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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 13:48
Pour informations sur la catastrophe ayant touchée la Vendée et la Charente Maritime,
veuillez regarder attentivement cette ancienne carte du Poitou, avant l'assèchement du Marais Poitevin, ici vous verrez que la ville de Niort est un port à 60 kms à l'intérieur des terres :
http://www.henrydarthenay.com/2-categorie-1025...6654.html
Aliénor d'Aquitaine vers 1200 décidait d'un creusement d'un canal entre Niort et Saint Maixent soit 25 kms, ensuite Niort est dégagé en canal pour en faire un port qui commerce avec l'Angleterre puisque Niort dépend du royaume Anglo-Normand des Plantagenêts. Le golfe Pictave est nommé depuis l'antiquité le Lac des deux Corbeaux.

C'est vers 1217 que la coalition des cinq abbayes les plus riches du Bas Poitou commencent l'assèchement du Marais par le canal des cinq abbés (abbayes de Saint Michel en L'Herm, Neuil sur l'Autize, l'Absie, Maillezais et l'abbaye royale de Saint Maixent),

En 1589 Henry IV demande au Hollandais Hunfroy Bradley de commencer la politique d'assèchement par les digues et autres techniques propres aux polders de Hollande.

en 1607 Sully fait par décret annoblir les colons Hollandais maistres d'ouvrage ainsi que la naturalisation, l'exemption des impots et tailles pendant 20 ans, la dixme pendant dix ans.

Ainsi il est gagné sur la mer la surface que nous retrouvon actuellement  dès 1647.

En ce sens je vous propose d'aller voir ce site qui est assez explicite techniquement
http://maraispoitevin.evail.free.fr/marais/histoire_marais.html

Napoléon III fait creuser par ordonnance un canal d'assèchement pour parfaire le tout.
Il fait également assècher et boiser la partie que nous nommons aujourd'hui les landes.

Napoléon Ier fait construire La Roche sur Yon.

L'assèchement des Marais du Nord de la France, Belgique, Hollande est pratiqué historiquement sous dépendance directe de l'Etat, Les Landes, mais aussi la Camargue.
Alors ou en est on d'une politique d'incurie sur ces entretiens, et sur le défaussement de l'Etat sur ses responsabilités qui sont de maintenir le domaine Français au mieux de ce qu'il avait été de part le passé.
L'Etat pense se déroger à ses devoirs en ouvrant le débat au public sur le financement très lourd de l'entretien, soit des digues, le creusement des canaux, la remise en fonction de l'espace agricole maraichin naturel (tel qu'il était au XIXème), car la suppression des canaux sur les cultures de la zone du Marais sec Poitevin est une recréation de zone à marais de nature maritime.
Regardez bien cette carte, elle est le passé, elle a été transformée par la volonté d'une suite d'hommes d'Etats et de coalitions, et voyez Y l'avenir.

Si l'Histoire doit servir, qu'elle serve à modifier les erreurs du passé et parfaire les oeuvres qui ont contribuées à maintenir l'unité durant plus de Mil ans, sinon les sauvegarder, ces décisions sont dans la mesure de l'Etat, et de son unique compétence pour ce qui est de l'aménagement des territoires. comme cela à toujours été,

J'ai beaucoup de peine, mais surtout de colère vis à vis de ce ramassis qui prétend nous faire le chapître.....

Il va également de soit, que l'Etat se désengage pour laisser à la base des partis et de certains représentants peu scrupuleux le soin de revevoir des gracieucetés immobilières, fermant ainsi les yeux opérations de leur maîtres de grandes villes qui en font autant. Alors pourquoi s'arracherait t on les grandes cités, sinon par charité démocratique.
La multiplicité des organismes d'études ou de controles dilue la responsabilité, si bien qu'a la fin beaucoup sont arrosés, mais personne n'est responsable!!!! Quelle étrange situation que de voir les multiples malheurs s'attarder sur la France depuis plus de trente ans, sans qu'aucune solution ne soit trouvée, et qu'aucun n'en soit l'auteur ou les auteurs. Espérons encore qu'une commission ou une étude d'enterrement ne viendra pas couler le navire qui prend déjà eaux de toutes part et pourtant les français écopent, et écopent encore!!!!

A t on vu pires calamités que les calamiteux!!!!

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 16:22


Commanderie de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem de PEXIORA (Puysubran)


Charte de donation primitive par les seigneurs du Lauragais en l’an 1100 ayant participés à la première croisade (extraits et datation) .



Cette commanderie, située a l'extrémité du Lauragais, entre Bram et Castelnaudary, est l'une des plus anciennes de l'Ordre de l'Hôpital dans nos contrées. Sa fondation remonte, en effet; à la première année du douzième siècle, alors que l’Ordre de Saint-Jean n'était encore que l'humble hôpital de Jérusalem, mais au moment ou la première croisade lui donnait un accroissement motivé par les services déjà rendus à la cause catholique. La charte de donation primitive mérite, tant a cause de son âge que des détails intéressants qu'elle nous fournit, de fixer quelques instants notre attention.


Un certain nombre de seigneurs de cette partie du Lauragais, Gislabert de Laurac (note d'Henry ici il semble y avoir une erreur, car il s'agit en latin de Gisalbert de Saissac (Saisago)), Pierre Roger, Pierre de Saissac, Roger, son frere, Raymond Pons, Bernard Garin, Bernard Miron, Bernard d' AIaman, Wilhelm de Sales, Assalit, etc., pécheurs indignes (tel est le seul titre que l'humilité chrétienne a permis à ces fiers barons), pensant avec douleur aux injures, aux mauvais traitements et au dénument auxquels sont soumis les pauvres de Jésus-Christ dans la cité de Jérusalem, et voulant se conformer aux préceptes charitables de l’Evangile et mériter la récompense éternelle promise à ceux qui les auront suivis, donnaient en franc-alleu au Saint-Sépulcre, pour l' entretien des Frères pèlerins, dans les mains d‘Yzarn, évêque de Toulouse,. de Jean Boniol, prieur de Jérusalem, la ville et la salvetat de Puysubran, situées dans le pays Toulousain. Cette donation, faite avec le consentement des clercs et des laïcs, habitant dans ce territoire, les seigneurs l'observeront toujours ; ils le jurent, les mains étendues sur un morceau de la vraie croix et sur les reliques du Saint-Sépulcre, de saint Laurent et d'autres saints, et dévouent a la malédiction céleste ceux qui tenteraient de l'enfreindre. Ils y ajoutent 110 muids de terres incultes, situées dans l’alleu de Villenouvette, près des croix des limites de la salvetat, pour founir à fa nourriture et à l'habillement des clercs du Saint-Sépulcre. L'un d'entre eux, Wilhelm Fort, donne de plus, en compensation au pèlerinage (croisade) dont il avait pris l’engagement et qu'il n'avait pu entreprendre, sa terre de Pradals, près de la salvetat de Puysiuran, en franc-alleu, aux clercs du Saint-Sépulcre. L'évêque Yzarn, approuvant et confirmant cette donation, prescrit aux clercs présents et futurs de Puysiuran de servir les frères de l’ Hôpital de Jérusalem et de leur être soumis en réservant toutefois l’obéissance qu’ils doivent à lui et à saint Etienne; il s'engage enfin à être Ie protecteur des Hospitaliers de Puysiuran et à prier ses successeurs d'en faire autant à l'avenir. Après la confirmation de I'évêque, la charte nous donne celles de Bertrand, comte de Toulouse, et d'Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne. L'hospitalier Gérard, qui figure dans tontes les anciennes chartes de fondations comme le représentant du prieur de Jérusalem dans nos contrées , vient ensuite, au nom de ce dernier, ériger Puysiuran en commanderie et en confier la direction a deux Frères de Saint-Jean, Pierre Raymond et Raymond Pons, chapelain, avec la mission d'y construire un monastère, et sous la condition que pour chaque raze de terre ils paieront a l’Hôpital un denier melgorien. II donne ensuite lecture des missives du pape Paschal II et du patriarche Dagobert, qui accordent des indulgences et la rémission de leurs péchés à ceux qui aideront Pierre Raymond dans son oeuvre et tous les bienfaiteurs de la nouvelle maison.


