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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 14:50

La ville de Niort, de part sa position stratégique sur les axes Poitiers-La Rochelle, Poitiers/Saintes/Bordeaux, Limoges/Nantes fût assez tôt dotée d'une conséquente ceinture de remparts, puis enfin d'une seconde...

 

Pour renforcer le verrou plusieurs forteresses contrôlaient les axes précités, en amont et en aval de la ville. Nous en verrons quelques unes. Le système défensif se déployaient sur un premier rayon de 20 kms environ puis 10, ainsi c'est au moment des guerres de religions que le second cercle fut rasé pour établir une sorte de contre marche, afin d'empêcher les armées de se positionner à proximité de la ville.

 

On comprends dès lors l'importance et le rôle stratégique qui sont mis en relief durant les campagnes militaires des guerres de religions pour la ville de Saint Maixent, tenir cette ville revenait toujours a maintenir une base pour des offensive contre la cité de Niort. C'est sous Richelieu et Louis XIV que cette place prend son essort et c'est également l'explication de la localisation de régiments dans cette ville.

 

Donc le château qui nous concerne "Cherveux" fût à l'origine une motte castrale appartenant à la famille des Lusignans. Cette famille vraisemblablement l'une des plus ancienne du Poitou, s'illustra très tôt pour son esprit d'indépendance et sa vélléité à toute autorité royale. Son ancienneté et ses alliances familiales firent hisser les Lusignans aux fonctions les plus hautes dans les Etats Latins d'Orient.

 

Lorsque l'empire des Plantagenêts s'effondre, le Poitou retombe dans l'escarcelle royale capétienne, les Lusignans partent en guerre contre leur suzerain. En 1242 Saint Louis confisque   à Hugues XI de Lusignan six fiefs ,suite à la défaite de Taillebourg,  et remet la citadelle à son frère Alphonse de Poitiers(époux également de la fille du Comte de Toulouse - les deux meurent sans enfants et les domaines des Comtés de  Toulouse et Poitou vont directement à la couronne-).

 

Entre temps Hugues fait son serment d'allégeance, va combattre au côté de Louis IX en Egypte ou il meurt en 1249. Le château est restitué aux descendants de la famille de Lusignan. En 1303 il passe aux Mello, puis Craôn et enfin Châlons.

Durant la guerre de cent ans cette place imposante est de nouveau enlevée en 1363 par les troupes anglaises d'Edouard III, ce dernier le donne à son Sénéchal de Poitou Guillaume Felton.

 

Du Guesglin avant de s'emparer de Niort par ruse, fait tomber Cherveux en 1369. Il est alors restitué a Amaury de Craon, et enfin c'est Guy de la Trémoille d'une illustre famille du Poitou qui acquiert le château. Il cumule les postes de premier Chambellan, Ministre et Gouverneur du royaume sous Charles VII.

Louis de la Trémoille le cède à la famille d'Estissac, il change de mains plusieurs fois pour aboutir dans celles de famille Chenin (curieusement c'est aussi le nom d'un cépage ancien)

Louise Chenin l'apporte en 1470 par mariage à Robert de Conningham qui devient dés lors seigneur de Cherveux.

 

Robert de Conningham est capitaine de la très prestigieuse "Carde écossaise" du roi Charles VII puis Louis XI, en effet depuis près de 400 ans la "Old alliance" (vieille alliance) entre le royaume d'Ecosse et de France est effective par le biais de cette garde d'élite au service de la couronne. Tout comme les régiments Suisses plus tardivement, ainsi que ceux de Pologne.

 

Conningham s'illustre notamment durant la campagne de reconquête de la Normandie en 1450, et de la ville de Bayonne en 1451. Il est impliqué dans un complot contre le roi mais est réhabilité par la "French court" (Justice) en 1461. Louis XI reconnait ses mérites et lui accorde la Capitainerie de la Garde avec 50 lances fournies

 

Conningham family

 

Conningham fait doté Cherveux d'une architecture médiévale défensive impressionnante, et luxueuse pour l'époque. La construction s'opére en une seule fois.


 

 

Cherveux est transmis de succession en succession pour aboutir dans les mains des Puyguyon et de la famille de Saint Gelais - vieille famille des environs de Niort -

Louis de Saint Gelais est amiral de la flotte protestante sous le futur Henry IV, il est naturellement l'un des chefs de la région du Poitou, car il connaît les lieux. Il s'empare habilement de la ville de Niort ou il trouve 2 ans de blés pour nourrir la ville et les armées. Il obtient le commandement général de la province. Henry IV lorsqu'il accède au trône le nomme Lieutenant Général. C'est donc en ce sens que Saint Gelais fait fortifier la place pour la rendre redoutable.

 

Mme. Redien propriétaire du château se fera un plaisir de vous guider au cours de cette inoubliable visite. Un des rares vestiges défensif encore debout de la région et qui mérite que l'on y prête toute l'attention nécessaire. Le propriétaire propose ausi des chambres d'hôtes et parfois de la cuisine médiévale.

 

Il est fort probable que la vie de Robert de  Conningham ait inspiré Walter Scott en 1823 pour sa nouvelle historique "Quentin Durward"

 

Il en résulte donc de ce fait un excellent film du réalisateur Richard Thorpe en 1955 : "The adventures of Quentin Durward" avec avec Robert Taylor, Kay Kendall, Robert Morley, George Cole.

 

Une série télévisée franco-allemande en 1971 "Quentin Durward" par Gilles Grangier

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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 23:00

Chant du début XVème siècle "Quant la doulce jouvencelle" -  anonyme - Manuscrit d'Oxford, interprété par l'ensemble Astéria au château de Germolles à la mi avril 2007.





Le ténor Eric Redlinger accompagne au luth Sylvia Rhyne qui amène au duo sa voix cristalline de soprano.

Eric Redlinger fût formé à la Schola Cantorum de Bâle, durant cette période il compléta sa science musicale par des recherches d'archives sur des sources originales. Après avoir obtenu son diplôme au collège Middlebury il entreprend des études de musicologie au conservatoire de Francfort, tout en complétant ses recherches archivistiques mais cette fois ci au niveau européen. Il vit à New-York.

Sylvia Rhyne imprégnée de musique classique, d'opéra et de danse dès sa prime jeunesse, se prend de passion pour la musique ancienne au collège Carleton ou elle obtient son diplôme de musique. Elle entreprend une carrière dans le music hall, notamment à Broadway, puis dans le cinéma.

Après leur rencontre ils travaillent plusieurs morceaux de la fin du Moyen - Age dans Central Park ; pour aboutir à un ensemble harmonieux, à la fois, clair et doux pour nous transporter avec délices avant la Renaissance.

