écriture de Ṭāriq sur la façon dont ils avaient accepté la soumission, et la condition qu'il avait établie avec eux. Mūsà ben Nuṣayr s'adressa [au calife] al-Walīd ben ʿAbd al-Malik, et ils se présentèrent devant lui, qui formalisa pour eux les fiançailles de Ṭāriq ben Ziyād, et garantissait ainsi à chacun d'eux un acte, et dans ses actes était : "qu'ils ne se lèveraient pas devant quiconque entrait en leur présence ou sortait."

La plupart de ses possessions étaient concentrées dans l'ouest d'al-Andalus, c'est pourquoi il a établi sa résidence habituelle à Séville. Olemundo dut mourir vers l'an 742. A cette époque son frère Ardabasto tenta de s'emparer de tous ses domaines au détriment de ses neveux.

Cependant, les fils d'Olemundo ont engagé une expédition de navires à Séville et sont allés demander une audience au calife Hisham à Damas. Le calife reconnut ses droits et força Ardabasto à restituer ce qu'il s'était illégalement approprié (743).

progéniture d'Olemundo

 

  • Sara, dite la Goda , l'aînée de la fratrie, s'installe à Séville.
  • Abbas ou Oppas, évêque de Séville.
  1. L'historien andalou Abū Bakr IbnʿUmar Ibn Al-Qutiyya était un descendant de la famille Witiza, en particulier de Sara la Goda. Il a écrit la chronique  Tarij Iftitah al-Andalus (Histoire de la conquête d'al-Andalus). Une traduction partielle peut être consultée dans Viguera Molins, María Jesús (2011). La conquête d'al-Andalus selon Ibn al-Qutiyya (Xe siècle). Aljaranda 81.

 

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ARDABAST – ARDEBAST – ARDO – ARDON  : roi de Septimanie,

 

Ardo (diminutif de Ardebast), de la famille des Balthes est né au début du VIIIe siècle, vers 702/09 et décédé après 756, selon la Foundation for Medieval Genealogy[1].

 

'Ardo, Ardón pour les Espagnols, Ardabast, est le dernier rois du Regnum Visigothorum [2]. Il règne en Septimanie de 713 à 720.

 

Une source rédigée en Septimanie ou en Catalogne, en 828, le Laterculus regum visigothorum précise que Agila II (Almounz-Akhila II) est roi de la Narbonense y de la Tarraconense, des yacimientos de Narbona, Lérida, Gerona, Tarragona y Zaragoza Manzano[3], pendant trois ans après la mort du Roi Wittiza en 710. Ardo lui succède et reste roi en Septimanie, durant sept années[4].

 

De nombreux historiens germaniques pensent qu'Ardo, le successeur de Agila II (Akhila II), pourrait être Ardebas, fils de Wittiza[5]. En fût il autrement, qui pût alors légitimement succéder à Agila II sinon son frère, la question ne se pose même pas.

 

Selon la Foundation for Medieval Genealogy, Ardo est le fils du Roi Wittiza et le frère de Agila II (Akhila II)[6].

 

Ardo ou Ardón ne figure que dans la continuation de la Chronica regum Visigothorum, dans la soi-disant Continuatio Codicis C Parisini. L'histoire officielle parle du dernier roi wisigoth Rodéric d'Hispanie (688-711), vaincu et tué par les musulmans dans la bataille de Guadalete, en 711, et de Pelayo des Asturies, peut-être car son royaume se limite à une zone limitée au nord-est[7].

 

 

Ardabast dans les sources arabes. Fils cadet du roi wisigoth Witiza et comte des chrétiens de Cordoue

Comme ses frères Ansemund et Agila , Ardabast, après avoir trahi le roi Rodrigo , a conclu un pacte avec les envahisseurs musulmans à l'époque du calife  al-Walīd I. De cette manière, les descendants de Witiza ont pu conserver d'immenses propriétés territoriales.

