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29 novembre 2015 7 29 /11 /novembre /2015 17:44
On ne saurait définir la société Française ou son histoire à partir de la Révolution.

Quiconque arrive depuis des siècles en France se voit absorbé plus ou moins lentement par ce caractère si particulier. N'est on pas véritablement Français lorsque l'on devient râleur, (comme les grognards de Napoléon) ç'est déjà l'un des traits, l'autre est la tare de la division déjà décrite dans la guerre des Gaules de Jules César et autres auteurs anciens.

Dans d'autres traits il y a comme une sorte de rémanence d'attitudes notamment d'action et réactions plus ou moins acquises :

- la centralisation, c'est l'un des points tout a fait signifiant de l'histoire Française (ç'est le premier occidental)

- la décentralisation ou la délégation de pouvoirs centraux par des vassaux, des féodaux d'abord temporaire,

- l'aristocratisation des vassaux, ç'est à dire la transformation d'un statut temporaire en un statut permanent, puis transmissible dans une même famille, plus ou moins interchangeable en fonction des voies offertes dans la société.

- la reprise du pouvoir central par l'un des vassaux, ce qui inclus auparavant des guerres intestines de coteries et de clans.

- la dette (maladie congénitale Française depuis des siècles (Henri IV épouse Marie de Médicis pour éponger les dettes de la France auprès de la banque des Médicis en 1600) bien avant Philippe IV le bel (vers 1300 fait rajouter du plomb dans la monnaie d'argent)

- les impossibles réformes autre maladie héréditaire

- les révoltes a plus ou moins grandes dimensions, voire de renversements la plupart du temps dus aux augmentations de taxes, impôts dont l'origine est la dette puis retour à la case départ.

Avant le XVIIIème siècle, le changement de pouvoir du point de vue dynastique se fait par coup d'état des grands vassaux ayant recueillis l'accord des autres grands vassaux via les distributions de nouveaux privilèges et prébendes,

A la fin du XVIIIème le cercle dynastique est brisé pour une démocratisation des élites, ou du moins l'accessibilité à ces élites.

La Dette :

LEGAY Marie-Laure
- La banqueroute de l’État royal : la gestion des finances publiques de Colbert à la Révolution française
Paris : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2011, 323 P. Collection En temps et lieux ; 26 ISBN 978-2-7132-2292-4

« Les interrogations actuelles sur le fonctionnement de l’État, dont les impératifs de gestion semblent reléguer au second plan le projet politique, inviteront peut-être le lecteur à faire le détour par l’histoire. Il existe en effet des précédents fameux au cours desquels l’opinion publique a mis en cause tout à la fois l’emballement de la dette, les intermédiaires financiers et jusqu’aux outils de gestion adoptés, pour solliciter des gouvernants une refonte générale de l’organisation financière qui, au vue de tous, prenait la société en otage »(M-L Legay)

"On vit après la mort de Louis XIII, qui ne survécut guère à son ministre, que les grands seigneurs n'avaient point plié sous l'obéissance : c'est Henri IV qui a commencé cet ouvrage, c'est Louis XIV qui l'a fini. Au reste, je ne sais si d'avoir attiré les grands seigneurs à la cour est vraiment un si grand bien pour le Roi et pour le royaume : le revenu des terres, qui devrait circuler dans les provinces, vient se perdre dans le gouffre de la capitale ; la multiplication des courtisans multiplie aussi les intrigues, embarrasse et fatigue les ministres, et multiplie aux dépens du trésor royal, et par conséquent du peuple, les inobéissances, les exemptions de toute espèce, les grades, les distinctions et les grâces. »
Sources : Mémoires du Cardinal de Bernis - éditions du Mercure de France (1986) p. 145

La cour sous Louis XIV :

"Ses ministres, ses généraux, ses courtisans s'aperçurent, bientôt après qu'il fut le maître, de son faible plutôt que de son goût pour la gloire. Ils le louèrent à l'envie et le gâtèrent. Les louanges, disons mieux, la flatterie lui plaisait à tel point, que les plus grossières étaient bien reçues, les plus basses encore mieux savourées..."

"Les fêtes fréquentes, les promenades particulières à Versailles, les voyages furent des moyens que le roi saisit pour distinguer et pour mortifier en nommant les personnes qui à chaque fois en devaient être, et pour tenir chacun assidu et attentif à lui plaire..."
Sources : Mémoires du Duc de Saint Simon - année 1715 - (1675-1755)

Ainsi l'on voit les prébendes, les privilèges les revenus, les émargements au trésor royal se multiplier en fonction de la richesse du pays et de ce que le pouvoir à besoin d'assurer sa position par une clientèle, des zélateurs.

Rapidement l'esprit de cour s'installe et l'art de plaire est porté à son zénith. le Budget vient a décroitre en fonction des dépenses, des subsides des façons dispendieuses de gestion, des octrois plus ou moins justifiés, de ces faits les privilèges s'amenuisent et les guerres de clans se ravivent tels des incendies que nulle eaux ne pourraient éteindre
Tant est si bien que ces clans à force de roueries et cabales en viennent a alterner au pouvoir sans vraiment pouvoir se résoudre a abandonner un instant ne serait ce qu'une once de privilèges.
il ne reste qu'une solution : la levée d'impôts.

Toute tentative désespérée de réforme s'avère impossible parce que trop tardive les clans bloquent la situation et s'y opposent, dès lors le pire est a craindre.