 

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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 14:10

Virelai "Douce Dame Jolie" de Guillaume de Machaut



Virelai Monophonique remarquablement interprété avec la prononciation en vieux français (vieux françois):

Le lai est une forme fixe de la poésie apparu au XIIe siècle, virer c'est tourner ; ce qui évoque à la fois danse et refrain. Il est composé d'un nombre variable de strophes à deux rimes ayant pour trait commun un vers servant de refrain.

Guillaume de Machaut (1300-1377) est le plus célébre auteur et compositeur du XIVème siècle et marque incontestablement la production artistique européenne. Il entre au service de plusieurs grands féodaux parmi lesquels figuraient Bonne de Luxembourg, Charles II de Navarre, Jean de Berry et Charles duc de Normandie futur Charles V.


Sources: Manuscrits de Guillaume de MachautA B C E & G


Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.


Qu'adès sans tricherie
Chierie
Vous ay et humblement
Tous les jours de ma vie
Servie
Sans villain pensement.
Helas! et je mendie
D'esperance et d'aïe;
Dont ma joie est fenie,
Se pité ne vous en prent.
Douce dame jolie.

Mais vo douce maistrie
Maistrie
Mon cuer si durement
Qu'elle le contralie
Et lie
En amour tellement
Qu'il n'a de riens envie
Fors d'estre en vo baillie;
Et se ne li ottrie
Vos cuers nul aligement.
Douce dame jolie.


Et quant ma maladie
Garie
Ne sera nullement
Sans vous, douce anemie,
Qui lie
Estes de mon tourment,
A jointes mains deprie
Vo cuer, puis qu'il m'oublie,
Que temprement m'ocie,
Car trop langui longuement.
Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Que nulle ait signorie
Seur moy fors vous seulement.

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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 11:24

Pierre de Ronsard (1524-1585) - "Ode au plaisir" par Jacques Marchais : un texte du XVIème siècle contemporain des guerres de religions qui sévissent en France et  remarquablement interprété et trop méconnu!



Il y est question d'Anacréon :

Poête lyrique grec (-550 à -464) qui célèbre l'amour et les banquets. Les athéniens le voient inspiré par Dionysos.
Durant ses multiples périples et péripéties d'artiste il compte parmi ses amis Xanthyppe père de Périclès.

Ode Anacréontique :

LA COUPE

Prends ce bloc d’argent, adroit ciseleur.
N’en fais point surtout d’arme belliqueuse,
Mais bien une coupe élargie et creuse
Où le vin ruisselle et semble meilleur.
Ne grave à l’entour Bouvier ni Pléiades,
Mais le chœur joyeux des belles Mainades,
Et l’or des raisins chers à l’oeil ravi,
Et la verte vigne, et la cuve ronde
Où les vendangeurs foulent à l’envi,
De leurs pieds pourprés, la grappe féconde.
Que j’y voie encore Evoé vainqueur,
Aphrodite, Éros et les Hyménées,
Et sous les grands bois les vierges menées
La verveine au front et l’amour au cœur !


Le genre Anacréontique est réapproprié au XVIème siècle par Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay et Clément Marot puis au XVIIIème c'est Voltaire qui s'en empare.
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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 09:49

 

Histoire de la ville de Niort :

 

Louis XIII crée le régiment royal de Niort ainsi que douze compagnies le 26 juin 1621 au camp de Saint Jean d'Angély. Il est bien noté que catholiques et protestants sont admis. Ces Compagnies comme énumérées une partie ci-dessous servent à la défense de la région et des côtes (notamment en Charente Maritime actuelle et Vendée) suivant le besoin (1674), le détail en est donné pour la composition, lors d'une revue (un médecin est toujours attaché à l'Etat-Major).

 

 

Nous sommes avant la révocation de l'Edit de Nantes qui à lieu en Octobre 1685, mais les premières dragonnades effectives ont lieu dès 1679. Dès ces jours les dragons du roi (Louis XIV) logeront chez les protestants, seront nourris à leurs frais et certains devront abjurer leur foi, d'autres seront conduits aux galères. M. de Vauban dans son "Mémoire pour la défense des huguenots" démontre inéluctablement les conséquences calamiteuses de cette révocation. Il s'en suivra une guerre civile par intermédiaire, ou les protestants en exil soutiendront la coalition étrangère contre Louis XIV. Le mémoire de M. de Vauban, ne sera pas lu par le roi, car il ne lui sera pas présenté. La cour soutenant des hommes plus jeunes, plus en vue, futiles, moins sages et pas forcément plus compétents, mais qui avaient l'heurt de plaire aux esprits qui semblent faire de la météorologie de salon.

 

Le 6 juillet 1414 Jean de Berry, comte de Poitou, Estampes, Boulogne, Auvergne avait lui par lettres exemptés maire, éschevins, bourgeois et habitants de la ville de Niort de Ban et arrière Ban (servir à l'Ost du roy - participer à la levée des troupes en cas de guerre) :

"Que nozdiz bourgeois et habitans, ne aucun d'eulx vous ne vous molestiez, ne empeschiez, ne souffrez estre molestiez, ne empeschiez en corps ne en biens, pour non servir ne envoier pardevers mondit seigneur...." (1)

 

Cette dispense ne s'accorde plus qu'aux maire, eschevins et conseillers de Niort le 28 novembre 1551, et enfin à quelques personnes, car les guerres de religions commencent. ( contresigné par Gauvaing échesvin) (2)

 

r--giment-Louis-XIII-1.jpg 

 

"LE roy desirant establir quelque ordre pour la garde et la conservation de la ville de Nyort, par le moyen duquel tous ses subjects tant catholiques que de la religion pretandue reformée y soient admis, et s'estant faict representer le roolle des principaux hahitans de ladite vine, veult et ordonne qu'il soit estably douze compagnies soubz la charge de douze capitaines, lieutenans et enseignes cy dessus desnommez.

Mandons au sieur de Parabere, gouverneur de ladite ville, de prendre et recevoir leur serment, et ensuite les establir et ordronner à la garde des portes de ladife ville, et leur commander ce qu'ils auront il faire pour la seureté et Conservation d'icelle, tenant la main il ce qu'ils vivent et se comportent ensemblernent en toute union, amitié et concorde. Faict au camp de St. .Jean d'Angely Je 26 juin 1621. Signé Louys et plus bas, PHELlPPEAUX.

 

 

Depuis ce temps là ledit regirnent s'est toujours maintenu suivant son establissement et les officiers en ont esté renouvelIez de temps en temps, ayans non seulement esté employés pour la garde de la ville, mais encore pour servir au dehors soit pour aller en party comme j'on fit pendant les guerrescivilles des princes contre les ennemis de l'estat, sur lesquels on fit des prisonniers et du butin, soit pour aler servir sur es costes de la province, comme il est arrivé l'année 1674.