Selon les chroniqueurs arabes, Ardabasto était célèbre pour sa richesse, sa ruse et ses talents sociaux et de négociation. Il possédait de nombreuses propriétés, plus d'un millier, réparties dans la partie médiane d'al-Andalus, peut-être le résultat d'un pacte entre les envahisseurs musulmans et les descendants du roi Witiza : Ardabasto, Olemundo (Ansemundo) et Rómulo ou Remila .

 

À la mort d'Agila (711-714) son successeur Ardo (Ardabast ou Ardon) 714- 720 (son frère selon Ibn al-Qūṭiyya) ne règne que sur la région de Narbonne (capitale de la Septimanie), au-delà des Pyrénées.

Il règne en Septimanie peut-être avec l'appui des musulmans, nouveaux maîtres d'une grande partie de l'Hispanie, qui ont franchi les Pyrénées et envahi le sud de la Gaule à partir de 719 environ, à moins qu'il ne soit resté plus ou moins indépendant. Selon un historien andalou du Xe siècle, Ardo est l'un des trois fils du roi wisigoth Wittiza et l'un des frères du roitelet Agila II, peut-être son prédécesseur. Il siège en tant que roi (ou roitelet) à Narbonne, chef-lieu de l'ancien duché wisigoth de Septimanie, et frappe monnaie, symbole de pouvoir. Il pourrait également avoir siégé à Rennes-le-Château, l'ancienne Rhedea des Wisigoths, jadis une importante place forte, au cœur de la seule partie de la Septimanie wisigothique dont l'occupation musulmane n'est pas prouvée, mais nous y reviendrons.

 

Il est connu grâce à une chronique mozarabe : la « Chronique mozarabe de 754 » et par les monnaies retrouvées en Septimanie.

 

En 713/714 son royaume est déjà très réduit, les zones wisigothes pas encore conquises par les musulmans et pendant ses années de gouvernement Ardo doit faire face à plusieurs raids. Le wali al-Hurr conquiert Pampelune, Tarragone et Barcelone, entre les années 717 et 718, et fait des incursions dans les zones les plus montagneuses des Pyrénées.

 

Ardo établit sa cour à Narbonne, car Cesaracosta est aux mains des moros et Tarraco est défruite et sa population morte ou envoyée en esclavage. Il siège aussi à Rennes-le-Château, Rhedae en latin. Ardo fait frapper des pièces de monnaie dans la région du Roussillon[8].

 

La conquête de la Septimanie est faite par le successeur d'al-Hurr, le wāli Al-Samh. En 720/721 les villes de Narbonne, Nîmes, Béziers, Lodève, Agde et Magalona deviennent musulmanes.

 

C'est parait-il en 721 que le roi Ardo est mort. Avec lui disparaît définitivement le royaume des Wisigoths. Mais, selon la Foundation for Medieval Genealogy, Ardo est décédé après 756. Le wāli Abd ar-Rahman ordonne la confiscation de ses terres. Mais, plus tard, il le dit premier comte de l'Espagne musulmane et lui redonne quelques-unes de ses terres[9].

 

Les derniers guerriers wisigoths défendent Nîmes et Carcassonne et continuent leur résistance héroïque pour d'autres ducs ou rois non Wisigoths[10]. Certes Athanagilde II est, en 741-743, le dernier prétendant au trône wisigothique. Toutefois sa mort marque la fin de tout espoir d'un retour à la monarchie hispano-wisigothique[11].

 

Ardo des Balthes est peut-être l'ancêtre de Odda, épouse de Leibulf de Provence, ancêtres des Seigneurs des Baux.

 

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Ardo roitelet à Rhedae (719 - 725/726)

 

 

La forteresse de Rhedae.

 

Les Sarrasins chassent les moines nîmois de leurs couvents (721).

 

Au cours des années qui suivent, le reste de la Septimanie, est presque complètement conquise par les Maures d'al-Andalus. Al-Samh réunit une grande armée et prend les diocèses d’Ales, Saint-Pons, Béziers, Agde, Manguelonne, Lodève... après juste quelques semaines de sièges. Mais Nîmes résiste et Rhedae n'est pas attaquée.

