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2 octobre 2022 7 02 /10 /octobre /2022 18:08

Transcription du discours révolutionnaire du président Poutine : « La dictature des élites occidentales c’est la religion inversée le satanisme pur et simple »

 

Le président russe s'est exprimé durant la cérémonie de signature d'accords, organisée à Moscou après les référendums d'adhésion à la Russie dans les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk ainsi que dans les régions de Kherson et Zaporijia.

 

Vladimir Poutine :

Chers citoyens de Russie, citoyens des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, habitants des régions de Zaporijia et de Kherson, députés de la Douma d’État et sénateurs de la Fédération de Russie !

Vous le savez, des référendums ont eu lieu dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans les régions de Zaporijia et de Kherson. Leurs résultats ont été résumés, les résultats sont connus. Les gens ont fait leur choix, un choix clair.

Aujourd’hui, nous signons des accords sur l’admission de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Zaporijia et de la région de Kherson en Russie. Je suis sûr que l’Assemblée fédérale soutiendra les lois constitutionnelles sur l’adoption et la formation en Russie de quatre nouvelles régions, quatre nouvelles entités de la Fédération de Russie, car c’est la volonté de millions de personnes.

Et cela, bien sûr, est leur droit, leur droit inaliénable, qui est inscrit dans le premier article de la charte des Nations unies, qui stipule clairement le principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples.

Je le répète : c’est un droit inaliénable du peuple, il repose sur l’unité historique, au nom de laquelle les générations de nos ancêtres ont gagné, ceux qui, depuis les origines de l’ancienne Russie pendant des siècles, ont créé et défendu la Russie. Ici, à Novorossia, Rumyantsev, Suvorov et Ouchakov se sont battus, Catherine II et Potemkine ont fondé de nouvelles villes. Ici, nos grands-pères et arrière-grands-pères sont morts pendant la Grande Guerre patriotique.

Nous nous souviendrons toujours des héros du « printemps russe », de ceux qui n’ont pas accepté le coup d’État néonazi en Ukraine en 2014, tous ceux qui sont morts pour le droit de parler leur langue natale, de préserver leur culture, leurs traditions, leur religion, leur droit à la vie. Ce sont les guerriers du Donbass, les martyrs de « Odessa Khatyn », les victimes d’attentats terroristes inhumains organisés par le régime de Kiev. Ce sont des volontaires et des miliciens, ce sont des civils, des enfants, des femmes, des personnes âgées, des Russes, des Ukrainiens, des personnes de diverses nationalités. C’est le vrai chef du peuple de Donetsk Alexander Zakharchenko, ce sont les commandants militaires Arsen Pavlov et Vladimir Zhoga, Olga Kochura et Alexei Mozgovoy, c’est le procureur de la République de Lougansk Sergey Gorenko. C’est le parachutiste Nurmagomed Gadzhimagomedov et tous nos soldats et officiers qui sont morts de la mort des braves pendant l’opération militaire spéciale. Ce sont des héros. (Applaudissements.) Des héros de la Grande Russie. Et je vous demande d’honorer leur mémoire par une minute de silence.

Derrière le choix de millions d’habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans les régions de Zaporijia et de Kherson se trouve notre destin commun et une histoire millénaire. Les gens ont transmis ce lien spirituel à leurs enfants et petits-enfants. Malgré toutes les épreuves, ils ont porté à travers les années leur amour pour la Russie. Et personne ne peut détruire ce sentiment en nous. C’est pourquoi les générations plus âgées et les jeunes nés après la tragédie de l’effondrement de l’Union soviétique, ont voté pour notre unité, pour notre avenir commun.

En 1991, à Belovezhskaya Pushcha, sans demander la volonté des citoyens ordinaires, les représentants des élites du parti d’alors ont décidé de disloquer l’URSS, et les gens se sont soudainement retrouvés coupés de leur patrie. Cela a déchiré, démembré notre communauté populaire, s’est transformé en une catastrophe nationale. Comme après la révolution, les frontières des républiques fédérées ont été arbitrairement tracées, les derniers dirigeants de l’Union soviétique, contrairement au vote de la majorité, ont ruiné notre grand pays, mettant le peuple devant le fait accompli.