Monsieur le duc DE LA VIEUVILLE gouverneur de Poitou ayant ordonné un détachement de 500 hommes d'infanterie dudit regiment avec leurs officiers qui sont allés servir sur lescosts avec un zele extraordinaire pour le service du roy, dont Monsieur Je duc de la Vieuville a témoigné estre tres-satisfait par diverses lettres qu'il en a escrites au S. de la Terraudiere maire, pur les soings duquel la chose a esté conduite, et a donné une attestation publique du service qu'ils ont rendu, en la forme qui suit.

Le Duc DE LA VIEUVILLE, pair de France, chevallier d'honneur de la reine, gouverneur et lieutenant generaJ pour le roy du haut et bas Poictou, Chastelleraudois et Loudounois.

Certiffions à tous qu'il appartiendra que les cinq cens hommes destachés du regimcnt de Nyort pour le service du roy par nos ordres pour la deffence des costes de Poictou, et commendés par les sieurs de la Voute France, de la Fontenelle, Migau1t, Villepain Marot, de Luns Guyot, el

la Brosse Chebrou, capitaines; Jacques Fradet, Pierre Chehrou, Gabriel Hugueteau et Jean Gresseau, lieutenans, et ledit Chebrou ayde-major; Louis Madien, Jacques Gorrin et Jean Bidault soubs

lieutenans, avec 20 sergents et 20 caporaux, ont bien et fidellement servi Sa Majesté dans l'isle de Bouin, aux Sables d'Olonne et ailleurs, et bien vcscu en tous les endroits de leur passage et lieux de garnison, en foy de quoy nous avons signé ces presentes de nostre main, icelles fait signer à nostre secretaire et apposer le seau de nos armes. Aux Sables le dernier juillet 1614. Signé le duc DE LA VIEUVILLE, et plus bas par Monseigneur, TACONNET , et scellé des armes dudit Seigneur.

Et au paravant, sçavoir le 13 dudit mois de juillet, ledit détachement avoit passé en reveue à Beauvoir sur' mer devant Monsieur DE MARILLAC intendant de Poitou, qui en fit dresser un estat en la forme qui suit :

 r--giment-Louis-XIII-2.jpg

REVEUE DES CINQ COMPAGNIES DÉTACHÉES DU RÉGIMENT D'INFANTERIE DE NYORT, A LEUR PASSAGE A BEAUVOIR SUR MER, POUR ALLER EN L'ISLE DE BOUIN.

 

COMPAGNIE DE LA VOUTE.

Capitaine présent, trois chevaux,

Lieutenant present, un cheval, Sous-lieutenant present, un cheval, Quatre sergens, deux chevaux,

Cent trois soldats et un tambour.

 

COMPAGNIE DE FONTENELLE.

Capitaine present, trois chevaux,

Lieutenant present ,un cheval,

Sous-lieutenant present, un cheyal, Quatre sergens presens, deux chevaux,

Cent soldats. et un tambour.

 

COMPAGNIE DE VILLEPAIN.

Capitaine present, trois chevaux,

Lieutenant present, deux chevaux,

Sous-lieutenant, un cheval,

Quatre sergens, deux chevaux,

Cent soldats et un tambour.

 

COMPAGNIE DE LUNS.

Capitaine present, trois chevaux,

Lieutenant present, un cheval,

Sous-lieutenant present, un cheval,

Quatre sergens presens, deux chevaux,

Cent soldats et un tambour.

 

COMPAGNIE DE LA BROUSSE.

Capitaine present, trois chevaux ,

Lieutenant present, un cheval,

Sous-lieutenant present, un cheval,

Quatre sergens , deux chevaux ,

Cent cinq soldats et le tambour.

 

ESTAT MAJOR.

Major VILLEPAIN , troisiéme capitaine suprâ.

Ayde-major, lieutenant dudit troisiéme capitaine.

Chirurgien present.

 

La revue cy-dessus a esté faite par nous RENÉ DE MARILLAC, chevallier seigneur d'Olinville, conseiller du roy en ses conseils, maistre des requestes ordinaire de son hostel, commissaire départy pour l'execution des Ordres de Sa Majesté en la generalité de Poictiers, dans laquelle rcveue nous avons trouvé tous les officiers et soldats cy dessus presens et effectifs. Fait audit Beauvoir les an et jour que dessus. Signé DE MARILLAC, et plus bas par Monseigneur, DUPONT."

 

Sources : Thrésor de la ville de Nyort, Augier de la Terraudière, 1886 2ème édition, chez Clouzot à Niort, p.119, 120,121, 122.

 

1) ibid. p. 61,

2) ibid. p. 62.


Arrêt de la Cour des Aydes : Confirmation de la Lettre patente de 1610 sous la régence de Marie de Médicis,

Lettre de création d’un régiment royal de la ville de Nyort par Louis XIII le 16 juin 1621,
Arrêt du Conseil du Roy Louis XIV portant sur la réduction des échevins et officiers de la ville de Nyort le 18 juillet 1681,
Mythe du dragon de Nyort par M. D’Orfeuille, Saint Maixent an 7 de la République,
Parallèles entre le dragon de Niort et l’Hydre de Lerne, symbolisme des Hercules de la ville de Niort,
Etude sur les Poulpes, calamars, pieuvres et Hydres mythiques

Récit des opérations militaires en Bas Poitou durant les guerres de religions 1562-1622 (archives nationales de l’armée de terre),
Situation générale en Bas Poitou au XVIIème siècle,
Effets de la Révocation de l’Edit de Nantes ou Edit de Fontainebleau 1685,
Bref historique de la ville de Niort,
Chartes originales de la ville de Nyort, par Aliènor d’Aquitaine en 1203 et confirmées par ses successeurs,

Lettre patente de confirmation des privilèges par le roi Louis XIII, au Maire, échevins et pairs de la Ville de Nyort en 1610,

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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 09:34

Marie-de-Medicis-r--gente.jpg

Histoire de la ville de Niort

 

Par ce document, l'arrêt de la Cour des aides confime les lettres patentes des privilèges accordés par Henry III ; sous la régence de Marie de Médicis pour Louis ( Louis XIII, qui ne deviendra majeur légalement que le 20 octobre 1614 à l'âge de treize ans)

Par cet arrêt il est définit la nature des droits et prérogatives de manière générale, pour les maires, eschevins (douze), conseillers (douze) et  pairs de la ville de Niort (soixante quinze), notamment l'exemption d'impôt (taille)  le renouvellement de titre et la transmissibilité de ces droits aux "enfants males" issus de mariage "loyal" (fait devant la loi) dans la mesure ou ceux-ci reprennent la charge et vivent dans  la ville de Niort, auxquels cas ils se voient perdre ces dits privilèges :

 

 