Parfois le climat s'en mêle :

le 8 juin 1783 le l'éruption du volcan islandais Laki accélère le processus de détérioration générale par le climat

les années 1787 1788 :

1787 1788 1789 Inondations, sécheresse, grêle, ouragans, grand froid,

1787 : en Automne la pluie tombe sans discontinuer sur la plupart des régions de France, les semailles pourrissent, on a peine a réensemencer les terres,

1788 : orages, grêle et sécheresse réduisent à néant la récolte du blé,

1788 -1789 : un Hivers d'une froidure sans pareille
Notons quelques minimales : moins 37 à Belfort, - 31 en Alsace, - 26 en Lorraine, -25 en Touraine, -24 en Bourgogne et dans le Jura, -23 dans les Ardennes, en Picardie, la vallée de la Saône et Orléans, -22 à Paris, Lyon, Rouen, Alençon, en Vendée... Le Midi est également touché avec - 18 dans la Drôme, -16 à Bordeaux, -15 à Pau, -14 à Toulouse, -13 à Marseille...
La capitale connaît 86 jours de gelée nécessitant un approvisionnement en bois de chauffage largement insuffisant.

en 1789 le pain est hors de prix.

Dans ce rappel du passé la préoccupation des évènements climatiques semble prémonitoire. Serait ce de l'extralucidité faute de mieux

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 17:51

La banqueroute de l'Etat royal. La gestion des finances publiques de Colbert à la Révolution française, Marie-Laure Legay,  Paris, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 2011, 324 p. [ISBN : 978-2-7132-2292-4

 

Marie-Laure Legay Pr. en Histoire moderne, Université Lille 3

 

 

 

 

Démonstration sans anachronisme, du vacillement de la monarchie dû à l'obsolescence de l'organisation de l'Etat, mais aussi des finances publiques. Un déclin par le manque de contrôle de l'administration sur elle même, ""Il est possible, écrit l'auteur, qu'en tout premier lieu il ait été aveuglé par sa propre "science" administrative."

 

L'affairisme  noté par les contemporains met en exergue un "clientèlisme" par lequel toute réforme est impossible, tant est si bien que le Ministre des Finances s'agite souvent pour payer des dépenses inutiles. L'opinion s'émeut et s'interroge donc sur les atermoiements consécutifs à l'emballement du déficit, des intermédiaires financiers mais surtout des mesures adoptées pour regler cette crise, qui semble les prendre en otage.

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 06:42

Existe t il une propagande politique par la communication, les mots, les sens, les inversions des sens...  Eric Hazan, l'interviewé est également parfois contesté, mais il donne ici un bon résumé de cette structuration plutôt ce formatage...

 

Il nomme ceci la " la Lingua Quintae Respublicae"  ou la propagande au quotidien, "La langue de la Vème République", une interview non sans humour, parfois grinçant....

 

 

 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 17:01

Pluie noire (黒い雨, Kuroi ame) est un film japonais de Shohei Imamura, sorti en 1989. Il s'inspire du roman éponyme de Masuji Ibuse.

 

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 13:48
Pour informations sur la catastrophe ayant touchée la Vendée et la Charente Maritime,
veuillez regarder attentivement cette ancienne carte du Poitou, avant l'assèchement du Marais Poitevin, ici vous verrez que la ville de Niort est un port à 60 kms à l'intérieur des terres :
http://www.henrydarthenay.com/2-categorie-1025...6654.html
Aliénor d'Aquitaine vers 1200 décidait d'un creusement d'un canal entre Niort et Saint Maixent soit 25 kms, ensuite Niort est dégagé en canal pour en faire un port qui commerce avec l'Angleterre puisque Niort dépend du royaume Anglo-Normand des Plantagenêts. Le golfe Pictave est nommé depuis l'antiquité le Lac des deux Corbeaux.

C'est vers 1217 que la coalition des cinq abbayes les plus riches du Bas Poitou commencent l'assèchement du Marais par le canal des cinq abbés (abbayes de Saint Michel en L'Herm, Neuil sur l'Autize, l'Absie, Maillezais et l'abbaye royale de Saint Maixent),

En 1589 Henry IV demande au Hollandais Hunfroy Bradley de commencer la politique d'assèchement par les digues et autres techniques propres aux polders de Hollande.

en 1607 Sully fait par décret annoblir les colons Hollandais maistres d'ouvrage ainsi que la naturalisation, l'exemption des impots et tailles pendant 20 ans, la dixme pendant dix ans.

Ainsi il est gagné sur la mer la surface que nous retrouvon actuellement  dès 1647.

En ce sens je vous propose d'aller voir ce site qui est assez explicite techniquement
http://maraispoitevin.evail.free.fr/marais/histoire_marais.html

Napoléon III fait creuser par ordonnance un canal d'assèchement pour parfaire le tout.
Il fait également assècher et boiser la partie que nous nommons aujourd'hui les landes.

Napoléon Ier fait construire La Roche sur Yon.

L'assèchement des Marais du Nord de la France, Belgique, Hollande est pratiqué historiquement sous dépendance directe de l'Etat, Les Landes, mais aussi la Camargue.
Alors ou en est on d'une politique d'incurie sur ces entretiens, et sur le défaussement de l'Etat sur ses responsabilités qui sont de maintenir le domaine Français au mieux de ce qu'il avait été de part le passé.
L'Etat pense se déroger à ses devoirs en ouvrant le débat au public sur le financement très lourd de l'entretien, soit des digues, le creusement des canaux, la remise en fonction de l'espace agricole maraichin naturel (tel qu'il était au XIXème), car la suppression des canaux sur les cultures de la zone du Marais sec Poitevin est une recréation de zone à marais de nature maritime.
Regardez bien cette carte, elle est le passé, elle a été transformée par la volonté d'une suite d'hommes d'Etats et de coalitions, et voyez Y l'avenir.