J’admets qu’ils n’ont pas bien compris ce qu’ils faisaient et quelles conséquences finales cela entraînerait inévitablement. Mais cela n’a plus d’importance. Il n’y a pas d’Union soviétique, nous ne pouvons revenir en arrière. La Russie d’aujourd’hui n’en a plus besoin, nous ne nous battons pas pour cela. Mais il n’y a rien de plus fort que la détermination de millions de personnes qui, par leur culture, leur foi, leurs traditions, leur langue, se considèrent comme faisant partie de la Russie, dont les ancêtres ont vécu dans un même État pendant des siècles. Il n’y a rien de plus fort que la détermination de ce peuple à retourner dans sa vraie patrie historique.

Pendant huit longues années, les habitants du Donbass ont été soumis au génocide, aux bombardements et au blocus. À Kherson et à Zaporijia, on a essayé de leur inculquer criminellement la haine de la Russie, de tout ce qui est russe. Maintenant, pendant les référendums, le régime de Kiev a menacé de mort les enseignants, les femmes qui travaillaient dans les commissions électorales, a intimidé par la répression des millions de personnes venues exprimer leur volonté. Mais les habitants du Donbass, de Zaporijia et de Kherson n’ont pas été découragés d’avoir leur mot à dire.

Je voudrais que les autorités de Kiev et leurs vrais maîtres occidentaux m’entendent, afin que tout le monde s’en souvienne : les habitants de Lougansk et de Donetsk, de Kherson et de Zaporijia deviennent nos citoyens pour toujours. (Applaudissements.)

Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu, toutes les hostilités, la guerre qu’il a déclenchée en 2014, et à revenir à la table des négociations. Nous y sommes prêts, cela a été dit plus d’une fois. Mais nous n’évoquerons pas le choix des habitants de Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson, il a été fait, la Russie ne le trahira pas. Et les autorités de Kiev actuelles doivent respecter ce libre arbitre du peuple. C’est le seul chemin vers la paix.

Nous protégerons notre terre avec toutes les forces et tous les moyens à notre disposition et ferons tout pour assurer la sécurité de notre peuple. C’est la grande mission de libération de notre peuple.

Nous allons certainement reconstruire les villes et villages détruits, les logements, les écoles, les hôpitaux, les théâtres et les musées, restaurer et développer les entreprises industrielles, les usines, les infrastructures, la sécurité sociale, les retraites, les systèmes de santé et d’éducation.

Bien entendu, nous travaillerons à l’amélioration du niveau de sécurité. Ensemble, nous veillerons à ce que les citoyens des nouvelles régions ressentent le soutien de tout le peuple de la i, de tout le pays, de toutes les républiques et régions de notre vaste patrie.

Chers amis, collègues!

Aujourd’hui, je veux m’adresser aux soldats et aux officiers qui participent à l’opération militaire spéciale, aux soldats du Donbass et de la Novorossie, à ceux qui, après le décret de mobilisation partielle, rejoignent les rangs des forces armées, pour accomplir leur devoir patriotique, à ceux qui, à l’appel de leur cœur, se présentent aux bureaux d’inscription et d’enrôlement militaires. Je voudrais me tourner vers leurs parents, épouses et enfants, pour leur dire pour quoi notre peuple se bat, quel est l’ennemi, qui jette le monde dans de nouvelles guerres et crimes, tirant leur profit sanglant de cette tragédie.

Nos compatriotes, nos frères et sœurs d’Ukraine — la partie native de notre peuple uni — ont vu de leurs propres yeux ce que les cercles dirigeants du soi-disant Occident préparent pour toute l’humanité. Ici, en fait, ils ont jeté le masque, ont montré leur véritable nature.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident a décidé que le monde, nous tous, devions à jamais subir ses diktats. Puis, en 1991, l’Occident s’attendait à ce que la Russie ne se remette pas de tels chocs et s’effondre d’elle-même. Et cela est presque arrivé — nous nous souvenons des terribles années 90, avec la faim, le froid et sans espoir. Mais la Russie a résisté, s’est relancée renforcée, a repris sa place légitime dans le monde.

En même temps, l’Occident a cherché et continue de chercher à nous frapper, à affaiblir et détruire la Russie, ce dont ils ont toujours rêvé, à diviser notre État, à dresser les peuples les uns contre les autres, à les condamner à la pauvreté et l’extinction. Ils sont simplement hantés par le fait qu’il existe un si grand et immense pays dans le monde avec son territoire, ses richesses naturelles, ses ressources, avec un peuple qui ne sait pas vivre selon les ordres de l’étranger et ne le fera jamais.

