Le COMEX est la plus grande place de négoce pour les contrats à terme sur l'or. C'est une division du Chicago Mercantile Ex-change, ou « CME » en abrégé. COMEX signifie simplement « Commodity Exchange » et outre l'or, plusieurs autres métaux y sont également négociés, notamment l'argent...
C'est la ruée sur l'or, ça bouge !
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Alors que le COMEX clôture ses contrats de juin, un phénomène inédit perturbe la mécanique bien huilée des marchés à terme. En général, la fin de mois de contrat, couplée à l’expiration des options, entraîne une baisse des cours due aux ventes techniques. Cette fois, rien ne s’est produit. L’or reste ferme à 3 295 $, l’argent à 33,17 $, dans un marché calme mais tendu par des jours fériés aux États-Unis et à Londres.
Mais derrière cette apparente stabilité se cache un bouleversement profond : le COMEX est en train de perdre le contrôle de ses stocks.
Depuis janvier, 640,5 tonnes d’or ont été livrées sur le COMEX, soit un rythme annualisé de 1 540 tonnes. Un record qui ébranle les stocks disponibles. Depuis le pic du 3 avril (au lendemain du « Trump Liberation Day »), les réserves ont chuté de plus de 195 tonnes.
Pire encore : une grande partie de cet or provenait des coffres de la Banque d’Angleterre. Entre octobre 2024 et avril 2025, les stocks d’or de la BoE ont fondu de 437 tonnes. Ce n’est pas une coïncidence : les bullion banks, qui empruntent de l’or à des banques centrales pour alimenter les marchés dérivés, ont livré cet or physique à des acheteurs via le COMEX, sans garantie de retour.
C’est une rupture historique : jusqu’ici, le système de « ledger transfer » de la Banque d’Angleterre permettait de changer de propriétaire sans bouger l’or physiquement. Mais désormais, cet or a quitté les coffres — il a disparu.
En avril 2025, les banques centrales ont ajouté 12 tonnes d’or à leurs réserves, selon le World Gold Council. Ce chiffre est inférieur à la moyenne mensuelle de 28 tonnes observée ces 12 derniers mois. Pourtant, l’or atteint des sommets, à plus de 3 500 dollars l’once. Cette tendance montre que, malgré le coût élevé, les banques centrales poursuivent une stratégie d’achat d’or prudent et réfléchi, indispensable dans un contexte géopolitique tendu.
Parmi les plus gros acheteurs, la Pologne se démarque avec 12 tonnes ajoutées en avril, portant son total à 509 tonnes. Depuis janvier, elle a augmenté ses réserves de 61 tonnes. Ce choix illustre l’importance d’une diversification des réserves nationales, offrant une meilleure stabilité face aux risques économiques. La stratégie polonaise est un modèle d’investissement dans l’or comme garantie de souveraineté.
Selon les données récentes, environ 640 tonnes d’or ont été livrées sur le COMEX entre janvier et mai 2025. Or, la Pologne, plus gros acheteur officiel, n’en consomme qu’une petite partie (61 tonnes). La question qui s’impose alors est : qui achète les 500 tonnes restantes ?
Cette quantité impressionnante ne peut pas être absorbée par de petits pays ou acteurs privés disposant de réserves limitées. Certaines hypothèses évoquent des achats massifs par des banques centrales américaines, européennes, ou des fonds d’investissement préparant une réévaluation majeure du métal précieux. Cette incertitude souligne l’importance de se positionner dès aujourd’hui par un
Officiellement, la Chine a augmenté ses réserves d’or de 2 tonnes en avril, totalisant environ 2 294 tonnes. Toutefois, des rapports suggèrent que ses stocks réels dépasseraient les 5 000 tonnes, largement supérieurs aux chiffres publiés. Cette accumulation massive reflète un effort stratégique pour réduire la dépendance au dollar et renforcer la stabilité économique nationale. D’autres banques centrales, notamment en Turquie, Kazakhstan et République tchèque, participent également à cette
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