Quelques notes rapides sur l’origine du nom Assalit - Assailly - d’Assailly :
Pour ce qui concerne l'origine de la famille Assalit - Assailly etc... voir ce lien :
http://www.henrydarthenay.com/article-d-assailly-d-assalit-d-assalhit-breve-genealogie-moyen-age-45379545.html
Guilhemus Assalitus (tel noté dans les texte) est l'un des fils du baron de Ganges marié avec Vierne de Popian. Les Ganges sont issus de la famille de Pierre (Peyre) vicomtes de Fenouillèdes, . Les vicomtes de Fenouillet (Fenouillèdes, Fenolhet) sont issus de Sentill de Camelès fils d'Ansemund vicomte de Vallespir marié à Quixol d'Ampuries ( fille du comte de Barcelone, d'Urgel, du Conflent, de Gérone, d'Ausonne, de Cerdagne) son autre fils est vicomte de Castellnou.
Le prénom laisse présager une origine wisigothique, ce qui semble tout à fait logique sur les marges de la Catalogne (Goth alugne)
Les premiers mariages confirmes des alliances avec les familles aristocratiques princières franques mérovingiennes et puis carolingiennes (Barcelone, Guillemette d'Aquitaine (fille de Guillaume d'Aquitaine, issu de Pépin le Bref, Charles Martel et de Bertrade de Prum de l'autre princesse mérovingienne fille de Thierry III de Neustrie), ce qui explique les nombreux domaines par successions. Pour la suite des évènements l'orientation cathares marque une contraction des alliances avec les anciennes familles le plus souvent d'origine locale de même nature (wisigoth - mérovingien -carolingien) les capétiens étant les agresseurs !
Une des premières notations du surnom Assalit (Assalitus) se fait lors d’un litige ayant lieu en 1119 pour ce qui concerne la donation faite par Engelin à l’abbaye d’Aniane d’un honneur sur Lestang (sur une partie du domaine de la villa franconie)
Le litige est réglé en faveur de l’abbaye d’Aniane, tout en reconnaissant Guillaume Assalit (de castro Breisach - de Brissac dans l‘Hérault), son épouse Adalaïs du Pouget (héritière de la succession d’Engelin) et leur cinq enfants, Pierre Sicar, Guillaume Assalit (Ier fils de guillaume Assalit de Brissac - Wilhem Assalitus), Pons - Dagon, (Poncius Dagon (ou d’Agones), Frédol, Bertrand (Bertrannus) et Ricarde (Ricardis)
Les Brissac ont les domaines de Brissac et d’Agones d’où le nom Brissac Dagon.
Il existe un Brizach sur le Rhin, et la Franconie est aussi une région proche du Rhin.
Cette notification fait que les Assalit via Adalaïs du Pouget (de castro Pojeto so nt détenteurs en tiers du château du Pouget, (les Guilhem de Montpellier ont des parts sur les dépendances) ils sont les descendants des seigneurs du domaine de la villa Franconie et Rouvièges (certainement issue du premier vidame (vicomte amovible) de Narbonne Francon. Le Pouget est un castrum bâtit par Engelin aïeul d’Adalaïs. Il faut savoir que les successions en Languedoc se font en partage entre tous les enfants, ils deviennent copropriétaires des biens ( ce que l’on nomme aujourd’hui l’indivision successorale), d’autres obtiennent un des domaine, ou en obtiennent un par alliance matrimoniale. La notation de l’exécution testamentaire de la villa Franconie se fait en 842 Teutberg lègue ses biens à son fils Alliard . Sous le règne de l’empereur carolingien Louis le débonnaire fils de Charlemagne, prouve que le domaine est au moins attribué déjà sous Charlemagne, certainement à l'issu de la mise en place de la nouvelle administration carolingienne.Donc la filiation de 842 à 1119 (rubrique documents médiévaux) (cartulaires d'Aniane, et Gellone) est établie pour ce qui concerne le domaine de Lestang (Lestagno), la villa Franconie, le castrum du Poujet.
La mère de Guillaume Assalit de castro Breixach est Vierne de Popian, de l’ancienne viguerie de Popian, issue également d’ancienne famille carolingienne plusieurs fois également mis en place pour l'administration carolingienne. Notamment les Guirau de Popian. (Popian étant proche également de la Villa Franconie, du domaine de Lestagno et du castrum du Pouget, de l'abbaye d'Aniane, Brissac et Agones eux plus proche de l'abbaye de Gellone).
Pierre Assalit de castro Breixach père de Guillaume Assalit lui aussi est issue de plusieurs familles carolingiennes, dont l'une d'un palatin (nommé au Palais par Charlemagne), d'autres Missi.
La baronnie du Pouget, l’ancienne viguerie de Popian et celle de Brissac, les domaines de Lestang (dont la villa Franconie) et Rouvièges forment avant le XIème siècle une enclave assez importante voir les études de Laurent Schneider (CNRS-Université Aix-Marseille) notamment la carte N° 2 Le maintien de ces domaines par alliances se fait jusqu'a la montée des nouveaux féodaux, et montre une stratégie de conservation et d'agrandissement des domaines sur ce territoire (Nord de l'Hérault)
Au XIIème siècle Mme Claudie Duhamel Amado chercheuse au Cnrs à Montpellier (Genèse des lignages méridionaux Tome I, L'aristocratie languedocienne du Xe au XIIe siècle) note une absence des Assalit dans les cartulaires de Gellone, Aniane, et Guilhem de Montpellier de 40 ans, mais on retrouve ceux-ci sur le cartulaire de Notre Dame de Prouilles près Fanjeaux.