L’Occident est prêt à tout maintenir un système néocolonial qui lui permet de parasiter, en fait, de piller le monde grâce à la puissance du dollar et des diktats technologiques, de percevoir un véritable tribut de l’humanité, pour extraire la principale source de prospérité non méritée, la rente de l’hégémonie. Le maintien de cette rente est leur motivation clé, authentique et totalement intéressée. C’est pourquoi la désouverainisation totale est dans leur intérêt. D’où leur agression envers les États indépendants, envers les valeurs traditionnelles et les cultures d’origine, les tentatives de saper les processus internationaux et d’intégration échappant à leur contrôle, les nouvelles devises mondiales et les centres de développement technologique. Il est essentiel pour eux que tous les pays abandonnent leur souveraineté au profit des États-Unis.

Les élites dirigeantes de certains États acceptent volontairement de le faire, pour devenir vassales ; d’autres sont corrompues, intimidées. Et si cela ne fonctionne pas, ils détruisent des États entiers, laissant derrière eux des catastrophes humanitaires, des ruines, des millions de destins humains détruits et mutilés, des enclaves terroristes, des zones d’effondrement social, des protectorats, des colonies et des semi-colonies. Peu importe, pourvu qu’ils en tirent profit.

Je tiens à le souligner une fois de plus : c’est précisément dans la cupidité, dans l’intention de préserver son pouvoir illimité, que résident les véritables raisons de la guerre hybride que « l’Occident collectif » mène contre la Russie. Ils ne nous souhaitent pas la liberté, mais ils veulent nous voir comme une colonie. Ils ne veulent pas une coopération équitable, mais nous piller. Ils ne veulent pas nous voir comme une société libre, mais comme une foule d’esclaves sans âme.

Pour eux, notre pensée et notre philosophie représentent une menace directe, c’est pourquoi ils portent atteinte à nos philosophes. Notre culture et notre art sont un danger pour eux, c’est pourquoi ils essaient de les interdire. Notre développement et notre prospérité sont également une menace pour eux — la concurrence s’intensifie. Ils n’ont pas du tout besoin de la Russie, c’est nous qui en avons besoin.

Je voudrais vous rappeler que des prétentions à la domination mondiale dans le passé ont été brisées plus d’une fois par le courage et la détermination de notre peuple. La Russie restera toujours la Russie. Nous continuerons à défendre à la fois nos valeurs et notre Patrie.

L’Occident compte sur l’impunité, s’en tirer. En fait, tout s’est bien passé jusqu’à présent. Les accords dans le domaine de la sécurité stratégique partent à la poubelle ; les accords conclus au plus haut niveau politique sont déclarés caducs ; les promesses fermes de ne pas étendre l’Otan à l’est, auxquelles nos anciens dirigeants ont cru, se sont transformées en mensonge ; les traités sur la défense antimissile et les missiles à portée intermédiaire et courte ont été unilatéralement rompus sous de faux prétextes.

Tout ce que nous entendons de toutes parts, c’est que l’Occident défend l’ordre fondé sur des règles. D’où viennent-elles ? Qui a vu ces règles ? Qui les a acceptées ? Écoutez, ce n’est qu’une véritable aberration, une pure tromperie, des normes doubles ou déjà triples ! C’est vraiment conçu pour des imbéciles.

La Russie est une grande puissance millénaire, un pays-civilisation, et ne vivra pas selon de telles règles fausses.

C’est le soi-disant Occident qui a piétiné le principe de l’inviolabilité des frontières, et maintenant il décide à sa guise qui a le droit à l’autodétermination et qui n’en est pas digne. Pourquoi ils décident ainsi, et qui leur a donné ce droit, ce n’est pas clair. Ils se le sont accordé eux-mêmes..

C’est pourquoi le choix des habitants de Crimée, de Sébastopol, de Donetsk, de Lougansk, de Zaporijia et de Kherson provoque la haine en eux. L’Occident n’a aucun droit moral de donner son avis, même de parler de la liberté de la démocratie. Il ne l’a jamais eu !

Les élites occidentales ne nient pas seulement la souveraineté nationale et le droit international. Leur hégémonie a un caractère prononcé de totalitarisme, de despotisme et d’apartheid. Ils divisent effrontément le monde en leurs vassaux, entre pays soi-disant civilisés et tous les autres, qui, selon le plan des racistes occidentaux d’aujourd’hui, devraient s’ajouter à la liste des barbares et des sauvages. Les fausses étiquettes — « pays voyou », « régime autoritaire » — sont déjà prêtes, elles stigmatisent des peuples et des États entiers, et il n’y a là rien de nouveau : les élites occidentales restent telles qu’elles étaient : colonialistes. Elles discriminent, divisent les peuples en première et secondes catégories.

