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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 18:54

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 18:29

Un second Macron en somme ! Très bien placé au niveau Européen !

 

Faillite d’Atos : échec de la connivence
 
 

La dégringolade en Bourse d’Atos, à présent en procédure de renégociation de sa dette avec ses créanciers, attire l’attention ; son action baisse en bourse de 95 % sur les cinq dernières années en raison des déceptions sur les revenus et bénéfices.

 

 

Cette chute entraîne bien de l’embarras dans les milieux du pouvoir, notamment parce que Thierry Breton, à présent Commissaire de l’Union européenne et à ce titre, un des directeurs des politiques de l’Union, fait partie des raisons de la débâcle : en effet, il prend les rênes d’Atos en 2009 et jusqu’en 2019.

La dette à long-terme (qui cause à présent le danger de faillite) passe alors de 416 millions d’euros en 2013 à 2,6 milliards à présent. La part de la dette qui arrive à maturité dans les 12 prochains mois augmente, de 106 millions d’euros en 2013, à 2,9 milliards d’euros aux chiffres de décembre 2022. Selon les actualités, la société doit plus de 3 milliards d’euros de dette à maturité à fin 2025.

En plus de la dette, l’entreprise subit des pertes de fonds en trésorerie, à hauteur de plus d’un milliard d’euros en 2023.

Le groupe génère, en théorie, de l’ordre de 400 à 500 millions d’euros d’excédent par an, une fraction de la dette, même sans prendre en compte le risque de dépenses élevées pour une réorganisation de l’entreprise.

De plus, les ventes baissent, en particulier en Amérique du Nord. En dollar, elles reculent ainsi de 20 % sur un an.

La société fait concurrence à des géants comme Amazon et Google dans le domaine du cloud. Selon les infos, elle a aussi des activités en lien à la cybersécurité du gouvernement.

La perte d’Atos – en cas de vente des activités à la casse par exemple – crée une perte d’emprise des dirigeants sur le monde de l’informatique.

Sans surprise, le gouvernement français entre dans la partie : il met en avant l’idée d’un rachat d’une partie des activités d’Atos par Airbus, une entreprise de l’entourage des dirigeants.

Les Echos rapportent ainsi :

“Depuis janvier, l’avionneur franco-allemand Airbus est officiellement sur les rangs pour reprendre BDS [la partie des activités dans le cloud et la cybersécurité], avec une offre correspondant à une valeur d’entreprise comprise entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros … Selon nos informations, l’option Airbus aurait les faveurs de Bercy parce que les activités seraient plus complémentaires et permettraient de développer l’avionneur dans les jumeaux numériques.”

Le gouvernement veut le maintien des activités d’informatique à l’intérieur du pays, sous le contrôle des dirigeants :

“En tout cas, Bruno Le Maire semble sous-entendre qu’il compte dissuader tout repreneur étranger de mettre la main sur cet actif sensible. Cela pourrait-il passer par une nationalisation, comme le proposaient des parlementaires il y a encore quelques mois ? Des offres par des groupes étrangers auraient été découragées, selon nos informations…”

Capitalisme de connivence

Le gouvernement préfère le maintien du contrôle sur les activités dans l’économie, et trouve en général des prétextes à des sauvetages, ou des subventions. L’Union européenne crée – par exemple – des barrières aux échanges afin, selon elle, de protéger l’industrie des renouvelables. Les dirigeants protègent le citoyen de la concurrence !

Selon Montel News,

“Les gouvernements nationaux devront tenir compte des critères non liés au prix dans leurs appels d’offres d’énergies renouvelables, selon un projet de loi sur l’industrie à zéro émission nette (NZIA) approuvé par les représentants de l’UE mardi en fin de journée…

Les gouvernements devront tenir compte de ces critères pour au moins 30% de volumes appelés, ou pour jusqu’à 6 GW/an, a déclaré le Parlement européen…”

Comme avec Atos, les dirigeants veulent le maintien du contrôle sur une industrie, et mettent en place des blocages au fonctionnement du marché – contre la concurrence.

Commodément, un livre sort actuellement en librairies, en soutien à la participation de gouvernements dans le marché. L’auteur, Naomi Oreskes, professeur à l’université de Harvard, veut plus de régulations, et de barrières à la création d’entreprise.

