Les chromosomes Y de 119 Juifs et de 143 Arabes israéliens et Palestiniens ont été examinés
De nombreux Arabes et Juifs sont étroitement liés sur le plan génétique, selon une nouvelle étude à paraître dans Human Genetics.
Plus de 70% des hommes juifs et la moitié des hommes arabes dont l'ADN a été étudié ont hérité leurs chromosomes Y des mêmes ancêtres paternels ayant vécu dans la région au cours des derniers millénaires.
Ces résultats correspondent aux récits historiques selon lesquels certains Arabes musulmans descendent de chrétiens et de juifs qui vivaient dans le sud du Levant, une région qui comprend Israël et le Sinaï. Ils seraient les descendants d'un noyau de population qui vivait dans la région depuis la préhistoire.
Dans une étude récente portant sur 1.371 hommes du monde entier, le généticien Michael Hammer de l'Université de l'Arizona à Tucson avait ainsi découvert que le chromosome Y des Arabes du Moyen-Orient était presque impossible à distinguer de celui des Juifs.
Intriguée par les similitudes génétiques entre les deux populations, la généticienne Ariella Oppenheim de l'Université hébraïque de Jérusalem, qui a collaboré à l'étude du Pr Hammer, a entrepris une étude complémentaire se focalisant sur les hommes arabes et juifs.
Son équipe a examiné les chromosomes Y de 119 Juifs ashkénazes et séfarades et de 143 Arabes israéliens et palestiniens.
De nombreux sujets juifs descendaient d'ancêtres vraisemblablement originaires du Levant, puis dispersés à travers le monde avant de retourner en Israël au cours des dernières générations. La plupart des sujets arabes pouvaient faire remonter leur ascendance à des hommes qui avaient vécu dans la région pendant plusieurs siècles.
Les chromosomes Y de nombreux hommes portaient des segments clés d'ADN qui étaient si similaires qu'ils étaient regroupés en seulement trois des nombreux groupes appelés haplogroupes.
D'autres courts segments d'ADN appelés microsatellites étaient suffisamment similaires pour révéler que les hommes devaient avoir des ancêtres communs au cours des derniers milliers d'années.
Cette étude, rapportée lors d'une conférence sur les origines et les maladies humaines, paraîtra dans un prochain numéro de Human Genetics.
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