Nous n’avons jamais accepté et n’accepterons jamais un tel nationalisme politique et un tel racisme. Et qu’est-ce que la russophobie, sinon du racisme, qui se répand actuellement dans le monde entier ? Qu’est-ce, sinon du racisme, la conviction péremptoire de l’Occident que sa civilisation, sa culture néolibérale sont un modèle incontestable pour le monde entier ? « Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous. » Cela sonne étrangement.

Même la repentance pour leurs propres crimes historiques est déplacée par les élites occidentales vers tout le monde, exigeant à la fois des citoyens de leurs pays et d’autres peuples de s’excuser de ce avec quoi ils n’ont rien à voir du tout, par exemple, les conquêtes de la période de la colonisation.

Il convient de rappeler à l’Occident qu’il a commencé sa politique coloniale au Moyen Âge, puis par la traite mondiale des esclaves, le génocide des tribus indiennes en Amérique, le pillage de l’Inde, de l’Afrique, les guerres de l’Angleterre et de la France contre la Chine, à la suite de quoi elle a été contrainte d’ouvrir ses ports au commerce de l’opium. Ce qu’ils ont fait, c’est imposer la drogue à des nations entières, exterminer délibérément des groupes ethniques entiers pour la terre et les ressources, organiser une véritable chasse à l’homme comme des animaux. Ceci est contraire à la nature même de l’homme, vérité, liberté et justice.

Et nous, nous sommes fiers qu’au XXe siècle, notre pays ait dirigé le mouvement anticolonial, qui a ouvert des possibilités à de nombreux peuples du monde de se développer afin de réduire la pauvreté et les inégalités, de vaincre la faim et la maladie.

Je souligne que l’une des raisons de la russophobie séculaire, de la haine non dissimulée de ces élites occidentales envers la Russie est précisément que nous ne nous sommes pas laissé piller pendant la période des conquêtes coloniales, nous avons forcé les Européens à commercer pour un bénéfice mutuel. Cela a été réalisé par la création d’un État centralisé fort en Russie, qui s’est développé et s’est renforcé en s’appuyant sur les grandes valeurs morales de l’orthodoxie, de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme, sur la culture russe et la parole russe ouverte à tous.

 

 

On sait que des plans d’interventions en Russie ont été élaborés à plusieurs reprises. Ils ont essayé d’utiliser le temps des troubles au début du XVIIe siècle et la période de bouleversements après 1917. Ils ont échoué. L’Occident a néanmoins réussi à s’emparer des richesses de la Russie à la fin du XXe siècle, lorsque l’État a été détruit. Ils nous qualifiaient d’amis et partenaires, mais, en fait, ils nous ont traités comme une colonie — des milliards de dollars ont été détournés du pays dans le cadre de divers stratagèmes. Nous nous souvenons tous de tout, nous n’avons rien oublié.

Et ces jours-ci, les habitants de Donetsk et de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia se sont prononcés en faveur de la restauration de notre unité historique. Merci !

Les pays occidentaux répètent depuis des siècles qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres peuples. Tout est exactement le contraire : au lieu de la démocratie, c’est l’exploitation ; au lieu de la liberté, l’esclavage et la violence. L’ordre mondial unipolaire est intrinsèquement antidémocratique et non libre, il est trompeur et totalement hypocrite.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé deux fois l’arme nucléaire, détruisant les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Soit dit en passant, ils ont créé un précédent.

Permettez-moi également de vous rappeler que les États-Unis, avec les Britanniques, ont réduit en ruine Dresde, Hambourg, Cologne et de nombreuses autres villes allemandes sans aucune nécessité militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Et cela a été fait de façon ostentatoire, sans aucune, je le répète, nécessité militaire. Il n’y avait qu’un seul but, tout comme dans le cas des bombardements nucléaires au Japon : intimider à la fois notre pays et le monde entier.

Les États-Unis ont laissé une trace terrible dans la mémoire des peuples de Corée et du Vietnam avec des bombardements barbares en « tapis », l’utilisation du napalm et des armes chimiques.