"VEU par la cour les lettres patanles du roy données on mois de juin dernier mil six cens dix, signées LOUIS et sur le reply par le roy la royne regente sa mere presante , PHELYPEAUX obtenues par les maire, eschevins, conseillers, pairs, manans et habitans de la ville de Nyort en Poictou par lesquelles et pour les causes y mentionnées, sa Majesté leur a continué et confirmé, tous et chascungs les privilleges, prerogatives, préeminances, franchises, droictz, uz et coustumes à eux donnez et concedez par ses predecesseurs roys, mesmes par le feu roy dernier deceddé, ainsy qu'ilz sont contenus et declarez par toutes les Lettres de. ses predecesseurs et pour en jouir comme ilz en ont ci-devant bien et deuhement jouy et usé, jouissent et usent à présent, ainsy que plus au long le contiennent lesdites lettres, les precedantes lettres desd. Privilleges, mesmes celles dudit deffunct roy dernier deceddé du mois d'aougst 1591 (Henry III) , la sentence des commissaires deputez pour le regallement des tailles du 22 may 1599 par laquelleauroit esté ordonné que lesditcz maire, eschevins et douze conseillers jurez de lad. ville et leurs enfans masles procréez et à procréer en loial mariage, et leur lignée masculine qui vivront noblement et qui au l'oient servy et serviroient le roy en personne quand les nobles du pays seroient mandez, ou que par vieillesse ne le pouroient plus servir et non aultrement, demeureroient quittes et exempts des tailles, et sans prejudice des aultres privilleges à eulx conceddez par leurs lettres de chartres du mois de novembre 1461. Requeste aux fins aux la veriffication desdites lettres, conclusions du procureur general du roy, et tout consideré; la cour a ordonné et ordonne que lesdites lettres seront registrées au greffe de ladite cour, pour en jouir par lesdits impetrans sellon qu'ils en ont bien et deuehment jouy par cy-devant, et à la charge que le maire, douze eschevins et douze conseillers de ladite ville, leurs enfants masles procréez en loial mariage qui vivent et vivront noblement, du jour qu'ilz auront esté appellez esdites charges, serviront le l'oyen armes continuellement en personne quand les nobles du pays seront mandez, sinon que par vieillesse ou maladie ilz ne peussent servir et non aultrement, et que ceux des dessusdictz qui ne vivront noblement, ains continueront leur profession roturiere ,demeureront contribuables aux tailles et aydes, sans qu'ilz puissent acquerir à eux et leurs enfants de leur chef, tiltre de noblesse, sans prejudice neantmoings de leurs privilleges en aultres choses, et outre, à la charge que ceux qui seront cy-après pourveus esdites charges, ne pourront transmettre à leurs enfans lesd. privilleges, sinon et en cas qu'ils meurent vestus et saisis desdites charges, lesquelles ilz ne pourront resigner à aultres personnes que originaires de ladite ville,en quoi faisans, les resignans demeureront privez de leurs privilleges. Prononcé le 3 de septembre 1610. Signé, BAUSSAN."

 

Extrait des Registres de la Cour des Aydes.

 

Sources : Thésors de la ville de Nyort, Augier de la Terraudière, 1866 2ème édition chez Clouzot à Niort p.50,51 et 52


Arrêt de la Cour des Aydes : Confirmation de la Lettre patente de 1610 sous la régence de Marie de Médicis,

Lettre de création d’un régiment royal de la ville de Nyort par Louis XIII le 16 juin 1621,
Arrêt du Conseil du Roy Louis XIV portant sur la réduction des échevins et officiers de la ville de Nyort le 18 juillet 1681,
Mythe du dragon de Nyort par M. D’Orfeuille, Saint Maixent an 7 de la République,
Parallèles entre le dragon de Niort et l’Hydre de Lerne, symbolisme des Hercules de la ville de Niort,
Etude sur les Poulpes, calamars, pieuvres et Hydres mythiques

Récit des opérations militaires en Bas Poitou durant les guerres de religions 1562-1622 (archives nationales de l’armée de terre),
Situation générale en Bas Poitou au XVIIème siècle,
Effets de la Révocation de l’Edit de Nantes ou Edit de Fontainebleau 1685,
Bref historique de la ville de Niort,
Chartes originales de la ville de Nyort, par Aliènor d’Aquitaine en 1203 et confirmées par ses successeurs,

Lettre patente de confirmation des privilèges par le roi Louis XIII, au Maire, échevins et pairs de la Ville de Nyort en 1610,

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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 09:00

  Louis-XIII-enfant.jpg

Histoire de la Ville de Niort :

 

Reconduction par lettre patente des privilèges accordés par les rois successifs. Il y a une vague énumération des anciennes lettres patentes, mais chaque roi à son avènement confirmait les anciennes chartes.  

Le 13 mai 1610 Marie de Médicis est couronnée reine de France à la basilique de Saint Denis, le 14 mai 1610 Henry IV est assassiné de deux coups de couteau par Ravaillac rue de la Ferronnerie à Paris. Louis XIII lui succède, il préside dès cette même année  un lit de justice qui nomme sa mère Marie de Médicis régente.

Dès 1611 Maximilien de Béthune, duc de Sully, en désacord avec la politique menée par la régente, démissionne de sa charge de Surintendant des Finances et de son poste de Conseil du Roi.

 

"LOUIS, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre; à tous presens et à venir Salut. Sçavoir faisons, que nous avons rereue l'humble supplication de noz chers et hien-amez les maire, eschevins, conseillers, pairs, manans et habitans de nostre ville de Nyort, en nostre pays de Poictou, contenans que de longtemps et mesmement du regne de Philippes Auguste 1204 il leur auroit, en consideration de leur grande fidellité et affection au service de ceste couronne, esté accordé, conceddé, donné et octroyé plusieurs beaux et notables privilleges, libertez, prerogatives, préeminences, franchises et libertez, droictz, uz et coustumes à plain speciffiez par les lettres patentes en forme de chartres des roys noz predecesseurs Charles VIII, Louys IX, Philippes III, Louys X, et autres nosdits predecesseurs et par eulx confirmez de temps en temps jusques aux roys Henry III, nostre tres-honnoré seigneur et oncle, et Henry IV aussy nostre tres-honnoré seigneur et pere, derniers deceddez que Dieu absolve, lesquels ont esté verifiez où besoing a esté et du contenu lesdits exposans ont bien et deuement jouy et usé, jouissent et usent encores à present etc. Avons à iceulx exposans maire, eschevins, conseillers et pairs, manans et habitans de nostredite ville de Nyort continué et confirmé, continuons et confirmons par ces presentes tous et chascungs lesdits privilleges, prerogatives, préeminences, franchises, droictz, uz et coustumes àeulx donnez et conceddez et octroyez, et depuis continuez et confirmez par nosd. predecesseurs roys, mesmernent par le feu roy dernier deceddé nostre tres-honnoré seigneur (Henry IV) et pere ainsiqu'ilz sont contenuz et declarez par toutes lesdites lettres. Voulons et nous plaist qu'ilz en jouissent et usent

plainement et paisiblement en la mesme forme et maniere qu'ils en ont cy-devant bien et deuement jouy et usé, jouissent et usent encores à present. Sy donnons en mandement, etc. Donné à Paris on moys de juin l'an de grace mil six cens dix et de nostre regne le premier, Signé Louys et sur le reply par le roy la royne regente sa mere presente, Signé PHELYPEAUX, et à costé visa contentor. Signé LE CLER, et scellé du grand sceau de cire verte à lacqs de soye rouge et verte à queue pendante, et au dos Registrata, et a coté est écrit:

Registrées en la cour des Aydes ouy le procureur general du roy pour jouir par les impetrans selon qu'ilz en ont ci-devant bien et deuement jouy aux charges portées par l'arrest de ladite cour du jourd'huy à Paris le troisiesme jour de septembre mil six cens dix. Signé Dupuy.

