Les Credit Default Swaps (CDS) sont des produits dérivés permettant de s’assurer contre le défaut d’un sous-jacent (entreprise ou Etat).
L’acheteur verse une prime au vendeur, qui s’engage à le rembourser dans le cas d’un tel défaut.
Quand le prix (le cours) d’un CDS augmente, c’est que le prix pour s’assurer augmente ! Logique.
Si le prix pour s’assurer augmente, c’est que le risque augmente. Logique !
Donc quand le CDS de la France passe de 23.70 à 31… c’est que les risques de faillite de la France augmentent.
Ho, rassurez-vous nous n’y sommes pas encore.
Mais…
Il va y avoir dans les prochains jours un certain « stress » sur les marchés qui a d’ailleurs commencé.
Baisse de la bourse, tensions sur les taux, augmentation du spread avec l’Allemagne (écart de taux)… rien de ne va plus et n’ira plus jusqu’au 1er tour.
En fonction des résultats… ce sera encore pire jusqu’au second tour.
Le graphique que vous voyez ci-dessous est celui du CDS de la France, et il n’est pas rassurant !
Je suis en train de vous préparer un flash spécial pour avant le premier tour.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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Macron et Scholz veulent accaparer l'épargne des citoyens
Les dirigeants français et allemand ont appelé mardi à la création d’un « produit d’épargne européen » afin de mobiliser les capitaux privés pour doper la croissance européenne. Un outil qui doit s’inscrire dans un plan plus large de développement d’une véritable Union des marchés de capitaux (UMC) en Europe, un dossier laissé de côté depuis des années.
Si la France et l'Allemagne ont des divergences sur le traitement du dossier ukrainien, les deux pays se retrouvent quand il s'agit d'évoquer la croissance européenne. La France et l'Allemagne souhaitent la création d'un « produit d'épargne européen » afin de mobiliser les capitaux privés au service de la croissance, a déclaré mardi le président français Emmanuel Macron. Une idée déjà évoquée en février dernier par le ministre des Finances Bruno Le Maire.
« Nous avons décidé ensemble d'appeler à la création d'un produit d'épargne européen », a indiqué Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse en Allemagne aux côtés du chancelier Olaf Scholz, regrettant que, faute d'instruments adéquats actuellement, des centaines de milliards d'euros « quittent le sol européen pour aller s'investir » aux Etats-Unis.
A moins de deux semaines des élections européennes qui se dérouleront le 9 juin, Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont donc discuté mardi soir, à Meseberg, près de Berlin, d'une feuille de route franco-allemande pour stimuler la compétitivité de l'Union européenne face à la concurrence de la Chine et des Etats-Unis.
Une fragmentation des marchés de capitaux
Si les deux dirigeants ont décidé d'accélérer sur ce sujet, c'est que l'Union européenne souffre de la fragmentation de ses marchés des capitaux, morcelés entre les différents pays membres. Depuis des années, elle discute de propositions pour bénéficier d'effets d'échelle comparables au marché américain. Mais ces débats achoppent sur des intérêts divergents au sein des Vingt-Sept.
Macron et Scholz souhaitent obtenir des avancées décisives sur l'Union des marchés de capitaux (UMC), un « supermarché du financement » qui peine à voir le jour depuis des années au sein de l'UE. Même si Paris et Berlin n'étaient jusqu'ici pas d'accord sur toutes les modalités de ce projet.
Europe : l'union des marchés des capitaux et la création de produits d'épargne européens
« Pour mobiliser les investissements nécessaires, nous devons nous pencher sérieusement sur la question d'un marché financier européen véritablement intégré, articulé autour d'une union bancaire et d'une union des marchés des capitaux », ont écrit les deux dirigeants dans une tribune commune lundi dans le quotidien Financial Times, regrettant que « trop d'entreprises se tournent vers l'autre côté de l'Atlantique pour financer leur croissance ».
Macron veut des résultats d'ici « douze mois »
Fin avril, à l'occasion de son discours à la Sorbonne, le chef de l'Etat avait déjà appelé à une mobilisation rapide des européens sur l'investissement privé. « Il faut se donner 12 mois, pas plus pour créer cette union (des marchés des capitaux) afin de pouvoir faire circuler le capital », avait indiqué Emmanuel Macron, désireux de « remettre de la culture du risque dans notre épargne ».
« Soit dans les douze mois on arrive à bâtir un système avec supervision unique, règles communes de faillites et des éléments de convergence de fiscalité (...), soit comme certains le proposent, il faut peut-être concevoir un système, comme on l'a fait sur la concurrence (...), qui permet d'avoir de l'union et de créer en tous cas de la circulation », a affirmé le président à la Sorbonne. « Je ne veux pas préempter la solution technique », a-t-il poursuivi, en référence aux différents scénarios sur la table.
« Chaque année notre Europe a deux défauts, voire trois : elle fait beaucoup d'épargne, mais parce que notre système de marché des capitaux n'est pas intégré, elle ne va pas dans les bons endroits ; deuxièmement, on ne va pas assez sur le risque ; et, chaque année, notre épargne, à hauteur de 300 millions d'euros par an, finance le non-européen et surtout les Américains via le bon du Trésor ou le risque en capital », a détaillé le chef de l'Etat
L'ancien Premier italien Letta également favorable
Dans un rapport présenté ce printemps à Bruxelles pour dresser les lignes d'une véritable stratégie européenne face aux Etats-Unis ou la Chine, l'ancien Premier ministre italien Enrico Letta s'est aussi prononcé clairement en faveur de cette union des capitaux pour mieux drainer l'abondante épargne européenne vers l'investissement productif européen, et surtout, vers le financement de la transition énergétique. Parmi les pistes évoquées, le développement de la titrisation, une meilleure harmonisation réglementaire et la création d'un produit d'épargne de long terme.
Les pistes de réforme d'un ex-gouverneur de la Banque de France
En janvier, l'ex-gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, avait été mandaté par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, pour formuler des propositions concrètes pour relancer l'Union des marchés de capitaux (UMC) en Europe. Dans son rapport, l'expert développe quatre mesures fortes : la première mesure concerne les produits d'épargne. Il s'agit de réallouer une plus grande partie des 35.000 milliards d'euros d'épargne financière des ménages européens vers les actions ou assimilées. La deuxième idée est de relancer la titrisation (cession d'une créance sur le marché), un marché en berne Europe depuis la crise des subprimes de 2007. La troisième série de mesures a trait à la supervision européenne des marchés, un terrain sur lequel de nombreux débats ont achoppé ces dernières années. Christian Noyer plaide pour une réforme de la gouvernance de l'Esma - autorité européenne des marchés - afin de la rendre plus opérationnelle. Enfin, le dernier point vise à l'amélioration des infrastructures de marché.