Dimanche 17 mars, une enquête de France-Soir a révélé l’information exclusive et historique selon laquelle au moins deux pays, la Pologne et la Hongrie, avaient déposé plainte contre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Dans les faits, les deux pays se sont joints à la plainte déposée le 5 avril 2023 par le lobbyiste Frédéric Baldan auprès du juge d’instruction Frenay à Liège avec les chefs d’accusation suivants usurpation de fonctions et de titre, destruction de documents et prise illégale d’intérêt et corruption.
Le 18 mars 2023, un article complet expliquait l’entrave à la bonne conduite de la justice et l’interférence politique visant à soustraire l’enquête au magistrat Frenay. En effet, l’EPPO (Parquet européen) se serait intéressé à l’affaire au motif que cela pourrait relever de sa compétence qui est normalement limitée aux seules affaires financières (corruption et blanchiment d’argent) qui impactent les finances de l’Union européenne.
Or, ici, usurpation de fonctions et de titre et la destruction de documents ne sont pas des infractions financières, et la corruption et la prise illégale sont dénoncées au détriment de l’Etat Belge, les états de l’Union étant in fine les victimes. L’intervention de l’EPPO aurait ainsi pour but d’empêcher les Etats membres de l’Union européenne de se plaindre des actes de Mme von der Leyen. Un expert en droit européen explique : « si l’EPPO récupère l’affaire, Frédéric Baldan, les autres plaignants et les Etats ne pourront plus être parties et victimes, car cela voudra dire que la seule victime serait l’UE. Cela reviendrait à ce que l’EPPO empêche toute plainte de victimes ».
L’EPPO s’est-il intéressé au QatarGate ?
La question se pose ! Cette enquête de corruption vise Eva Kaili et d’autres personnes dans le cadre de prise d’illégale d’intérêts et de possession de sacs de billets liés à l’attribution de la coupe du monde de football au Qatar. Le juge d’instruction Belge Michel Claise menait l’enquête avant qu’Eva Kaili ne puisse retourner au Parlement européen en pensant qu’elle puisse être acquittée, selon son avocat. La présidente de la Commission von der Leyen avait qualifié les soupçons de corruption de « très graves. Ces allégations sont extrêmement préoccupantes. C'est une question de confiance dans les personnes au cœur de nos institutions. Cette confiance suppose des standards élevés d'indépendance et d'intégrité ».
Le film d'Arte "Corruption dans l'UE" permet de se remémorer les détails de cette affaire sans précédent au sein du Parlement Européen qui pourrait bien être dépassée dans son ampleur par le SMSgate d'Ursula von der Leyen et la plainte de Fréderic Baldan. Pour cause, les contrats d'achat des vaccins Pfizer portent sur 44 milliards d'euros des 71 milliards d'euros de vaccins achetés. Un record en termes de sommes en jeu.
Alors, à la question, l’EPPO s’est-il intéressé au QatarGate, la porte-parole de l’EPPO Tine Hollevoet, botte en touche : « L'enquête Qatargate est menée par le parquet fédéral belge, avec lequel nous sommes en contact régulier. Il ne nous appartient pas de commenter leur enquête en cours ».
Alors pourquoi l’EPPO s’intéresse-t-il donc à l’enquête visant Ursula von der Leyen au point d’essayer d'accaparer la compétence alors qu’il y a un juge d’instruction en charge ? Qu’est-ce qui peut justifier d’une différence de considération entre les deux affaires ?
La question est de nouveau posée à l’EPPO qui répond une nouvelle fois à côté : « l'EPPO n'a pas d'autres informations à partager sur l'enquête judiciaire en cours concernant l'acquisition des vaccins par l'UE ». Comme exposé plus haut, l’affaire porte entre-autres sur la destruction présumée des SMS ainsi que l’usurpation de titres et nos diverses sources ont bien déclaré qu’il y avait une pression de l’EPPO pour que le juge d’instruction Frenay soit démis de cette enquête. Le Procureur du Roi de Liège, Frédéric Demonceau, en copie des échanges, étant absent jusqu’au 24 mars 2023, ne répond pas.
La porte-parole de l’EPPO confirme donc qu’il y a bien une enquête en cours concernant l’acquisition des vaccins par l’UE, mais n’évoque pas les SMS qui font l’objet de demandes répétées afin de clarifier le rôle des diverses parties dans la négociation et d’éclairer ainsi les citoyens européens.
C’est donc silence radio côté autorités judiciaires.