Registrées en la chambre des comptes ouy le procureur general du roy, pour jouir par les impetrans de l'effect et contenu en icelles comme ilz en ont cy-devant bien.et deuement jouy et usé, jouissent- et usent à présent suivant l'arrest de ce faictz le douziesme jour d'aoust mil six cens dix. Signé BOURLON." 

 

 

Sources : Thrésors de la ville de Nyort, Augier de la Terraudière, 1866 2ème édition chez Clousot à Niort. p.49,50.

Arrêt de la Cour des Aydes : Confirmation de la Lettre patente de 1610 sous la régence de Marie de Médicis,

Lettre de création d’un régiment royal de la ville de Nyort par Louis XIII le 16 juin 1621,
Arrêt du Conseil du Roy Louis XIV portant sur la réduction des échevins et officiers de la ville de Nyort le 18 juillet 1681,
Mythe du dragon de Nyort par M. D’Orfeuille, Saint Maixent an 7 de la République,
Parallèles entre le dragon de Niort et l’Hydre de Lerne, symbolisme des Hercules de la ville de Niort,
Etude sur les Poulpes, calamars, pieuvres et Hydres mythiques

Récit des opérations militaires en Bas Poitou durant les guerres de religions 1562-1622 (archives nationales de l’armée de terre),
Situation générale en Bas Poitou au XVIIème siècle,
Effets de la Révocation de l’Edit de Nantes ou Edit de Fontainebleau 1685,
Bref historique de la ville de Niort,
Chartes originales de la ville de Nyort, par Aliènor d’Aquitaine en 1203 et confirmées par ses successeurs,

Lettre patente de confirmation des privilèges par le roi Louis XIII, au Maire, échevins et pairs de la Ville de Nyort en 1610,

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29 décembre 2007 6 29 /12 /décembre /2007 17:14

sceau-ali--nor.jpg

 

Histoire de la Ville de Niort : Cette charte est la confirmation de celle accordée par Jean Sans Terre, fils d'Aliénor le 31 août 1199.



Première charte de France dite de "Franche commune" accordé à la communauté de la ville de Niort faite en 1203 par Aliénor duchesse d'Aquitaine, comtesse du Poitou (héritière de Guillaume X d'Aquitaine et comte de Poitou  de la dynastie des Ramnulfides (soit depuis Ramnulf 1er comte de Poitiers 839, duc d'Aquitaine en 845, issu du mariage du comte Gérard et Hildegarde fille de Louis le pieux)).

Elle épouse dans un premier temps Louis VII (roi de France), ce mariage est cassé par décision pontificale pour raison de parentèle trop proche (cousinage au 4ème degré), elle convole en seconde noce avec Henry II Plantagenêt (roi d'Angleterre), par ce fait elle devient reine d'Angleterre, duchesse de Normandie et comtesse d'Anjou en plus de ses titres naturels. 

ali--nor-mariage.jpg

Cette charte est naturellement reconduite par liens de vassalité entre la couronne d'Angleterre à celle de France par les successeurs de Philippe Auguste, mais également aux fins de s'attacher la ville :

 

ALIENOR, Dei gratiâ, Regina Angliae , Duchissa Normaniae et Aquitaniae, Comitiza Andegaviae, Universis ad quospraesens scriptura pervenerit salutem in salutis auctore;noverit Universitas vestra, quod Nos concessimus, quod Burgenses nostri de Niorto faciant et habeant Communiam in Villà suâ de Niorto, cum omnibus libertatibus et liberis consuetudinibus suis ad Communiam su am pertinentibus , salvo jure Ecelesiae Dei et nostro: et ut haec nostra concessio robur habeat irrevocabile, Sigilli nostri applicatione communivimus. His testibus Radulpho de Faya, Ranulpho Jocellino Capellanis nostris, Capicerio de Calviniaco, Magistro Richardo Clerico nostro, et Galfrido Clerico nostro de Camera, et muItis aliis. Actum Anno ab Incarnatione Domini millesimo ducentesimo tertio, Regnantibus Philippo Rege Francorum, et Joanne Rege Angliae.  (1)

 

Confirmations de la communauté par Philippe Auguste, Louis IX et Philippe IV le Bel :

 

.

PHILIPPUS, Dei gratiâ , Francorum Rex, notum facimus universis tàm praesentibus quàm futuris, quod Nos Litteras inclitae recordationis carissimi Domini et Genitoris nostri PHILIPPI quondàm Francorum Regis vidimus in haec verba.

PHILIPPUS, Dei graliâ, Francorum Rex, notum facimus universis tàm praesentibus quàm futuris, quod Nos Litteras inclitae recordationis praecarissimi Domini et Genitoris nostri LUDOVICI Regis Francorum vidimus in haec verba.

LUDOVICUS, Dei gratiâ, Francorum Rex, universis ad quos Litterae praesentes pervenerint salutem, notum facimus quod Nos concessimus dilectis et fidelibus Burgensibus nostris Niorti, ut habeant Communiam cum libertatibus ad Communi am pertinentibus apud Niortum, et mus suos , et liberas consuetudines suas, et libertates, ac donationes quas habuerunt et tenuerunt temporibus HENRICI et RICHARDI quondàm Regum Angliae; Concessimus etiarn eis quod eos extra manum nostram et Haeredum nostrorum, vel Fratrum nostrorum non ponemus ni si de voluntate ipsorum, quod ut ratum maneat in perpetuum praesentem cartam Sigilli nostri auto ritate fecimus consignari. Actum apud Sanctum .Maxentium Anno Domini millesimo ducentesimo tricesimo mense Julio.

 

Nos autem.dictis nostris Burgensihus de Niorto , omnia et singula suprà dicta, prout eis justè, rationabiliter, et pacificè hactenùs usi sunt, autoritate Regiâ confirmamus. Quod ut ratum et stabiie permaneat in futurum, praesentibus Litteris nostris fecimus apponi Sigillurn. Actum apud Fonteneium

Anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo primo mense Martio.