Comme seule indication chronologique , nous lisons que cette charte fut faite du temps du pape Paschal et du patriarche Dagobert. Nous allons essayer.de préciser un peu plus cette date au moyen des personnages mentionnés sur ce vénérable parchemin. Paschal II occupa le trône pontifical de 1099 à 1118. Dagobert, archevêque de Pise et légat du pape à la première croisade, fut nommé patriarche de Jérusalem en 1101 Izarn fut enlevé par la mort au siège épiscopal de Toulouse en 1105, Bertrand fils de Raymond de Saint-Gilles, recouvra en 1100 le comté de Toulouse, dont l’administration lui avait été confiée par son père lors de son départ pour la croisade, et qui lui avait été enlevé, en 1098 , par Guillaume, duc d'Aquitaine. Quant à Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne, dom Vaissete croit qu’elle mourut dans la seconde partie de l'année 1104. De toutes ces indications, nous pouvons conclure que la donation dont il s'agit fut faite en 1100 ou au plus tard dans le commencement de l'année 1101, qui vit disparaître la vicomtesse Ermengarde. Du reste, l'on peut admettre que quelques-uns des faits dont il est ici question durent se passer a plusieurs années de distance des uns des autres , car les personnages qui sont nommés dans ce document se trouvaient les uns dans le pays toulousain, les autres a Rome, les autres enfin à Jérusalem, et quoique , par le fait des croisades, les communications eussent été multipliées entre ces différents pays, elles n'étaient encore ni bien faciles, ni bien fréquentes. On voit, du reste, que la fin de cette charte est datée du règne de Louis VII, qui ne monta sur trône qu'en 1108.


Les archives nous fournissent ensuite une série de donations qui furent faites à la nouvelle maison et dont nous allons énumérer les plus importantes. Dans une charte non datée, deux des seigneurs qui ont figure dans la précédente, Gilabert de Laurac et Bernard d'Alaman, donnent à la maison de Puysiuran une rente de deux quartons de sel pour chaque marche tenu le vendredi au lieu de la Salle ( Arch. Puysuiran, 1. XII). Nous voyons en suite un certain nombre de chevaliers de la contrée venir demander la faveur d'être enseveli dans l'église de Puysiuran et l'acheter par de nouvelles largesses : Gilabert de Laurac et Sicard, son frère, en donnant deux arpents de vigne situés dans le territoire de Corbières, leurs armes et leurs chevaux; Bernard d'Alaman, le tiers de ses revenus; Bernard Miron, le tiers de l'agrier de VilIenouvelle; Roger de la Tour, toute sa portion du dîmaire de Saint-Martin-de-la Salle; Pons de Saint-Michel, son cheval et ses armes, etc. Toutes ces donations furent faites entre.les mains du précepteur Raymond de la Bruguière, le 4 des nones de juillet 1124 (Arch. Puysiuran, 1. I.).


Notons encore le testament que fit en faveur de la maison de Puysiuran le chevalier Pierre de Saint-Michel, qui, en revenant d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, tomba malade dans la ville de Morlas , y dicta ses dernières volontés et y mourut (11 55) (Arch. Puysiuran, 1. I.), et l’entrée dans l’Ordre de noble Robert de Penautier, qui apporta, avec sa personne, toutes ses possessions dans le comté de Toulouse, et notamment au Mas-Saintes-Puelles et au terroir de la Salle (1167) ( Arch. Besplas. 1. I.).


Au mois de février 1177 (1178), nous trouvons les trois frères, Sicard, Guillaume et Pierre de Laurac, en présence et avec le consentement d'une nombreuse assemblée de chevaliers et de bourgeois de Castelnaudary et de Laurac, concédant aux Hospitaliers l'entière seigneurie des maisons et terres qu'ils possédaient dans les villes ou places leur appartenant, ainsi que de celles qu'ils pourraient y acquérir dans la suite, et les déclarant libres de tout service et de tout usage (Arch. Puysiuran. 1. I. ).


Cependant la ville de Puysiuran ne prospérait guère; les habitants des campagnes voisines hésitaient à venir transporter leurs résidences dans cette place ouverte, située sur la principale route du midi de la France, et qu'une ceinture de murailles ne protégeait pas contre les entreprises de la plus minime troupe armée passant, dans les environs. C'est à cet état de choses que résolut de remédier le commandeur Pierre de Soubirran. Pour venir a bout de l'entreprise coûteuse de la fortification de la ville, il eut recours aux deux plus puissants seigneurs du pays et conclut avec eux un traité de paréage, par lequel il achetait leur concours au moyen de la cession d'une partie de sa juridiction. Les archives nous ont conservé la charte de commune octroyée par ces, trois seigneurs, dans le but d'attirer de nombreux habitants dans leur nouvelle bastide. Ils maintiennent le droit d'asile dans ce territoire; tout étranger qui viendra s'établir dans la ville pourra choisir, a son arrivée, le seigneur sous la protection de qui il voudra se placer; les habitants, exempts de tout droit de leude, ne paieront que le sextarage pour le sel, d'après les coutumes de Castelnaudary; la justice sera exercée par indivis an nom des trois seigneurs (1194).


Cette dernière disposition, soit par suite de nouveaux arrangements, soit par suite de négligence d'un côté et d'usurpation de l'autre, ne paraît pas avoir été maintenue dans les siècles suivants, et les archives ne font plus mention de la juridiction des hospitaliers sur la ville de Puysiuran.

 

Sources : Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France A. Dubourg, seconde série, T. XI, p. 399 à 403, Toulouse, Privat-Chauvin éditeurs

 

 

Charte de fondation de la commanderie de Puysiuran (1100)

 

+ Domino nostro auxiliante et Salvatori Jesu Christo, nos peccatores, quamvis indigni, cogitantes de passionibus et de injuriis et de doloribus et de penuriis, quas sustinent pauperes Christi in civitate Jerosolima, nos audientes et considerantes, volumus adimplere dominicum praeceptum, illud quod Dominus precepit in Evangelio : «  Date et dabitur vobis. - Esurivi et dedistis mihi manducare; sitivi et dedistis mihi bibere (et cetera). » Igitur nos insimul, ego Guislabertus et Petrus Rodgarius et Petrus de Saisago et Rodgarius frater ejus, et Raimundus Poncius et Bernardus Guarinus et Rodgarius et Petrus et Ramundus et Bernardus Miro et Bernardus d'Alamandus et Vilelmus et Ademarus frater ejus et Vilelmus de Salis et Asalitus et Bernardus Miro de Pebrense, nos omnes insimul, cum adfirmatione et laudatione laïcorum et clericornm, qui aliquid abent in ipsa Salvatione, quomodo cruces sunt dispositae, et firmatae, pro remissione peccatorum nostrorum, desiderantes in die judicii consequi in Ecclesiam Dei et audire vocem suam desiderabilem, quando dicturus erit justis: «  Venite, benedicti (et cetera). » Idem damus nos ipsam salvitatem et villam de Podio Superiano, quae est in pago Tolosano, per alodem, quantum mensuratum vel dispositum est, terras ermas et cultas et agrarios, cum decimis et primitiis de ipsis terris, pratis, pascuis, ductibus et reductibus aquarum, exiis et regressibus, in manu Domini Episcopi Isarni et in manu Prioris Jerosolimitani, Johanis Bonioli. Nos autem, positas manus super Sanctum Lignum Domini et super reliquias Sancti Sepulcri et Sancti Laurenncii et aliorum Sanctorum, damus, laudamus et derelinquimus ipsum honorem ad Sepulcrum Domini nostri Jesus Christi, vel ad dispendium peregrinorum fratrum, qui odie sunt in Jerusalem at in antea erunt, per convenienciam, ut, si aliquis filius noster, neque ullus ex eredibus nostris, neque omo, vel femina, aliquid de hâc donacione, vel Salvatione, frangere aud inrumpere voluerit, per ullum dominium, per vichariam, per bailiam, neque per occasionem, neque per ullam ingenium, ab omnipotente Deo sit maledictus at excommunicatus, at beatae et gloriosae Virginis Mariae et omnium Angelorum et Arcangelorum at beatorum Apostolorum Petri et Pauli et omnium Sanctorum, Martyrum, Confessorum, Virginum et omnibus Sanctis Dei, et cum Juda traditore et Datan et Abiron abeat participationem in infernum.

Ego Ramundus Poncius et Petrus Rodgarius et Petrus de Saisa damus CX modiatos de terra erma, ad victum et ad vestitum, clericis Sancti Sepuleri peralodem, cum agrariis et primitiis, in alode de Vilanova justa cruces et justa Salvationem.

Ego Vilelmus Fortius et Poncius Vilelmus, ideo quod non potui peregrinationum atendere quod promisi, dono terram meam, quae vocatur Pradalz, juxta Crucem, per alodem, Domino Deo, et Sancto Sepulcro et cIericis ejusdem loci.

Ego Isarnus, Episcopus Tolosae, acceptis litteris a dilectis Domino Paschale Papa et Domino Patriarcha Dagoberto, laudo ac firmo hunc donum et hane Salvationem, ut stabilis et firma permaneat omni tempore; et precipio clericis presentibus et futuris ut serviant Deo et ospicio Jerusalem et ibidem servientibus abediant, tamen salva obedientia mea et Sancti Stephani. Et, si aliquis hoc irrumpere voluerit ero semper defensor et rogo successoribus meis ut faciant.

Ego ... , elemosinarius Sancti Sepulcri , comito hanc salvationem et hunc honorem Petro Ramundo et Ramundo Poncio, capella no, ad regendum et disponendum, ut faciant monasterium : et, per totam Salvationem, una quaeque brazada redat deinarium unum melgoriensem.