Elle fait une interview pour FranceTVInfo, en promotion du livre, Le Grand Mythe : comment les industriels nous ont appris à détester l’État et à vénérer le libre marché.

Elle évoque par exemple les causes – selon elle – de la crise de 2008 : bien sûr, c’est le manque de régulation !

 

Elle explique même :

“Alors la déréglementation financière va démanteler des mesures qui avaient été mises en place en termes bancaires après la Grande Dépression. Ça, ça va être complètement démantelé et comme par hasard, en 2008, une grande crise financière arrive. Et nombreux sont les économistes qui pensent que s’il y a eu cette crise en 2008, c’est probablement parce qu’on a eu ces garde-fous qui ont été supprimés à ce moment-là.”

Les marchés, en général, ajustent l’offre et la demande via le mécanisme des prix. En revanche, ils peuvent aussi provoquer des échecs pour les dirigeants, comme la faillite d’Atos, ou l’éclatement de la bulle de l’immobilier en 2008 – le résultat d’années de stimulation des crédits pour l’achat de logements par les banques centrales, et le gouvernement américain.

Les marchés évaluent la valeur des actifs, comme l’immobilier, selon la réalité de l’offre et de la demande. Ils mènent aussi à la faillite d’entreprises, dont l’échec des favoris du gouvernement – comme Atos.

L’opposition au mécanisme de marché provient non d’une préoccupation pour le bien du citoyen contre la menace de la concurrence – mais d’une volonté de contrôle par les dirigeants. Elle fait partie du capitalisme de connivence, c’est-à-dire le transfert de la richesse d’un pays vers une poignée de gens aux commandes, sous couvert de capitalisme.

Henry Bonner

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 18:20

Par moment ç'est un peu pointu en matière informatique, mais on y apprends que Windows est bien un outil d'espionnage et de vente de vos données à des organismes dont on ne sait à quoi il servent !

Au final, mettez vous à LINUX, ubuntu, et autres variantes en licences libres ou faites les installer, ce n'est pas payant juste l'installation par un tiers, ç'est léger, donc ça économise votre ordinateur, le prolonge, ç'est moins visuel, mais nettement plus efficaces et ça évite les virus !

Windows et vraisemblablement  Facebook et autres moyens de communications via le net servent à vous espionner et donner ou plutôt revendre vos infos à des services plus ou moins secrets (disons qu'ils en seraient les intermédiaires) et des entreprises privées pour des buts commerciaux, ni plus ni moins.

Henry

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 18:14

Personnalité au pouvoir dans les pays où hautes instances, du forum économique mondiale https://www.weforum.org/about/leadership-and-governance/

 

Nouvelle génération des Young global leaders du forum économique mondiale Lien du site officiel : https://www.weforum.org/publications/forum-young-global-leaders-generation-change/

 

Liste des woung globale leaders Du forum économique mondiale Lien officiel du document : https://www3.weforum.org/docs/AM14/WEF_AM14_YGL_List.pdf Lien de la page: https://www.weforum.org/search/?query=Woung+globale+leaders+poutine

 

La Russie fait partie du nouvel Ordre mondiale du forum économique mondiale. Source Forum économique mondial : https://www.weforum.org/press/2021/10/russia-joins-centre-for-the-fourth-industrial-revolution-network/

 

 

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 18:09
Effets secondaires, les langues se délient !
 
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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:48

Petite rétrospective des années d'après guerre et du fameux plan Marschall, que l'on nous fait passer pour la panacée d'après guerre, mais à y regarder de près ... ce n'est pas le cas !

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:47

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:24
Carlo Maria Viganò
 
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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:18
Le miscanthus, cette plante dépolluante aux mille vertus
 

 

Une collectivité iséroise mise sur le miscanthus, une graminée n’ayant besoin d’aucun intrant. Pour convaincre les agriculteurs de la cultiver, elle s’engage à acheter leur récolte afin de chauffer un gymnase.

 

Saint-Jean-de-Bournay (Isère), reportage

« C’est clairsemé, il y a des zones où rien ne pousse encore. Ils m’ont dit que c’était normal. Moi, j’ai l’habitude de semer au GPS, tout droit, tout régulier. Alors là, ça me change ! » À Saint-Jean-de-Bournay, à une cinquantaine de kilomètres de Lyon, Jean-Vincent Chollier se demande encore à quoi va ressembler son champ. Le végétal qu’il y a planté en avril dernier lui est inconnu.

