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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:48

Petite rétrospective des années d'après guerre et du fameux plan Marschall, que l'on nous fait passer pour la panacée d'après guerre, mais à y regarder de près ... ce n'est pas le cas !

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:24
Carlo Maria Viganò
 
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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:18
Le miscanthus, cette plante dépolluante aux mille vertus
 

 

Une collectivité iséroise mise sur le miscanthus, une graminée n’ayant besoin d’aucun intrant. Pour convaincre les agriculteurs de la cultiver, elle s’engage à acheter leur récolte afin de chauffer un gymnase.

 

Saint-Jean-de-Bournay (Isère), reportage

« C’est clairsemé, il y a des zones où rien ne pousse encore. Ils m’ont dit que c’était normal. Moi, j’ai l’habitude de semer au GPS, tout droit, tout régulier. Alors là, ça me change ! » À Saint-Jean-de-Bournay, à une cinquantaine de kilomètres de Lyon, Jean-Vincent Chollier se demande encore à quoi va ressembler son champ. Le végétal qu’il y a planté en avril dernier lui est inconnu.

Il s’agit du « miscanthus xgiganteus », une graminée qui, visuellement, ressemble à la canne de Provence ou à l’herbe de la pampa — sans le côté envahissant. « Il paraît que les rhizomes vont ramifier peu à peu », ajoute-t-il. Des rhizomes, il en a acheté 70 000, qui ont été répartis sur deux parcelles, pour un total de 3,4 hectares. Jean-Vincent Chollier et son frère Damien, avec lequel il est associé en Gaec, ont décidé de « jouer le jeu » : ils ont répondu positivement à la suggestion de la communauté de communes (comcom) de Bièvre-Isère. Celle-ci leur proposait de cultiver une plante qui n’a pas besoin de grand-chose : pas d’engrais chimiques ou de pesticides… L’intérêt est double : cela permet de diminuer la pollution des eaux due aux cultures alentour tout en proposant un débouché aux agriculteurs volontaires. La plante, une fois broyée, sert en effet à chauffer un futur gymnase tout proche.

La croissance du miscanthus est spectaculaire : cette parcelle a été récoltée en mars 2023. Après le passage de l’ensileuse, il ne restait plus que 10 centimètres de chaque plant. Mi-juillet, les tiges dépassent déjà les 3m. © Antoine Boureau / Reporterre

Cette collectivité réunit cinquante communes rurales du département de l’Isère, au centre du triangle Lyon-Grenoble-Valence. Un paysage vallonné, entre la vallée du Rhône et les contreforts du Vercors, qui compte 664 exploitations agricoles et 36 500 hectares de surface agricole utilisée, selon le recensement agricole de 2020. Sur ce territoire, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (l’établissement public qui audite l’état des ressources en eau du bassin hydrographique du Rhône) a identifié huit points de captages « prioritaires ». En clair : il est pollué — on y retrouve des résidus de nitrates et de pesticides. Lorsque l’Agence de l’eau émet un tel constat, les collectivités concernées sont tenues d’agir pour protéger l’aire d’alimentation du captage.

Vingt ans de stockage de CO2

Pour diminuer le recours aux pesticides et aux engrais (nitrates), le travail de coopération avec le monde agricole est incontournable. Les leviers sont multiples : promotion de la filière biologique, plantation de haies, développement du désherbage mécanique et des cultures à bas niveau d’intrants… Le miscanthus entre dans cette dernière catégorie. Mis à part l’année de la plantation, sa culture ne nécessite ni désherbage, ni engrais, ni arrosage — c’est bien simple, il pousse tout seul. Autre atout, c’est une plante vivace : elle repousse chaque année après la récolte. Sa durée de vie dépasse la vingtaine d’années. Vingt ans minimum, donc, durant lesquels les sols n’absorberont aucun intrant, et au contraire, stockeront durablement du CO2. Le miscanthus a donc tout pour lui, et c’est ce qui a séduit les élus, les techniciens de la communauté de communes et les experts de l’Agence de l’eau. Mais comment convaincre les exploitants de remplacer les céréales auxquelles ils sont habitués par cette plante qui ne se mange pas, ni par les humains ni par le bétail ?