Et Ego Bertrandus, comes Tolosae , cum vicecomitissa Carcassonae et cum supradicto Episcopo Tolosae, laudamus et. firmamus hanc Salvationem. Et, si aliquis frangere voluerit, justiciam LX solidorum donet et insuper iram Dei abeat.

·Nomini Domini nostri Jesus Christi et beati Sepulcri. Ego Papa Paschalis et Dagobertus Patriarcha, necnon Geraldus, qui sum servus ospitalis, necnon ... et Geraldus, qui sumus missi a supradictis damus in poenitentiam et in remissionem animarum parentum illorum, qui auxilium prebuerint fratri nostro Petro Ramundi in ope salvationis, ut sint absoluti et liberati a cunctis peccatis suis a Domino Patre omnipotente et ab Jesu Christo Filio ejus at a Spiritu Sancto et beatissimae Virginis Mariae et omnium Sanctorum Dei.

Regnante... Rege. Fatu carta ista diebus Domino Papa Paschali Domino Patriacha Dagoberto, qui omnibus benefactorihus istius loci absolverunt at benedicunt ab omni vinculo delictorum suorum, Ipso adjuvante qui cum Patre et Spiritu Saneto vivit et regnat in secula seculorum. Amen.
 

 

Charte de coutumes de Puysiuran (1194).


In Dei Nomine. - Anno ab Incarnatione ejusdem M.C.XC.IIII. Manifestum sit omnibus hanc cartam legentibus, vel legere audientibus, quod Ego Sobiranus, comendator domus ospitalis Podii Siurani et Ego Sicardus Lauracii, et Ego Aymericus de Rupeforti, hedificamus Castrum in villa Podii-Siurani, in quo constituimus terminos, videlicet: a rivo de Miseranis usque ad Podium Donatum et de las Coronadas usque ad Tribulum. In prescripto castro consuetudines apponimus : ut infra prescriptos terminos nullum ominem capiamus, vel capere sinamus, excepto traditorem et latronem.

Et, si alienus homo in ilIo castro permanere voluerit, nullum dominum ibi abebit, nisi cum certa sua spontanea voluntate illum pecierit. Et omnis homo liber in defensione et custodia cujus cumque voluerit, quantum ei placuerit, permanebit. Si non amplius, et quocumque it castro isto recedere voluerit, illum, cum omni sua pecunia, Il legas, in ea quacumque parte voluerit, Iiberi ducemus,

Qui furtum fesserit, corpus ejus ad libitum nostrum penam incuret et omnem pecuniam suam abebimus. Et qui in adulterio deprensus fuerit, corpus ad libitum nostrum penam incuret et omnia bona sua abebimus. Et qui cum femina laiga , ea invita, cocubuerit, nisi sit meretrigix ex illo abebimus V solidos tolosanos pro justicia. Et qui cum meretrice per vi cocubuerit, exillo abebimus XII de narios tolosanos pro justicia. Qui talam in nocte fecerit in ortos, vel in vineas, vel in prata penam latronis incuret. Et qui talam in die fecerit, vel pecus, vel pecora, IIII denarii tolosani erunt justicia illius et talam restituet ; sed, si custodes pecorum secundum suum posse pecora ejecerint, justicire non dabuntur, sed emedaibunt taIas. Quid ad falsum pesum vindiderit, penas latronis incuret. Et revenditores lucrabuntur in unoquoque solido venditionis, si ne sit sibi l den. tol. et non ampIius ; alioquin abebimus ex illo V den. tol. pro justicia. Qui falsam mensuram vendiderit, V solidos tolos. ex illo pro justicia abebimus. Et qui cum mixto (viciaverit) vinum, penas ad nostrum libitum incuret. Qui omicidium fessserit, ad nostrum libitum penam incuret. Qui cum gladio, vel ligno, omini, vel feminae sanguinem fesserit ad voluntatem nos tram incuret. Qui ad guitam non assendit in ora, quando assendere debuerit, et qui in somno deprensus fuerit, dum vigilare debuerit, II solidi tolosani erit justicia illorum.

Et homnes omines istius castri ab omni leuda liberi erunt, excepto sextarase quem debent secundum consuetudinem Castrinovi; et, si salinum in isto castro erit, erit ibi secundum consuetudinem Castrinovi.

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 16:17


Différents plaids tenus en Bas - Languedoc année 1119


Cartulaire de l’abbaye de Saint-Guillem



Notum sit omnibus hominibus, quod Petrus Berengarii de castro quod vocatur Foderia, ecclesiam sancti Martini de Caux quam Alcherius avunculus ejus cum omnibusad cam ecclesiam pertinentibus ei dederat jure haereditario, volens arripere iter Jerusalem, dedit sancto Guillelmo pro remdedio animae suae, et abbti monachis Gellonensis coenobi praesentibus et futuris. Contra hoc donum surrexit Bernardus-Raymundi de Castro-novo, dicens quod supradictus Alcherius tempore mortis suae dederat praefatum honorem Raymundo fratri suo Ananiensis monasterii monacho, scilicet nepoti suo, et Raymundus eidem Bernardo, scilicet fratri suo ; supra que querela stabilitum est ei placitum apud Abroniacum villa, quae sic dicitur : ad quem placitum convenerunt Hermengaudus de Duabus-virginibus, et Raymundus Pontii, et Raymundus Leotardii, et Stephanus-Berengarii de Gibret, et Jordanus de Foderia, et Raymundus frater ejus et alii multi.


Ubi audita eorum querimonia et diligenter ventilata, difficientibus testibus a parte Bernardi-Raymundi et Raymundi monachi fratis sui, judicatus est honor a judicibus supradictis, Petro-Berengarii et sancti quibus ipse dederat possidendum, partim pro dono Alcherii avunculi sui, partim quia erat propinquior, partim pro carta conveniantiara patrum. Post quae omnia Bernardus-Raymundi profectus est in Jerusalem, quo profecto, et Petro Berengario defuncto, surrexit adversus haec Deodatus Raymundi de Albaiga monachus Casae-Dei pretio C L sol. quo sibis Gormundus et Rodulphus promiserant, frates supradicti Bernardi Raymundi dicens, mentiendo, se habere chartam convenientiariam per quam praefatus honorBernardo-Raymundi et infantibus suis continger deberet. Propter quam causam contra appellaverunt honorem Petro abbati II et fratibus loci. Et ideo statuto placito apud Leociacum, convenerunt ibi abbas et monachi, et adversarii eorum, cui placito interfuerunt etiam Berengarius-Guillelmi de Duabus-virginibus, et Raymundus Pontii, et Pontius de Deusde de Torlula, et Guillelmus Assalitus, et Raymundus Leortardi, et Stephanus Berengarii de Gibret, et alli quamplures tam militaris quam populis plebis ; ibique causa utrarumque partium audita et discussa, praedictorum judicio, et monachus falsitatem incurrit, et ejus charta quassada est, et honor judicatus est possidendus sancto Guillelmo et abbati et monachis in perpetuum. Et quamvis injuste, consilio Berengarii-Guillelmi datis CLX solidis solverunt praedictum honorem, Bernardus-Raymundus filius supradicti Bernardi-Raymundi, et Alfertia mater ejus, et avunculi ejus Gormundus et Rodulphus cum carta coram testibus. Rediens autem Bernardus-Raymundi de Jerusalem et audiens quod abbas et monachi dederunt CLX solidos, conquestus est praefatum honorem in manu Bernardi Agatensis episcopi, et omne sanctuarium. Post cujus mortem surrexit filius ejus dicens quod eo infra annos constituto, et in Gallia posito, avunculi ejus coegerunt eum facere solvimentum honoris, et conquestus est adversus abbatem et monachos : jam vero crescente et de la bailia egregiente libera politus aetate, et acceptate uxore, stabilitum est placitum apud Montempessulum, et firmatum in manu Bernardi Andusiae, et Ugo Castel-novi, et Pontius Montis-Lauri, et Otto de Cornone, et Berengarius de Salve, et Petrus Rostagni, et Berengarius Lamberti, et Raymundus Leotardi, et Guillelmus Assalit, et Pontius de Pomerols, et Raymundus Dalmatii de Almas, et Raymundus Centrairanegues, et abbas monachi sancti Guillelmi. Audita autem ibi utrarumque partium ratione, partim pro definitione quae fuit facta cum Petro Berengarii jure propinquitatis et conventionis, partim pro solutione Bernardi-Raymundi patris sui in manu episcopi facta, judicatum est ab eis debere solvi eumdem honorem cum carta sancto Guillelmo et abbati et monachis, et causa amoris debere dari Bernardo-Raymundi CCC solidos Melgorienses, quod et factum est prout sequitur.