Si l'Histoire doit servir, qu'elle serve à modifier les erreurs du passé et parfaire les oeuvres qui ont contribuées à maintenir l'unité durant plus de Mil ans, sinon les sauvegarder, ces décisions sont dans la mesure de l'Etat, et de son unique compétence pour ce qui est de l'aménagement des territoires. comme cela à toujours été,

J'ai beaucoup de peine, mais surtout de colère vis à vis de ce ramassis qui prétend nous faire le chapître.....

Il va également de soit, que l'Etat se désengage pour laisser à la base des partis et de certains représentants peu scrupuleux le soin de revevoir des gracieucetés immobilières, fermant ainsi les yeux opérations de leur maîtres de grandes villes qui en font autant. Alors pourquoi s'arracherait t on les grandes cités, sinon par charité démocratique.
La multiplicité des organismes d'études ou de controles dilue la responsabilité, si bien qu'a la fin beaucoup sont arrosés, mais personne n'est responsable!!!! Quelle étrange situation que de voir les multiples malheurs s'attarder sur la France depuis plus de trente ans, sans qu'aucune solution ne soit trouvée, et qu'aucun n'en soit l'auteur ou les auteurs. Espérons encore qu'une commission ou une étude d'enterrement ne viendra pas couler le navire qui prend déjà eaux de toutes part et pourtant les français écopent, et écopent encore!!!!

A t on vu pires calamités que les calamiteux!!!!

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 07:17




Les crises économiques obligent certains citoyens romains à être réduits en esclavage pour dettes, mais le fait devînt si outrageant que le Sénat dût intervenir sous la pression et l'émotion populaire des citoyens ; évènemement relaté par Tacite au travers de l'épisode qui suit :


Histoire du Droit :


 TITE-LIVE, VIII, 28, 1-9

Période républicaine
Des XII Tables à la fin de la République
 

Lex Poetelia Papiria (326 ap J.) (par Appius Claudius Caecus est un homme d'État et auteur romain qui fut censeur en 312 av. J.-C., consul en 307 et 296 av. J.-C. ; c'est le premier écrivain latin connu. Dès -312, il passe pour pythagoricien)


Suppression de l'esclavage pour dettes


Eo anno plebi Romanae velut aliud initium libertatis factum est quod necti desierunt ; mutatum autem ius ob unius feneratoris simul libidinem, simul crudelitatem insignem. L. Papirius is fuit, cui cum se C. Publilius ob aes alienum paternum nexum dedisset, quae aetas formaque misericordiam elicere poterant, ad libidinem et contumeliam animum accenderunt.   (Ut) florem aetatis eius fructum adventicium crediti ratus, primo perlicere adulescentem sermone incesto est conatus ; dein, postquam aspernabantur flagitium aures, minis territare atque identidem admonere fortunae ; postremo, cum ingenuitatis magis quam praesentis condicionis memorem videret, nudari iubet verberaque adferri. Quibus laceratus iuvenis cum se in publicum proripuisset, libidinem crudelitatemque conquerens feneratoris, ingens vis hominum cum aetatis miseratione atque indignitate iniuriae accensa, tum suae condiciones liberumque suorum respectu, in forum atque inde agmine facto ad curiam concurrit; et cum consules tumultu repentino coacti senatum vocarent, introeuntibus in curiam patribus laceratum iuvenis tergum procumbentes ad singulorum pedes ostentabant. Victum eo die ob impotentem iniuriam unius ingens vinculum fidei iussique consules ferre ad populum ne quis, nisi qui noxam meruisset, donec poenam lueret, in compedibus aut in nervo teneretur ; pecuniae creditae bona debitoris, non corpus obnoxium esset. Ita nexi soluti, cautumque in posterum ne necterentur.

Eo anno plebi Romanae velut aliud initium libertatis factum est quod necti desierunt ; mutatum autem ius ob unius feneratoris simul libidinem, simul crudelitatem insignem. L. Papirius is fuit, cui cum se C. Publilius ob aes alienum paternum nexum dedisset, quae aetas formaque misericordiam elicere poterant, ad libidinem et contumeliam animum accenderunt.   (Ut) florem aetatis eius fructum adventicium crediti ratus, primo perlicere adulescentem sermone incesto est conatus ; dein, postquam aspernabantur flagitium aures, minis territare atque identidem admonere fortunae ; postremo, cum ingenuitatis magis quam praesentis condicionis memorem videret, nudari iubet verberaque adferri. Quibus laceratus iuvenis cum se in publicum proripuisset, libidinem crudelitatemque conquerens feneratoris, ingens vis hominum cum aetatis miseratione atque indignitate iniuriae accensa, tum suae condicionis liberumque suorum respectu, in forum atque inde agmine facto ad curiam concurrit; et cum consules tumultu repentino coacti senatum vocarent, introeuntibus in curiam patribus laceratum iuvenis tergum procumbentes ad singulorum pedes ostentabant. Victum eo die ob impotentem iniuriam unius ingens vinculum fidei iussique consules ferre ad populum ne quis, nisi qui noxam meruisset, donec poenam lueret, in compedibus aut in nervo teneretur ; pecuniae creditae bona debitoris, non corpus obnoxium esset. Ita nexi soluti, cautumque in posterum ne necterentur. 