Il s’agit du « miscanthus xgiganteus », une graminée qui, visuellement, ressemble à la canne de Provence ou à l’herbe de la pampa — sans le côté envahissant. « Il paraît que les rhizomes vont ramifier peu à peu », ajoute-t-il. Des rhizomes, il en a acheté 70 000, qui ont été répartis sur deux parcelles, pour un total de 3,4 hectares. Jean-Vincent Chollier et son frère Damien, avec lequel il est associé en Gaec, ont décidé de « jouer le jeu » : ils ont répondu positivement à la suggestion de la communauté de communes (comcom) de Bièvre-Isère. Celle-ci leur proposait de cultiver une plante qui n’a pas besoin de grand-chose : pas d’engrais chimiques ou de pesticides… L’intérêt est double : cela permet de diminuer la pollution des eaux due aux cultures alentour tout en proposant un débouché aux agriculteurs volontaires. La plante, une fois broyée, sert en effet à chauffer un futur gymnase tout proche.

La croissance du miscanthus est spectaculaire : cette parcelle a été récoltée en mars 2023. Après le passage de l’ensileuse, il ne restait plus que 10 centimètres de chaque plant. Mi-juillet, les tiges dépassent déjà les 3m. © Antoine Boureau / Reporterre

Cette collectivité réunit cinquante communes rurales du département de l’Isère, au centre du triangle Lyon-Grenoble-Valence. Un paysage vallonné, entre la vallée du Rhône et les contreforts du Vercors, qui compte 664 exploitations agricoles et 36 500 hectares de surface agricole utilisée, selon le recensement agricole de 2020. Sur ce territoire, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (l’établissement public qui audite l’état des ressources en eau du bassin hydrographique du Rhône) a identifié huit points de captages « prioritaires ». En clair : il est pollué — on y retrouve des résidus de nitrates et de pesticides. Lorsque l’Agence de l’eau émet un tel constat, les collectivités concernées sont tenues d’agir pour protéger l’aire d’alimentation du captage.

Vingt ans de stockage de CO2

Pour diminuer le recours aux pesticides et aux engrais (nitrates), le travail de coopération avec le monde agricole est incontournable. Les leviers sont multiples : promotion de la filière biologique, plantation de haies, développement du désherbage mécanique et des cultures à bas niveau d’intrants… Le miscanthus entre dans cette dernière catégorie. Mis à part l’année de la plantation, sa culture ne nécessite ni désherbage, ni engrais, ni arrosage — c’est bien simple, il pousse tout seul. Autre atout, c’est une plante vivace : elle repousse chaque année après la récolte. Sa durée de vie dépasse la vingtaine d’années. Vingt ans minimum, donc, durant lesquels les sols n’absorberont aucun intrant, et au contraire, stockeront durablement du CO2. Le miscanthus a donc tout pour lui, et c’est ce qui a séduit les élus, les techniciens de la communauté de communes et les experts de l’Agence de l’eau. Mais comment convaincre les exploitants de remplacer les céréales auxquelles ils sont habitués par cette plante qui ne se mange pas, ni par les humains ni par le bétail ?

Dans son rôle de financeur public, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse prend en charge 70% du poste de Sylvain Granger, de l’étude réalisée par la Chambre d’Agriculture, et une partie du surcoût de la chaudière biomasse. © Antoine Boureau / Reporterre

« Ce n’est pas que simple », résume dans une belle litote Éric Savignon, vice-président de Bièvre-Isère Communauté, chargé du grand cycle de l’eau. Tous le savent : pour que les agriculteurs se lancent, il faut qu’ils s’y retrouvent économiquement. Les tiges de miscanthus, qui peuvent dépasser quatre mètres de haut, se récoltent en mars, si sèches qu’elles ne contiennent plus que 15 % d’eau. Elles constituent une biomasse très absorbante qui peut servir de combustible, de litière, de paillis — autant de pistes de valorisation des récoltes. Seul hic, elles sont tellement légères et volumineuses que seule une utilisation locale est pertinente.