Ego in Dei nomine Bernardus-Raymundi filius Bernardi-Raymundi de Castello-novo, cum concilio uxoris meae Richardae, et avunculorum meorum Gormundi monachi, dono, solvo, virpisco omnipotenti Deo, et altari sancti Salvatoris Gellonensis coenobii et sanctae Crucis, ac gloriosissimo confessori Christi Guillelmo, et abbati Petro II. et successoribus suis, et monachis ejusdem monasterii praesentibus et futuris, ecclesiam sancti Martini de Caux cum omni fevo presbyterali, et qum terris quae ad eandem ecclesiam pertinent, et cum omni ecclesiastico, et cum omnibus decimis et praemissiis, ut habeant, teneant et possideant praedicta sanctitas, et abbas et monachi in perpetuum. Et hoc fideliter facio et sine malo ingenio in manu supradicti abbatis, praesentibus, videntibus, et audientibus Raymundo priore, et Bernardo S. Pontii, et Siguino, et Bernardo de Andusia, et caeteris qui ad supradictum placitum Montispessuli aderant, anno ab in Incarnatione Domini M C XIX.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 16:15

Donation d’Alphonse comte de Toulouse ( duc de Narbonne et marquis de Provence) à l’abbaye de Lezat en 1127.


Cartulaire de l’abbaye de Lezat.


Témoins :

- Guiraud Engilbert vicaire de la ville de Toulouse,

- Raymond et Stéphane de Clermont,

- Bertrand Robert Assalit,

- Bochet,

- Guillaume de Dalbs,

- Payen Conques,

- Bernard Ortolan.

 

 

In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Ego, Ildefonsus Dei gratia comes Tolosae, dux Narbonnae, et marchio Provinciae, volens divinis obedire praeceptis, date et datibur vobis etc.

Omnibus hominibus praesentibus atque futuris nutum fieri volo, quod pro redemptione animae meae et parentum meorum hanc facio eleemosinam, videlicet, quod viridarium dono meum Deo et monasterio S. Antonii confessoris Christi, quod situm est jusxta castrum Narbonense foris murum, ad plandantam vineam ; redenta quarta parta vinearum, et medietate fructurum caeterarum arborum in tempore suo. Sed huc haec donation sucipitur, donavit mihi, caeterorum monachorum consilio, LXX. sol. Tolosonae monetae et unam mulam. Hanc autem donationem facio cum hac carta meo sigillo sigillata et sine inganno. Quicumque vero improbo ausu instigante nefodo spiritu hoc violare praesumpserit, memoria illius postque ipsius deleatur de terra viventium, etc.

Et sciendum sit quod plateam quam predecessores mei, praedicto monasterio S. Antonii donaverunt, illam donationem meae potestatis authoritate confirmo. Hujus rei conciliator fuit Guiraldus Engilbertus Tolosae civitatis vicarius et testi, et ahi quam plures ; scilicet Raymundus et Stephanus de Claromonte, Bertrandus-Robertus Assalitus, Bochetus, Guilhemus de Dalbs, Paganus Coquus atque Bernardus Ortolanus. Facta est autem haec donatio et confirmatio anno ab incarnatione Domini nostri Jesu Christi M C XXVII in mense julii feria VI luna XVII regnante Ludovico rege. Petrus capellanus et cancellarius meus scripsit.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 16:05

Acte de Dame Cavaers domina de Fanjeaux et de Pons Arnaud de Castel Verdun son cousin.

Le mardi 27 mars 1234.


Témoins :

- Pierre de Saint Michel,

- Pierre Raymond de Tonneins,
- Guillaume Assalit son fils (son beau-fils),

- Hugues de Durfort,

- Sicard de Durfort,

- Pierre de l’Isle son frère,

- Guillaume de Castres,

- Radulphe Sancie de Ranat,

- Arnaud de Miglos...

 

2358


1234-1235. Mardi 27 Mars
 

(J. 323. Toulouse, XIV, n° 76 - original)

 

Instrumentum quod notum fit, anno ab incarnatione Domini M CC XXXIIII , Cavaers filiam dominae Militis et quondam Petri de la Retorda, quidquid habebat vel habere debebat in castro Fanjovis, in castro de Calavo, in villa de Calavello, apud Babum et in villa de Mont Guardal et pertinentiis, Poncio Arnaldo de castro Verduno

consanguineo suo, nepoti suo R. Batala et filiis Atonis Arnaldi nepotibus suis, spontanea sua voluntate, donatione inter vivos facta dedisse.

« Testes hujus, rei sunt : Petrus de Santo Michaele, Petrus Raymundus de Tonencis, Guillelmus Assalitus ejus filius, Ugo de Duroforti, Sicardus de Duroforti, Petrus de Insula frater ejus, Guillelmus de Castro, Radulfus Sancius de Ranato, Arnaldus de Milglos, et quicedim alii. 

Facta carta ista VI kalendas aprilis, feria IIIe, Lodoyco rege Francorum. Petrus Martinus de Fanjovis scripsit. »

 

 

 

 

Serment de fidélité des chevaliers de Fanjeaux au traité de Paris en mars 1242

 

 

- Isarn Bernard de Fanjeaux,

- Pierre de Saint Michel,

- Hugues de Durfort,

- Hugues de Feste,

- Galard de Vilard,

- Amélien de Morter,

- Raymond Roger d’Orsanc,

- Pierre Roger Picarelle,

- Bernard de Bellemont,

- Bernard de Toir,

- Bernard de Ruiter,

- Guillaume Assalit,

- Radulphe de Garse,

- Pons de Montlaur,

- Guillaume Raymond d’Esculens,

- Pierre Guillaume d’Esculens,

- Galard de Feste.

 

 

3060


1242-1243. Mars


(J. 305. Toulouse, III, n° 19 - original scellé)


Juramentum militum de Fanjovis, videlicet Isarni Bernardi, Petri de Sancto Michaele, Ugonis de Duroforti, Ugonis de Festa, Galardi de Vilario, Amelii de Morterio, Raimundi Rogerii de Orsancio, Petri Rogerii Picarela, Bernardi de Bellomonte, Bernardi de Toirelis, Bernardi de Riuterio, Guillelmi Assaliti, Radulfi Garsiae, Poncii de Montelauro, Guillelmi Ramundi d’Esculencs, Petri Guillelmi d’Esculencs et Galardi de Festa, de pace Parisiensi fideliter servanda. - « In cujus rei testimonium nos predicti milites, videlicet, ego Isarnus Bernardi, P. de Sancto Michaele, et Bernardus Ugonis de Festa, et Ugo Duroforti, presentes litteras sigillorum nostrorum munimine duximus roborandas. Actum est anno Domini M CC XLII mense martii »


Des quatre sceaux pendants sur double queue dont cette pièce était scellée, il ne reste plus que le sceau de Hugues de Dufort, décrit dans l’Inventaire sous le n° 2061, les trois autres ont disparu.

 

Source

: Layettes du Trésor des Chartes - A. Teulet - T. II (1224-1246) p. 284, 285, Paris - Henri Plon imprimeur, 1866:

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:57


Maîtrise de Gilbert d’Assailly de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem par Guillaume de Tyr - Guillelmo Tyriensi - p. 978



Caussam porro et incentivum hujus mali, au aiunt, ministrabat, Gerbertus cognomento Assalit, Magister Domus Hospitalis quae Hierosolymis, vir magnanimus et quadam liberalitate donandi profusus, tanem instabilis et mente vagus. Hic omnes ejusdem Domus Thesauros exponens, insuper et infinitae quatitatis pecuniam mutuam fumens, omnia militibus erogavit, quoseumque invenire potuit fibi alliciens, unde praedictam domum tanta aeris alieni mole gravarit quod non erat spes solotum iri. Ipse etiam post modum desperans, officium suum deserens et administrationi renuncians, in centum millibus aureorum dimisit domum obligatam, ea tamen consideratione tot et tantas misisse dicitur expensas, quod capta et subjugata Aegypto, Belbeïs quae olim dicta est Pelusium cum universo territorio suo juri ejusdem domus ex pacto prius eum Rege inito cederet in perpetuum.



« L’en disait, que en cel proposement et en cele mauvese volenté l’avait mis seur touz les autres uns mestres de l’Ospital de Jérusalem qui avait non Girbert Assailliz, un homme sanz faille, de grant cuer, mès n’estoit mie bien estable ne fins en sa loiautez. Cil despendi tout le tresor de sa meson et par desus emprunta grant some d’avoir por données as chevaliers en soudées que il mena en cel ost avec le roi. La meson de l’Ospital en fu endetée que l’en cuida qu’ele ne se poïs jamès aquiter. Il meismes per desesperance en laissa puis sa baillie et guerpi la mestrise. Endetée en remest après lui la meson de l’Ospital de cens mille besanz ou plus. Nequedant, cil qui escuser le voudrent distrent que ces granz despens avoit il fez porce que li rois li avoit en couvenant, se l’en pooit conquere le roiaume d’Egypte, que li Ospitaux aurait la cité de Belbès à tenir comme seue à tosjorz. »



Embarquement à Dieppe de Gilbert d’Assailly pour aller voir Henry II Plantagenêt, roi d’Angleterre, mais le navire sombre, il est en mauvais état (est-ce une allégorie!!!)