Cette année-là fut pour la plèbe romaine comme le début d'une ère nouvelle de liberté grâce à la disparition des esclaves pour dettes ; le droit fut modifié à cause à la fois de la passion et de la cruauté extraordinaire d'un unique créancier. Il s'agit de ce L. Papirius à qui C. Publilius avait livré sa propre personne en gage en raison des dettes de son père : la jeunesse et la beauté du garçon, qui auraient pu susciter sa pitié, ne firent qu'enflammer en son coeur un désir honteux. Ayant pensé que le jeune homme, en pleine fleur de l'âge, constituait un bénéfice inattendu de sa créance, il chercha tout d'abord à le séduire par des propos indécents; puis, comme l'adolescent repoussait cet outrage, il l'effraya par des menaces et, à diverses reprises, se mit à lui rappeler son sort ; enfin, voyant qu'il se rappelait davantage sa condition d'homme libre que sa situation présente, il le fit dépouiller de ses vêtements et ordonna d'apporter des verges.
Déchiré par ces verges, le jeune homme se précipita dehors, accusant à grands cris la passion et la cruauté de son créancier. Une foule de gens, qu'enflammaient non seulement la compassion pour son jeune âge et le traitement odieux et indigne dont il avait été l'objet, mais aussi la considération de leur propre condition et de celle de leurs enfants, accourent en masse au forum et de là, en rangs serrés, se dirigent vers la Curie. Les consuls, forcés par cette agitation soudaine, convoquent le Sénat et, à l'entrée des sénateurs dans la Curie, on leur montre avec insistance, en se jetant aux pieds de chacun d'eux, le dos lacéré du jeune homme. On rompit ce jour-là, en raison de l'outrage immodéré d'un seul homme un lien puissant du crédit, et les consuls reçurent l'ordre de proposer au peuple que nul, mis à part les criminels pendant la durée de leur peine, ne pourrait être maintenu dans les fers ou en prison. Une dette ne serait cautionnée que par les biens du débiteur, non par sa personne. C'est ainsi que furent délivrés les esclaves pour dettes, et l'on veilla pour l'avenir à ce qu'il n'y en eût plus d'autres.

 



Il en était de même à Athènes, c'est Solon (-640 à - 558 av. J.C.)qui met un terme à cet asservissement par la dette, conséquence de la ruine économique :

- Aristote -
 

PREMIÈRE PARTIE  - HISTOIRE DE LA CONSTITUTION D'ATHÈNES 
 

CHAPITRE IV - II. - ÉPOQUE DE DRACON - Constitution de Dracon

-
Mais, comme on l'a dit, les pauvres étaient soumis à la contrainte par corps pour dettes, et la terre était toujours entre les mains d'un petit nombre d'hommes.



CHAPITRE VI - SOLON : Réformes sociales. - Abolition des dettes.

Devenu maître du pouvoir, Solon affranchit le peuple, en défendant que dans le présent et à l'avenir la personne du débiteur servît de gage. Il donna des lois et abolit toutes les dettes, tant privées que publiques. C'est la réforme qu'on appelle la délivrance du fardeau (seis‹xyeia), par allusion à la charge qu'ils avaient comme rejetée de leurs épaules.

On a essayé d'attaquer Solon à ce sujet. Au moment en effet où il projetait l'abolition des dettes, il lui arriva d'en parler à l'avance à quelques-uns des nobles, et ses amis, selon la version des démocrates, firent, à l'encontre de ses projets, une manœuvre, dont il aurait aussi profité, ajoutent ceux qui le veulent calomnier. Ils s'entendirent pour emprunter de l'argent et acheter beaucoup de terre, et l'abolition des dettes survenant presque aussitôt, ils firent fortune. Ce fut, dit-on, l'origine de ces fortunes que dans la suite on fit remonter à une si haute antiquité. Mais la version des démocrates est plus plausible ; l'autre n'a pas la vraisemblance pour elle : comment un homme, qui fut si modéré et si attaché aux intérêts publics que, pouvant tourner les lois à son profit et établir sa tyrannie dans la ville, il s'attira plutôt la haine de l'un et de l'autre parti, mettant l'honneur et le salut de la cité au-des­sus de ses propres intérêts, se serait-il sali à d'aussi petites et aussi indignes opérations ? Et ce n'est pas le pouvoir qui lui manqua et c'est bien lui qui porta remède au mauvais état des affaires : lui-même l'a rappelé souvent dans ses vers et tous les auteurs sont d'accord sur ce point. Il faut donc regarder comme mensongère une telle accusation


CHAPITRE XII -

SOLON -Témoignages de Solon lui-même sur ses réformes.

Voici ce qu'il dit aussi sur la misère des pauvres, serfs hier et maintenant libres, grâce à l'abolition des dettes :


"J'ai mis fin aux maux dont souffrait le peuple... Et pourquoi? Je la prends à témoin devant le tribunal du temps, la mère, très grande et très bonne, des divinités de l'Olympe, la Terre noire dont jadis j'arrachai les bornes qui se dressaient partout à sa surface : auparavant esclave, la voilà libre aujourd'hui. Ils sont nombreux, ceux que j'ai ramenés à Athènes, dans la patrie fondée par les Dieux : beaucoup avaient été vendus, les uns justement, les autres injustement ; ceux-là, réduits à l'exil par la dure nécessité, ne parlaient plus la langue attique, errants qu'ils étaient de tous côtés; - d'autres, ici même, subissaient un joug humiliant et tremblaient devant la violence de leurs maîtres; tous je les ai rendus libres. Voilà ce que j'ai fait par la force de la loi, en alliant la violence et la justice, et j'ai tenu jusqu'au haut mes promesses. J'ai donné des lois pour le bon comme pour le méchant, et elles assuraient à chacun une droite justice. Un autre eût-il pris en main, comme moi, l'aiguillon, un homme malveillant et avide, il n'eût pas contenu le peuple. Car si j'avais voulu faire ce qui plaisait alors à l'un des partis, puis ce que voulait l'autre, cette ville fût devenue veuve de bien des citoyens. Voilà pourquoi, résistant de part et d'autre, je me suis, trouvé cerné comme un loup par une meute de chiens."