La communauté de communes a donc décidé de créer elle-même le débouché. Un gymnase est justement en construction, à quelques encâblures du point de captage. Il sera doté d’une chaudière polycombustibles, adaptée au broyat de miscanthus. Une étude « d’opportunité économique » a été effectuée par la chambre d’agriculture de l’Isère, avec le concours de l’Association pour une gestion durable de l’énergie. Elle a établi le nombre d’hectares de miscanthus à cultiver pour assurer le chauffage du gymnase et comparé la rentabilité du miscanthus par rapport à d’autres cultures locales, comme le maïs irrigué. Ces calculs ont permis d’établir un prix acceptable à la fois pour la collectivité et pour les agriculteurs : 130 euros la tonne. Montant que la comcom a décidé d’augmenter à 180 euros pour être encore plus incitative.

Jean-Vincent Cholliet, agriculteur à Royas, a consacré deux de ses parcelles à la culture du miscanthus. Il a l’avantage d’avoir suffisamment d’espace de stockage pour engranger la récolte et la livrer petit à petit au gymnase de Saint-Jean-de-Bournay. © Antoine Boureau / Reporterre

« On espère que cela fera ricochet dans d’autres collectivités »

Pour Jean-Vincent Chollier, le seuil de rentabilité du miscanthus « n’est pas miraculeux », certes, mais a l’avantage d’être assuré, loin des incertitudes qu’il vit avec le prix des céréales ou celui du lait. Le fait que le point de captage soit situé entre ses deux parcelles ne lui est pas non plus indifférent : « Ce qu’on fait a forcément un impact sur l’eau, on en est très conscient aujourd’hui. » Tout comme la proximité d’un lotissement, en bordure du champ. « Même si on traite toujours la nuit, on n’était jamais très à l’aise. Là, on n’aura plus à passer », dit-il. Et puis, même si chaque hectare de miscanthus lui a coûté 4 000 euros d’investissement, il n’en cède que 3,4 à cette innovation, sur les 330 qu’il cultive au total. Le risque est circonscrit. L’an prochain, les plants seront encore trop petits pour qu’il ait une récolte. Mais les feuilles, tombées à terre, lui épargneront désherbage et fertilisation. En 2025, il devrait avoir un rendement succinct, mais à compter de 2026, lui a-t-on promis, il peut compter sur quinze tonnes de biomasse à l’hectare. La communauté de communes s’est engagée à lui acheter sa récolte pour alimenter la chaudière du gymnase qui sera alors sorti de terre. Et si elle ne prend pas tout ? Il a lui-même une chaudière biomasse et ses cent vaches pourraient bénéficier d’une litière d’un nouveau type. Alors, pourquoi pas ?

La croissance erratique du miscanthus tout juste planté laisse perplexe les agriculteurs. Philip van der Pluijm, le technicien de culture de la société Novabiom, qui a fourni les rhizomes, la planteuse et les conseils agronomiques, les rassure : rien d’anormal ! © Antoine Boureau / Reporterre

À l’Agence de l’eau, on s’enthousiasme pour ce projet qui coche toutes les cases. Solène Dominjon, qui a suivi ce dossier pour l’établissement public, en énumère les vertus : « économie locale et circulaire, coconstruction, système gagnant-gagnant, des agriculteurs qui s’engagent, y compris financièrement, c’est assez rare ! Cela nous garantit vingt ans de pérennité d’action, sans intrant dans ces parcelles. On espère que cela fera ricochet dans d’autres collectivités. »

La comcom attend bien sûr des retombées sur la qualité de l’eau brute, mais surtout, elle espère lancer une dynamique. Car pour l’heure, seuls 3,4 hectares sont concernés sur les 662 hectares agricoles situés sur l’aire de captage. Au niveau national, cette culture reste également confidentielle — 11 000 hectares de miscanthus sont cultivés en France selon la filière. « Les quarante autres exploitants de la zone sont attentistes, reprend Éric Savignon, mais l’important, c’est que la collectivité initie les choses et s’engage aux côtés de ses agriculteurs pour leur garantir un revenu sans les montrer du doigt, comme c’est trop souvent le cas. C’est une incitation à faire évoluer les pratiques. » Jean-Vincent Chollier, lui, ne cache pas que sa curiosité l’a emporté : « J’aime bien essayer. » Il attend de voir si la graminée tient ses promesses.

