En 1122 une nouvelle fois Guillaume Assalit conteste que l'abbé de Gellone lui demande fidèlité et serment au sujet de sa part d'héritage sur la seigneurie du château de Brissac (de castro Breixach), trois ans après l'autre litige sur le domaine de Lestang (1119) et l'abbaye d'Aniane.
Ici l'abbé de Gellone produit trois témoins dont le frère de Guillaume Assalit, Pons d'Agones (Dagon), ensuite la succession de Pierre (Assalit) revient Bertrand frère de Pons et Guillaume, alors que Guillaume est le seul à prêter serment ?.En 1119 Guillaume est obligé de déguerpir de l'honneur du domaine de Lestang... pourquoi cela :
"Sous la pression guerrière des féodaux, les alleux ont eu tendance à être transformés en fiefs : après avoir poussé un propriétaire à déguerpir de son alleu (c'est-à-dire à l'abandonner), le seigneur qui le saisit le lui rend en « fief de reprise » ; l'ancien propriétaire lui doit alors des services mais jouit de sa protection."
Ici la pression se fait par les deux abbayes voisines Aniane et Gellone, souvent en lien (soit familiaux, soit d'intérêts) avec les Montpellier féodaux alors en ascension. Ainsi, le Pouget, Popian passent aux Montpellier ensuite.
L'origine de la terre de Castro Breixach, va pouvoir nous donner quelques indications ou pistes !!!
"Ceci est la charte de l'accord conclu au sujet des controverses surgies entre Guilhem abbé de Gellon et Assalit à propos du castrum de Brissac. L'abbé en effet disait que Guilhem Assalit devait non seulement lui faire hommage, mais aussi lui jurer fidélité pour le fief qu'il tenait de lui. Guilhem Assalit reconnaissait l'hommage, mais niait devoir le serment de fidélité. C'est pourquoi l'abbé Guilhem produisuit trois témoins idoines, Pons d'Agonès, le frère dudit Guillaume Assalit. Il reconnut au cours du plaid que le serment de fidélité devait être fait par le seigneur de Brissac à l'abbé de Gellone pour le fief qu'il tenait de lui, et même ce Pons était prêt à faire ce serment de fidélité de sa propre main. Guilhem Assalit, reconnaissant alors la vérité jura de sa propre main fidélité audit abbé Guilhem, comme abbé l'y enjoignit. Ceci fût fait
Le juriste Dulcian, actif à Montpellier dès les années 1130 était présent lors de la résolution de ce différend (cqfd)
Sources : la Féodalité languedocienne "Serments, hommages et fiefs dans le Languedoc des Trencavel" Presses universiataires du Mirail - 2003 -
Hec est carta difinicionis super controversiis que fuerunt inter Guilelmum abbatem secundum Gellonensis cenobii et Assalit de castro Breixach. Abbas enim dicebat quod supradictus Guilelmus Assaillith
debebat facere ei non solum hominium set eciam jurare fidelitatem pro feudo quem ab eo tenebat
Guilelmus vero Assaillit hominium quidem profitebatur set sacramentum fidelitatis negabat
Pons, frère de Guilhem,vient témoigner]
Confessus est in placito sacramentum fidelitatis debere fieri a
domino de Breixac abbati Gellonensi pro feudo quem ab ipso tenebat, et eciam idem Pontius paratus fuit illud sacramentum fidelitatis facere propria manu. Unde Guilelmus Assaillit, adquiescens veritati, juravit propria manu fidelitatem supradicto abbati.
Sources : Cartulaire de Gellone, acte 364 ; suivi par le serment pour le château ; acte 365
Archives médiévales d'Assailly/Assalit/Assaly
généalogie médiévale détaillée Assalit