Et encore ripostant par un reproche aux blâmes qui vinrent plus tard des deux côtés :


"Au peuple, puisqu'il lui faut une brutale franchise, je dirai que les biens qu'il possède aujourd'hui, il ne les a même pas vus en rêve, les yeux fermés... Quant aux grands, plus redoutables par leur force, ils devraient me louer et me traiter comme leur ami. Si en effet quelque autre

, dit-il, avait eu ce même honneur que moi, il n'aurait pas contenu le peuple, et ne l'eût pas apaisé, avant d'avoir battu le lait pour en enlever la crème. Mais moi, placé au milieu, ainsi qu'entre deux armées en bataille, je me suis tenu comme une borne infranchissable"

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 12:29


Une citation d'une déclaration des Corinthiens à l'encontre de ses alliés Péloponnésiens dont Sparte entre autre "Il serait impardonnable que la richesse vous fit perdre les avantages que la pauvreté vous avait fait acquérir" 
 
les armées romaines recrutaient dans le fond extérieur à l'empire, l'armée se compte sous ce chiffre approximatif soit 350 000 soldats représentent 0,85% de la population libre et entre 3 et 4% des citoyens, tablons cela à la population européenne et voyons le différentiel. on est très largement au dessous du compte, sans compter que c'est également une armée de métier.
C'est sous Hadrien que les numéri sont adoptés pour pallier au déficit ( unités militaires) sous commandement indigène, avec conservation de leur culte et langue.
outre les légions les pérégrins des auxiliaires obtiennent la citoyenneté romaine au bout de 25 ans de service.
On est à peu près au maximum de l'expansion sous Marc Aurèle. Cela exige donc un effort constant de l'empire pour protéger ses frontières d'ou la locution latine "Si vis para bellum".- si tu veux la paix prépare la guerre.

En outre on peut constater comme durant le conflit des guerres du Péloponnése qui se déroula entre les alliés de Sparte et Athènes et sa confédération panhéllénique (de - 431 à - 404 av J.C.) que c'est la richesse économique qui prima.
Au final, si Athènes détenait la puissance et le controle maritime, ainsi que des fonds considérables pour construire sa flotte, elle ne pouvait se mesurer a Sparte et ses alliés sur terre, l'éternisation du conflit va éprouver très sensiblement l'économie des deux belligérants, Sparte ne vaincra qu'avec l'aide des fonds Perses. Thucydide le souligne justement. La guerre entre héllénes est un désastre qui anéantit à jamais tout espoir de visée expansionniste sur l'Italie, la Sicile par exemple, le sort en eut été autre si les occasions de négocier habilement la paix et l'union entre les peuples héllénes.

On peut considérer également, mais sans regret aucun le financement de la guerre d'Indépendance des Etats Unis d'Amérique par Louis XVI à un moment ou la fragilité économique française est a son zénith. Si cette guerre est une véritable projection stratégique qui contre l'impérium anglais et conforte ainsi les positions Françaises sur le plan international, elle n'en demeure pas moins une position suicidaire du point de vue économique, son financement accroit considérablement le déficit national et de ce fait met terme au régime pluriséculaire qui gouverne au destinée de la Nation. Cette action compromet les avancées sociales telle que l'Edit de Versailles (abrogeant dans les grandes lignes la Révocation de l'Edit de Nantes) qui réunit a nouveau les Français.

On peut également s'accorder sur le point des erreurs stratégiques telles que la Ligne Maginot, et les l'abandon du renouvellement du matériel militaire avant la seconde guerre mondiale alors que les Etats extérieurs continuaient a augmenter leur budget aux armées, utilisant toutes les avancées technologiques. Au final il est donc question d'apprécier un sujet sous un biais uniquement et exclusivement pragmatique ou la démagogie ou le jeu inconsidéré des alliances peut anéantir ou hypothéquer toute issue à venir. Il ne s'agit  pas évidemment de faire l'apologie de Mars mais de considérer la fin en toutes choses.

Si nous devions assister à ce jeu inconsidéré et inconséquent du positionnement des blocs, la Nation dans son ensemble devra assumer les choix de quelques uns étant donné qu'il ne sera plus proposé sur le plan de la politique international d'alternative qu'au conflit, la voie de temporisation qui a été privilégiée par nos prédécesseurs dans une vision juste et équilibrée dans un premier temps par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer à l'encontre des visées bellicistes de la guerre froide sera purement et simplement effacée. La voix de la France ne sera plus celle de l'issue salvatrice de la paix mais celle de la déchéance de l'espoir qu'elle a été et est capable d'incarner pour les hommes de bonne volonté, qui seuls sont capables de faire passer l'intérêt de leur peuples avant celui des priorités fallacieuses et démagogiques capables d'entrainer des conflits dont chacun connait l'issue.