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 17:14
Contre la crise agricole, les circuits courts du Jura
 

La crise du monde agricole, qui à vrai dire ne date pas d’hier, est la résultante de deux facteurs. D’un côté, on trouve la domination de la production par la grande distribution, de sorte que les entreprises agricoles doivent atteindre un seuil de rentabilité élevé pour résister à la pression. De l’autre, la concurrence étrangère, aggravée par le fait que nos importations ne sont pas soumises aux contraintes règlementaires, forcément coûteuses, des producteurs européens. En France, la situation est encore pire, parce que la République ajoute encore des contraintes supplémentaires à ses agriculteurs, de sorte que, même à la seule échelle communautaire, ils sont pénalisés. Mais il y a aussi des motifs d’espoir. Yves-Marie Adeline nous montre, en prenant l’exemple du Jura, comme l’agriculture française sait aussi mettre en valeur des atouts locaux.
  
A banner reading “Let’s save agriculture” is attached to a farming vehicle, during a blockade by farmers on the A4 highway to protest over price pressures, taxes and green regulation, grievances that are shared by farmers across Europe, in Jossigny, near Paris, France, January 30, 2024. REUTERS/Yves Herman

Dès les années 50, le modèle agricole français s’est recomposé selon des schémas mondialistes : il fallait se servir de son légendaire potentiel agricole pour asseoir la puissance française dans le monde. Pour cela, sans nul doute, la France était forte de ses atouts : souvenons-nous du mot de Sully, le ministre d’Henri IV : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », à une époque où l’industrie n’existait pas encore. Mais cela signifiait surtout que la France ne comptait pas sur son commerce pour prospérer, au contraire de l’Angleterre ou de la Hollande. Après 1945, le business model s’est inversé : il fallait que la production française s’impose dans le monde, et de fait, elle s’est hissée au deuxième rang derrière les États-Unis, ce qui était une performance honorable quand on connaît l’immensité géographique de son rival. 

L’exception jurassienne : le succès des circuits courts

Mais pendant ce temps, à l’intérieur du pays, que s’est-il passé ? L’exportation exigeant de recourir à la quantité pour être rentable, ce sont les exploitations les plus intensives qui ont tiré leur épingle du jeu. De surcroît, en construisant la Communauté économique européenne, l’enrichissement mutuel des pays membres, sensible au début du processus, a coûté la vie aux plus petits paysans, suivant une logique capitaliste reproduite dans le fameux jeu du Monopoly.

Comme contre-exemple de cette politique économique, nous pouvons observer une sorte d’exception française, l’agriculture jurassienne, où l’on pratique le circuit court, peut-être à cause de la configuration géographique qui l’y prédispose ; mais rien n’interdit de s’en inspirer.

61% de la production y sont commercialisés dans le cadre de circuits courts de proximité. 173 entreprises viticoles pratiquent la vente en caveau. La viande bénéficie d’abattoirs de proximité à Lons-le-Saunier et Champagnole, ce qui permet de maîtrise tout le processus aboutissant à la vente, depuis l’élevage jusqu’à la livraison en passant par la découpe et le conditionnement. 76 exploitations commercialisent elles-mêmes la viande ou la charcuterie ; 10% du tonnage du célèbre Comté, ce fromage dont la réputation a largement dépassé les frontières régionales pour son goût délicieusement fruité, sont vendus sur place, dans des galeries aménagées et des magasins de vente, sans autre intermédiaire, ce qui assure 21% du chiffre d’affaires des fruitières.

Initiatives locales et partenariats pour un avenir durable

Ce modèle pourrait paraître obsolète, mais il ne l’est pas, il bénéficie au contraire de la révolution internet. À l’imitation des « drives » portant l’enseigne des grandes surfaces, un « drive fermier » permet au consommateur de commander ses produits sur internet puis de passer les prendre.

Toutes ces méthodes consolident l’Appellation d’Origine Protégée, même s’il y a encore des efforts à faire pour la volaille, les fameux poulets de Bresse dont un tiers seulement bénéficient de ce label.

Résultat de cette politique décidée sur place par les acteurs eux-mêmes, des Associations Pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne se sont créées, établissant un véritable partenariat entre un groupe de consommateurs et une ferme, basés sur un système de distribution de « paniers » composés de ses produits. Un rêve, pour beaucoup de producteurs, mais on voit qu’il peut devenir réalité.
 
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