 

par : Roger de Hoveden sub ann. 1183. in Henrico secundo, fol. 622.


Eodem anno Gilbertus dictus Assailly summus Magister Hospitalis Hierusalem venit in Normaniam ad Henricum Regem à quo honorificè susceptus est, et accepta à Domino Rege licentia transfretandis in Angliam, venis usque ad Depé, et ante festum sancti Michaëlis nvem quamdam quae jam ferè per annum in arena et refecta et in altum deducta suerat, cum multis tam clericis quàm laicis, qui jam longa expectatione fatigati suerant intravit, sed mox navis illa extra portum in altum ducta velut lapis in profundum descendit compagibus dissolutis, et ipse Gilberti et caeteri universi qui in ea erant praeter octo tantum qui beneficio naviculae evaserunt, submersi sunt decimo - tertio kalendas Octobris.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:54


Donation du village de Fontenille au Temple de Toulouse en 1162 par Guillaume Assalit et son frère Izarn.


Archives de Toulouse L I bis.


Sciendum est quod W. Assaliti et Izarnus frater ejus. pro amore Dei et redemptione suorum peccatorum et pro salvatione suarum animarum dederunt Deo et domui Templi et fratibus ejusdem domus tam presentibus quam futuris, per omne tempus, tuam terram duobus paribus boumper analharium ad Fontanillas et II dent. morlan in uno quoque anno, ad festum omnium Sanctorum, de une quoque foco villae et predictae et pascua omnibus animalibus eorun quae illis in predictâ villâ fuerint necessaria Eodem modo Vitalis Porqueria et frater ejus dederunt illis teriam uni pari bonum per anollarium. Et pro his supradictis donis frates Templi debent custodire et manutenere et defendere de omnibus malefactoribus villam de Fontenillas et habitatores ejusdem villae, cum omnibus suis rebus secundum suum et secundum suum Ordinem. Hoc totum, ut suprâ scriptum est, fuit factum in manu Domini Ramundi Comitis Tolosae et Jordani de Islà, qui concesserunt et laudaverunt supradictum domum fratibus Templi, Deide Gilberti scilicet, qui tune aderat Magister Tolosanae domus Templi, Duranno fratii ejusdem domus et omnibus alias fratiibus futuris et presentibus Facta carte mense marcii feriâ IV, Regante Lodovco Rege Francorum, Ramundo Tolosano Comite, Ramundo Episcopo anno MC LX II incarnationis Domini Hujus rei sun testes Vitalis Porquerii clericus et Vitalis Porquerii ejus consanguineus et L. Clerici et P de Montana et B. Pages. Ugo scripsit.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:47

Commanderie Hospitalière d’Homps


Circonscription d’origine hospitalière. Le 7ème jour des ides de mai de l’année 1140, Arnaud, archevêque de Narbonne, donna à l’ordre de Saint-Jean l’église de Saint-Etienne-d’Homps (de Ulmis, pièce justificative n° CXVIII). Déjà avant cette époque, les hospitaliers étaient établis dans le pays, en

1123
, Arnaud de Fenouilhet, leur avait laissé, par son testament, la ville de Pruhanes située dans les environs d’Aleth.

1153
, donation par Pierre archevêque de Narbonne, de l’église de Saint-Julien-de-Bacam.

1156
, donation par Gaucelin de Jouarres de fiefs dans la juridiction de Jouarres.


1167, donation par le Prévôt de la maison de Saint-Michel -d’Anausse de fiefs dans la juridiction d’Albas.

1190
, Berenger Assalit de Cabarets, ses frères Assalit de Conques et Guirald de Montserrat, font cession à l’ordre de Saint Jean de leurs droits sur le château et la ville de Jouarres.


1208
, Aymeric, vicomte de Narbonne, donne à l’Hôpital ses terres à Albars.

1307
, sentence du Sénéchal interdisant aux habitants d’Olonzac le droit d’usage et de dépaissance dans le territoire de la Garde-Rolland, dépendant de la commanderie d’Homps.

1343
, accord entre le Roi, le Commandeur et les autres coseigneurs d’Homps, pour l’exercice de la Justice ; elle sera exercée, non plus par le juge de Minervois, mai par un juge choisi les coseigneurs.

1401
, sauvegarde royale accordée à la commanderie et à ses membres.

1453
, transaction entre le Commandeur et les habitants, pour régler les redevances dues par ces derniers.

1529
, transaction entre le chapitre de Narbonne pour les droits seigneuriaux de la ville d’Homps.

1544
, lettre du vice-légat exhortant tous les prêtres à faire restituer à la commanderie tous les actes qui en avaient été enlevés.


Les Commandeurs possédaient à Homps un château, l’église de Saint-Michel, des terres, des dîmes, le tenement de la Garde-Rolland près d’Olonzac, de Rouayroux et de Cavarède (ces deux dernières situées dans le diocèse de Castres), des domaines à Roque-de-Fa, à Massac à Roquefort.

Source
: Ordre de Malte - Histoire du Grand Prieuré de Toulouse (des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean....) - M. A. Du Bourg - Toulouse - Louis Sistac et Jean Boubée, éditeurs - libraires 1883

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:40

 

ASSAILLY. Auvergne, Languedoc, Poitou.

D'azur à trois lis au naturel, posés 2 et 1 (1). Couronne : de comte. Supports : deux lions. - ( Saint-Allais, tome XX.)

Devise : Vise plus haut que terre.

La maison d'Assailly, dont le nom se trouve écrit dans les anciens titres : Assalit, d'Assallit, de l'Assaily, Assaillit, est originaire des confins de l'Auvergne et du Languedoc.



Seigneurs de la Salmondière, du Peux, de Lorageay, de Géranson, de Laubonnerie, de la Rivière d'Arthenay, etc., les d'Assailly se fixèrent aussi en Guyenne et en Poitou, où
ils existent encore de notre temps.

Les preuves de cette maison sont nombreuses. En voici les principales :

Baluze, rôles gascons, conservés à la tour de Londres;
Inventaire du Trésor des Chartres, Biblioth. impér.,

Registres des hommages

, aux Arch, impér., maintenues de noblesse;
Armor. général manuscrit; Bauchet-Filleau ; Saint-Allais.

Le premier des membres dont l'histoire nous ait conservé le souvenir est Guillaume Assaillit, qui signa comme témoin le testament de Roger, vicomte de Béziers, mari d'Adelaide de Toulouse, en 1113. (Voir Baluze,
Preuves de l'histoire d'Auvergne, tome II, pages 500 et 501.)

Guillaume Assaillit ou d'Assaillit, assista, en 1119, comme témoin, à un plaid tenu en Bas-Languedoc, rapporté dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Guillaume.

Un des rejetons de cette maison prit part aux premières croisades et s'établit en Palestine. On voit en effet Gilbert ou Gerbert d'Assalit, né à Tyr, succéder en 1167 à Arnaud de Comps, comme grand-maître de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, et accompagner, en 1168, Amaury, roi de Jérusalem, au siège de Belbéis, en Egypte.

Guillaume Assailly ou Assalit est nommé viguier ou vicomte de Razes, dans le testament de Roger II, vicomte de Béziers et de Carcassonne, fait en 1194. En la même année, il intervint comme témoin à la donation faite par Raynaud Roger, vicomte de Béziers, et Raynaud Roger, vicomte de Foix.

Bertrand-Robert d'Assailly est cité, comme témoin, avec Raymond-Etienne de Clermont et Guiraud Engilbert, viguier de Toulouse, lors d'une donation faite par Alphonse, comte de Toulouse, à l'abbaye de Lezat, en 1127.

Guillaume d'Assailly prête serment de fidélité au roi, en 1243.

Le seigneur d'Assaillit de Tynerie, et son fils, Etienne Assaillit, sont nommés dans un dénombrement de tenants fief et devant hommage à Robert V, comte d'Auvergne et de Boulogne, en 1249. (Baluze, Preuves de l'histoire d'Auvergne, tome II, liv. Ier, page 108.)

Audebert d'Assalit laissa une fille, mariée à Constantin de Châteauneuf, et vivant en 1270. (Cartulaire de l'abbaye de Charroux.)

 

Bertrand d'Assalhit , damoiseau, coseigneur de Pelleporc, signa, en cette qualité, la charte de 1275, accordant des coutumes et franchises aux habitants de la dite commune. (Généalogie de La Fite-Pelleporc.)

Bertrand Assalit
et son père sont cités dans une ordonnance du roi d'Angleterre. (Teste rege apud Eborum, 10 julii 1349. — Rôles gascons conservés à la Tour de Londres.)

Bertrand Assalit, probablement le même que Bertrand ci-dessus, obtint en 1329 la garde du château de Penné. (Teste rege apud Dunstaple, 20 octobre 1329. — Rôles gascons de la Tour de Londres.)

Marguerite Assaillide, veuve de Guillaume de Montviannays, rend hommage, en 1338, de la maison de Montviannays, et d'une autre maison appelée du Four, ensemble une rente de cent sols. (Thers. — Registre des hommages, aux Archives impériales.)