 

Guillaume Besse (1645) et l'évêque Pierre de Marca (1595 - 1662), rapportent que l'archevêque de Narbonne fuyant l'offensive arabe, se réfugie à Rhedae, en 720. Et que lui et ses successeurs y demeurent pendant toute la durée de l'occupation musulmane (720 - 759), c'est à dire trente neuf ans. Ce qui laisse supposer que cette place forte est demeurée aux mains des chrétiens.

 

Enfin, de très vieux écrits espagnols, connus sous le nom de Chronique Mozarabe de 754, nous apprennent qu'Ardo, aurait régné en Septimanie de 719 à 726. L'archevêque de Narbonne, alors ultime Primat d'Espagne, ayant son siège à Rhedae, tout porte à croire, par déduction, que ce fut probablement là que se tient la dernière cour royale wisigothe (La Cité de Rhedae (texte Jean Alain Sipra)

En 737, les Wisigoths qui résistent toujours dans les environs de Narbonne (Minervois, Razès) indiquent aux troupes de Charles Martel comment couper en deux l'armée arabe en marche qui va se porter au secours de Narbonne assiégée, en empruntant le défilé de la Berre qui débouche des Corbières entre Portel et Sigean.

 

Toujours en 737, le gros de l'armée arabe franchit les Pyrénées et est mis en pièces, pris en tenaille par les Francs et Wisigoths aux alentours de Portel des Corbières.

 

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Bataille de Carcassonne (721)

 

 

Siège de Carcassonne, aux mains des Sarrasins, par les Francs.

 

En 721, le wāli Al-Samh gagne la Bataille de Carcassonne (721), ville pourtant entourée par des murailles imposantes.

 

L'armée des Sarrasins s'avance ensuite du côté de Toulouse. Mais le wāli étant informé que le duc Eudes d'Aquitaine se dispose à marcher contre lui avec des forces bien supérieures aux siennes, se replie sur Carcassonne, qui devient dès ce moment la limite du territoire sarrasin (.Histoire du comté et de la vicomté de Carcassonne, précédée de recherches historiques sur Carcassonne et son histoire sous les Volkes, les Romains, les Wisigoths et les Sarrazins, Gabriel Cros-Mayrevieille, J. B. Dumoulin, 1846. p.92.)

 

Après un siège de deux mois au moins arrivent des forces militaires réunis par Eudes d'Aquitaine, qui a battu et tué le wāli Al-Samh le 10 Juin de 721 à Toulouse.

 

Le nouveau une retraite wāli ordonne un repli sur Narbonne, mais la route est coupée par la garnison de Carcassonne, plus au sud vers Rhedae.

 

Ces luttes font que les Arabes mettent fin à toute initiative militaire et favorisent la paix avec les autorités locales autonomes, probablement dirigées par Ardo. Carcassonne, Nîmes, Rhedae... Si Ardo est encore en vie, son royaume se réduit à trois comtés.

 

Noëlle Deflou-Leca et Alain Dubreucq nous disent qu'il résiste jusqu'en 725 aux musulmans, [Sociétés en Europe: mi VIe-fin IXe siècle, Histoire médiévale, Noëlle Deflou-Leca, Alain Dubreucq, Atlande, 2003.]. La Chronique Mozarabe de 754 donne la date de 726.

 

Ibn-el Kouthya constate que son oncle Ardebast saisit les domaines des enfants de Almounz après sa mort, au commencement du règne du khalife Hicham, fils d'Abd-el-Malek (qui régné de 724 à 741). Ibn-el Kouthya enregistre que Abd er-Rahman ordonne la confiscation des terres de Ardebast, mais qui plus tard il le dit premier comte de l'Espagne musulmane et lui redonne quelques-unes de ses terres.

 

Source

 

 

 

 

Une petite note : Pierre Plantard évoque « le rejeton Ardant » pour le fameux Sigebert IV, qui serait venu se réfugier à Rhedae,  En 1992, il reconnait devant la justice française que tout est basé sur une supercherie ; cependant le terme « rejeton Ardant » est proche d’ARDON et Ardon est bien le rejeton oublié de Rennes le Château.