.

Nos vero dictis nostris Burgensibus de Niorto, omnia et singula suprà dicta, prout eis justè, rationabiliter, et pacificè hactenùs usi sunt, autoritate Regià conftrmamus, salvo in omnibus aliis jure nostro, et jure quolibet alieno; quod ut firmum et stabile perseveret, praesentes Litteras fecimus com muniri. Actum Angolismis Anno Domini millesimo ducente simo octogesimo quinto mense Martio (2)

 

Sources

(1) Thrésor de la ville de Nyort
- Augier de la Terraudière 1866 2ème édition chez Clouzot à Niort p.13,14,
(2) ibid, 14,15,
 
Arrêt de la Cour des Aydes : Confirmation de la Lettre patente de 1610 sous la régence de Marie de Médicis,

Lettre de création d’un régiment royal de la ville de Nyort par Louis XIII le 16 juin 1621,
Arrêt du Conseil du Roy Louis XIV portant sur la réduction des échevins et officiers de la ville de Nyort le 18 juillet 1681,
Mythe du dragon de Nyort par M. D’Orfeuille, Saint Maixent an 7 de la République,
Parallèles entre le dragon de Niort et l’Hydre de Lerne, symbolisme des Hercules de la ville de Niort,
Etude sur les Poulpes, calamars, pieuvres et Hydres mythiques

Récit des opérations militaires en Bas Poitou durant les guerres de religions 1562-1622 (archives nationales de l’armée de terre),
Situation générale en Bas Poitou au XVIIème siècle,
Effets de la Révocation de l’Edit de Nantes ou Edit de Fontainebleau 1685,
Bref historique de la ville de Niort,
Chartes originales de la ville de Nyort, par Aliènor d’Aquitaine en 1203 et confirmées par ses successeurs,

Lettre patente de confirmation des privilèges par le roi Louis XIII, au Maire, échevins et pairs de la Ville de Nyort en 1610,

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29 décembre 2007 6 29 /12 /décembre /2007 09:26


blason-niort-hercules.jpgHistoire de la ville de Niort :


La légende décrite concernant le dragon de Niort offre un curieux parallèle avec celle d'Hercule et l'hydre de Lerne.

 

 

 

Lerne se trouve au bord de la mer, non loin d'Argos. Le mont Pontinos se dresse à ses côtés portant un bois de platanes sacrés, de l'autre coule le fleuve du même nom et le lac Alcyonien.

 

 

 

Les marais de Lerne sont hantés par un gigantesque serpent aquatique né de Typhon et Echnida, il a pour fonction de garder une des portes du Tartare, (enfers souterrains et chemin des champs Elyséens) Dionysos y l'emprunta pour y chercher Sémélé tout comme Hadès Perséphone.

 

 

 

A cet effet chaque année étaient célébrés des Mystères nocturnes de Déméter Lernéenne.

 

 

 

Hercule est donc dépêché par Eurysthée pour anéantir ce monstre et récupérer l'or gisant au fond des insondables marais. Athéna guide les pas d'Hercule et le fait conduire par Iolaos au lieu ou la bête a élu domicile ; . Il tire des flèches enflammées dans le repaire situé sous le platane sacré d'ou coule la septuple source du fleuve, enfumée elle surgit cependant qu'Hercule retient son souffle, puis par maints procédés et stratagèmes, il en vient à trancher les six têtes cependant qu'Iolaos incendiait les alentours pour stériliser la terre afin que celles ci uen fois  tombées à terre ne se régénèrent ; Hercule use alors des brandons pour cautériser les coupes et éviter que le sang venimeux ne se répande.

 

La tête immortelle est tranchée par une serpe d'or dont la forme évoque la Lune. La dépouille du monstre est ensevelie, auparavant Hercule trempe la pointe de ses flèches dans les entrailles de la bête afin d'en faire des traits irrémédiablement mortels.

 

 

 

Les armes de la ville de Niort sont souvent parées de « sauvages », portant une masse, comme Hercule, le nom de ce dernier apparait plusieurs fois dans la ville, bien que les attributs héraldiques soient tardifs, ils rejoignent semble-t-il indirectement l'histoire du chevalier Alloneau (vainqueur de la bête en celte). En effet, outre la situation de la ville, il y est évoqué aussi un trésor. Le mausolée semble également d'une période tardive mais nous trouvons l'explication dans plusieurs sens et qui se corroborent entre eux :

 

 

 

- La mise à mort de l'Hydre par Hercule rappelle la suppression des rites de fertilités pratiqués à Lerne, alors sous influence de cultes crétois et ayant la forme de la triade Déméter, Hécate et Perséphone, par l'incendie de la ville.

 

- Dans l'Enéide Virgile s'emploie a démontrer que l'Hydre n'est autre qu'un ensemble de rivières souterraines dont l'irruption alimenterait les marais. Hercule vient donc assécher les terrains par le feu et obstruer les issues ou diriger les canaux.

 

 

 

 * L'Hydre est un monstre aquatique des eaux stagnantes, souvent il est il donné l'épithète de « Lacedaemon » pour les eaux vives, ou courantes notamment dans Homère. 

 

hercule-et-l-hydre-de-lerne.jpg


 

Les 7 têtes représentent les 7 planètes connues, et se référent à l'histoire de Gilgamesh, le déroulement des Travaux d'Hercule suit le processus des saisons et notamment le cours astrologique, ayant en point de référence les 2 points d'équinoxes et de solstices.

 

 

 

Donc le parallèle est assez parlant, la ville est au bord de marais, d'un fleuve alimenté par des rivières souterraines, une colline, et aussi proche de la mer Le mausolée fort probablement daterait de la période du début de l'assèchement des Marais du « Lac des 2 Corbeaux » ancien nom gaulois du Marais Poitevin en partance de l'abbaye de Maillezais, centre alors culturel important, puisque Rabelais y élabora plusieurs livre dont le « Tiers Livre » Assez ironiquement le mausolée soulignait que l'assèchement des Marais provoquerait la mort de la ville qui tenait son commerce florissant justement grâce à cet accès facilité par la mer, et qui rivalisait au Moyen-Age avec Bordeaux. Une hypothèse somme toute assez interessante non !!!

 

- Pausanias, Apollodore, Strabon,

- Hésiode : Théogonie,

- Hygin : Fables,

- Euripide : Héraklès

- Servius -Virgile : Enéide -

 

Contexte historique :

 

La légende est citée la première fois dans les "Chroniques de Niort" en 1589, date importante pour la ville et le Marais Poitevin tout particulièrement  en effet le 8 avril 1589 Henri IV fait publier un Edit concernant tous les marais du royaume :

 

(...) ne s'estant trouvé aucun des subjects de sa Majesté qui lui ayt offre, soit à raison des grandes difficultés, risques et dépenses ou autrement, le Roi accepte celle du sieur Hunfroy Bradley, de Bergues-sur-le-Zoom, duché de Brabant, qui a suffisance, expérience et pratique de l'art et profession de Maistre des digues, et lui concède le droit de desseicher tous palus et les marais estans dans le royaume (...)  

