Le Royaume-Uni s’enfonce dans la crise : l’inflation pourrait atteindre 18% début 2023 https://t.co/G9HIp5IJAl
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Les faillites d’entreprises bondissent an 2nd trimestre en Angleterre et au Pays de Galles après le retrait du soutien face au Covid. Le plus haut niveau de dépôts de bilan depuis 1960 – Financial Times
Corporate insolvencies jump in England and Wales after withdrawal of Covid support https://t.co/NCfjCQgVkE
— Financial Times (@FT) August 2, 2022
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Les dockers du principal port de fret britannique entament une grève prévue pour durer huit jours
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— Info France 2 (@infofrance2) August 22, 2022
Depuis plusieurs jours, le Royaume-Uni connaît une de ses plus grandes crises sociales des quarante dernières années. Dockers, cheminots, postiers et de nombreux autres salariés issus de différents corps de métiers sont en grève. Tous réclament de meilleurs salaires pour affronter l'inflation. En attendant, le pays est comme paralysé.
Le plus gros mouvement de grève engagé depuis des décennies se poursuit au Royaume-Uni. En effet, depuis le jeudi 18 août, le pays connaît une salve de débrayages massifs dans les transports, les servives postaux ou encore les ports. En cause, une inflation record qui sévit et dévore le pouvoir d'achat des Britanniques.
Ce lundi 22 août, les dockers aussi s'y sont mis. Au port de Felixstowe à l'est de l'Angleterre, les employés du plus gros port destiné au fret dans le pays ont démarré une grève de huit jours, menaçant de mettre à l'arrêt une grande partie du trafic de marchandises du pays.
Du jamais vu depuis Thatcher
Postiers, employés de l'opérateur télécoms BT, manutentionnaires d'Amazon, mais aussi avocats pénalistes ou éboueurs ont également débrayé ou prévoient de le faire. Partout, le mot d'ordre est le même: les employés réclament des revalorisations de leur paie en phase avec l'inflation, qui a atteint en juillet 10,1% sur un an et pourrait dépasser 13% en octobre.
Du côté des transports, vendredi, l'ensemble du réseau de Londres était quasi paralysé, et est resté très perturbé pendant tout le week-end. Le gestionnaire public du réseau a incité les usagers à éviter ce mode de transport.
Le Royaume-Uni fait face au plus gros mouvement de grève du rail depuis 1989, à la fin des années Thatcher. Cette mobilisation pourrait "se poursuivre indéfiniment", prévient le secrétaire général du RMT, Mick Lynch, les débrayages des cheminots se poursuivant par épisodes depuis juin, faute d'accord salarial.
Ukraine, Brexit, Johnson...
Cette inflation explosive, qui provoque la colère des Britanniques, est le résultat de plusieurs facteurs combinés. D'une part, la guerre en Ukraine a eu de lourdes conséquences sur le budget avec des prix qui ont flambé, tirés par les cours du gaz, dont le pays est très dépendant. D'autre part, les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les pénuries de travailleurs dans la foulée du Covid-19 et du Brexit ont également eu un impact sans précédent sur le budget.
Le pouvoir d'achat est grignoté par les hausses de prix à une vitesse record, ce qui "démontre le besoin vital (...) de défendre la valeur de la rémunération des travailleurs", assure dans un communiqué Sharon Graham, secrétaire générale du syndicat Unite, l'un des principaux du pays. Autre motif de colère syndicale: le gouvernement vient de modifier la loi afin de permettre le recours à des intérimaires pour remplacer les grévistes.
En ce qui concerne les négociations avec le gouvernement, tout semble bloqué. Après l'annonce de la démission prochaine du Premier ministre Boris Johnson, l'heure est à la défiance et les réactions des ministres aux mouvements de grève n'arrangent pas les choses.
Le ministre des Transports Grant Shapps, est ainsi accusé de bloquer la situation et Liz Truss, la favorite dans la course à la succession de Boris Johnson à Downing Street, a déclaré que le pays ne devait pas "être rançonné par des syndicalistes militants." Si aucun accord viable n'est trouvé, ces impressionnants mouvements de grève pourraient durer au-delà de l'été.
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