 

Si l’on espère trouver un lien dynastique mérovingien dans la région il faut la trouver avec les Wisigoths. Par exemple les mariages mixtes sont courants dès le VIème siècle entre les deux dynasties.

On connaît en effet Clotilde, fille de Clovis, qui épouse Amalaric, roi des Wisigoths ; Sigebert 1, roi d'Austrasie, qui épouse Brunehaut, fille du roi des Wisigoths Athanagild ; et Rigonthe, fille de Childéric 1 qui épouse Reccared roi des Wisigoths.

(Cf. Edouard Salin : La Civilisation Mérovingienne. - Première partie chapitre II).

 

      • « On en connait ni descendant ni successeur d'Ardo, cependant l'historien et archéologue Laurent Schneider fait remarquer que Wittiza (le futur Saint-Benoit d'Aniane), fils du comte de Maguelone, peut-être Ansemond, soit l'un des personnages les plus importants et leader des Wisigoths dans la région au milieu du VIIIe siècle, porte le même prénom que le père des rois Ardo et Agila II, Wittiza. Le comte Ansemond porte lui aussi une variante du nom d'Olmund, frère supposé d'Ardo et Agila II. Enfin, un des compagnons et historiographe de Saint Benoît porte le nom d'Ardo. (la Vita Benedicti Anianensis, rédigée vers 823 par Ardon, disciple et contemporain de Benoît.)» source
  •  
  • Olmund (transcrit tel quel mais dont le nom en Norrois ancien est bien  Ansemond  Osmundr du nom de personne d'origine également scandinave Ásmundr (François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986. p. 171.), formé de Ás- qui a donné Ases, et mundr qui signifie « protection », donc protégé par les Ases Osmond se retrouve également en Normandie – Viking et Wisigoth ont des origines communes)

 

Je rajoute ces mots qui auront un sens plus tard quand aux propriétés de la famille de Wittiza ou Benoît d’Aniane : « « Ne désirant point bâtir sur les fondations d’autrui », le jeune moine s’en retourne cependant dans sa patrie, en Gothie, sur des possessions familiales, à proximité du fleuve Hérault. » source –tiré  de la Vita Benedicti Anianensis. Sur l’Hérault il y a Adge, mais également Ganges et Agones ; proches d’Aniane et Gellone.

 

 

1 [SPAIN: VANDALS, SUEVI & VISIGOTHS Foundation for Medieval Genealogy ]

    1. SPAIN: VANDALS, SUEVI & VISIGOTHS Foundation for Medieval Genealogy
    2. HISTORIAS DE ESPAÑA VIEJA (XVI): ¿ QUIÉN FUE EL ÚLTIMO REY GODO
    3. Moreno, Eduardo (2006). Conquistadores, Emires Y Califas: Los Omeyas Y la    Formación de Al-Andalus. Editorial Critica. p. 44.
    4. Charlemagne et Mahomet. En Espagne (VIIIe-IXe siècles), Folio histoire, Philippe Sénac, Gallimard 2005.
    5. Francia 34/1. Forschungen zur westeuropäischen Geschichte, Volume 34, Partie 1. Deutsches Historisches Institut (Paris, France), Germany (West). Bundesministerium für Bildung und Wissenschaft, Artemis Verlag, 2007.
    6. SPAIN: VANDALS, SUEVI & VISIGOTHS Foundation for Medieval Genealogy
    7. HISTORIAS DE ESPAÑA VIEJA (XVI): ¿ QUIÉN FUE EL ÚLTIMO REY GODO
    8. HISTORIAS DE ESPAÑA VIEJA (XVI): ¿ QUIÉN FUE EL ÚLTIMO REY GODO
    9. SPAIN: VANDALS, SUEVI & VISIGOTHS Foundation for Medieval Genealogy
    10. HISTORIAS DE ESPAÑA VIEJA (XVI): ¿ QUIÉN FUE EL ÚLTIMO REY GODO
    11. Liste des souverains du Languedoc, rois et comtes...