 

Les colons Hollandais viennent s'installer en Bas Poitou, en 1607 Sully, par Edit, confère aux principaux initiateurs de l'ouvrage un titre de noblesse, les colons se verront accorder la naturalisation, l'exemption de tailles et autres impôts durant vingt ans, de dixmes durant dix ans.

Les travaux s'achèvent en 1647 pour une surface de 5 500 hectares et sous le nom de "Canal de ceinture des Hollandais",

Les privilèges sont confirmés par Louis XIII, cependant en 1672 Louis XIV déclare la guerre à la Hollande, en 1685 la révocation de l'Edit de Nantes provoque un départ massif des colons.

 

Ce travail est la suite de la coalition menées en 1217 par les cinq abbayes du Bas Poitou : - Saint Michel en l'Herm, l'Absie, Nieul sur l'Autize, Maillezais et Saint Maixent - pour l'assèchement des marais, désigné sous le nom du "Canal des cinq abbés (abbay(es))" 

Arrêt de la Cour des Aydes : Confirmation de la Lettre patente de 1610 sous la régence de Marie de Médicis,

Lettre de création d’un régiment royal de la ville de Nyort par Louis XIII le 16 juin 1621,
Arrêt du Conseil du Roy Louis XIV portant sur la réduction des échevins et officiers de la ville de Nyort le 18 juillet 1681,
Mythe du dragon de Nyort par M. D’Orfeuille, Saint Maixent an 7 de la République,
Parallèles entre le dragon de Niort et l’Hydre de Lerne, symbolisme des Hercules de la ville de Niort,
Etude sur les Poulpes, calamars, pieuvres et Hydres mythiques

Récit des opérations militaires en Bas Poitou durant les guerres de religions 1562-1622 (archives nationales de l’armée de terre),
Situation générale en Bas Poitou au XVIIème siècle,
Effets de la Révocation de l’Edit de Nantes ou Edit de Fontainebleau 1685,
Bref historique de la ville de Niort,
Chartes originales de la ville de Nyort, par Aliènor d’Aquitaine en 1203 et confirmées par ses successeurs,

Lettre patente de confirmation des privilèges par le roi Louis XIII, au Maire, échevins et pairs de la Ville de Nyort en 1610,

D’Assailly,

 

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29 décembre 2007 6 29 /12 /décembre /2007 09:18


dragon-Niort.jpg

 

Histoire de la Ville de Niort  :


Etrait de la conception mythologique des dragons que l'on s'en faisait au XIXème siècle par M. Jouyneau Desloges, membre de l'Académie celtique, 1810, t. V.

Poitiers, 26 novembre 1809.

 

Notice sur le monument et la fable du dragon de Niort, extraite d'une dissertation de M. d'Orfeuille, sur l'existence des dragons.

Par Eloi Johanneau, tome V de l'Académie celtique.

 

 

 

 

 

"Cet extrait était rédigé quand j'ai reçu la lettre de M. Jouyneau Desloges, insérée page 51 de ce Numéro, dans laquelle il est déjà question de ce même dragon. Quoique ce savant confrère ait puisé à la même source que moi, et que je lui en doive même la communication, je n'ai pas cru devoir supprimer mon extrait, parce qu'il est plus étendu que le sien, et que je l'ai accompagné de réflexions qui me sont particulières; qu'en outre, j'ai été obligé, pour le composer, de rapprocher et mettre en ordre tous les renseignements que j'ai trouvés épars dans la prose, les vers et les notes de M. d'Orfeuille, car cette dissertation est en prose et en vers. Elle a été imprimée à Saint-Maixent, en l'an 7.

 

 

 

Si cette dissertation ne traitait que du sujet annoncé dans le titre, on sent bien que je ne perdrais pas mon temps à en faire l'extrait; attendu que personne ne croit plus à la réalité de l'existence des dragons, et que je suis persuadé, en particulier, que les fables qu'on en raconte et les cérémonies religieuses qui en sont la suite, ne sont que des allégories astronomiques qu'on retrouve dans les mythologies de tous les peuples. Mais il est aussi question, dans la dissertation de M. d'Orfeuille, d'un monument élevé, à Niort, à un guerrier vainqueur d'un dragon; et c'est même ce monument qui a donné lieu à la dissertation et à l'opinion que l'auteur y défend. Je me bornerai donc, dans cet extrait, à faire connaître ce monument singulier et la fable ancienne qui l'aura fait ériger, dans les temps postérieurs, après avoir été regardée et crue sans doute comme une histoire véritable, étant appuyée sur la tradition d'une cité toute entière.

 

 

 

M. d'Orfeuille commence sa dissertation par nous apprendre qu'en se promenant, en 1788, sur le cimetière de l'hôpital général de Niort, et y considérant les tombeaux qui s'y trouvaient épars, il en vit un qui lui parut devoir fixer particulièrement son attention; que les figures qu'il y remarqua, les inscriptions qu'il y découvrit, lui apprirent bientôt par quel motif on l'avait élevé autrefois; que le fait lui parut extraordinaire; mais qu'il eut la négligence de ne prendre copie d'aucune des inscriptions; qu'elles le frappèrent cependant à un tel point, qu'il ne les a pas encore oubliées entièrement (il écrivait en l'an 7); qu'en repassant au même endroit, en 1792, il vit avec surprise que ce monument qui lui semblait mériter d'être soigneusement conservé, était presque entièrement détruit; qu'il ne restait plus alors que le couvercle du mausolée, et que même il avait été transporté à quelques pas de la place où il l'avait vu d'abord; que depuis cette époque, il n'a pu s'empêcher de faire des réflexions sur ce monument singulier; qu'ayant cru y trouver la preuve de l'existence des dragons, cela l'avait engagé alors à faire des recherches pour la confirmer et pour recueillir, dans la mémoire de ses concitoyens, toutes les preuves que ce monument pouvait lui fournir de l'existence du dragon de Niort, et qu'il aurait pu avoir oubliées. M. d'Orfeuille, comme on voit, est bien persuadé de l'existence de ce dragon; et en effet, si nous n(étions pas aussi instruit que nous le sommes aujourd'hui en histoire naturelle, il serait difficile de nier un monument dont la tradition, conservée jusqu'à nos jours dans la mémoire de tous les habitants d'une cité, est confirmée par un monument sépulcral placé dans un cimetière public, et exposé à la vue de tout le monde.

 

Mais aucune tradition, aucun monument, ne pourront jamais faire croire qu'il a existé des monstres tels que le dragon de Niort et le serpent Python.