Dans son rôle de financeur public, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse prend en charge 70% du poste de Sylvain Granger, de l’étude réalisée par la Chambre d’Agriculture, et une partie du surcoût de la chaudière biomasse. © Antoine Boureau / Reporterre

« Ce n’est pas que simple », résume dans une belle litote Éric Savignon, vice-président de Bièvre-Isère Communauté, chargé du grand cycle de l’eau. Tous le savent : pour que les agriculteurs se lancent, il faut qu’ils s’y retrouvent économiquement. Les tiges de miscanthus, qui peuvent dépasser quatre mètres de haut, se récoltent en mars, si sèches qu’elles ne contiennent plus que 15 % d’eau. Elles constituent une biomasse très absorbante qui peut servir de combustible, de litière, de paillis — autant de pistes de valorisation des récoltes. Seul hic, elles sont tellement légères et volumineuses que seule une utilisation locale est pertinente.

La communauté de communes a donc décidé de créer elle-même le débouché. Un gymnase est justement en construction, à quelques encâblures du point de captage. Il sera doté d’une chaudière polycombustibles, adaptée au broyat de miscanthus. Une étude « d’opportunité économique » a été effectuée par la chambre d’agriculture de l’Isère, avec le concours de l’Association pour une gestion durable de l’énergie. Elle a établi le nombre d’hectares de miscanthus à cultiver pour assurer le chauffage du gymnase et comparé la rentabilité du miscanthus par rapport à d’autres cultures locales, comme le maïs irrigué. Ces calculs ont permis d’établir un prix acceptable à la fois pour la collectivité et pour les agriculteurs : 130 euros la tonne. Montant que la comcom a décidé d’augmenter à 180 euros pour être encore plus incitative.

Jean-Vincent Cholliet, agriculteur à Royas, a consacré deux de ses parcelles à la culture du miscanthus. Il a l’avantage d’avoir suffisamment d’espace de stockage pour engranger la récolte et la livrer petit à petit au gymnase de Saint-Jean-de-Bournay. © Antoine Boureau / Reporterre

« On espère que cela fera ricochet dans d’autres collectivités »

Pour Jean-Vincent Chollier, le seuil de rentabilité du miscanthus « n’est pas miraculeux », certes, mais a l’avantage d’être assuré, loin des incertitudes qu’il vit avec le prix des céréales ou celui du lait. Le fait que le point de captage soit situé entre ses deux parcelles ne lui est pas non plus indifférent : « Ce qu’on fait a forcément un impact sur l’eau, on en est très conscient aujourd’hui. » Tout comme la proximité d’un lotissement, en bordure du champ. « Même si on traite toujours la nuit, on n’était jamais très à l’aise. Là, on n’aura plus à passer », dit-il. Et puis, même si chaque hectare de miscanthus lui a coûté 4 000 euros d’investissement, il n’en cède que 3,4 à cette innovation, sur les 330 qu’il cultive au total. Le risque est circonscrit. L’an prochain, les plants seront encore trop petits pour qu’il ait une récolte. Mais les feuilles, tombées à terre, lui épargneront désherbage et fertilisation. En 2025, il devrait avoir un rendement succinct, mais à compter de 2026, lui a-t-on promis, il peut compter sur quinze tonnes de biomasse à l’hectare. La communauté de communes s’est engagée à lui acheter sa récolte pour alimenter la chaudière du gymnase qui sera alors sorti de terre. Et si elle ne prend pas tout ? Il a lui-même une chaudière biomasse et ses cent vaches pourraient bénéficier d’une litière d’un nouveau type. Alors, pourquoi pas ?

La croissance erratique du miscanthus tout juste planté laisse perplexe les agriculteurs. Philip van der Pluijm, le technicien de culture de la société Novabiom, qui a fourni les rhizomes, la planteuse et les conseils agronomiques, les rassure : rien d’anormal ! © Antoine Boureau / Reporterre

À l’Agence de l’eau, on s’enthousiasme pour ce projet qui coche toutes les cases. Solène Dominjon, qui a suivi ce dossier pour l’établissement public, en énumère les vertus : « économie locale et circulaire, coconstruction, système gagnant-gagnant, des agriculteurs qui s’engagent, y compris financièrement, c’est assez rare ! Cela nous garantit vingt ans de pérennité d’action, sans intrant dans ces parcelles. On espère que cela fera ricochet dans d’autres collectivités. »

La comcom attend bien sûr des retombées sur la qualité de l’eau brute, mais surtout, elle espère lancer une dynamique. Car pour l’heure, seuls 3,4 hectares sont concernés sur les 662 hectares agricoles situés sur l’aire de captage. Au niveau national, cette culture reste également confidentielle — 11 000 hectares de miscanthus sont cultivés en France selon la filière. « Les quarante autres exploitants de la zone sont attentistes, reprend Éric Savignon, mais l’important, c’est que la collectivité initie les choses et s’engage aux côtés de ses agriculteurs pour leur garantir un revenu sans les montrer du doigt, comme c’est trop souvent le cas. C’est une incitation à faire évoluer les pratiques. » Jean-Vincent Chollier, lui, ne cache pas que sa curiosité l’a emporté : « J’aime bien essayer. » Il attend de voir si la graminée tient ses promesses.

