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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 19:48

SECURITE EN MER ROUGE : La France et l’Italie ne placeront pas leurs frégates sous commandement américain

 

Pour les États-Unis, il ne fait aucun doute que Téhéran fait plus que soutenir politiquement les attaques lancées depuis le Yémen par les rebelles Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, dans le contexte de l’opération menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza.

L’Iran a été « très impliqué dans la planification » des dernières attaques des Houthis contre des navires commerciaux en mer Rouge, a en effet déclaré Adrienne Watson, une porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

« Nous n’avons aucune raison de croire que l’Iran essaie de dissuader » les rebelles yéménites de « poursuivre leurs actions irresponsables », d’autant plus que son « soutien aux Houthis est solide et se traduit en livraisons d’équipements militaires sophistiqués, en aide en matière de renseignement, en aide financière et en formation », a-t-elle ensuite développé. Et d’insister : Téhéran a « rendu possible » ces attaques tout en « déléguant les décisions opérationnelles aux Houthis ».

Quoi qu’il en soit, ces atteintes à la sécurité maritime en mer Rouge, par où transitent 20’000 navires commerciaux par an, ont motivé le lancement de l’opération « Gardien de la prospérité » [Prosperity Guardian] par les États-Unis.

Placée sous le commandement de la Combined Task Force 153 [CTF 153], elle même subordonnée aux Forces maritimes combinées [Combined Maritime Forces, CMF], cette nouvelle opération navale suscite bien des interrogations.

En effet, ses règles d’engagement n’ont pas encore été précisées et le nombre des contributeurs ainsi que les modalités de leur engagement demeurent flous. Ainsi, au moment d’annoncer son lancement, le 18 décembre, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, avait indiqué que dix pays, dont la France, y prendraient part. Puis, plus tard, la Maison Blanche précisa que dix autres – notamment arabes – s’y étaient associés mais de manière anonyme car ne voulant pas être vus en train de défendre des navires liés à des intérêts israéliens.

Cela étant, parmi les pays membres de cette coalition navale, certains feront de la figuration, faute de moyens navals et aériens pouvant être déployés en mer Rouge, leur participation devant se limiter à l’envoi d’officiers d’état-major [tel est par exemple le cas de la Norvège et des Pays-Bas]. Le Royaume-Uni a annoncé que le « destroyer » HMS Diamond rejoindrait l’opération « Prosperity Guardian », à laquelle participera également une frégate grecque.

Seulement, figurant pourtant parmi les dix pays nommément cités par le Pentagone, la France et l’Italie ne placeront pas leurs moyens navals sous commandement américain.

Via un communiqué, le ministère des Armées a ainsi indiqué que la frégate multimissions [FREMM] Languedoc, actuellement déployée en mer Rouge, resterait sous « commandement national ».

« La Marine nationale déploie en permanence des capacités dans cette zone, dans un cadre européen avec les missions Agénor et Atalante ou par le soutien à des coalitions navales comme la Combined Task Force 153, initiée par les États-Unis pour la sécurité maritime en Mer rouge. Cette opération permet la coordination des moyens des différentes nations partenaires, qui dans le cas de la France restent sous commandement national et garantissent notre liberté d’action », a-t-il précisé. Cela vaut donc pour les navires mais aussi pour les avions de patrouille ou de surveillance maritime.

« La France salue toute initiative visant à renforcer la liberté de circulation en Mer rouge dans le contexte des attaques récentes menées par les Houthis, comme celle de la coalition ‘Gardien de la prospérité’ annoncée par les États-Unis », a poursuivi le ministère des Armées. Et d’en appeler à la « coordination la plus large possible entre les partenaires de la région et les différentes nations soucieuses de préserver la liberté de circulation maritime dans la zone ».

Quant à l’Italie, elle a annoncé l’envoi par la Marina Militare de la FREMM « Virginio Fasan » en mer Rouge… pour « protéger ses intérêts nationaux, en réponse aux demandes spécifiques des armateurs italiens ». En clair, sa mission relèvera de l’opération « Mediterraneo Sicuro » et non de celle lancée par les États-Unis.

Enfin, l’Espagne a exclu de prendre part à « Prosperity Guardian », son ministère de la Défense ayant affirmé que ses force navales, déjà présentes dans la région dans le cadre de la mission européenne « Atalanta », ne participeront qu’aux opérations dirigées par l’Otan ou l’Union européenne.

Laurent LAGNEAU
Opex360 – Zone militaire
23/12/2023

Source photo : Google Map

Source : ASAF

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