Alcibiade (stratége grec) meurt assassiné en Phrygie sous l'instigation de Lysandre (Sparte) en 404, le grand Périclès meurt en - 429 d'une épidémie de Peste a Athènes. Toute l'aristocratie athénienne succombe en majeure partie au combat, la population civile est anéantie par les deux pestes d'Athènes.

A ce jour vous avez consultés 10 860 pages de ce site. Merci à vous.
Bien cordialement

Henry

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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 14:45

 


Assemblée Nationale le 9 Juillet 1849 (soit environ 2 ans avant le coup d'Etat du 2 décembre 1851 par le Prince Président Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur des Français le 2 décembre 1852) La révolte sera mâtée dès les premiers jours, 32 départements mis en "Etat de siège", 26 000 personnes sont arrêtées, 15 000 sont condamnés dont 9 530 déportées en Algérie, 239 au bagne de Cayenne. 80 députés sont bannis).

V. H. : "Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.

Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli.

La misère, messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu’où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?

Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour couvertures, j’ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de  fumier des villes, où des créatures s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver.

Voilà un fait. En voulez-vous d’autres ? Ces jours-ci, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l’on a constaté, après sa mort, qu’il n’avait pas mangé depuis six jours.

Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour  base l’ordre moral consolidé !"


M. Poujoulat interrompt Victor Hugo - "C'est une erreur profonde!!!"  Ce à quoi Benoît d'Asy et le groupe néo-Bonapartiste applaudissent et de rajouter qu'elle était impossible à faire disparaître.

réponse de M. VICTOR HUGO.- "Que ceux qui ont ainsi parlé se nomment eux-mêmes, c'est leur affaire. Qu'ils aient à la tribune le courage de leurs opinions de couloirs et de commissions. Quant à moi, ce n'est pas mon rôle de révéler des noms qui se cachent. Les idées se montrent, je combats les idées; quand les hommes se montreront, je combattrai les hommes. ( Agitation. ) Messieurs, vous le savez, les choses qu'on ne dit pas tout haut sont souvent celles qui font le plus de mal. Ici les paroles publiques sont pour la foule, les paroles secrètes sont pour le vote. Eh bien, je ne veux pas, moi, de paroles secrètes quand il s'agit de l'avenir du peuple et des lois de mon pays. Les paroles secrètes, je les dévoile; les influences cachées, je les démasque; c'est mon devoir. ( L'agitation redouble. ) Je continue donc. Ceux qui parlaient ainsi ajoutaient que «faire espérer au peuple un surcroit de bien-être et une diminution de malaise, c'est promettre l'impossible; qu'il n'y a rien à faire, en un mot, que ce qui a déjà été fait par tous les gouvernements dans toutes les circonstances semblables; que tout le reste est déclamation et chimère, et que la répression suffit pour le présent et la compression pour l'avenir». ( Violents murmures.-De nombreuses interpellations sont adressées à l'orateur par des membres de la droite et du centre, parmi lesquels nous remarquons MM. Denis Benoist et de Dampierre. )

Je suis heureux, messieurs, que mes paroles aient fait éclater une telle unanimité de protestations."

Donc un discours visionnaire, -  le coup d'Etat du "Prince-Président" sera validé par un plébiscite sur le projet des Réformes par le corps électoral par 7 481 000 de « oui » face à 647 000 « non ». Seuls les bulletins Oui étaient imprimés, les Non devaient être écrits à la main ; et l'on donnait le bulletin au président du bureau de vote qui le glissait lui-même dans l’urne -
Après avoir fait valider son coup d'Etat par le peuple Français a une majorité écrasante avec la méthode adéquate, il fait nommer Maréchaux de France les généraux Vaillant et Harispe  le 11 décembre ; s'assurant ainsi l'armée en cas de faillite du système.

Au-delà du rôle littéraire de l'homme, Hugo s'écarte de la prouesse littéraire pour s'ériger en guetteur des Institutions que tous savent en péril, de mémoire d'hommes du XIXème on a encore le goût amer des guerres et du châtiment public, on se souvient encore de la gloire du passé et l'on voit les vestiges qu'elle auréole encore, même si les humains se déchirent ils essaient encore de s'apprécier en non se mortifier en industrie de mort. Une page se tourne, un siècle d'apprentissage et d'espoir, un siècle ou la théorie est subalterne a  l'expérimentation et ou l'on sait reconnaitre les vagissements de nouveaux césars, ceux qui voudraient un destin et qui enchainent les peuples dans les fers de la fatalité,  forges du festin de feu de la grande guerre, exterminatrices du sentiment d'humanité universelle. Un siècle naîtra dans les flammes pour y consumer l'esprit des siècles, de la lumière. Quel est notre part d'héritage, celle qui nous éléve ou celle qui nous abaisse, celle qui affranchit ou celle qui entrave.... vous êtes toujours libre!!!! 
Ne nous croyons pas a l'écart chacun des turbulences du siècle qui nait, il saura nous rappeller et nous assigner a nos devoirs propres. L'accélération des hommes fait machiner tous les évènements de l'Histoire en un temps unique, le notre, dont nul ne pourra s' exonérer quel qu'il fût. Il n'y aura d'avenir sans conjugaison des hommes et des idées dans une projection future unanime. Il est étonnant que chacun se plaigne dans des manières de contritions flagellatoires de la ruine qui frappe a nos portes, autant laisser le malheur pénétrer nos murs, l'exhorter à nous frapper. Un pays des lumières n'en appelle qu'a ce qu'il a de meilleur, ce qui l'éléve. Clovis en son temps fit de Lutèce sa capitale, Alexandre fit d'Alexandrie le phare du monde antique, chacun su qu'une nouvelle ère commençait au travers des nouvelles cités, une nouvelle cité capitale ouverte au monde et qui est le monde, non celui du musée des idées et des touristes mais des réalisations futures!!!!! Et dire que l'on se meurt de n'avoir plus rien à penser, plus rien a espèrer, tout à craindre et rien à bâtir, enfin du moins voudrait on nous le faire croire que l'on ne s'y prendrait pas mieux. Nous valons bien mieux que ce mauvais miroir non!!!

