Le marché haussier de 39 ans des prix des obligations (marché baissier des taux d’intérêt) est désormais terminé. En fait, il s’est terminé en 2020 à 0,5%, après avoir chuté de 15,5 % en 1981.
Je m’attends à ce que les taux dépassent le niveau de 1981 avec l’implosion du plus grand marché de la dette de l’histoire.
De nombreux débiteurs, tant souverains que privés, feront faillite et les taux obligataires atteindront des niveaux inimaginables à mesure alors que les prix des obligations s’effondreront.
Cette implosion des marchés obligataires aura évidemment des répercussions majeures sur le système et les marchés financiers, les banques et autres institutions financières faisant défaut.Après plus d’une décennie de lutte pour faire remonter l’inflation à 2%, les banquiers centraux comme Yellen et Lagarde ont reçu le choc de leur vie lorsque l’inflation officielle a rapidement dépassé 8%, l’inflation réelle se situant probablement autour de 20-25 % pour la plupart des gens.
Les dirigeants des banques sont restés dans le déni pendant de nombreuses semaines, qualifiant cette inflation de « transitoire ».
Les dirigeants de la Fed et de la BCE ont cette étrange capacité à ne pas voir ce qu’ils n’ont pas prévu. Et comme ils ne prévoient jamais une seule tendance du marché correctement, ils prennent inévitablement la mauvaise route.
Ils auraient plus de succès s’ils se contentaient de lancer les dés. Au fil du temps, ils auraient alors au moins 50% de chances d’avoir raison. Au lieu de cela, ils ont tout faux à 100%.
Comme je le dis et le répète, les banques centrales ne devraient pas exister. Les lois de la nature, de l’offre et de la demande feraient un bien meilleur travail pour réguler les marchés. Sans les banques centrales et leurs manipulations, les marchés s’autocorrigeraient au lieu de connaître les pics et les creux extrêmes que les banques créent.
L’absurdité de la manipulation désastreuse des banques centrales est clairement exposée sur les marchés du crédit. Pendant des années, le crédit a bondi alors que les taux étaient proches de zéro ou négatifs.
Il est évident pour tout étudiant en économie qu’une forte demande de crédit entraînerait un coût élevé de l’emprunt. Ce sont les conséquences évidentes de l’offre et de la demande dans un marché libre et non manipulé.
L’inverse serait évidemment aussi le cas. S’il n’y a pas de demande de crédit, les taux d’intérêt baisseraient et stimuleraient la demande.
Je me demande ce qu’ils enseignent aux étudiants en économie aujourd’hui, puisqu’aucun marché ne fonctionne correctement à cause des manipulations flagrantes. Je suppose que notre société woke est en train de réécrire les livres en économie, tout comme elle l’a fait en histoire.
Source: or.fr
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La bulle générale est sur le point d’exploser. Elle n’a existé que grâce à la bienveillance des banques centrales qui ont créé la manipulation la plus parfaite des instruments qu’elles contrôlent, à savoir l’impression monétaire et les taux d’intérêt.
L’argent gratuit a permis de tripler la dette mondiale au cours de ce siècle pour atteindre 300 000 milliards $, avec un coût d’intérêt pratiquement nul.
Cela a été un véritable cadeau du ciel pour les investisseurs, qu’ils soient gros ou petits. Tout ce que les investisseurs ont touché a augmenté et à chaque correction du marché, une nouvelle manne a été produite.
Pour les investisseurs, c’était toujours « Pile je gagne, Face je gagne ».
Ce Shangri-La des marchés a fait de tout le monde un gourou de l’investissement. Même un idiot pouvait devenir riche.
En parlant à des amis investisseurs aujourd’hui, ils peuvent être légèrement déstabilisés mais ne voient aucune raison pour que la tendance haussière à long terme ne se poursuive pas. Greenspan, Bernanke, Yellen et Powell ont été leurs meilleurs amis et l’objectif principal de la Fed est de garder les investisseurs heureux et riches. C’est pourquoi la plupart des investisseurs ne bougent pas, malgré des baisses de 20% ou plus sur l’ensemble des marchés. Ils le regretteront.
Ainsi, la plupart des investisseurs comptent être sauvés une fois de plus. Mais ils ne réalisent pas que cette fois-ci, c’est vraiment différent.
Comme nous le savons, ce n’est PAS le fait que les banquiers centraux aient fait une volte-face en augmentant les taux et en transformant l’assouplissement quantitatif en resserrement qui a entraîné l’effondrement des marchés d’investissement.
Non, ces génies qui dirigent les banques centrales ne voient jamais rien venir avant qu’il ne soit trop tard. L’inflation qui frappe le monde de plein fouet était évidente pour beaucoup d’entre nous depuis un certain temps, mais manifestement pas pour les responsables de la politique monétaire. Ils ne sont manifestement pas payés pour anticiper les choses avant qu’elles ne se produisent.
Le graphique ci-dessous montre le Dow Jones depuis 1970. En 1982, le marché haussier actuel de 40 ans a commencé. Depuis, les investisseurs ont vu leurs portefeuilles d’actions multipliés par 46.
Il y a eu quatre corrections majeures de 35% à 55%. Je me souviens bien de la première, en octobre 1987. C’était le lundi noir et j’étais à Tokyo pour la cotation de Dixons au Japon, la société britannique du FTSE 100 dont j’étais le vice-président. Le marché s’est effondré de 23% le 19 octobre et, sur une période de 12 jours, le Dow Jones a perdu 40%.
Ce n’était pas le meilleur moment pour une entrée à la Bourse de Tokyo.
Si l’on regarde l’année 1987 dans le graphique ci-dessous, la chute massive de l’époque est à peine visible.Un autre facteur technique très important sur ce graphique est la divergence baissière sur l’indice de force relative – RSI (Relative Strength Index). Depuis 2018, j’ai souligné que le RSI sur ce graphique trimestriel a atteint des points hauts plus bas, alors que le Dow atteignait de nouveaux sommets. Il s’agit là d’un signal très baissier qui se traduira inévitablement par une chute importante du Dow.
Ma prévision de longue date d’une chute de 90% des actions en termes réels n’a pas changé. Cette chute n’est pas plus importante que celle de 1929-1932, mais les conditions sont bien pires aujourd’hui, tant sur les marchés de la dette que dans l’ampleur mondiale des bulles. Un simple retour aux planchers de 2002 et 2009 impliquerait une chute de 80 % depuis le sommet.
Le Wilshire 5000, qui représente toutes les actions américaines, a perdu 11 000 milliards $, soit 23%, depuis le début de l’année 2022 (voir le graphique ci-dessous). Des milliers de milliards de dollars supplémentaires ont été perdus sur les marchés obligataires.
Source: or.fr
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Olivier Marleix : "Pouvoir d'achat : Le gouvernement doit arrêter avec sa logique folle de taxer toujours plus et de se goinfrer sur le dos des Français ! Le premier profiteur de l’inflation c'est l'État !" pic.twitter.com/98jFLqhyYf
— . Or-well (@GillesWell) July 13, 2022