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:14
Contre la crise agricole, les circuits courts du Jura
 

La crise du monde agricole, qui à vrai dire ne date pas d’hier, est la résultante de deux facteurs. D’un côté, on trouve la domination de la production par la grande distribution, de sorte que les entreprises agricoles doivent atteindre un seuil de rentabilité élevé pour résister à la pression. De l’autre, la concurrence étrangère, aggravée par le fait que nos importations ne sont pas soumises aux contraintes règlementaires, forcément coûteuses, des producteurs européens. En France, la situation est encore pire, parce que la République ajoute encore des contraintes supplémentaires à ses agriculteurs, de sorte que, même à la seule échelle communautaire, ils sont pénalisés. Mais il y a aussi des motifs d’espoir. Yves-Marie Adeline nous montre, en prenant l’exemple du Jura, comme l’agriculture française sait aussi mettre en valeur des atouts locaux.
  
A banner reading “Let’s save agriculture” is attached to a farming vehicle, during a blockade by farmers on the A4 highway to protest over price pressures, taxes and green regulation, grievances that are shared by farmers across Europe, in Jossigny, near Paris, France, January 30, 2024. REUTERS/Yves Herman

Dès les années 50, le modèle agricole français s’est recomposé selon des schémas mondialistes : il fallait se servir de son légendaire potentiel agricole pour asseoir la puissance française dans le monde. Pour cela, sans nul doute, la France était forte de ses atouts : souvenons-nous du mot de Sully, le ministre d’Henri IV : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », à une époque où l’industrie n’existait pas encore. Mais cela signifiait surtout que la France ne comptait pas sur son commerce pour prospérer, au contraire de l’Angleterre ou de la Hollande. Après 1945, le business model s’est inversé : il fallait que la production française s’impose dans le monde, et de fait, elle s’est hissée au deuxième rang derrière les États-Unis, ce qui était une performance honorable quand on connaît l’immensité géographique de son rival. 

L’exception jurassienne : le succès des circuits courts

Mais pendant ce temps, à l’intérieur du pays, que s’est-il passé ? L’exportation exigeant de recourir à la quantité pour être rentable, ce sont les exploitations les plus intensives qui ont tiré leur épingle du jeu. De surcroît, en construisant la Communauté économique européenne, l’enrichissement mutuel des pays membres, sensible au début du processus, a coûté la vie aux plus petits paysans, suivant une logique capitaliste reproduite dans le fameux jeu du Monopoly.

Comme contre-exemple de cette politique économique, nous pouvons observer une sorte d’exception française, l’agriculture jurassienne, où l’on pratique le circuit court, peut-être à cause de la configuration géographique qui l’y prédispose ; mais rien n’interdit de s’en inspirer.

61% de la production y sont commercialisés dans le cadre de circuits courts de proximité. 173 entreprises viticoles pratiquent la vente en caveau. La viande bénéficie d’abattoirs de proximité à Lons-le-Saunier et Champagnole, ce qui permet de maîtrise tout le processus aboutissant à la vente, depuis l’élevage jusqu’à la livraison en passant par la découpe et le conditionnement. 76 exploitations commercialisent elles-mêmes la viande ou la charcuterie ; 10% du tonnage du célèbre Comté, ce fromage dont la réputation a largement dépassé les frontières régionales pour son goût délicieusement fruité, sont vendus sur place, dans des galeries aménagées et des magasins de vente, sans autre intermédiaire, ce qui assure 21% du chiffre d’affaires des fruitières.

Initiatives locales et partenariats pour un avenir durable

Ce modèle pourrait paraître obsolète, mais il ne l’est pas, il bénéficie au contraire de la révolution internet. À l’imitation des « drives » portant l’enseigne des grandes surfaces, un « drive fermier » permet au consommateur de commander ses produits sur internet puis de passer les prendre.