 

 

 

Notes sur Ardabast du point de vue du narrateur Ibn-el Kouthya :

 

ARDABAST ([702/09]- 756).

Ibn-el Kouthya nomme "Almounz, Roumlouh et Ardebast" comme les trois fils "le dernier des rois Goths en Andalousie…Witiza…encore en bas âge", leur mère"prit la régence et gouverna en leur nom à Tolède" mais ç’est "Rodrigue…le chef des armées du monarque défunt…qui vint établir sa résidence à Cordoue"[404].

Ibn-el Kouthya raconte qu’ "Ardebast" reste à Cordoue et possède"mille villages…au centre du pays" et il serait l’ancêtre "en ligne directe d'Abou Said le Comte"[405].

 

Ibn-el Kouthya raconte que "leur oncle Ardebast" s’approprie les terres d’"Almounz" (Ansemund) après sa mort "au commencement du règne du khalife Hicham, fils d'Abd-el-Malek" (qui régna de 724 à 741)[406].

Ibn-el Kouthya raconte qu’ Abd er-Rahman ordonna la confiscation des terres et domaine d’"Ardebast" mais plus tard il le nomme premier Comte d’Espagne musulmane et lui rendit certaines terres.

 

Les "fils de Wittiza", sont présentés par la Chronique d'Alphonse III comme des traîtres qui ont aidé à livrer l'Hispanie aux Maures (Wittiza avait été en opposition avec l’église ne l’oublions pas). Oppa, une figure ténébreuse mais historique, est réputée avoir été soit un frère, un demi-frère ou un fils de Wittiza, bien que ce dernier soit impossible simplement en raison de la jeunesse de Wittiza et de l'âge réputé d'Oppa en 711. Selon la version Rotensis de la Chronique d'Alphonse III, Wittiza avait trois fils: Olmund (ca), Romulus et Ardabast (Artabasdus), qui devint comte des chrétiens de Coimbra.[27] Olmund est un nom gothique (donc Ansemund « protégé des Ases), Romulus est nom romain et Ardabast (Artavasdes) est nom persan[28] (par l'arménien).

 

La fille d'Olmund, Sara al-Qutiyya, et ses frères se sont fait approprier leurs terres dans la crise de succession, par leur oncle Ardabast. Elle s'est rendue à Damas pour demander à Hisham ibn Abd al-Malik leur retour, qu'il a ensuite ordonné.

 

La Chronique du Xe siècle d'Abu Bakr Ibn Umar Ibn Al-Qutiyya - qui déclara être un descendant de Witiza par une petite-fille nommée Sara - établit que Witiza eut trois enfants : Olmundo, Artabas (Artabasdus) et Romulus (Romulus).44 Mais l'acceptation de la véracité de cette progéniture n'est pas universelle.

 

Certaines chroniques affirment l'existence d'un Flavio Sisebuto, juge des chrétiens de Coimbra, comme fils de Witiza. Certains généalogistes modernes en sont venus à identifier ce Sisebutus avec l'Artobas enregistré dans les chroniques arabes. Mais si ce comte existait vraiment, par chronologie il serait plus probable qu'il soit le frère de Witiza et non le fils.

 

Il y a également eu des spéculations selon lesquelles le roi Agila II, le rival de Rodrigo, était l'un des fils de Witiza, mais c'est une erreur en raison de données contradictoires et légendaires de l'historiographie hispano-arabe.46.

 

Oui effectivement ce Sisebuto ne peut être Ardabast qui termine ses jours en roi de Septimanie.