Jusqu’à présent, ils occupent de fait l’Allemagne, le Japon, la République de Corée et d’autres pays, tout en les qualifiant cyniquement d’alliés égaux. Écoutez, je me demande quel genre d’alliance il s’agit. Le monde entier sait que les dirigeants de ces pays sont surveillés, chez les dirigeants de ces États sont installés des appareils d’écoute non seulement dans les bureaux, mais aussi dans les locaux résidentiels. C’est vraiment regrettable. C’est une honte à la fois pour ceux qui font cela et pour ceux qui, comme des esclaves, acceptent silencieusement et docilement cette grossièreté.

Ils appellent Solidarité euro-atlantique les ordres et les menaces à l’adresse de leurs vassaux. Ils appellent le développement des armes biologiques, les expériences sur des êtres humains, y compris en Ukraine, de la recherche médicale noble.

Ce sont leur politique destructrice, leurs guerres et leurs vols qui ont provoqué les actuels flux massifs migratoires. Des millions de personnes souffrent de privations, d’abus, des milliers meurent en essayant de rejoindre l’Europe.

Maintenant, ils exportent du pain d’Ukraine. Où va-t-il sous prétexte de « assurer la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres du monde » ? Où va-t-il ? Tout va dans ces mêmes pays européens. Seulement 5 % sont allés aux pays les plus pauvres. Encore une fois, il s’agit d’une escroquerie et de pure tromperie.

L’élite américaine, en fait, utilise la tragédie de ces populations pour affaiblir leurs concurrents et détruire les États-nations. Cela s’applique aussi à l’Europe et l’identité de la France, de l’Italie, de l’Espagne et d’autres pays avec une histoire séculaire.

Washington exige de plus en plus de sanctions contre la Russie, et la plupart des politiciens européens s’y plient docilement. Ils comprennent clairement que les États-Unis, poussant l’Union européenne à renoncer complètement à l’énergie et aux ressources russes, conduisent pratiquement à la désindustrialisation de l’Europe, à la prise de contrôle complète du marché européen. Ces élites européennes comprennent tout, mais préfèrent servir les intérêts des autres. Ce n’est plus de la servilité, mais une trahison directe de leurs peuples. Mais que Dieu les bénisse, c’est leur affaire.

Les sanctions ne suffisent pas aux Anglo-Saxons, ils sont passés au sabotage — incroyable, mais vrai — après avoir organisé des explosions sur les gazoducs internationaux du Nord Stream, qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont en fait commencé à détruire les infrastructures énergétiques de l’Europe. C’est clair pour tout le monde que ceux qui en profitent, sont les responsables.

Le diktat américain est basé sur la force brutale. Parfois, il est magnifiquement emballé, parfois il est sans emballage, mais l’essence reste la même. D’où le déploiement et l’entretien de centaines de bases militaires dans les quatre coins du monde, l’expansion de l’Otan, les tentatives de mettre en place de nouvelles alliances militaires telles qu’Aukus [NDLR : Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni] et autres. Un travail actif est également en cours pour créer un lien militaro-politique entre Washington, Séoul et Tokyo. Tous les pays qui possèdent ou aspirent à une véritable souveraineté stratégique et qui sont capables de contester l’hégémonie occidentale, sont automatiquement déclarés ennemis.

C’est sur ces principes que sont construites les doctrines militaires des États-Unis et de l’Otan, n’exigeant rien de moins qu’une domination totale. Les élites occidentales présentent leurs plans néocoloniaux avec la même hypocrisie, même avec un semblant de paix, elles parlent d’une sorte d’endiguement, et un mot aussi évasif migre d’une stratégie à l’autre, mais, en fait, ne signifie qu’une seule chose : saper tous les centres de développement souverains.

On a déjà entendu parler du confinement de la Russie, de la Chine, de l’Iran. Je crois que d’autres pays d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient, ainsi que les partenaires et alliés actuels des États-Unis, sont les suivants. Nous savons tout ce qu’ils n’aiment pas, ils imposent également des sanctions à leurs alliés — d’abord contre une banque, puis contre une autre ; tantôt contre une entreprise, tantôt contre une autre. C’est la même pratique, et elle va se développer. Ils ciblent tout le monde, y compris nos voisins les plus proches — les pays de la CEI [NDLR : Communauté des États indépendants].