Toutes ces méthodes consolident l’Appellation d’Origine Protégée, même s’il y a encore des efforts à faire pour la volaille, les fameux poulets de Bresse dont un tiers seulement bénéficient de ce label.

Résultat de cette politique décidée sur place par les acteurs eux-mêmes, des Associations Pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne se sont créées, établissant un véritable partenariat entre un groupe de consommateurs et une ferme, basés sur un système de distribution de « paniers » composés de ses produits. Un rêve, pour beaucoup de producteurs, mais on voit qu’il peut devenir réalité.
 
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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 11:42
Les paysans trahis une fois de plus par le syndicat

Arnaud Rousseau à la tête de 3 fermes SCEA, pour lesquelles il touche, chiffres 2022 : 178010€ d’argent du contribuable (prime PAC (politique agricole commune)), 700 hectares

1.Président du syndicat FNSEA représentant de l’agro-industrie

2.Directeur de la multinationale Avril,7 Mds€ de CA

3.Administrateur de SAIPOL (filiale d’Avril agrocarburants Diester) 3Mds€ de CA

4.Directeur général de Biogaz du Multien (2 000 000€ de CA)méthanisation

5.Président du conseil d’administration Sofiprotéol (filiale du Groupe Avril) Fondé par le groupe Avril, 9Mds€ de CA. Le 09-01-2024 Sofiprotéol s’associe avec Unigrain (Société d’investissement dans la filière agroalimentaire) 950 M€ CA pour un projet commun : Développeur de terroirs🥴 valorisation des oléagineux et protéagineux

6.Vice-président FOP Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux

7.Dirigeant de SPONDEO

8.Maire depuis 2014

9.Vice-président de la CC du pays de l’Ourcq

Source : Morzhed-Hoch

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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 09:19

 

Petit à petit, les Etats Américains commencent à s'affranchir du poids des oligarques que soutien Washington et l'Etat profond !

 
 
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7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 19:47

"La souveraineté alimentaire Française" qui a été annoncée à grand renfort médiatique n'était déjà qu'un véritable mensonge, puisque l'Europe s'est autorisée avec l'aval des députés à élargir ses pouvoirs, bien au delà du traité de Lisbonne de 2007 qui livre la France à l'Europe malgré le rejet de référendum de 2005 sur l'abandon de leur souveraineté.

Macron devait s'entretenir avec Von der Leyen afin du report du traité Mercosur, report ou annulation, à peine quelques jours pour apprendre que le traité vas finalement se signer !

Autre trahison selon le Monde et une note des renseignements territoriaux la FNSEA a demandé le blocage de l'accès des agriculteurs à Paris/Rungis

 

Un immense foutage de gueule s'il en est ! NON !

 

Henry

 

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Suite à la trahison de la FNSEA, la lutte des vrais agriculteurs français se poursuit.

https://www.lsa-conso.fr/sofiproteol-change-de-nom-et-devient-le-groupe-avril,197344

AccueilLes RésistantsSuite à la trahison de la FNSEA, la lutte des vrais agriculteurs français se poursuit

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7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 19:42

Jacques Martinez

Une question : qui connaît les -excellentes !- relations existant entre ces deux présidents, Emmanuel Macron pour la République Française et Arnaud Rousseau pour la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), tous deux en heureuses et fructueuses amitiés -sonnantes et pas du tout trébuchantes- remontant à l’époque où ils étaient tout nouveaux trentenaires ! Ils se sont connus alors qu’ils n’avaient respectivement que 30 et 33 ans et n’étaient pas encore tout en haut de l’affiche. Mais ils faisaient tout pour y parvenir…