Source

Ardo n'est enregistré que dans une liste royale wisigothique comme régnant pendant sept ans, mais il a pu vivre sous un autre titre tel que comte

 

Source

 

 

Il est possible que la terre des Baux viennent d'Odda, une noble dame peut-être descendante d'Ardo Balthes. Baux vient d'audacieux en langue gothique, comme Balthes. Edward Gibbon écrit :

 

    Cette lignée illustre continua à s'étendre en France, dans la province gothique de Septimanie, ou Languedoc ; sous l'appellation impropre de Baux ; et un rameau de cette famille s'installa ensuite dans le royaume de Naples. Les seigneurs des Baux, près d'Arles et auprès de soixante-dix neuf lieux dits restèrent indépendants des comtes de Provence (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain chapitre 30, note de bas de page 4.)

 

Donc Ardabast, Ardo, Ardon meurt avant la fin de la reconquête Chrétienne et il y a fort à parier étant sur Rhédae qu’il y fût enterré avec les honneurs dus à son rang, ou dans les environs très proches.

 

 

 

Ansemud comte de Nîmes, Maguelone, Adge, Beziers

 

 

Que savons-nous d’Ansemund comte de Nîmes, Maguelone, Adge et Béziers :

Comte de Nîmes (cité en 752), Ansemond est maître en plus des villes de Maguelone, d'Agde et de Béziers dont il constitue un petit état. Il refuse l'alliance avec les musulmans et s'allie aux Francs du roi Pépin le Bref qui le charge de s'emparer de Narbonne, tenue par les forces musulmanes depuis une trentaine d'années, aidées par des Goths : Ansemond est tué devant une des portes de la cité en 754 par un de ses domestiques nommé Ermen(i)ard, mandaté par un parti de Goths hostiles à l'alliance franque.

Il est remplacé à la tête du comté de Nîmes par un Franc nommé Radulfus2,3.

Caunia4, sa veuve, est tuée peu après lors des troubles qui éclatent à Nîmes, provoqués par le parti goth hostile aux Francs ; enfin ce qui est raconté par les narrateurs Francs, d’un coup miraculeux Ansemond est assassiné durant le siège de Narbonne puis sa femme lors d’une émeute à Nîmes.

 

  1. La Chronique d'Uzès l'appelle Misemundus ; il s'agit probablement d'une cacographie.
  2. Radulf, Radulphe.
  3. (en) « Radulfus » [archive], sur prosopographie.eu
  4. Caune, Caunie, Cauna.

 

Ardabast dernier roi des Wisigoths détient les comtés de Carcassonne, Narbonne et Nîmes mais aussi les villes de Béziers, Adge et Maguelone ; il perd Narbonne en 720 puis en 725 Carcassonne et Nîmes de cela on peut conclure que le royaume Wisigoth d’Ardabast était indépendant, et donc il perd également Béziers, Adge et Maguelone (villes côtières) en 721.

Les terres intérieures sont plus difficiles d’accès et permettent une résistance active, d’où le repli  sur Rhedhae plus isolée.

Il y règne à priori jusqu’en 726 environ.

 

 

 

En 737 Charles Martel pille et met à sac Nîmes détruit les forteresses d’Adge, Béziers, Maguelone mais ne peut libérer Narbonne.

 

En 752 Ansemund comte de Nîmes et des villes d’Adge, Maguelone et Beziers livre les villes à Pépin le Bref devenu roi des Francs en 751 après avoir évincé le Childéric III dernier roi mérovingien ; ainsi les rois mérovingiens sont « faits néant » ç’est à dire réduit à rien par les Carolingiens avec l’aval de l’assemblée des nobles à Soissons (La monarchie Mérovingienne est au départ élective, Clovis est élu roi des Francs par les guerriers Francs) avec l’aval de la papauté  

Ansemund doit avoir le soutien des Wisigoths mais aussi la légitimité pour livrer ses villes et qui donc pourrait le faire sinon le fils d’Ardabast. Il n’est pas sorti d’un chapeau en s’improvisant comte de Nîmes. De plus Ardabast avait le titre de premier comte de l’Espagne musulmane s’il n’était reconnu roi de Septimanie.