Coté médiatique – censure ou omerta : mystère et boule de gomme
Hormis Clémence Houdiakova de Tocsin-Média qui a couvert l’affaire à travers une interview que vous pouvez retrouver ci-dessous, c’est silence radio. Nos confrères de Politico, cités dans le film d'Arte sur le QatarGate se sont aussi intéressés à la plainte déposée par Frédéric Baldan, mais à ce jour, rien à l'affiche sur les plaintes de la Pologne et de la Hongrie. Dans les rédactions les échanges sont parfois chauds entre journalistes, certains étant pour couvrir l’information en respect du droit du public de connaitre l’information : « il est très facile de debunker l’information, soit c’est vrai et alors, il faut le dire ou alors, il faut dire France-Soir a donné une information erronée ».
Dans un édito de Natacha Polony, Marianne, parle bien de la campagne difficile de Madame von der Leyen et confirme sa mission d’information sur les sujets d’actualité. Malgré un échange entre Frédéric Baldan et le rédacteur en chef de Marianne, Gérald Andrieu, ce média n’a jamais évoqué dans ses colonnes les plaintes visant Ursula von der Leyen. Limite à ne pas franchir, auto-censure sur ce sujet ? Contactée à ce sujet, Natacha Polony n’était disponible pour commenter.
Ce traitement de l’information n’est pas sans rappeler celui réservé au décès du prix Nobel de médecine Luc Montagnier, annoncé sur France-Soir le 9 février 2022. Les médias mainstream avaient mis plusieurs jours avant de confirmer l’information de France-Soir. Le 15 février 2022, le Dr Gérard Guillaume, président du Comité Scientifique de la Fondation Montagnier, venant expliquer avoir spécifiquement appelé France-Soir ainsi que d’autres médias.
Un livre annoncé en parution interpelle
Dans les faits, les deux pays se sont joints à la plainte déposée le 5 avril 2023 par le lobbyiste Frédéric Baldan auprès du juge d’instruction Frenay à Liège avec les chefs d’accusation suivants usurpation de fonctions et de titre, destruction de documents et prise illégale d’intérêt et corruption.
Le 18 mars 2023, un article complet expliquait l’entrave à la bonne conduite de la justice et l’interférence politique visant à soustraire l’enquête au magistrat Frenay. En effet, l’EPPO (Parquet européen) se serait intéressé à l’affaire au motif que cela pourrait relever de sa compétence qui est normalement limitée aux seules affaires financières (corruption et blanchiment d’argent) qui impactent les finances de l’Union européenne.
Or, ici, usurpation de fonctions et de titre et la destruction de documents ne sont pas des infractions financières, et la corruption et la prise illégale sont dénoncées au détriment de l’Etat Belge, les états de l’Union étant in fine les victimes. L’intervention de l’EPPO aurait ainsi pour but d’empêcher les Etats membres de l’Union européenne de se plaindre des actes de Mme von der Leyen. Un expert en droit européen explique : « si l’EPPO récupère l’affaire, Frédéric Baldan, les autres plaignants et les Etats ne pourront plus être parties et victimes, car cela voudra dire que la seule victime serait l’UE. Cela reviendrait à ce que l’EPPO empêche toute plainte de victimes ».
L’EPPO s’est-il intéressé au QatarGate ?
La question se pose ! Cette enquête de corruption vise Eva Kaili et d’autres personnes dans le cadre de prise d’illégale d’intérêts et de possession de sacs de billets liés à l’attribution de la coupe du monde de football au Qatar. Le juge d’instruction Belge Michel Claise menait l’enquête avant qu’Eva Kaili ne puisse retourner au Parlement européen en pensant qu’elle puisse être acquittée, selon son avocat. La présidente de la Commission von der Leyen avait qualifié les soupçons de corruption de « très graves. Ces allégations sont extrêmement préoccupantes. C'est une question de confiance dans les personnes au cœur de nos institutions. Cette confiance suppose des standards élevés d'indépendance et d'intégrité ».
Le film d'Arte "Corruption dans l'UE" permet de se remémorer les détails de cette affaire sans précédent au sein du Parlement Européen qui pourrait bien être dépassée dans son ampleur par le SMSgate d'Ursula von der Leyen et la plainte de Fréderic Baldan. Pour cause, les contrats d'achat des vaccins Pfizer portent sur 44 milliards d'euros des 71 milliards d'euros de vaccins achetés. Un record en termes de sommes en jeu.
Alors, à la question, l’EPPO s’est-il intéressé au QatarGate, la porte-parole de l’EPPO Tine Hollevoet, botte en touche : « L'enquête Qatargate est menée par le parquet fédéral belge, avec lequel nous sommes en contact régulier. Il ne nous appartient pas de commenter leur enquête en cours ».