.
Si, comme beaucoup de Français, vous vous posez cette question de bandes dessinées à l’eau de rose « mais comment se sont-ils rencontrés ces deux-là ? », le magazine Marianne -qui n’a pourtant rien d’une BD !- y répond dès le début de l’article signé Marc Endeweld et publié jeudi 1er février :
« Qui connaît les relations passées entre Emmanuel Macron et le groupe agro-industriel Avril regardera d’un autre œil l’attitude de l’exécutif à l’égard du premier syndicat agricole. »
Et que peut bien avoir/à voir avec Arnaud Rousseau ce groupe Avril, à moins que cela ne fût une plaisanterie piscicole ?
Marianne l’explique :
« Pour se faire une idée, il faut remonter aux années Rothschild du chef de l’État. Arnaud Rousseau ne dirige pas seulement la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), il est aussi le patron d’un mastodonte de l’industrie agroalimentaire, le groupe Avril… » Ah, revoilà le poisson ! 
« …le groupe Avril, géant français des huiles et protéines végétales. Opérant dans 19 pays, ce groupe, peu connu du grand public, pèse tout de même 9 milliards d’euros en chiffre d’affaires en 2022, compte 7 300 salariés, et a réalisé 218 millions d’euros de profit la même année, un résultat net en hausse de 45 % ! »
Mais comment Emmanuel s’est-il trouvé à faire la connaissance d’Arnaud ?
« Les deux hommes, précise Marianne, s’étaient rencontrés dans le cadre de la première commission Attali pour « la libération de la croissance française », qui s’était tenue en 2007 sous Sarkozy. »

Ce fut donc là,  sous le double adoubement contre nature « Attali-Sarkozy »,  que le regard de l’un a croisé celui de l’autre ! Et qu’ils se sont alors acoquinés, en tout bien 
-et vraiment n’importe quel bien pourvu qu’il rapporte !- tout honneur ! Là, pour l’honneur, il semble qu’un seul des deux ait eu droit à la légion du même nom.

.
Et lorsque l’on parle de bien, quoi de mieux que la banque Rothschild pour se faire une petite place ? Quoique… une petite place pour un énarque, ce n’est pas à un guichet… c’est à un poste de banquier d’affaires qu’Emmanuel est engagé dans la banque internationale alors que son amitié avec Arnaud se renforce.
Voilà qui est parfait puisque, comme le dévoile Marianne :

« Cette proximité avait permis à celui qui deviendra banquier d’affaires chez Rothschild l’année suivante de faire de Sofiprotéol » (ndlr : Sofiprotéol est la première dénomination du groupe Avril : de sa création à son changement de nom en 2015) 
« un nouveau « compte » de la banque d’affaires. »
Ce que le magazine salue : 
« Un véritable tour de force pour le jeune Macron, la chose n’étant pas aisée dans le milieu parisien de la banque d’affaires. »

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Autre satisfaction « professionnelle » pour Emmanuel :
« En février 2012, Macron décroche le jackpot : pour Sofiprotéol, il finalise au Maroc la prise de contrôle pour 130 millions d’euros de Lesieur Cristal, numéro un de l’huile alimentaire dans le pays qui était possédé par la SNI, la holding royale marocaine. Ce « coup », quelques semaines avant le célèbre deal Pfizer/Nestlé, permettra à Emmanuel Macron de bénéficier d’un confortable bonus… »

Selon les déclarations du jeune énarque à la Haute Autorité pour la transparence de revenus et de patrimoine, il a perçu 2,5 millions d’euros entre 2009 et 2013 soit la bagatelle d’une moyenne de 5 millions par an ! Même pas 500 000 euros par mois, ni même 14 000 euros par jour et donc, tout juste, 570 euros de l’heure, alors, par minute, moins de 10 euros, vous voyez, 10 euros, cela n’a rien d’excessif…

.

Mais on peut tout de même se poser la question : quel besoin a poussé M. Macron à « perdre » autant d’années…
-deux quinquennats soit 10 ans à 5 millions d’euros par an, cela fait tout de même un bon tirage du loto ! 50 millions passés en pertes et (non) profits puisque les émoluments d’un Président sont ridiculement bas aux yeux d’un tel banquier d’affaires ? Serait-ce uniquement pour avoir « l’honneur » d’être chef d’État ? Il faudra se contenter de cette explication honorifique ? 
Le banquier a donc « décroché le jackpot » avec Lesieur-Cristal et Pfizer-Nestlé, cela, tout juste « avant de partir à l’Élysée sous les ordres de François Hollande. »
Ainsi, le 15 mai 2012, après retour à la fonction publique, il accepte -malgré un salaire de misère !- sa nomination au Secrétariat Général de l’Élysée, même pas au poste de titulaire mais de simple adjoint !