 

Quoiqu’il en soit, il s’allie à Pépin qui lui laisse le siège de Narbonne, mais en 759 (la date est douteuse par  plusieurs investigations parallèles certainement plus tôt) il est assassiné par Ermeniard un homme lige puis son épouse Caunia lors d’une révolte populaire à Nîmes ; alors Radulf est comte Franc de Nîmes installé par Pépin.

 

Evoquons la possibilité d’une négociation entre Ansemund et Pépin le Bref qui lui laisserait Narbonne à l’issu du siège pendant que lui assiègerait Carcassonne (qui tombe effectivement en 759) ou qu’il restituerait les domaines d’Adge, Beziers, Maguelone et Nîmes et mais par un malencontreux hasard va s’en dire favorable à Pépin tout tombe à l’eau, Ansemund est assassiné par un de ses hommes lige Pépin donne Nîmes à Radulf, ou je pense plutôt Caunia l’épouse d’Ansemund décède lors d’une malencontreuse révolte à Nîmes puis Pépin donne la ville à Radulf comte Franc.

 

N’oublions pas que les Carolingiens sont assez habiles pour éliminer toute contestation dynastique possible ou allié potentiellement dangereux.

 

Childéric III est déposé, tondu et placé en monastère à saint Omer par Pépin le Bref en 751, en 753 il fait éliminé son frère cadet Griffon par ses hommes (Pépin) à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie (Riché 1983, p. 82. Et Settipani 1993, p. 157 et 178..)

Le duc d’Aquitaine Waifre est éliminé :

 « Après s'être soumis une première fois, le duc d'Aquitaine se révolte de nouveau en 761, puis chaque année jusqu'en 768, provoquant à chaque fois une réaction punitive du roi Pépin le Bref. Au printemps 768, Pépin s'empare de Bordeaux et réussit à capturer à Saintes la mère, la sœur de Waïfre et ses nièces(Adémar de Chabannes, Chroniques, Livre I, traduction par Yves Chauvin et Georges Pon, Brépols, 2003 (ISBN 2-503-51119-8).. Le 2 juin 768, Waïfre est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin (Michel Rouche, L'Aquitaine: des Wisigoths aux Arabes [archive], Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, Éditions Touzot, 1979, p. 126). »

Il en sera de même pour l’élimination des fils de Guillaume de Gellone et la curieuse disparition  de Carloman(frère de Charlemagne). L’Histoire n’est écrite que par les vainqueurs à leur avantage et apologie.

Donc en éliminant Ansemund, son épouse Caunia, Narbonne est donné par Pépin à Milon dont le père est Guérin de Thurgovie, Nîmes à Radulf, Adge et Béziers tombent sous la férule Franque, il ne reste que Maguelone qui devient un comté et que reprends alors Aigulf certainement frère de Witiza.

Le Comté de Maguelone en propre possède de nombreuses terres, mais la seule référencée est le domaine d'Agones (noté plus ancien domaine du Comté de Maguelone), hors ce domaine appartient par la suite aux barons de Ganges, proche du chateau de Brissac et souvent cité avec lui, il semble le plus ancien domaine des Ganges ; donc un lien est fait entre le domaine d'Agones et un Ansemund qui a des terres proches, Ansemund est le nom du fondateur de la vicomté de Fenouillet ; la prénomination locale indique un lignage précis dans le Languedoc, ici on tiens a montrer par le prénom Ansemund le lien entre Ansemund comte de Narbonne, Béziers, Adge, Maguelone mais aussi en arrière plan celui du   fils de Witiza.

Ce que l'on sait ç'est qu'Ansemund de Fenouillet avait de nombreux domaines et notamment a l'extérieur de la Vicomté ; on peut considérer que la baronnie de Ganges etait une suite du Comté de Maguelone (peut être un des fils) dont un Ansemund, qui vient après Aigulf de Maguelone et qui est avant Ansemund de Fenouillet. Quand à Ansemund de Fenouillet il épouse  Quixol d'Empurie petite fille de Sunifred de Barcelone ç'est à cette occasion que la Vicomté est crée sur une partie de l'ancien domaine du Razés.

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