Gilbert Dassalit, écuyer, est cité dans une ordonnance du roi d'Angleterre. (Teste rege apud Westminster, 10 mars 1340. — Rôles gascons.)

Bernard Assaillit vivait en 1355. (Inv. de Trésor des Chartes. Bibliothèque impériale.)

Etienne Assaillit, dit Tredat. archer de la retenue du roi, vivait en 1470. (Loc. cit.)

Jean Assailly. dit Angalin, et Jean Angelin, son fils, sont cités dans des chartes de 1478 à 1480. (Loc. cit.)

Pierre Assailly, commissaire extraordinaire au Châtelet de Paris, obtient des lettres de confirmation dans les dites fonctions en 1484. (Loc. cit.)

Une branche de cette famille paraît s'être perpétuée en Languedoc jusque vers le commencement du XVIIe siècle, puisqu'on voit à cette époque Marie d'Assalhit de la Tour épouser Bertrand de Clarac, baron de Roqueservière, seigneur de Mirepoix, dont elle eut une fille, Anne de Clarac, mariée en 1641 à Pierre de Gout.

La branche établie en Poitou, et dont la postérité s'est continuée jusqu'à nos jours, commence sa filiation suivie par :
 


Sébastien, qui suit, I.

I. Sébastien Assailly
ou d'Assailly, vivant en 1570, eut un fils, François, qui suit, II.

II. François d'Assailly
, seigneur du Peux, cité avec ses fils dans le Catalogue original des nobles de la généralité de Poitiers, en 1594 et 1597, eut deux enfants, savoir :

A. François, qui suit, III.

B. Sébastien d'Assailly.

III. François d'Assailly
épousa noble demoiselle Chargé, dont il eut quatre enfants, savoir :

A. François d'Assailly, seigneur de Peux, qui servit à l'arrière-ban de Poitou, en 1689, fit enregistrer ses armes dans l' Armorial général, en 1697, et fut maintenu dans sa noblesse avec ses frères par M. de Maupeou, en 1699. Il épousa Gabrielle de Barazan, dont il n'eut pas d'enfants.

B. Pierre d'Assailly, seigneur de Lorageay, qui servit au ban de 1691, dans les gentilhommes de l'escadron de Grand-champs, était, en 1706, officier dans les troupes du roi, au service d'Espagne; mort sans alliance.

C. Alexis, qui suit, IV.

D. Madelaine.

IV. Alexis d'Assailly
, seigneur de Laubonnerie, servit au ban de 1690, et commanda, en 1703, le 3° escadron des nobles du haut Poitou. Il fit enregistrer ses armes en 1697, et fut maintenu dans sa noblesse avec ses frères et soeurs par arrêt de M. de Maupeou, du 10 janvier 1699. Il avait épousé, le 7 juin 1673, noble demoiselle Marguerite Thibaut, fille de Thibaut, seigneur de Colombier, dont un fils, Sébastien-Guillaume-Alexandre, qui suit, V

V.  Sébastien-Guillaume-Alexandre d'Assailly, chevalier, seigneur de la Salmondière et de la Rivière-d'Artenay, fonda à Vouillé, près Niort, avec le duc de Béthune-Charost, une communauté de soeurs de la Providence. Il épousa, vers 1740, Charlotte-Rose-Cécile Grellier de Concize, d'une des familles les plus distinguées du bas Poitou, élevée dans la maison noble de Saint-Cyr, dont deux fils émigrés avec elle pendant la Révolution, savoir :

A. Alexandre-Charles d'Assailly, qui servit dans l'armée des princes et entra, en 1814, dans la maison militaire du roi Louis XVIII.

B. Philippe-Antoine, qui suit, VI.

VI. Philippe-Antoine d'Assailly
épousa, le 13 juin 1803, Elisabeth-Louise d'Amarzit d'Espagnac, fille du comte d'Espagnac, officier aux gardes françaises, petite-fille du lieutenant-général d'Espagnac. frère d'armes et historien du maréchal de Saxe, mort gouverneur des Invalides. Il eut de ce mariage deux enfants, savoir :

A. Charles-Philippe-Alfred, qui suit, VII.

B. Ursule.

VII. Charles-Philippe-Alfred d'Assailly
, ministre plénipotentiaire, a épousé, le 30 janvier 1837, Adrienne-Octavie de Lasteyrie du Saillant, fille du marquis de Lasteyrie, et, par sa mère, Virginie du Motier de Lafayette, petite-fille du maréchal Louis de Noailles, dont cinq enfants, savoir :

A. Octave-Charles-Ursule d'Assailly.

B. Valentine-Adrienne a épousé, le 14 mai 1860, le marquis Marc de Pindray d'Ambelle.

C Marie-Charlotte-Camille a épousé, le 26 juillet 1864, le baron Maurice Pérignon.

D. Frédéric-Arthur d'Assailly.

E. Oscar-Alexandre d'Assailly.

 

Source :  La France héraldique, Tome 1 - Poplimont Charles - Paris- 1870-1874

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 14:58

LIVRE PREMIER



LES SEIGNEURS D'AUMELAS AVANT L'EPOQUE

DES ROIS DE MAJORQUE



CHAPITRE PREMIER




Les Abbés du Monastère d'Aniane


Dès que la Septimanie se fût livrée aux Francs qui venaient de la débarrasser du joug et de la présence des Maures, Pépin-le-Bref et, après lui Charlemagne et Louis le Débonnaire y rétablirent, ou y fondèrent un nombre considérable d'abbayes. On vit alors s'élever, sur les rives de l'Hérault, les monastères d'Aniane, de Saint-Guilhem-le-Désert, de Saint-Thibéry. Les rois, qui leur avaient procuré leur concours gracieux pour se former, leur donnèrent aussi leur appui pour se maintenir : en effet, presque tous les villages de la vallée leur furent accordés en fief. "Ces princes, dit l'Histoire du Languedoc, favorisèrent d'autant plus ces établissements, qu'outre qu'ils étaient des asyles sûrs pour la piété et la religion, l'Etat trouvait son avantage par les écoles publiques qu'on tenait dans les principales abbayes, où l'on apprenait aux peuples l'obéissance qu'ils doivent à Dieu et celle de qu'ils sont obligés de rendre à leur souverain ". ( H. G. L. T. II p. 124 Ed. du Mège.)

Vitiza, le fils d'Aigulfe, comte de Maguelone et l'un des premiers il reconnaître l'autorité de Pépin, avait abandonné la Cour et sa carrière des armes pour se retirer dans la solitude. Il avait choisi, dans le domaine de son père, les bords de l'Aniane et y avait jeté les fondements d'un monastère ; Charlemagne lui était venu en aide, 782. Ce monastère devait être la fameuse abbaye d'Aniane, et Vitiza devait être Saint Benoit, le grand réformateur des moines d'Occident.

En 799, l'Empereur confirma les donations qu'il avait déjà faites à l' Abbaye. Un diplôme de cette année parle de plusieurs lieux à elle donnés, entre autres, de ceux de Cumajacas et Caucinum, sur l'Hérault, auprès des Salices, et des terres incultes de Juvignac. près Celleneuve (H. G. L. T. II, p, 597). Louis-le-Débonnaire, ayant succédé à Charlemagne, 814, approuva la. charte de son père (H. G. L. T. II, p. 604), et, en 822, il donna à. l'abbaye, " dans le territoire de Béziers, le village et l'église de Saint-Pargoire ; et, dans le territoire de Maguelone, le château dit Mont- Calm, situé auprès du fleuve de l'Hérault, ainsi que l'église de Saint-Hilaire, avec leurs bornes et confronts s'étendant au-delà des rives du fleuve, selon les dispositions prises déjà par son auguste père de bonne mémoire". (H. G. L. T. II, p. 617.)

Une Consultation juridique de 1313 porte clairement que le château d'Aumelas et plusieurs autres, sur les deux côtés du fleuve susdit, furent donnés en fief au monastère par Charlemagne ou par son fils, à charge de reconnaissance et d'hommage. C'était évidemment un corps de baronnie ou de vicomté, ayant pour chef-lieu Aumelas. Nous connaissons deux villages qui ont relevé de l'abbaye jusqu'au moment de la Révolution, Aspiran et Saint-Ferréol.

Si les Abbés d'Aniane étaient soumis à l'égard du Prince aux charges des Seigneurs vassaux de la Couronne, ils en avaient aussi les privilèges. La juridiction des lieux leur appartenait; ils rendaient eux-mêmes la justice, ou la faisaient rendre en leur nom; ils prélevaient les usages,

fruits, dîmes, censives; ils avaient doit au serment de fidélité de la part des Hornes du pays et pouvaient les forcer à s'armer pour l'intérêt commun,, comme aussi pour l'intérêt de leur seigneur, quand ce dernier était attaqué. Le monastère ne s'occupait pas seulement que du temporel ; le service religieux lui incombait, et ce service était fait par des moines ou obédientiels, ou bien par des prêtres obédientiels et séculiers que l'on formait dans l'abbaye ; toutefois les prêtres obédientiels et séculiers avaient été présentés à l'Evêque, pour qu'il leur conférât la juridiction spirituelle. Ils portaient le titre de vicaires, et le monastère demeurait le curé primitif et perpétuel. Quelquefois l'abbé envoyait dans les localités plusieurs moines sous la direction d'un prieur. Ces petites communautés prirent le nom de prieuré au XIème siècle.