Il est difficile de comprendre ce choix de M. Macron de quitter un poste entièrement bétonné en or pur dans une société privée planétaire -où il était mondialement admiré et placé au panthéon !- pour un siège éjectable simplement honorifique dans la fonction publique où il est insulté jusqu’à y être irrespectueusement giflé !-

En revanche, maintenant, nous savons où a pris naissance la rapidité avec laquelle l’ami Arnaud a été reçu en tête-à-tête le 7 septembre dernier par son ami Emmanuel.
Cela alors que couvait la colère des agriculteurs en particulier des Jeunes Agriculteurs. Un tête-à-tête entre amis qui n’a donc pas tué dans l’oeuf cette colère : celle-ci finit par éclater, non par le blocage des autoroutes en janvier mais par des manifestations plus douces et qui, de ce fait, ont été volontairement ignorées par l’État ! Ces manif’ douces consistaient à retourner en octobre des noms de villages dès le mois suivant la réunion en tête-à-tête Emmanuel-Arnaut…
Les autorités ont voulu laisser pourrir la situation. Mais voilà, à croire qu’Arnaud n’a pas mis suffisamment en garde Emmanuel, le mouvement s’est durci et, à cause du laisser-aller des deux amis, ils ont préféré le laissez-passer pour les paysans allant sur les autoroutes… Mais à cause de leur laisser-faire, ils ont, tant M. Macron que M. Rousseau, une responsabilité dans l’origine de l’accident qui a coûté la vie à Alexandra Sonac, éleveuse de 36 ans, et à sa fille Camille, 12 ans, le 23 janvier à un barrage dans l’Ariège !


Cet article de Marianne avait été précédé le 30 janvier, d’un autre à propos, là, de la seule FNSEA sous un titre sans aucune nuance :
« C’est le dernier parti léniniste » : comment la FNSEA a étendu son emprise sur le monde agricole »
Il est, surtout dans un titre, des mots tels que « léninisme » ou « emprise » qui ne sont pas anodins surtout venant d’un organe de presse aussi sérieux que Marianne !
Emmanuel Lévy et Vanessa Ratignier, d’emblée attaquent :
« Agriculteurs, produits et terres, rien n’échappe à la tutelle de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles qui truste le pouvoir. Cogestionnaire des politiques publiques, le syndicat fait la fortune des uns, comme le géant de l’agroalimentaire Avril, et le malheur de beaucoup d’autres. »
Et ce n’est pas tout, ils ajoutent :
« Des résultats dignes d’une république bananière ! Aux dernières élections professionnelles agricoles, en 2019, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA), son allié, ont emporté 97 des 102 chambres d’agriculture françaises. »
Sans oublier « surtout son omniprésence aux postes clés d’un système qui régente tous les aspects de la vie agricole. »

.
À commencer par l’accès direct au gouvernement :
« La FNSEA détient le monopole effectif des négociations depuis la nomination de Jacques Chirac au ministère de l’Agriculture en 1972 souligne le journaliste Gilles Luneau qui a décortiqué des décennies durant le système FNSEA. »
Et Marianne déroule l’historique de la prise de pouvoir par la FNSEA :
« Sitôt nommé, Chirac a intensifié la cogestion, instaurée en 1966, et la FNSEA donne désormais son avis sur tout, y compris le choix du ministre. »
Il y a ceux qui tentent d’aller à son encontre, tel Jean Glavany (1998-2002), ceux qui progressent avec habileté, tel Stéphane Le Foll (2012-2017), ceux qui louvoient, comme Julien Denormandie (2020-2022), et il y a les acquis à la cause, comme Hervé Gaymard (2002-2004) et Bruno Le Maire (2009-2012), ou ceux encore qui entrent manifestement dans le rang, tel Marc Fesneau (depuis 2021). »
Un seul exemple : « Glavany découvre que Chirac a ajouté une prime appelée Hérode à la demande de la branche bovine de la FNSEA dont le président est corrézien. Au Conseil européen suivant, Chirac était resté muet sur des sujets touchant à la Défense et au projet de Constitution mais il avait pris vivement la parole et à trois reprises pour défendre… quoi ? Mais cette prime Hérode ! »