Dans le même temps, l’Occident prend depuis très longtemps ses rêves pour la réalité. Ainsi, en lançant une guerre éclair des sanctions contre la Russie, ils ont cru qu’une fois de plus ils pourraient dresser le monde entier selon leurs ordres. Mais, en fin de compte, une perspective aussi réjouissante est loin d’attirer tout le monde, sauf des masochistes politiques complets et des admirateurs d’autres formes non traditionnelles de relations internationales. La plupart des États refusent de s’incliner et choisissent une voie raisonnable de coopération avec la Russie.

L’Occident ne s’attendait manifestement pas à une telle résistance de leur part. Il s’est  habitué à agir selon son schéma, à tout prendre avec impudence, chantage, corruption, intimidation, et à se convaincre que ces méthodes fonctionneront pour toujours, comme dans le passé.

Une telle outrecuidance est le produit direct non seulement du concept notoire de sa propre exception — même si cela, bien sûr, est tout simplement surprenant — mais aussi d’une véritable famine d’information en Occident. Ils ont noyé la vérité dans un océan de mythes, d’illusions et de falsifications, utilisant une propagande extrêmement agressive, mentant effrontément, comme Goebbels. Plus le mensonge est gros, plus vite ils y on le croit —c’est ainsi qu’ils agissent, selon ce principe.

Mais les gens ne peuvent pas être nourris avec des dollars et des euros imprimés. Impossible de se nourrir avec ces bouts de papier, et impossible de chauffer un foyer avec la capitalisation virtuelle et gonflée des réseaux sociaux occidentaux. Tout cela est important, ce dont je parle, mais ce qui vient d’être dit n’en est pas moins important : vous ne pouvez nourrir personne avec du papier-monnaie — vous avez besoin de nourriture, et vous ne réchaufferez personne non plus avec ces capitalisations gonflées— des hydrocarbures sont nécessaires.

Par conséquent, les politiciens de la même Europe doivent convaincre leurs concitoyens de manger moins, de se laver moins souvent et de s’habiller plus chaudement à la maison. Et ceux qui commencent à poser des questions justes — « en fait, pourquoi en est-il ainsi ? » – sont immédiatement déclarés ennemis, extrémistes et radicaux. Ils accusent la Russie, disent-ils : ici, disent-ils, est la source de tous vos ennuis. Ils mentent à nouveau.

Qu’est-ce que je veux souligner ? Il y a tout lieu de croire que les élites occidentales ne vont pas chercher des solutions constructives à la crise alimentaire et énergétique mondiale, qui a surgi par leur faute, précisément par leur faute, à la suite de nombreuses années de leur politique, bien avant notre opération militaire spéciale en Ukraine, dans le Donbass. Ils n’entendent pas résoudre les problèmes d’injustice et d’inégalité. On peut craindre qu’ils ne soient prêts à utiliser d’autres recettes qui leur sont familières.

Et, ici, il convient de rappeler que l’Occident est sorti des contradictions du début du XXe siècle par la Première Guerre mondiale. Les profits de la Seconde Guerre mondiale ont permis aux États-Unis de surmonter enfin les conséquences de la Grande Dépression et de devenir la plus grande économie du monde, d’imposer à la planète la puissance du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Et la crise tardive des années 80 du siècle dernier, l’Occident l’a largement surmontée en s’appropriant l’héritage et les ressources de l’Union soviétique qui s’effondrait. C’est un fait.

Maintenant, pour s’extirper d’un autre enchevêtrement de contradictions, il leur faut démanteler la Russie et, à tout prix, les autres États qui choisissent la voie souveraine de développement, pour être en mesure de piller davantage la richesse d’autres nations et, à ce prix, colmater leurs brèches. Si cela ne se produit pas, je ne peux pas exclure qu’ils vont tenter de provoquer l’effondrement de tout le système, sur lequel tout le blâme peut être reporté, ou, Dieu nous en préserve, décident d’utiliser la formule de croissance économique par  la guerre.

La Russie comprend sa responsabilité envers la communauté mondiale et fera tout pour ramener ces têtes brûlées à la raison.

Il est clair que le modèle néocolonial actuel est finalement voué à l’échec. Mais je répète que ses vrais propriétaires s’accrocheront à lui jusqu’au bout. Ils n’ont tout simplement rien à offrir au monde, si ce n’est la préservation du même système de vols et de racket.

En fait, ils se moquent du droit naturel de milliards de personnes, de la majeure partie de l’humanité, à la liberté et à la justice, à déterminer par eux-mêmes leur propre avenir. Maintenant, ils sont passés à un déni radical des normes morales, de la religion et de la famille.

