
De façon très symbolique, le dernier conseil européen s’est tenu en présence de Joe Biden, “l’allié” américain qui chapeaute sans mollesse la stratégie européenne vis-à-vis de la Russie.
Nous avons reproduit ci-dessus les conclusions de ce conseil sur lequel chacun devrait s’arrêter pour comprendre ce qui devrait survenir sur notre continent dans les prochains mois, bien à l’abri du regard des peuples.
Le Conseil Européen aime l’Ukraine
Sans surprise, une grande partie des débats a porté sur la situation en Ukraine.
On notera les conclusions générales sur cette question déjà largement évoquée :
Le Conseil européen exige que la Russie cesse immédiatement son agression militaire
sur le territoire ukrainien, retire immédiatement et sans condition toutes ses forces et
tous ses équipements militaires de la totalité du territoire ukrainien, et respecte
pleinement l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine à
l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international.
Voilà qui s’appelle faire de la diplomatie. Manifestement, la Russie n’a pas très bien entendu les exigences européennes. Elle ne semble d’ailleurs pas s’opposer à une adhésion de l’Ukraine à l’Union, signe que l’Europe ne pèse guère dans ce dossier, et embarrasse probablement plus les Américains que les Russes.
Les conclusions du conseil sur la défense illustrent cette faiblesse : elles se bornent à mesurer le “déficit d’investissement” des Etats-membres dans ce domaine.
Nous ne sommes pas prêts à renverser la vapeur de la pax americana en Europe.
Vers un renforcement des transferts de souveraineté
C’est surtout dans la gestion des conséquences (hors Europe de la Défense) de la guerre en Ukraine que les conclusions du Conseil Européen sont symboliques de la cécité mondialiste.
Ainsi, alors que les prix du gaz et de l’électricité augmentent mécaniquement du fait du conflit et des politiques environnementales menées parallèlement, la conclusion du conseil est sans appel :
La sécurité énergétique et la neutralité climatique ne seront possibles que si l’Union
européenne s’appuie sur un marché intérieur de l’électricité solide et pleinement
interconnecté ainsi que sur un marché du carbone performant.
Conclusions du Conseil, donc : plus d’Europe, c’est la solution.
Plus impressionnante encore est la conclusion générale sur le marché unique, qui ravira tous les anti-libéraux de ce pays :
Trente ans après sa création, le marché unique demeure l’un des principaux atouts de
l’Union européenne pour une croissance durable et pour la création d’emplois, et il est
essentiel en vue d’accélérer ses transitions écologique et numérique et renforcer la
résilience de nos économies. Il est nécessaire de garantir le fonctionnement du marché
unique également en période de crise.
Garantir le fonctionnement du marché unique en période de crise… On entend tousser dans la salle.
Cet objectif, pour le conseil européen, passe par des items comme ” strictement mettre en œuvre et faire respecter les règles du marché unique et à veiller à ce que toutes les entreprises respectent les normes harmonisées et les règles de concurrence de l’UE”, comme “achever le marché unique, notamment en ce qui concerne le numérique et les services”, ou encore “supprimer les obstacles injustifiés qui subsistent et les charges administratives”.
On voit l’inspiration générale : il faut accélérer le marché unique au lieu de faire une pause.
Sur le COVID, on ne change rien
Enfin, il faut lire les conclusions sur le COVID, qui en disent long sur la cécité européenne, là encore. Le Conseil européen entend ne rien changer, mais confirme son soutien au projet de nouveau traité de l’OMS sur les pandémies.
Bref, le Conseil Européen fore droit et, contre vents et marées, accélère le pas des transferts de souveraineté.
Source: lecourrierdesstrateges.fr
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La BCE accélère davantage l’expansion de son bilan. Le total des actifs a augmenté de 10 Milliards d’euros la semaine dernière en raison du QE (Quantitative Easing: Planche à billets), et vient d’atteindre un nouveau sommet historique à 8 710,62 Milliards €. La taille du bilan de la BCE représente désormais près de 82,4% du Pib de la Zone euro ! En comparaison, la taille du Bilan de la BOJ représente environ 136,4% du Pib contre près de 37,3% pour la Fed et 42% pour la Banque d’Angleterre, et enfin 140% pour la Banque Nationale Suisse. N’oubliez jamais, ce ne sont pas les prix augmentent mais bien la valeur de la monnaie qui se déprécie.
La BCE va-t-elle continuer d’imprimer ad vitam aeternam ? Le responsable politique grec de la BCE, Yannis Stournaras, a déclaré que les rachats d’obligations de la BCE devraient se poursuivre au moins jusqu’à la fin de l’année et rester ouverts compte tenu des risques en Ukraine.
Selon Bank of America, les banques centrales ont acheté 1.1 milliard de dollars d'actifs par heure depuis le mois de mars dernier. pic.twitter.com/lWu6ORLAl9
— Nicolas Chéron (@NCheron_bourse) March 8, 2021
Ci-dessous, le tube « Money For Nothing » du groupe « Dire straits » pourrait être utilisé comme métaphore pour décrire la plus grande expérimentation de l’histoire en matière de politique monétaire.
L'économiste André Orléan parle de "pouvoir créancier" et de "puissance créancière" dont la force "se mesure à cette capacité de transformer l’argent en #dette et la dette en propriété et, ce faisant, à influer directement sur les rapports sociaux qui structurent nos sociétés". pic.twitter.com/BXlSoYe6V7
— Anice Lajnef (@AniceLajnef) March 16, 2021
Source: Holger Zschaepitz
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Dans cette vidéo, je vous dévoile la manière dont les technocrates de Bruxelles dépense l'argent du contribuable européen : VOTRE ARGENT !
Exemple parlant : 1 million d'€ pour … de la porcelaine. Dans quel monde vivent ces gens ? pic.twitter.com/nU9GQRD8Pd
— Virginie Joron (@v_joron) April 1, 2022