Et Marianne révèle le résumé que le journaliste Gilles Luneau fait de l’emprise de la FNSEA sur l’appareil agricole :
« Ne pas en être, cela induit de nombreuses difficultés pour s’installer, car elle facilite l’accès aux coopératives de prêt de matériel, aux aides des chambres d’agriculture mais aussi aux instances de représentation. Quand on est à la FNSEA, on peut être élu à la Mutualité sociale agricole (MSA), au Crédit agricole, voire devenir maire ou parlementaire ! »
Et de s’en amuser : « C’est le dernier parti léniniste ! »
En effet, « La FNSEA truste les postes de pouvoir et, souvent, flirte avec le mélange des genres. Un exemple ? L’agrocarburant, déjà présent à hauteur de 7 % dans le diesel vendu à la pompe, sera bientôt disponible en version 100 % pour les poids lourds. De quoi conforter la France au premier rang européen des consommateurs et producteurs de mazout issu de l’agriculture. Pourtant, comme le dénonçait la Cour des comptes en 2021, ce carburant est bien « plus favorable aux agro-industries qu’aux agriculteurs ».
« Dénommé « B100 », cet agrocarburant a récemment reçu la bénédiction des pouvoirs publics. Et doublement même : disponible sur le marché courant 2024, il dispose à la fois de la norme Crit’Air 1 et d’une taxation riquiqui, malgré des performances environnementales non significatives. Un véritable coup de maître de la part de l’omnipuissante Fédération qui a arraché ces avantages lors de la négociation sur la hausse des taxes sur le gasoil non routier pour ses adhérents. »
Et Marianne ajoute : « Petit détail qui ne gâche rien : le gagnant toutes catégories confondues de cette stratégie portée à bout de bras par la FNSEA est le groupe Avril. Coopérative de producteurs de la filière oléagineuse et protéagineuse, ce colosse de l’agro-industrie est dirigé par Arnaud Rousseau… qui n’est autre que le grand patron de la FNSEA ! »

Comment voulez-vous qu’Emmanuel refuse le moindre des désirs que lui susurrera son ami Arnaud ?


Jacques MARTINEZ, journaliste 
ancien Chef d’infos de RTL (1967-2001), l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

Source : Resistance Républicaine

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6 février 2024 2 06 /02 /février /2024 11:16

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Après une semaine marquée par les manifestations du secteur agricole et les blocages, la tension a baissé d’un cran ce week-end. Pourtant samedi soir, les agriculteurs ont bloqué temporairement la résidence du Premier ministre et ce dimanche, ils étaient présents au congrès du MR.

 

De nouvelles actions prévues ce lundi

De nouvelles actions menées par des agriculteurs sont attendues lundi. Des blocages seront mis en place à différents emplacements à la frontière française, a indiqué notamment la ville de Furnes (Flandre occidentale). Des perturbations sont à prévoir sur la route.

La police locale de Furnes a été informée de nouvelles actions menées à partir de 07h30. Les tracteurs vont se rassembler dans l’Albert I-laan à Furnes et se déplaceront ensuite en colonne via la E40 jusqu’à la frontière française pour installer un blocage filtrant.

D’autres blocages seront mis en place à Callicanes et Rekkem. La police demande à la population d’éviter la zone dans la mesure du possible et met en garde contre des perturbations à destination et en provenance de la France.

Plusieurs centaines de participants au rassemblement de soutien aux agriculteurs à Hannut

Plusieurs centaines de manifestants, adultes et enfants, ont participé au rassemblement de soutien aux agriculteurs qui a été organisé dimanche après-midi à Hannut, en province de Liège, a constaté sur place l’agence Belga.

Un rassemblement d’enfants et de mini-tracteurs a été organisé dimanche après-midi, sur la grand-place de Hannut, à l’initiative d’un groupe de jeunes parents originaires d’Orp-Jauche, en Brabant wallon.

Appuyée par la section locale de la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA), la manifestation a rassemblé une vingtaine de tracteurs ainsi que des dizaines de modèles réduits conduits par des enfants.

"Nous comptons plusieurs agriculteurs dans notre groupe d’amis et nous avons voulu impliquer nos enfants dans le soutien au secteur. Nous avons choisi d’organiser ce rassemblement dans le centre de Hannut, notre point de ralliement habituel", explique Émilie Hanquin, l’une des mères à l’origine de l’organisation.

Encadré par les équipes de la zone de police locale, le rassemblement s’est déroulé dans une bonne ambiance. Aucun incident n’a été signalé.

De Croo plaide pour un mécanisme de solidarité

Le Premier ministre, Alexander De Croo, a mis dimanche sur la table l’idée d’un mécanisme de solidarité qui compenserait les variations de prix que subissent les agriculteurs.

Des réunions sont prévues la semaine prochaine à la suite des actions menées par les agriculteurs, à propos notamment du prix trop faible qu’ils disent recevoir pour leur production.

"Que l’on fasse du profit, ce n’est pas un problème mais chacun doit pouvoir réaliser un profit décent. En fonction du produit, le profit se trouve soit chez le transformateur, soit dans la distribution", a expliqué M. De Croo sur le plateau de "De Zevende Dag" (VRT).