Aux faveurs des Princes s'ajoutèrent les dons particuliers de plusieurs seigneurs ou propriétaires, qui entraient souvent dans l'abbaye (H. .G. L., T. II, p.124, 662), et le avantages que celle-ci retira d'une foule de transactions faites avec les personnages importants de diverses localités (H. G. L., T. II, p. 608). C'est ce qui explique comment la maison d'Aniane pouvait nourrir trois cents religieux qu'elle compta après les premières années de sa fondation.

Mais les bénédictins, on le sait, joignaient le travail des mains à l'étude et à la prière ; aussi, à même de se suffire, ils purent encore, en un jour de calamité publique, se montrer la Providence des pauvres. " En 793, la famine, qui désolait le pays de la Septimanie, attira autour de Saint Benoît une foule de malheureux, qui vinrent à lui de toute part, dans l'espérance de trouver en lui une ressource dans leur misère, et qui se logèrent dans des cabanes qu'ils construisirent autour du monastère" ' H. G. L., T. II, p. 491)

La jolie petite ville d'Aniane se forma et grandit à l'ombre de l'abbaye. Son territoire, qui n'avait été jusque là qu'un lieu couvert de forêts et le repaire de bêtes sauvages, ne tarda pas, grâce aux travaux des moines, à offrir le spectacle d'une splendide végétation. Il en fût de même pour la contrée d'Aumelas.

A cette époque, la plupart des domaines étaient des alleux ou des terres indépendantes de tout suzerain. Pour obtenir protection des seigneurs de distinction, les propriétaires leur faisaient don de leurs possessions, et les reprenaient ensuite en fief. Ces sortes de transaction rendues nécessaires par les luttes continuelles des seigneurs entr'eux, obligeaient les suzerains à défendre leurs vassaux, lorsqu’on portait atteinte à leurs terres , et les vassaux à suivre leurs suzerains, lorsqu'ils se mettaient en guerre. Le crédit dont jouissaient les abbés auprès du roi et la haute réputation de leur vertu, non moins que la prospérité de leur monastère et leur titre de seigneurs d'Aumelas, décidèrent une quantité prodigieuse de vassaux à se regrouper autour d'eux, comme en témoigne leur cartulaire.

 

LESTANG DU POUGET : - La localité dont il est fait la plus ancienne mention, après le lieu d'Aumelas, est celle de Lestang du Pouget, désignée sous le nom de Villa Franconique, ou parce qu'elle aura eu pour maître quelque seigneur appelé Francon, ou peut-être par ce que la villa aura été bâtie par un Français lorsque les Francs, sous la conduite de Théodebert, s'emparèrent sur les Visigoths, en 530 de Lodève et Cabrières.

Nous inclinerons à admettre la première hypothèse, parce qu'au IXème siècle un Francon était vicomte de Narbonne, et que ses successeurs ont eu des fiefs dans la contrée. La villa avait porté précédemment. le nom de l'Estang de Piperel. Un seigneur, nommé Teutberg, possédait une partie de Lestang au commencement du IXème siècle. Il la laissa par testament, en 841, à un certain Amalbert, avec l'église da Notre-Dame-de-Rouvîèges.

Entre 838 et 840, Aliard et sa femme Rengradis donnèrent à Elie, abbé d'Aniane, les terres, maisons, prés, vignes qu'ils avaient au village Franconique, et leur donation fut approuvée par Louis-le-Débonnaire (France Pontificale, abbaye d'Aniane, p.347). Le tout fut repris en fief par les propriétaires, à la charge de fournir tous les ans, à l'Abbé un muid de blé et un muid de vin, payables le jour de la dédicace de Saint-Sauveur d'Aniane ;ils ne pouvaient rien aliéner pendant leur vie, et le monastère devait entrer en pleine possession de leurs biens, la jour de leur décès. Le monastère acquit aussi l'alleu de Salomon.


ROUVIEGES : - Teudéric, l'un des exécuteurs testamentaires de Teutberg, fit don, en 890, à l'abbé Gilmond des champs de vignes et prés dont il jouissait au terroir de Rouvièges (Cart. d'Aniane, Archives de Lestang).

Pons et Aifrède avaient au XIème siècle. un honneur (propriété) près de l'église de N.-D.-de-Rouvièges. Leur fils, Engelin. leur succéda, et mit plus tard à sa place Raymond Sicard et sa famille. Les Sicard se dessaisirent de leurs droits pour en investir, après 1068, Rostaing et ses enfants, auxquels ils transmirent en même temps tout l'honneur qu'ils possédaient entre Saint-Paul et la rivière d'Hérault, et les droits qu'i1s avaient sur les habitants. hommes et femmes, du pays, Or, le 4 des ides de février 1076, Rostaing et sa femme, Galbon, avec le consentement de Guillaume Pons. descendant de Pons et d'Aifrède, vendirent au monastère et à l'abbé Emmenon tous leurs droits sur le lieu et l'église de Rouvièges pour le prix de 800 sols melgoirés.

Le monastère dégagea ces biens d'une hypothèque établie en faveur de Raymond Sicard, en remettant à ce dernier une mule et 60 sols melg. Mais la sœur de Raymond ayant fait opposition à la vente, comme héritière d'Engelin, l'abbé la rendit taisante en lui accordant un alleu. Il fut aussi obligé de donner 160 sols melg. et trois muids de froment pour se débarrasser des revendications de Bringuier, Aymeric, Bernard et Dieudonné, autres parents d'Engelin (notes prises du Cartulaire). L'église, les bois, les terres cultes et incultes, le moulin, les ribeyrats, les hommes et les femmes du terroir de Rouvièges semblaient assurés à l'abbaye, quand de nouvelles contestations surgirent : Guillaume Assalid ou Assalty, avec Adalaïs sa femme, et leurs enfants, soi-disant héritiers d'Engelin et de Rostaing, intentèrent un procès au monastère. Pons, obtint, en 1118 qu'ils déguerpissent tout l'honneur du terroir de Rouvièges et aussi l'alleu qu'Emmenon avait cédé, et qu'ils approuvassent la vente qui avait été faite tout d'abord. L'acte d'accord fut passé sur "l'aire où se vanne le bled". Ainsi le terroir de Rouvièges, avec l'église de N.-D., se trouva définitivement en la possession de l'abbaye, et cela à titre de fief : c'est pourquoi Pons et ses moines firent serment de fidélité à Guillaume Assalty (not. du Cartulaire d'Aniane)
 

(La mère de Guillaume d'Assalit est Vierne de Popian (sur Lestang), son épouse Adalaïs et lui sont coseigneurs du castrum du Pouget (aux deux tiers – Guillem d’Ermengarde reçoit en 1114 des reconnaissances pour les parties du château du Pouget (en 1111 il recevait plusieurs hommages sur d’autres terres) :


1° de la part de Géronde,

2° de la part d’Adalaïs, fille d’Hugun Peyrun, et de son fils Pierre Sicard

de la part d’Assalyd ou Assalty, fils de Vierne de Popian


L’assignat de la succession de Guillem d’Ermengarde en faveur de son fils puiné donna lieu à ce dernier d’exiger deux serments de fidélité, en 1127, pour le château du Pouget, l’un de la part d’Adalaïs, fille d’Hugun Peyrun, et de l’autre de la part de Guillaume Assalty, fils de Vierne, et celui de Pierre Sicard, fils d’Adalaïs, pour le quart ou trois mois de jouissance du château du Pouget (d’Aigref., p. 15).

Un acte d’avril 1132, concernant le don fait à Guillem de Montpellier du quart du Pouget et sa reprise en fief par Adalaïs du Pouget, montre que Guillem d’Aumelas n’avait pas hérité du château en entier, avant ces actes la propriété du Pouget est sous la seule autorité et propriété des ascendants.

A partir de ce moment ces actes formèrent la baronnie de Montpellier ; en 1059 Guillem de Béliarde seigneur de Montpellier à déjà des possessions au Pouget.(1)
 

La confirmation de possession pour l’abbaye d’Aniane vaut pour les droits acquis sur :


1° N-D de Rouvièges, en 841,

2° une partie de Lestang, en 850,

3° l’église paroissiale de N-D de Rouvièges en 1076,

4° enfin la propriété d’Engelin et l’alleu de Salomon.