 

 

 

Voici, au reste, la description de ce monument, faite en grande partie d'après la gravure que M. d'Orfeuille a jointe à sa dissertation. Sur la pierre tombale qui recouvrait le mausolée, on voit représenté un guerrier couvert d'une cuirasse et d'une cotte d'armes. A côté de lui et à sa gauche, est un serpent ailé couvert d'écailles, droit sur sa queue, lequel s'élève au dessus du guerrier et semble lui lancer le venin dont ses joues sont pleines. On lisait encore, il y a dix ans, à un des bouts du mausolée, l'épitaphe suivante :

 

 

 

SISTE VIATOR,

 

REM HABES PAUCIS: vase-hercule.jpg

 

HI PERIERE SIMUL.

 

 

 

c'est-à-dire,

 

 

 

Arrête-toi, voyageur, voici le fait en peu de mots : ils ont péri ensemble.

 

 

 

 

 

Sur un des côtés était, en langue latine, le nom du guerrier, l'époque et les circonstances de cette tragique aventure, avec cette autre inscription :

 

 

 

HOMO OCCUBUIT SERPENTIS VENENO.

 

 

 

L'homme a péri par le venin du serpent.

 

 

 

En supposant que la figure du personnage sculptée sur le couvercle du tombeau, soit dans une proportion naturelle, le guerrier devait avoir environ 5 pieds 2 pouces de haut, et le serpent 10 pieds de long.

 

 

 

 

 

Voici maintenant comme la tradition explique ce monument, et raconte l'événement qui l'a fait ériger :

 

 

 

Un soldat avait été condamné à mort pour crime de désertion; il apprit qu'à Niort, sa patrie, un énorme serpent faisait depuis trois mois des ravages, et qu'on promettait une grande récompense à celui qui pourrait en délivrer la contrée. Ce guerrier se présente; on l'admet à combattre le monstre, et on lui promet de lui accorder sa grâce s'il parvient à le détruire. Couvert d'un masque de verre et armé de toutes pièces, l'intrépide soldat va à l'antre obscur où se tient le monstre ailé qu'il trouve endormi. Réveillé par une première blessure, il se lève, prend son essor et vole contre l'agresseur. Tous les spectateurs effrayés se retirent, lui seul reste et l'attend de pied ferme. Le dragon tombe sur lui et le terrasse de son poids; mais au moment qu'il ouvre la gueule pour le dévorer, le soldat saisit cet instant pour lui enfoncer son poignard dans la gorge. Le monstre tombe à ses pieds. Notre brave guerrier allait recueillir les fruits de sa victoire, lorsque poussé par une fatale curiosité, il ôtât son masque pour considérer à son aise le redoutable ennemi dont il venait de triompher. Déjà il en avait fait le tour, quand le monstre blessé mortellement et nageant dans son sang, recueille des forces qui paraissaient épuisées, s'élance subitement au cou de son vainqueur, et lui communique un venin si malfaisant, que ce brave guerrier périt au milieu de son triomphe.

 

 

 

Parmi les nombreuses histoire de dragons que M. d'Orfeuille cite à l'appui de son opinion sur la réalité du dragon de Niort, il en est une qui mérite plus d'attention que les autres, c'est celle du dragon du village de Torcy, près Lunéville, que Dom Calmet, dans sa lettre sur les dragons (voyez le Journal de Verdun, du mois de Juin 1751, page 430), prétend avoir été tué ers le commencement du siècle dernier, et dont on voyait encore, il y a environ 60 ans, un tombeau élevé en mémoire de cet événement, sur lequel était la figure d'un dragon. Mais ce monument, ainsi que celui de Niort, ne prouve pas plus la réalité du fait, que les tombeaux des dieux égyptiens, grecs et romains, ne prouvaient la réalité de l'existence de ces dieux sur la terre. Tous ces monuments ne prouvent que la crédulité des peuples, qui, après un long laps de siècles, ont fini par regarder des allégories comme des histoires, et des personnages fabuleux comme des personnages historiques. Je pense donc qu'on peut admettre les dates, quoiqu'un peu trop récentes peut-être, assignées au monument du dragon de Torcy et à celui de Niort; mais je ne peux croire à celles fixées pour l'événement, puisqu'il n'a jamais eu lieu qu'en allégorie; que toutes les allégories appartiennent à des religions bien anciennes, et que celles de nos contrées en particulier, sont de l'invention des druides. Le seul nom d'Alloneau qui signifie en celtique le vainqueur de la bête, comme je l'ai déjà remarqué dans une note sur la lettre de M. Jouyneau Desloges, me persuade que la victoire qu'on lui attribue, est une victoire allégorique, comme celle d'Apollon Pythius, vainqueur du serpent Python, que la fable en est au moins aussi ancienne. Je pourrais le prouver; mais comme le but de l'Académie n'est pas d'expliquer les fables, mais de se borner à les recueillir, je termine ici cette Notice, en invitant tous les savants qui en connaissent de semblables, de vouloir bien les recueillir et nous les communiquer.

 

 

 

Quoique ce soit des fables ou des traditions fabuleuses, que le peuple seul les raconte et y croit encore, elles n'en méritent pas moins l'attention et la curiosité d'un antiquaire philosophe, puisqu'il est certain qu'elles appartiennent à la mythologie de nos ancêtres. Quand elles auront été recueillies et expliquées, nous reconnaîtrons alors qu'il ne leur a manqué que d'être chantées par des poètes anciens, comme l'ont été les fables des Grecs et des Romains, pour nous intéresser plutôt.

 

 

 

Eloi Johanneau."

 

 

 

 

 

 

Arrêt de la Cour des Aydes : Confirmation de la Lettre patente de 1610 sous la régence de Marie de Médicis,

Lettre de création d’un régiment royal de la ville de Nyort par Louis XIII le 16 juin 1621,
Arrêt du Conseil du Roy Louis XIV portant sur la réduction des échevins et officiers de la ville de Nyort le 18 juillet 1681,
Mythe du dragon de Nyort par M. D’Orfeuille, Saint Maixent an 7 de la République,
Parallèles entre le dragon de Niort et l’Hydre de Lerne, symbolisme des Hercules de la ville de Niort,
Etude sur les Poulpes, calamars, pieuvres et Hydres mythiques

Récit des opérations militaires en Bas Poitou durant les guerres de religions 1562-1622 (archives nationales de l’armée de terre),
Situation générale en Bas Poitou au XVIIème siècle,
Effets de la Révocation de l’Edit de Nantes ou Edit de Fontainebleau 1685,
Bref historique de la ville de Niort,
Chartes originales de la ville de Nyort, par Aliènor d’Aquitaine en 1203 et confirmées par ses successeurs,

Lettre patente de confirmation des privilèges par le roi Louis XIII, au Maire, échevins et pairs de la Ville de Nyort en 1610,

D’Assailly

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