En effet de nombreux conflits opposent les anciens propriétaires de ces domaines en terres libres aux abbayes de Gellone, Aniane et à la famille des Montpelliers. Les terres libres doivent être remise à des seigneurs plus puissants qui les restituent en fiefs, les mettant ainsi sous leur protection militaire. Hors ceci devient source de conflits. Le réseau familial des domaines précités, semble très imbriqué par plusieurs mariages hors de l’influence auparavant des abbayes et des nouveaux vassaux (en ce cas les Montpellier). L’agrandissement de la sphère d’influence des abbayes et nouveaux féodaux montre plusieurs litiges, cet ensemble étant particulièrement lui aussi imbriqué (liens entre les féodaux en cours d’ascension et les abbayes).
Même si un temps les Guilhem de Montpellier et les Assalit entre autre obtiennent le podestat (consul) conjointement de la ville de Nice.
Au final on voit un détricotage des terres des différents domaines en faveur des féodaux en ascension et des abbayes. Les Assalit (d’origine cévenoles) quittent ces domaines pour ceux de Fanjeaux, (cartulaire de Notre Dame de Prouilles) où l’arrière petit fils de Guillaume Assalit de Breixach devient viguier du Razes. Dès lors, car on ne sait finalement si l’origine des conflits passés est consécutive au catharisme ou les conflits ont été le ferment de ce dernier, on assiste dès lors a des alliances matrimoniales sur la sphère d’influence des Mirepoix Bellisen, ou les Assalit font près de 4 mariages avec ces derniers et de ce fait sont copropriétaires du castrum de Mirepoix, mais aussi avec toute l’aristocratie Languedocienne impliquée dans le catharisme. Les Laurac - Mazerolles, les Villeneuve (sénéchal de Toulouse, les L’isle Jourdain, les Ferrand, les Hunaut de Lanta…. (seigneur du castrum de Montségur). Les Assalit sont aussi très proche de la famille de Foix.
On assiste donc a une contraction matrimoniale entre les anciennes familles languedociennes carolingiennes, mais aussi wisigothes (parfois de haut lignage) car on touche à l'ancienne Septimanie Wisigothe, les alliances matrimoniales s‘étaient déjà opérées assez tôt notamment entre les nouvelles familles franques notamment carolingiennes et les anciennes wisigothes(prénom des ascendants à la fois germanique et wisigoths).
Il se pose donc la question de cette contraction à la fois autour du thème religieux, mais plus certainement culturel ! Par la suite les Mirepoix Bellisen (qui sont deux familles apparentées mais que je nomme ainsi pour les différencier des Levis de Mirepoix) sont abaissés, leurs terres remises aux Levis lieutenant de Montfort, les terres du vicomte de Trencavels sont confisquées au profit des Montfort… La plupart des familles restantes font allégeance à la couronne de France en 1249 lors du traité de Paris pour subsister tout en consolidant leurs assises avec les nouveaux occupants par des alliances matrimoniales. Les domaines des grands féodaux du Languedoc ayant été saisis et transférés aux nouveaux grands féodaux, il faut reconstituer la politique de réseaux familiaux.
La branche aînée des Assalit reste en Languedoc ou elle subsiste jusqu’au XVIIIème… la branche cadette part en Poitou sous la protection de l’empire anglo-angevin-normand des plantagenêts et successeurs. Les Mazerolles - Laurac en font autant.
Ils sont d'ailleurs notés dans les "rôles gascons" archives britanniques par la suite.
Donc quelques éléments, il n’en reste pas moins que la fréquence des Assalit et ascendants avant la montée des liens de vassalité est très significative par sa multiple présence dans les cartulaires, chartes et donations anciens du Languedoc…
Pour ce qui concerne Niort le nom Assalit est conservé de cette manière phonétique et c’est vers 1667 qu’il change a l’écrit pour se transformer en Assailly, sans pour autant avoir de particule. Ils demeurent toujours seigneurs du Laurageais (domaine près de Fanjeaux), tout en étant seigneurs de nombreux domaines en Poitou, ce qui prouve le lien entre les Assalit languedociens et ceux du Poitou.
Echevinage de Niort :
Assâlhy François et François Assailly son fils :
Catalogue alphabétique des nobles de la généralité de Poitiers, après la réformation de la noblesse en 1667.
Poitiers chez Antoine Menibus, imprimeur, et libraire du roy et de l’université 1667
D'assailly /d'Assalit /d'Assalhit : généalogie détaillée Moyen-Age - Vouillé un peu d'Histoire
Pour ce qui concerne la protogénéalogie des Assalit on peut sans se tromper dire que le père du premier Assalit ainsi nommé est un cadet de la famille de Ganges dont le père est marié à Vier...