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 09:53

louis-XVI-et-ses-ministres.jpgTurgot est nommé au Ministère de la Marine en juillet 1774, l'un des postes les plus considérable de l'époque, car il s'agit de la construction des bâtiment de guerre du royaume. Le roi le nomme aux Finances le 24 Août.

Son prédecesseur l'Abbé Terray avait mis en exergue dans son compte rendu général de politique financière la nécessité  "de soulager les peuples d'une partie des impositions qui les accablent", tout en considérant qu'il était impossible de faire face au déficit par des moyens traditionnels.

Turgot lors de son accession au Ministère veut signifier la fin de procédés douteux en période de crise économique, de ce fait il renonce aux dons faits par les fermiers généraux à l'arrivée d'un nouveau Controleur Général des Finances, à ses indemnités d'installations et en diminuant ses propres appointements.

Le Trésor est au plus mal, la dette que nous nommerions "dette de l'Etat" est équivalente à 10 années de rentrées fiscales et l'Etat rembourse annuellement 120 millions de livres soit 1/3 du budget. Une réforme des impôts est nécessaire et pour la première fois on entend parler de la création d'un impôt sur le revenu.

Le 11 septembre 1774, Turgot réforme la Ferme Générale chargée de recueillir les impôts, mais surtout la nomination des Fermiers, et certaines pratiques incomptabibles avec un politique de restriction, le 13 un édit établit la libre circulation des grains, il réorganise les poudres et la messagerie. en 1775 il fait abattre du bétail pour éviter une contagion vétérinaire et encourage à faire importer des espèces étrangères. Le programme d'abaissement des octrois " taxes à l'entrée de villes" se termine, alors que dans le même temps la corvée royale est substituée par des taxes sur les  propriétaires, cette même année les corporations sont dissoutes afin d'abaisser les prix de revient.... la liberté de commerce des vins est établie.

En 1776 après s'être mis à dos tout ce qui comptait dans le royaume, le Parlement appuyé par les corporations, nouveaux imposés,  les Fermiers généraux et les Princes de sang tels que Conti ainsi que la reine Marie Antoinnette, fait remontrance par deux fois  au roi d'une "telle politique", sous la pression de cette coalition d'intérêt Turgot est contraint de démissionner le 12 mai 1776.

C'est donc Necker, du parti des opposants qui remporte la mise...


La guerre des Farines :


"La Guerre des Farines", par un effet de liberté de circulation des farines et blés Turgot   a à juste raison pouvoir d'équilibrer les disettes dans toutes les régions d'un des plus grand royaume d'Europe. Il existe rarement de mauvaise année générale agricole mais de mauvaises récoltes d'une région à une autre, ainsi les unes compenseraient les autres mais cela provoquerait une hausse des prix due aux stockages des blés et c'est bien ce qui se produit d'une façon si sensible que le peuple connu l'une des disettes les plus féroces de cette fins du XVIIIème. Les blés furent bien stockés et les agioteurs spéculèrent sur les cours de ce qui était la base de l'alimentation des peuples qui composaient la France.

Dès la soudure (l'entre-deux récoltes) du printemps 1775 les réserves de céréales s'épuisent, les grains nouveaux n'ayant pas encore été récoltés , la disette se manifeste déjà dans certaines régions au moment ou l'édit de Turgot sur la libre circulation des farines est appliqué. Théoriquement l'Edit est viable, mais pratiquement la rétention des céréales par les fournisseurs des régions les plus riches fait rapidement flamber les prix du pain de manière générale. Ce sont les populations les plus modestes qui patissent de la situation,  sur les marchés et lieux d'échanges la contestation enfle, à tel point que les agitations se multiplient,  les instigateurs de la  famine  sont vite trouvés et nommés :  "monopolisateurs" - "agioteurs" enfin ceux qui combinent avec l'administration la spéculation. En 17 jours 180 conflits sont enregistrés, de l'entrave l'on passe au pillage ;ce sont les distributeurs qui  font les frais des émeutes.
Le gouvernement fait donner  la troupe, 25 000 soldats arrêtent 163 émeutiers, finalement pour régler le conflit le roi fait imposer la vente des stocks aux fournisseurs à des prix imposés(1)

Le mot "accaparer" ou accapareur prend tout son sens, tel que celui d'agiotage, agioteur, il n'est donc point réaliste de chercher midi à quatorze heures.

Cette situation reviendra en 1787 mais cette fois de manière plus virulente, la guerre des farines est la première étape dans le discrédit du Régime en place et la mise en cause du Pouvoir politique, pour la première fois les Institutions sont rendues coupables d'oeuvrer à la perte de leurs peuples et à la ruine de la France, ainsi la misère sert de ciment à ce sentiment général qui scelle déjà le destin du régime.


