Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contact : Administrateur@Henrydarthenay.com

  • : Vouillé un peu d'Histoire
  • : Histoire, politique historique comparée, économie, finance, généalogie, techniques Moyen âge,
  • Contact

vous êtes 1784 000 visiteurs 300 000 pages lus et je vous en remercie vues , merci de votre visite

contact :henry.arthenay@hotmail.fr
 
Facebook :
 

Youtube 

 
Crowdbunker 

 
 

Recherche

réf.

31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 19:03

l’abandon du projet Astrid, coup mortel porté au nucléaire français par Macron et E Philippe par idiotie et pour plaire aux escrologistes

Le dossier a d’abord été mis en pause pendant le quinquennat de François Hollande, avant de passer dans les mains de plusieurs ministres de l’Environnement (nouvelle fenêtre)(Nicolas Hulot, François de Rugy puis Elisabeth Borne). Il a fini par être définitivement enterré par le gouvernement en 2019

Or, avant qu’on puisse arriver d’ici une cinquantaine d’années à la maîtrise de l’énergie de fusion thermonucléaire contrôlée, plusieurs étapes transitoires s’imposent. Dans l’immédiat, une bonne quinzaine d’EPR’s nouveau modèle devront venir remplacer notre parc nucléaire actuel préparant l’arrivée de réacteurs dite de la Génération IV. Avec ces derniers, notamment avec les réacteurs à sels fondus au thorium ou avec la filière aux neutrons rapides, on pourrait disposer de l’énergie dont nous aurons besoin d’ici le moment où la fusion sera exploitable commercialement.

Astrid, c’est un sigle pour Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration, aussi complexe que la technologie qu’il nomme. Annoncé par le Commissariat à l’énergie atomique au début des années 2010, il avait pour objectif d’initier un nouveau prototype de réacteur nucléaire, en utilisant le sodium comme liquide de refroidissement. Le lieu de déploiement avait d’ailleurs déjà été trouvé, en la centrale nucléaire de Marcoule, dans le Gard.

Disposant d’environ 250 000 tonnes de combustible usé stockées à la Hague, la France, si elle opte pour cette filière, disposerait alors d’assez de combustible pour assurer sa consommation actuelle pendant 3000 ans !

Un projet d’autant plus ambitieux qu’il aurait permis à la France de se doter d’un des tout premiers réacteurs de quatrième génération. Ces derniers ont pour objectif d’imaginer les centrales de demain, plus économes, plus sûres et produisant moins de déchets. L’EPR de Flamanville, dont la mise en service est continuellement décalée du fait de plusieurs malformations recensées, dont certaines très récemment, s’inscrit lui uniquement dans la troisième génération de réacteurs.

Mais voilà. A la suite de contraintes budgétaires notamment, le Commissariat à l’énergie atomique fait savoir en août 2019 que le projet Astrid est pour le moment abandonné, avant au moins « la fin du siècle ». Un retour en arrière dommageable pour Stéphane Piednoir, qui mercredi 21 juillet a évoqué un projet qui serait venu répondre à « trois enjeux majeurs ».

« D’abord, il répondait à la question de l’indépendance énergétique. Ensuite, il aurait permis une meilleure gestion des déchets radioactifs, puisqu’il aurait exploité de l’uranium recyclé. Enfin, c’était une préservation des acquis de la recherche, puisqu’Astrid prenait le relais de 60 années de travaux scientifiques » a détaillé le sénateur, professeur de mathématique de formation.

Et qui vient interroger les capacités futures de la France

Pour Stéphane Piednoir comme Thomas Gassilloud, les conséquences de cet abandon, « notifié uniquement par un article de presse » et en « absence d’association avec le Parlement », sont particulièrement dommageables.

D’abord, de par les signaux qu’il renvoie du pays. « L’image de l’industrie nucléaire française dans le monde en ressort écornée. C’est une annonce soudaine qui a semé le doute sur la cohérence de la démarche française. Nous risquons d’être perçus comme peu fiables, notamment par les Japonais qui étaient liés à Astrid », détaille Stéphane Piednoir.

De la même manière, la mise de côté du projet aurait de lourdes conséquences concernant la recherche française dans le domaine. « C’était un projet phare en recherche et développement, et son abandon a eu un impact négatif sur les étudiants. Nous risquons de perdre l’acquis de 70 années de recherche, alors qu’ils nous semblent qu’il s’agissait d’un projet fédérateur », a continué le sénateur.

Inquiétudes autour de la gestion des déchets

Autre effet négatif, plus inquiétant, les doutes que cet abandon sème sur le traitement des déchets radioactifs. Car comme l’avait rappelé en avril lors de son audition au Sénat Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, « depuis 2010, on sait qu’en 2030 les piscines de La Hague seront remplies. Les plans qu’on prévoit en ce moment visent 2034. Il faudra donc trouver des parades pendant quatre ans ».

Or, le déploiement du projet Astrid, dont la mise en route était initialement prévue à la fin de l’année 2020, aurait permis de retraiter une partie des déchets nucléaires, en exploitant de l’uranium recyclé. Réduisant ainsi la quantité de déchets à stocker. « La suspension d’Astrid ne dit rien de ce que l’on propose à la place, qui permettrait de répondre aux impératifs de stockage. Pour l’instant, je ne peux toujours pas vous dire comment nous allons va faire », se sont inquiétés les parlementaires auteurs du rapport.

Des propos qui viennent donc s’inscrire dans la lignée de ceux tenus par le président de l’Autorité de sûreté du nucléaire, et qui illustrent la situation à flux tendu dans laquelle la France évolue concernant la gestion de ses déchets nucléaires. De quoi faire craindre qu’au pays de Marie et Pierre Curie, cette énergie devienne un fardeau. Et nul doute que la publication annoncée du rapport fait au nom de l’OPECST par Émilie Cariou et Bruno Sido, dédié à la « gestion des déchets et matières radioactifs », viendra remettre le doigt sur ces inquiétudes.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Pages