Répondons à quelques questions très simples. J’aimerais revenir sur ce que j’ai déjà dit, je veux m’adresser à tous les citoyens du pays et pas seulement aux collègues qui sont dans la salle : voulons-nous avoir, ici, dans notre pays, en Russie, au lieu de maman et papa, un « parent numéro un», «numéro deux», «numéro trois» (ils sont complètement fous là-bas) ? Voulons-nous vraiment, dans nos écoles dès la primaire, que des perversions, qui conduisent à la dégradation et à l’extinction, soient imposées aux enfants  ? qu’on leur fasse croire qu’il existerait d’autres genres que les femmes et les hommes, qu’on leur propose une opération de changement de sexe ? Voulons-nous vraiment cela pour notre pays et nos enfants ? Pour nous, tout cela est inacceptable, nous avons un avenir différent, notre propre avenir.

Je le répète, la dictature des élites occidentales est dirigée contre toutes les sociétés, y compris les peuples des pays occidentaux eux-mêmes. C’est un défi pour tout le monde. Un tel déni complet de l’homme, le renversement de la foi et des valeurs traditionnelles, la suppression de la liberté acquiert les traits d’une « religion inversée » — un satanisme pur et simple. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus-Christ, dénonçant les faux prophètes, dit : « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Et ces fruits empoisonnés sont déjà évidents pour les gens — pas seulement dans notre pays, dans tous les pays, y compris pour de nombreuses personnes en Occident.

Le monde est entré dans une période de transformations révolutionnaires, elles sont de nature fondamentale. De nouveaux pôles de développement se forment, ils représentent la majorité de la communauté mondiale et sont prêts non seulement à déclarer leurs intérêts, mais aussi à les protéger. Ils voient la multipolarité comme une opportunité de renforcer leur souveraineté, et d’acquérir une véritable liberté, une perspective historique, le droit à une autonomie indépendante, créative, au développement original et à un processus harmonieux.

Partout dans le monde, y compris en Europe et aux États-Unis, comme je l’ai dit, nous avons de nombreuses personnes partageant les mêmes idées, et nous ressentons, nous voyons leur soutien. Un mouvement de libération anticolonial contre l’hégémonie unipolaire se développe déjà au sein des pays et des sociétés les plus diverses. Sa conscience ne fera que grandir. C’est cette force qui déterminera la future réalité géopolitique.

Chers amis!

Aujourd’hui, nous nous battons pour une voie juste et libre, d’abord pour nous-mêmes, pour la Russie, pour que le diktat et le despotisme restent à jamais dans le passé. Je suis convaincu que les pays et les peuples comprennent qu’une politique fondée sur l’exception de quiconque, sur la suppression des autres cultures et peuples, est intrinsèquement criminelle, que nous devons tourner cette page honteuse. L’effondrement de l’hégémonie occidentale qui a commencé est irréversible. Et je le répète encore : ce ne sera plus comme avant.

Le champ de bataille auquel le destin et l’histoire nous ont appelés est le champ de bataille de notre peuple, de la grande Russie historique. Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Nous devons les protéger de l’esclavage, des expériences monstrueuses qui visent à paralyser leurs esprits et leurs âmes.

Aujourd’hui, nous nous battons pour qu’il ne vienne à l’esprit de personne que la Russie, notre peuple, notre langue, notre culture puissent être effacés de l’histoire. Aujourd’hui, nous avons besoin de consolider toute la société, et cette cohésion ne peut être fondée que sur la souveraineté, la liberté, la création et la justice. Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.

Et je veux terminer mon discours par les mots du vrai patriote Ivan Alexandrovitch Ilyin : « Et si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime, contemple et pense en russe, chante et parle en russe; que je crois en la force du peuple russe et accepte son destin historique avec mon instinct et ma volonté. Son esprit est mon esprit ; son destin est mon destin ; sa souffrance est ma douleur; son ascension est ma joie… »

Derrière ces mots se cache un grand choix spirituel qui, pendant plus de mille ans d’État russe, a été suivi par de nombreuses générations de nos ancêtres. Aujourd’hui, nous faisons ce choix, les citoyens des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les habitants des régions de Zaporozjie et de Kherson ont fait ce choix. Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec la Patrie, de vivre son destin, de gagner avec elle.

Derrière nous c’est la vérité, derrière nous c’est la Russie !

Traduction Le Média en 4-4-2.

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