Alors pourquoi l’EPPO s’intéresse-t-il donc à l’enquête visant Ursula von der Leyen au point d’essayer d'accaparer la compétence alors qu’il y a un juge d’instruction en charge ? Qu’est-ce qui peut justifier d’une différence de considération entre les deux affaires ?
La question est de nouveau posée à l’EPPO qui répond une nouvelle fois à côté : « l'EPPO n'a pas d'autres informations à partager sur l'enquête judiciaire en cours concernant l'acquisition des vaccins par l'UE ». Comme exposé plus haut, l’affaire porte entre-autres sur la destruction présumée des SMS ainsi que l’usurpation de titres et nos diverses sources ont bien déclaré qu’il y avait une pression de l’EPPO pour que le juge d’instruction Frenay soit démis de cette enquête. Le Procureur du Roi de Liège, Frédéric Demonceau, en copie des échanges, étant absent jusqu’au 24 mars 2023, ne répond pas.
La porte-parole de l’EPPO confirme donc qu’il y a bien une enquête en cours concernant l’acquisition des vaccins par l’UE, mais n’évoque pas les SMS qui font l’objet de demandes répétées afin de clarifier le rôle des diverses parties dans la négociation et d’éclairer ainsi les citoyens européens.
C’est donc silence radio côté autorités judiciaires.
Coté médiatique – censure ou omerta : mystère et boule de gomme
Hormis Clémence Houdiakova de Tocsin-Média qui a couvert l’affaire à travers une interview que vous pouvez retrouver ci-dessous, c’est silence radio. Nos confrères de Politico, cités dans le film d'Arte sur le QatarGate se sont aussi intéressés à la plainte déposée par Frédéric Baldan, mais à ce jour, rien à l'affiche sur les plaintes de la Pologne et de la Hongrie. Dans les rédactions les échanges sont parfois chauds entre journalistes, certains étant pour couvrir l’information en respect du droit du public de connaitre l’information : « il est très facile de debunker l’information, soit c’est vrai et alors, il faut le dire ou alors, il faut dire France-Soir a donné une information erronée ».
Dans un édito de Natacha Polony, Marianne, parle bien de la campagne difficile de Madame von der Leyen et confirme sa mission d’information sur les sujets d’actualité. Malgré un échange entre Frédéric Baldan et le rédacteur en chef de Marianne, Gérald Andrieu, ce média n’a jamais évoqué dans ses colonnes les plaintes visant Ursula von der Leyen. Limite à ne pas franchir, auto-censure sur ce sujet ? Contactée à ce sujet, Natacha Polony n’était disponible pour commenter.
Ce traitement de l’information n’est pas sans rappeler celui réservé au décès du prix Nobel de médecine Luc Montagnier, annoncé sur France-Soir le 9 février 2022. Les médias mainstream avaient mis plusieurs jours avant de confirmer l’information de France-Soir. Le 15 février 2022, le Dr Gérard Guillaume, président du Comité Scientifique de la Fondation Montagnier, venant expliquer avoir spécifiquement appelé France-Soir ainsi que d’autres médias.
Un livre annoncé en parution interpelle
En tapant « Ursula Gate » sur Google, la recherche revient avec l’annonce d’un livre : « Ursula gate: Révélations d’un insider sur le pouvoir des lobbyes à la Commission Européenne Broché– 2 mai 2024 ».
De la FNAC à Amazon, plusieurs liens annoncent ce livre aux éditions Max Milo, cependant, quand on clique sur le lien de la FNAC, on tombe sur une erreur 404, la page ayant disparu. Jean-Charles Gérard, le gérant de Max Milo qui traine un historique de redressement judiciaire, aurait été mis en contact avec Frédéric Baldan par l'entremise de Gérald Andrieu, le rédacteur en chef de Marianne ! L’interrogation subsiste, pourquoi alors une telle omerta et censure chez Marianne ? Gérald Andrieu n'était pas disponible pour répondre.
Prévu pour le 2 mai 2024, soit cinq semaines avant les élections européennes du 9 juin 2024, le livre de Frédéric Baldan pourrait être bien la lecture de l’année et s’inviter de manière décisive dans le vote du 9 juin 2024.
L'omerta des uns et la censure des autres interpellent. L’horizon juridico-politique d’Ursula von der Leyen s’obscurcit. Les éléments de l'affaire UrsulaGate sont sur la table, et cela fera probablement couler beaucoup d’encre au cours des prochaines semaines.