Le mécanisme de solidarité préconisé par le chef du gouvernement fédéral pourrait prendre la forme d’une assurance à laquelle contribueraient les différents acteurs de la chaîne.

"C’est dans l’intérêt de chacun que nous ayons une agriculture qui survive", a ajouté M. De Croo.

Membre de l’organisation "Boerenforum", Tijs Boelens a reconnu certaines avancées mais, à ses yeux, elles sont trop maigres. Il a plaidé pour la mise sur pied d’une véritable commission des prix qui pourrait imposer des minima.

Si les réunions prévues la semaine prochaine devaient se révéler infructueuses, des actions pourraient reprendre le 12 février, a-t-il averti.

Au congrès du MR

Quelques dizaines d’agriculteurs ont constitué dimanche matin un comité d’accueil, équipé d’engins, pour recevoir dans le calme les militants du MR venus en nombre, au Wex à Marche-en-Famenne, se prononcer sur le programme électoral de leur parti.

Leur présence a retardé le début du congrès, en raison, notamment, du léger ralentissement engendré aux abords du parking de Wallonie Expo où est organisé l’événement.

Les militants de la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA) ont eu l’occasion, à l’entame du congrès, d’exposer leurs revendications aux plus de 1100 militants présents.

Leurs représentants ont rappelé que le monde agricole revendiquait une politique agricole "plus simple et plus juste", une réciprocité des normes dans les traités commerciaux, une réelle réflexion sur les contingentements imposés aux agriculteurs.

Bref, il est temps, à leurs yeux, de redonner aux agriculteurs la place qu’ils méritent dans l’Europe. La FJA a également répété que ceux-ci se battaient pour le modèle d’agriculture à taille humaine caractéristique du territoire wallon et belge et pour une diminution de "la paperasse".

"Votre combat et vos revendications sont les nôtres, les revenus et une meilleure considération sont les nôtres… Cet amour pour le métier de la terre, tout cela est chevillé au plus profond de nos convictions. Nous resterons avec vous sur le chemin", a déclaré, lors de son propos d’ouverture du congrès, le ministre wallon de l’Agriculture Willy Borsus (MR), régional de cette étape de campagne du MR.

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 19:10

Il n'y a aucun report ou annulation des accords Mercosur !

Attal paie 670 millions de rançon pour éviter le siège de Paris
 
 

Nous avons évoqué hier la “sortie de crise” négociée par Gabriel Attal avec la FNSEA et imposée sans ménagement à la Coordination Rurale après plusieurs dizaines de gardes à vues. Si la situation est encore incertaine sur le terrain (et spécialement dans les provinces), une certitude se dégage : le Premier Ministre a sorti 400 millions € des caisses de l’Etat pour éviter le siège de Paris par les tracteurs. C’est le retour du “quoiqu’il en coûte” que Macron avait promis d’arrêter après en avoir abusé pour assurer sa réélection.
 

Alors que certains barrages subsistent et que la Confédération paysanne annonce son intention d’entrer “dans la danse” des barrages la semaine prochaine, l’addition est déjà salée pour le contribuable en matière agricole. L’éloignement des tracteurs de Rungis, puisqu’il s’agit bien de ce sujet, a obligé Gabriel Attal à mettre beaucoup d’argent sur la table : Bercy avance 215 millions pour rembourser le premier semestre de taxe sur le gazole non routier adoptée en loi de finances 2024 mais finalement supprimée pour calmer la colère. A long terme, cette mesure pourrait coûter très cher.
 
  • La semaine dernière, Attal avait annoncé par ailleurs 50 millions pour la filière bio
  • le gouvernement devrait aussi rapidement verser 50 millions aux agriculteurs du Sud-Ouest touchés par la maladie hémorragique épizootique
  • le fonds d’urgence des viticulteurs est porté à 80 millions €, soit 60 millions supplémentaires
  • les éleveurs de bovins bénéficieront d’une exonération de plus-value de 150 millions €
  • un plan d’arrachage de vignes est par ailleurs promis pour une somme globale de 150 millions € sur deux ans
Bref, la planche à billets va fonctionner pour ramener l’ordre. C’est le prix à payer pour une gouvernance nombriliste et verticale de la caste mondialisée.

Pour l’instant, toutefois, la situation est incertaine sur le terrain. Insistons sur ce point. 
 
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