Les lois frumentaires ou sur les céréales une préocupation multiséculaires :
  

(1) Tribun du peuple M Livius Drusus, pour que le Sénat puisse poursuivre la tâche qu'il avait entreprise avec de plus grandes forces attira les alliés et les peuple italiens en leur faisant miroiter le droit de cité. Avec l'aide de ceux-ci il fit passer de force des lois agraires et frumentaires et fit voter aussi une loi judiciaire pour que les tribunaux soient à égalité dans les mains du sénat et des chevaliers. Il ne put fournir le droit de cité qu'il avait promis aux alliés. Les Italiens en colère commencèrent à faire défection. Leurs réunions, leurs complots et leurs discours furent rapportés dans les assemblées des dirigeants. C'est pourquoi Livius Drusus mal vu du Sénat, considéré comme l'instigateur de la guerre sociale fut tué chez lui par on ne sait qui. 

 

Periochae LXXI (sur les lois frumentaires des Gracques)

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 13:11

Turgot1-copie-1.jpgEn ces temps équivoques il faut démontrer par l'Histoire que souvent certaines causes peuvent donner les mêmes effets si l'on y prend pas garde :

- La technocratie actuelle  ; à l'image de l'aristocratie du XVIIIème  (imbue de ses siècles, mais en ayant perdu la mémoire et le sens de ses devoirs) ; qui croit n'être née que d'elle même bégaie inconsciemment les remèdes qu'elle pense avoir  inventé, dans une sorte d'omnipotence et suffisance propre à une caste qui veux s'engendrer, simplement  juchée sur ces doctes certitudes érigées en dogme pour servir à l'apologie de son bon peuple qu'elle juge ignorant et parfois imbécile ; il était prononcé au césar lors de son parcours triomphal - "Souviens toi que tu n'es qu'un homme" et il aurait pu être ajouté, "La roche tarpéienne est proche du Capitole".

Donc voici les meilleurs techniciens économistes qui vont se succèder au chevet du royaume de France, malade d'un système de clientélisme et tissage de  fidèlisation à la couronne par intérêts et formules de réciprocités, tous finalement préféreront s'attirer les foudres  d'un peuple qu'il croit maléable et lointain plutôt que celles des puissants et des looby des coorporations.




- Programme de la Réforme proposée par Turgot au roi Louis XVI le 24 août 1774 :

Turgot s'adresse en ces termes à Louis XVI pour définir les lignes générales de la Réforme

"Je me borne en ce moment, Sire, à vous rappeler ces trois paroles :
- Point de banqueroute ;
- Point d'augmentation d'impositions : la raison en est dans la situation des peuples, et encore plus dans le coeur de Votre Majesté ;
- Point d'emprunt, parce que tout emprunt nécessite au bout de quelque temps, ou la banqueroute, ou l'augmentation d'impositions ;

Pour remplir ces trois points, il n'y a qu'un moyen, c'est de réduire la dépense au-dessous de la recette, pour pouvoir économiser chaque année une vingtaine de millions pour rembourser les dettes anciennes. Sans cela le premier coup de canon forcerait l'Etat à la banqueroute.

Il faut, Sire, vous armer, contre votre bonté, de votre bonté même ; considérer d'où vous vient cet argent que vous pouvez distribuer à vos courtisans, et comparer la misère de ceux auxquels on est quelquefois obligé de l'arracher par les exécutions des plus rigoureuses, à la situation des personnes qui ont le plus de titres pour obtenir vos libéralités.

On peut espérer de parvenir, par l'amélioration de la culture, par la suppression des abus dans la perception, et par une répartition plus équitable des impositions, à soulager sensiblement les peuples, sans diminuer beaucoup les revenus publics. Mais si l'économie n'a précédé, aucune réforme n'est possible.

C'est surtout de l'économie que dépendent la prospérité de votre règne, le calme dans l'intérieur, la considération au dehors, le bonheur de la nation et le vôtre."



- Ou comment la noblesse de France en vint à se faire domestiquer ; attirée par le miroir aux allouettes de la capitale et les "émargements" au Trésor en guise d'appât par le Pouvoir Institutionnel :

"On vit après la mort de Louis XIII, qui ne survécut guère à son ministre, que les grands seigneurs n'avaient point plié sous l'obéissance : c'est Henri IV qui a commencé cet ouvrage, c'est Louis XIV qui l'a fini. Au reste, je ne sais si d'avoir attiré les grands seigneurs à la cour est vraiment un si grand bien pour le Roi et pour le royaume : le revenu des terres, qui devrait circuler dans les provinces, vient se perdre dans le gouffre de la capitale ; la multiplication des courtisans multiplie aussi les intrigues, embarrasse et fatigue les ministres, et multiplie aux dépens du trésor royal, et par conséquent du peuple, les inobéissances, les exemptions de toute espèce, les grades, les distinctions et les grâces. »

Sources : Mémoires du Cardinal de Bernis - éditions du Mercure de France (1986) p. 145


- de l'Art de plaire et de se complaire à la Cour sous Louis XIV :

"Ses ministres, ses généraux, ses courtisans s'aperçurent, bientôt après qu'il fut le maître, de son faible plutôt que de son goût pour la gloire. Ils le louèrent à l'envie et le gâtèrent. Les louanges, disons mieux, la flatterie lui plaisait à tel point, que les plus grossières étaient bien reçues, les plus basses encore mieux savourées..."

 "Les fêtes fréquentes, les promenades particulières à Versailles, les voyages furent des moyens que le roi saisit pour distinguer et pour mortifier en nommant les personnes qui à chaque fois en devaient être, et pour tenir chacun assidu et attentif à lui plaire..."

Sources : Mémoires du Duc de Saint Simon - année 1715 - (1675-1755)

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