
A l’époque banquier chez Rothschild, Macron a conseillé #Nestlé pour le rachat de la division nutrition de #Pfizer, ce qui lui a permis de devenir millionnaire.
L’affaire de la fraude aux eaux minérales n’a pas encore livré tous ses secrets. A la suite des révélations du Monde et de la cellule d’investigation de Radio France, en janvier 2024, Nestlé a reconnu avoir eu recours à des traitements interdits pour faire face à des problèmes de contaminations notamment bactériologique de ses eaux en bouteille (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex…) et a accepté de payer une amende de 2 millions d’euros pour échapper à un procès.
Eaux minérales contaminées : pas de procès pour #Nestlé, mais une amende de 2 millions d’euros. Le tribunal d’Epinal valide la convention judiciaire proposée par le parquet. Selon la législation, le délit de tromperie ne peut pourtant faire l’objet d’une telle procédure.
Ces documents permettent aujourd’hui de reconstituer la chaîne de responsabilité politique de ce qui s’apparente à une entente secrète entre l’État français et une multinationale, elle-même à l’origine d’une tromperie à grande échelle. Ainsi, de nombreuses rencontres et échanges ont été organisés au plus haut sommet de l’État, entre des responsables de Nestlé et les conseillers et directeurs de cabinets de nombreux responsables politiques : d’Emmanuel Macron (Élysée) à Bruno Le Maire (ministère de l’Économie) en passant par François Braun (Santé), Elisabeth Borne (Matignon) ou encore Roland Lescure (Industrie). Un mail atteste notamment d’une rencontre entre des représentants de la multinationale et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée.
Cette opération de lobbying, d’une ampleur insoupçonnée, que le directeur général de la santé en 2023 qualifie de « chantage », a eu pour effet de convaincre l’Etat de contourner la réglementation relative aux eaux minérales naturelles, malgré le risque sanitaire. En effet, le gouvernement a accordé au groupe agroalimentaire le droit d’utiliser, jusqu’à aujourd’hui, des filtres non conformes dans ses usines. Et ce, alors que la direction générale de la Santé et le ministère de la Santé avaient indiqué à Matignon que cette demande n’était « pas acceptable ».
1er septembre 2021, le directeur de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, François Rosenfeld, écrit à l’une de ses conseillères. Il évoque la présence de « mesures de désinfection » interdites dans les usines, notamment des filtres à charbon et des filtres UV, totalement proscrits puisqu’ils désinfectent l’eau, alors que « les eaux doivent être naturelles, ce qui est l’argument vendu au consommateur », écrit-t-il.
Et de poursuivre : « Nous avons compris qu’une enquête d’un service de l’État avait été détectée par Nestlé, et il n’est pas improbable que ce soit ce contrôle qui ait déclenché leur volonté de transparence ». Pour l’avenir, le directeur de cabinet de la ministre explique que Nestlé « a préparé un plan de mise en conformité, qui suppose une interprétation plus large de la réglementation, car ils auront toujours besoin de méthodes de microfiltration dont la validité n’est pas établie ». La première pierre de l’opération de lobbying est posée.