Cette confirmation accrédite la légitimité successorale sur les domaines de :
 

1° la villa franconique soit Teutberg avant 841,mais les autres éléments confirment la possession :

 

2°du castrum du Pouget construit par Engelin (descendant de Teutberg),

3°de Popian, car Guillaume Assalty est fils de Vierne de Popian,

4° de Brissac - Guillaume d’Assalit son fils est seigneur de Brissac, il se trouve également que ce castrum suit ensuite aux Ganges, qui dès lors deviennent maîtres à moitié du domaine de Popian, tandis que l’autre moitié est à la seigneurie de Montpellier. Donc les domaines de Popian, Brissac, le Pouget et la villa Franconique appartenaient à l’origine à une même famille dont Teutberg est noté pour la villa franconie en toute propriété et autorité sans tutelle ; dont Assalit est issu car il en possède les droits et actes (notes d’Henry - voir liens utiles ci-dessus). Il faut remarquer également que les domaines de Brissac et du Pouget suivront plus tard aux Roquefeuil, branche d’Aniort.


Saint-Amans-de-Teulet : - Sous le règne de Louis-le-Débonnaire, entre 814 et 840, Déodat Descayrel donna au monastère tout l'honneur qu'il avait à Saint-Amans-de-Teulet, avec les hommes et les femmes qui en dépendaient. - Vers 990, Guillaume et Guillelme Bernard lui cédèrent en alleu des mas ou des métairies, des maisons, des jardins et la dîme de l'église. - Après 1060, Major Dixemas et ses fils remirent à Raymond de Pignan, obédientiel de Saint-Amans-de-Teulet, et à l'abbé Emmenon, pour 20 sols melg., les serfs Pierre, Etienne, Gérald, Etienne, Gaufred et leurs sœurs Lausseloane et Sadie. - L'abbé Pierre Ier de Sauve, après 1094, accorda la moitié de la viguerie ou des droits de Justice à Géraud Durand et à sa famille, avec le conseil et le consentement de Pierre Bringuier ; le père de Durand avait possédé ce fief pendant sa vie. - Pons de Cournon et son épouse Bonnefoy abandonnèrent à Pierre Ier de Sauve la dîme du territoire de Saint-Amans, en 1114 (France Pontificale, p. 332). - Il est fait mention d'un échange qui eut lieu, en 1117, entre Pierre Bringuier d'Aniane et Pierre Ricard de Montpeyroux, à l'occasion de certaines terres, dont "l'une attenante au jardin du moine ou obédientiel qui dessert l'église au nom du monastère". - En 1120, Pierre Phisols et Delmas, son frère, du lieu de Montpeyroux, se substituent à l'abbé et les religieux pour tous leurs biens de Saint-Amans, au cas où ils mourront sans enfants. Leurs enfants, s'ils en ont, ne pourront en rien aliéner sans l'agrément de l'abbé. - La même année, l'abbé Pierre II reçoit de Raymond Bernard, du Pouget, un champ complanté d'oliviers, et lui donne en fief divers mas et les terres qui en dépendent (Cart. d'Aniane).

L'abbaye possédait donc, à Saint-Amans-de-Teulet, l'église et ses appartenances, la Justice et la plupart des terres, qu'elle donna en fief à des particuliers. Nous ne serons pas étonnés de voir donner au prieur de à l'abbé, dont il tiendra la place, le titre de seigneurs directs de Saint-Amans.
 

Popian. - Bernard Géraud, évêque de Béziers (956-978) qui, comme Manassès Jully, métropolitain d'Arles, avait envahi le monastère, acquit par échange, le 1er mai 960, l'alleu du domaine de Popian, qu'il tint d'Ary ou Henry, de sa femme Richilde et de Geoffroy, leur fils (Fr. P., p. 348).


Sainte-Eulalie. - Un certain Godoin donna, en 962, à l'abbaye, en sa personne, une ferme sise à Sainte-Eulalie, lieu dépendant de Popian (Fr. P., p. 348). L'abbé reçut la maison de Pons, prêtre, en 991 (Fr. P.) Ragon investit l'abbaye de l'église fondée dans la viguerie de Popian en l'honneur de Saint-Amand de Pouzols, et des ses dîmes et prémices, et lui céda tout l'honneur qu'il possédait dans Popian, trois métairies exceptées, 24 avril 978 (Cart. d'Aniane).
 

Plaissan. - L'abbé Ermenaud accepta, en 830, de la part d'une dame Berthilde, les biens qu'elle possédait à la Plaissan, diocèse de Béziers (Fr. P., p. 346).
 

Saint-Bauzille-de-la-Silve. - Fulcrand de Mélian rendit Pierre 1er de Sauve la dîme de l'alleu de Saint-Bauzille, 1109 (Fr. P., p. 351). - En 1123, Eléazard de Castries et Engelrade, sa femme, confirmèrent à Pierre II de Cals la concession de l'église de Saint-Bauzille, qui avait été faite au monastère par Gaucelin d'Arnaud, aïeul d'Engelrade (Fr. P., p. 352).


Carcarès. - Pons de la Motte donna à Pierre II de Cals un alleu dans la paroisse de Saint-Martin de Carcarès, 1121 (Fr. P., p. 465).


Centon. - La villa de Centon fut concédée ou plutôt restituée à l'abbaye par Guillaume, vicomte de Béziers, 990 (H. G. L. T. III, p. 465).


Le Pouget et Tressan. - Nous verrons dans la suite de cette histoire que l'abbaye d'Aniane possédait encore deux fiefs importants dans la Vicomté d'Aumelas : celui du sacristain et celui du conrazier ; ils consistaient l'un et l'autre en censives, usages, lods et ventes et autres droits seigneuriaux. Le premier de ces fiefs était établi dans les lieux du Pouget, de Saint-Amans et de Rouvièges ; le second dans ceux de Saint-Bauzille et de Tressan. leur origine était si ancienne que pour la retrouver il fallait remonter aux commencement de l'abbaye (Arch. de Lestang).


On pourrait, en consultant à fond le Cartulaire d'Aniane, se donner la satisfaction de voir une foule d'autres transactions faites dans la Vicomté ou dans les pays limitrophes. Nous nous bornerons à celles que nous avons rapportées ; elles suffisent pour établir que, seigneurs d'Aumelas, les abbés d'Aniane surent faire accepter leur autorité et leur direction dans les lieux que protégeait le château-fort placé entre leurs mains.

Nous offrirons à notre lecteur, en suivant la France Pontificale, la nomenclature des Abbés d'Aniane qui se sont succédé depuis 780 jusqu'à 1200, c'est-à-dire, pendant le temps que l'abbaye a conservé des droits sur le château d'Aumelas.


- Denoit, 780 ;

- Sénégilde, 815 ;

- Georges, 819 ;

- Tructesinde, 822 ;

- Emmenaud, 830 ;

- Elie, 838 ;

- Arnoul, 853 ;

- Gilmond, 882 ;

- Rostaing, 890 ;

- Manassès de Jully, 913 ;

- Bernard Géraud, 960 ;

- Leufroy, 971 ;

- Renaud, 972 ;

- Hugues Ier..... ;

- Sauveur....... ;

- Pons Ier avant 1036 ;

- Emmenon, 1066 ;

- Pierre Ier de Sauve, 1094 ;

- Pons II, 1115 ;

- Pierre Raymond de Cals, 1120 ;

- Guillaume, fils de Béliarde, 1146 ;

- Pierre III, 1154 ;

- Gaucelin de Raymond de Montpeyroux, 1161 ;

Raymond Guillaume de Montpellier, 1187.


* Histoire de la Vicomté d'Aumelas et la Baronnie du Pouget - Abbé A. Delouvrier. p. 10 à 17.
Montpellier, imprimerie Grollier père 1896 In-8°, XI 350 p.
 

(1) En 1155, une partie des châteaux du Pouget et de Popian sont légués par Guillem d’Aumelas à son fils puîné Raimbaud d’Orange, ainsi nommé à cause du nom de sa mère Tiburge d’Orange. Le seigneur d’Aumelas mourut, vers 1173, sans enfants à Courteson, dans la principauté d’Orange, après avoir partagé ses possessions à ses deux sœurs. La portion d’Orange, qui lui appartenait fut donnée à Tiburge, veuve de Mornas et épouse en seconde noce de Bernard de Baux, dont les descendants trouvèrent le moyen de réunir à leur domaine toute la principauté et se qualifièrent de princes d’Orange par la concession des empereurs d’Allemagne, rois de Provence. Quand au Pouget il est donné en héritage au cinquième fils de Guillem VI d’Ermessinde Guy Guerrejat, qui le légua à son tour à son neveu Burgondion.Raymond-Aton réunit les domaines grâce à la succession de la sœur aînée de Raimbaud Tiburge, épouse d’Aymard de Murviel. Tiburge sa fille n’accepte pas le mariage avec Guillem VIII de Montpellier pour cause de parenté, mais lui vend, ainsi que sa sœur en 1197 la totalité de ses domaines pour la somme de 77000 sols melg. Le domaine passe dès lors à Guillem VIII (suite voir Histoire des Guillem de Montpellier).

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