La Bête est aux aboies : ils ont besoin d'argent, ils ont besoin d'une guerre pour rester en place, souvenez vous de l'engagement de la Russie en 1914 du côté de la France et l'Angleterre, le régime s'effondrait, et pour le maintenir il fallait s'engager dans une guerre ; en 1917 le front Russe s'écroulait à cause de la révolution.
Le parie de la guerre est un parie risqué, à moins de mettre la population sous surveillance....
Henry
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- Le général Mandon alerte : la France doit se préparer à un choc avec la Russie dans 3 à 4 ans. Une confrontation avec l’Otan est imminente.
- Un effort de réarmement massif est réclamé. Le budget de la défense atteindra 57,1 milliards d’euros en 2026, soit 2,2 % du PIB.
- 2029, l’année charnière : les services de renseignement allemands prévoient une attaque russe potentielle. La Russie se sent en position de force.
- La France perçue comme faible par Moscou. Le général Mandon appelle à une démonstration de force pour dissuader toute agression.
L’alerte rouge est donnée. Mercredi, le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, a frappé fort devant les députés de la commission de la Défense : la France doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie.
Autrement dit, le haut commandement militaire considère désormais une confrontation entre l’Otan et Moscou comme imminente.
Ce discours, loin d’être improvisé, visait à préparer les esprits à l’« effort de réarmement » réclamé depuis plusieurs mois par l’état-major.
Et dès le lendemain, le 23 octobre, la rhétorique guerrière s’est propagée à d’autres niveaux de la hiérarchie.
Les généraux et l’effort de réarmement
Jeudi, Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, auditionné à l’Assemblée nationale sur le budget 2026 défendu par le ministre Sébastien Lecornu, a enfoncé le clou.
Selon lui, nous vivons « un retour des empires » qui impose à la France de revoir sa posture stratégique :
Nous assistons à un changement d’air, un retour des empires qui doit dicter notre posture. Pour être libre, il faut être craint. Pour être craint, il faut être fort. Et j’ajouterais, pour l’armée de terre, il faut savoir se tenir prêt. Et le faire savoir, à nos alliés comme à nos adversaires.
Pour Schill, ce projet de loi de finances donne enfin à la France « les moyens de peser sur son destin ». Le message est clair : le danger est là, et il faut sortir le chéquier.
Le budget de la défense devrait atteindre 57,1 milliards d’euros en 2026, soit une hausse de 13 %, pour porter l’effort militaire à 2,2 % du PIB, d’après la ministre Catherine Vautrin.
Une progression spectaculaire que certains anciens militaires jugent indispensable, à l’image de Michel Olhagaray, ex-directeur du Centre des hautes études militaires. Sur franceinfo, il n’a pas mâché ses mots :
Cela fait très longtemps que, sur les plateaux télé, les militaires disent que la menace [d’une guerre totale en Europe] est là et que nous ne sommes pas prêts. Il y a quatre ou cinq ans, on était à poil !
Et d’ajouter, avec une franchise glaciale :
Les armées le savent depuis longtemps, nos chefs le savent et le disent depuis longtemps aux hommes politiques. Il faut que les Français sachent que le danger est là. Il n’est pas inéluctable, mais il faut être puissant pour le dissuader. Si on n’est pas puissant, on est une proie et c’est ce que nous sommes actuellement.
2029 : l’année charnière
Mais pourquoi ce délai de « trois, quatre ans » évoqué par Mandon et ses pairs ?
Parce que, selon les services de renseignement allemands, 2029 serait l’année de bascule.
e 13 octobre dernier, lors d’une audition devant le Bundestag, Martin Jäger, directeur du BND, a jeté un pavé dans la mare :
Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers en pensant qu’une attaque russe éventuelle n’aura pas lieu avant 2029 au plus tôt. Nous sommes déjà dans le feu de l’action aujourd’hui.
Les Échos rappellent que 2029 figurait déjà dans les projections des agences de renseignement comme le moment où la Russie aurait les capacités militaires d’un affrontement direct avec l’Otan. Mais selon Jäger, ce scénario pourrait se matérialiser bien avant.
D’après lui, Moscou se sent désormais en position de force, persuadée d’avoir « des chances réalistes d’étendre sa zone d’influence vers l’ouest ». Le Kremlin n’exclurait plus un conflit militaire direct avec l’alliance atlantique.
La perception d’une Europe affaiblie
Pour le général Mandon, le constat est sans appel : la Russie voit l’Europe comme un bloc affaibli, incapable de se défendre.
« Moscou a la perception d’une Europe collectivement faible », déplore-t-il, évoquant une « désinhibition du recours à la force » côté russe.
Et pourtant, dit-il, le Vieux Continent « a tout pour être sûr de lui » : puissance économique, démographie solide, supériorité industrielle.
Mais ces atouts restent théoriques tant qu’ils ne s’incarnent pas dans une vraie capacité de dissuasion.
Le premier objectif que j’ai donné aux armées, c’est de se tenir prêtes à un choc dans trois, quatre ans qui serait une forme de test – peut-être le test existe déjà sous des formes hybrides – mais peut-être [quelque chose de] plus violent.
Le général, nommé le 1er septembre, ne cache pas son inquiétude :
La Russie est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent, et c’est l’élément déterminant dans ce que je prépare.
D’où, selon lui, l’urgence d’un effort budgétaire massif, « fondamental, déjà dans les perceptions ». La démonstration de force deviendrait donc un instrument de dissuasion en soi :
Si nos rivaux potentiels, nos adversaires perçoivent que nous consacrons un effort pour nous défendre et que nous avons cette détermination, alors il peut renoncer. S’il a le sentiment qu’on n’est pas prêt à se défendre, je ne vois pas ce qui peut l’arrêter.
Les conséquences pour les Français
Derrière les discours martiaux, une autre réalité s’impose : ce réarmement massif aura un coût.
Les contribuables devront financer une armée qui, selon les mots mêmes de ses anciens chefs, « était à poil » il y a quelques années.
Pendant que les élites s’inquiètent d’un choc militaire hypothétique, les citoyens affrontent déjà le choc économique bien réel.
Et si la véritable bataille n’était pas sur le front de l’Est, mais dans les portefeuilles des Français ?
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